Chapitre 20 : Le retour des lépidoptères
Je rentrai au centre Pokemon de Celadopole sur un petit nuage. Je prenais conscience peu à peu que je venais de franchir une étape, que j'allai accéder à la phase final de la ligue Indigo. Comme Richie, je regardai sans cesse mon boîtier où étaient disposés, aligné sur deux niveaux, mes badges, comme si je m'attendais à ce qu'il soit volé. Le soir venu, je téléphonai au professeur Chen, car je savais qu'il serait au bout du fil, pas comme mes parents.
« Bonjour les garçons, comment allez-vous, répondit ce dernier en voyant Richie sur mon épaule gauche.
- Ça va professeur, je lui répondis. J'ai une bonne nouvelle a vous annoncer ! »
Je lui montre mes badges, et il comprit de suite en quoi je voulais en venir :
« Bravo Yves, tu es le deuxième à avoir fini ce parcours.
- Votre petit-fils à était plus rapide je suppose, j'indiquai avec une pointe de malice dans la voix.
- Oui, mais de peu. Il a obtenu son dernier badge hier, mais il veut continuer à faire d'autres arènes pour le plaisir. Il en manque encore un à Sacha, il m'a dit qu'il essayera celui de Jadielle.
- Oh ! »
J'essayais de cacher mon mal-à-l'aise à l'annonce de cette nouvelle. J'avais peur que Sacha ait des problèmes, mais je m'avisai de révéler ce que je soupçonnai.
« Comment vont vos Pokemons, demandai le professeur.
- Ils vont bien, répondit Richie, ils se reposent au centre.
- Et toi Richie, tu as tous tes badges ?
- Oui, je suis au même niveau qu'Yves maintenant.
- J'en suis heureux. »
Nous continuions ainsi à parler, de la fête des princesses, de la ligue indigo, des Pokemons, interrompu de temps en temps par un Grotadmorv insistant. Après mon appel, nous nous séparions, pour téléphoner à nos propre parents. Et, grande surprise, je retrouvai mon père et ma mère au bout de l'écran du vidéophone :
« Bonjour mon Nanou, me salua en premier ma mère. Comment tu vas ?
- Ça va, ça va. Je suis au centre Pokemon de Celadopole, et devinez quoi ? J'ai mes huit badges ! »
Il se passa alors quelque chose d'inimaginable, mais pas impossible quand il s'agit de mes parents. Ils dansèrent sur la table de la cuisine, et commencèrent à danser dessus. Voyant le ridicule de la situation, je me bouchai les yeux de mes mains en hochant la tête de désarrois.
« Nous sommes très content pour toi, me répondit mon père après avoir fini sa chorégraphie.
- Ça ce vois, je lui rétorquai de honte.
- Et tu vas bientôt rentrer ?
- Je suppose, je vais doucement revenir à la maison pour me préparer.
- J'ai oublier de te dire, coupa ma mère, en tenant dans sa main des vêtements de toutes sortes, j'en ai profité pour faire quelques emplettes pendant la fête des princesses.
- Tu sais comment ta mère peut avoir des sens de priorités bien à elle, me précisa mon père. »
Nous continuions ainsi à parler, et je raccrochai quelques minutes plus tard, en panne d'autres sujets à raconter. Je quittai donc mes parents, qui avaient déjà hâte de me revoir, et moi aussi, j'avais aussi envie de les revoir avant le concours.
Nous partîmes le lendemain, direction Bourg Palette. Nous avions deux choix possibles. Soit nous repassions par Safrania, Azuria, le mont Sélénite, Argenta, la forêt de Jade et Jadielle. Soit nous voyagions par la mer, et pour cela emprunter la piste cyclable et passer par Parmanie. Richie décida du second choix, nous serions plus rapide à vélo et en mer. Nous empruntions donc des vélos pour descendre la piste cyclable qui allait directement à Parmanie. Du nord au sud, la route décrivait une pente douce, et un faux plat pour le sens inverse. La piste était bien aménagée, des lieux de repos un peu partout, des arbres plantés, et des postes de polices qui surveillaient le tout. Car il n'était pas rare de trouver de jeunes voleurs ou opportunistes ici, profitant de la piste pour commettre leurs larcins, et repartir rapidement en moto. Nous restions néanmoins vigilant tout le long du parcours, sans négliger des temps de pause. Nous n'étions plus préssés, nous pouvions voyager tranquillement, et profiter de ces quatre mois avant le concours de la ligue Indigo pour nous entraîner, nous préparer, mais surtout nous amuser avec nos compagnons Pokemon.
Le soir arrivait, nous étions passer à la dernière zone de repos avant Parmanie, et nous, avec quelques dresseurs, dressions notre campement. Toute la journée, Richie et moi avions roulé tranquillement, et j'avais retrouvé la joie de conduire une bicyclette, depuis la disparition de la mienne il y a des mois de cela. Mais maintenant, la fatigue nous tendait les bras. Nous dégustions nos boîtes de conserves habituelles avec les autres dresseurs, quand soudain j'entendis des bruits aigus. Je reconnus ce cri, je me tournai vers le ciel pour en voir sa provenance. Les autres l'entendirent à leurs tour, et ce fut là que nous le vîmes. Deux Papilusion descendirent vers nous, en poussant leurs cris. D'habitude, rare étaient les Pokemons qui s'agitaient la nuit, ou en fin de soirée, qui plus était les Papilusions. Ces Pokemons firent réagir Richie, qui se leva. Je compris alors tout : ces deux Papilusions venaient de rejoindre leurs maitres, après des mois d'absence, depuis Papiville. Chacun prit dans ces bras son Pokemon, et je vis même perler quelques larmes aux yeux de Richie. Ils ont dû finir de créer une famille, et étaient revenu nous voir. Cela prouve qu'un Pokemon pouvaient être fidèle à son maître, jusqu'à supprimer les distances entre les deux êtres, et le retrouver. Nous finissions la journée à expliquer aux autres dresseurs le départ de nos Papilusions, tandis que je voyais Papilusion fatigué du voyage, comme celui de Richie. Demain, je le remettrai aux mains du professeur, pour qu'il puisse se reposer dans son enclos.
Le lendemain, après avoir dit adieu au dresseurs qui restaient ici, nous finissions notre route, et nous rentrions rapidement au centre Pokemon pour Papilusion.
« Bonjour Yves, me salua comme à l'habitude le Professeur à travers le vidéophone. Il n'y a pas longtemps que tu m'as appelé, quelque chose ne va pas ?
- Non professeur, je lui répondis en montrant Papilusion, j'ai juste un ami qui est revenu, et qui veux un peu de repos.
- Ah, c'est vrai que nous sommes en plein période de retour des Papilusions. Très bien, envoye-le moi, comme d'habitude, je m'occuperai de lui.
- Professeur, interrompit Richie. Puisque nos Papilusions sont ensemble, puis-je vous demander de le garder chez vous ?
- Bien sûr, mon garçon, je te garderai ton Pokemon, et tu pourras le récupérer quand tu voudras. »
Nous envoyions donc nos Papilusions au professeurs, ce qui n'empêcha pas à mon Pokedex de déclencher l'alarme habituelle de la limite de Pokemons atteinte.
« Voilà, c'est fait, conclu Chen en montrant nos Pokemons de l'autres côtés de l'écran. Je vous souhaite bonne chance pour le retour. »
Nous restions pour la journée au centre, voir qu'a nouveau l'arène de Parmanie était fermée. Je consultai durant ce temps les différents départs de bateaux pour Cramois'ile, tandis que je voyais Richie soucieux. Mais vu qu'il confiait son Pokemon au professeur Chen, je n'en tins pas rigueur.
Le lendemain encore, nous sortions du centre au petit matin, et Richie m'annonça brusquement :
« Tu ne m'en voudras pas si je te laisse ? J'ai réfléchis, et je préférais finir mon entraînement seul.
- Pas de problème, on se reverra alors à la ligue Pokemon. »
J'enlaçai mon ami dans mes bras. Cela faisait un bon moment que je voyageai avec lui, et cette nouvelle m'attristai sans le montrer. Je ne m'attendis pas à sa décision, mais je la respectai, et c'est a partir de ce moment que je quittai une nouvelle fois Richie, pour ne le retrouver qu'au concours. Nous nous quittions ainsi, moi descendant vers le port pour prendre un bateau, lui se dirigeant vers le parc Safari.
Le voyage entre Parmanie et île de Cramois'ile fut long, il paraissait plus long sans Richie. J'étais déjà nostalgique, et l'euphorie de mes huit badges s'étaient déjà envolée. Je passai donc mon temps comme je pouvais, accouder à la rambarde, à regarder la mer, er ses occupants. J'eus même la chance de voir un banc de Lokhlass nager paisiblement. Ces Pokemons étaient devenu trop rare maintenant, et sa capture était réglementée. Au bout de quelques heures de trajets, je mis pied à terre, sous une chaleur quasi tropicale. Il y avait autant de touristes, et toujours peu de dresseurs. L'arène d'Auguste avait cependant disparue, il ne restait maintenant qu'une place vide, pour accueillir une nouvelle boutique, ou un autre hôtel. J'avais le temps maintenant, je décidai de rester ici un jour de plus, et je savais où je pouvais dormir. Je montai jusqu'a "l'hôtel de la devinette" d'Auguste, qui elle était toujours debout, et surplombait toujours l'ile avec son horloge. L'ancien champion d'arène fut surpris de me voir une nouvelle fois ici. Mais comme d'habitude, il n'accepta pas l'accès si facilement :
« Non, tu connais les règles, pour pouvoir dormir dans mon hôtel de la devinette, il faut en résoudre une :
" Je suis plus beau que Dieu
Je suis plus laid que le Diable
Et je suis plus fort qu'un Magmar
Le Riche en a besoin
Mais le Pauvre en a trop
Si tu me manges, ou tu me bois
Tu meurs
Qui suis-je ? "
Je réfléchis de longues minutes, et je trouvai rapidement la solution :
« Rien, Rien n'est plus beau que Dieu, ou plus laid que le Diable, le riche n'a besoin de rien, et le pauvre n'a que cela, et si on mange ou boit rien, on ne peux pas vivre. Par contre, dire que rien n'est plus fort que Magmar est faux, je soupçonne même un peu de vanité de son dresseur ! »
Il gonfla les joues par cette réflexion, mais accepta quand même de m'accueillir ce soir. Je fus surpris alors qu'il me donne la seconde chambre, la première étant occupé par un photographe Pokemon. Cela ne changeait rien, les deux chambres étaient strictement identiques...
Le soir, le dîner était en préparation, mais je descendis quand même, pour profiter dehors du couché du soleil, et de mes Pokemons. Je fis sortir tout ce joli monde, Dracaufeu, Tortank, Metamorph, Machoc, Roucarnage et Tetarte. Je m'amusai beaucoup avec eux, je ne vais pas encore leurs faire subir des entraînements, ils en auront bien assez dans quelques jours. Je remarquai pendant ce temps que le gars de la chambre prenait des photos. Je gardai un œil sur lui, je me méfiai des gens qui prenaient des photos. Ils avaient l'air innocent comme cela, mais rien ne disait qu'il faisait du repérage pour voler, ou même qu'il travaillait pour la team Rocket. Je restai donc sur mes gardes, j'essaierai d'en savoir plus au dîner. Pendant ce temps, je ne laissai rien paraître, et je m'amusai avec mes Pokemons. Même Machoc s'amusa aussi, un peu distant encore, mais il se rapprochait de moi. Mais il fut le moment de rentrer manger, et de voir un peu qui était ce photographe...
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