Chapitre 20
Voilà trois mois qu'Arthur était mort. Trois mois où sa vie avait pris un tournant radical. Les premières semaines, ils avaient enlevé la vie à d'innombrables personnes. En chien de guerre enragé, il avait repoussé ses limites jusqu'à mettre sa propre existence en danger pour avoir vengeance. Considérant qu'il n'avait plus rien à perdre, il avait foncé dans le repaire des ennemis pour les éliminer tous, sans exception.
Puis ignorant les félicitations de Darius, il s'était cloîtré pendant une semaine dans son appartement pour prendre toute sorte de psychotique afin de se calmer. Mettant sa vie en jeu, il s'était retrouvé un soir à l'hôpital puis en désintoxe. La motivation de se racheter n'y était pas, mais comme il savait que monsieur Labrecque attendait beaucoup de lui, il devait être à la hauteur.
Il avait perdu le goût de vivre. Ses collègues qui partageaient le penthouse voyaient la tristesse et la mort continuelle dans ses yeux. Tous ce demandait quand il allait le trouver mort après une tentative de suicide réussi. Pourtant, s'enlever la vie n'était en rien ce que Sébastien espérait. Retrouver celui qu'il aimait était son seul désir, alors pourquoi se trouvait-il présentement sur la rue où se trouvaient un nombre incalculable de prostitués.
En apercevant un jeune homme assis sur un banc de parc, Sébastien stationne sa voiture et flasha ses lumières pour attirer son attention. Emmitouflé dans une couverture chaude, le brun se leva et se dirigea vers la voiture avec une démarche ensommeiller et la couverture sur les épaules. Ce jeune péripatéticien ne savait définitivement pas se mettre en valeur. Arthur, lui, l'aurait fait avec brio. Roulant ses hanches et envoyant des regards malicieux.
''Bonjour monsieur, vous êtes intéresser par quelques chose en particulier?''
''Comment tu charges pour la nuit entière?''
Le jeune homme parut stupéfait de la demande. Une nuit entière? D'habitude on lui demandait une pipe ou une pénétration. Après une heure, il était de retour sur son banc de parc. Il se remémore ce que son ami lui avait enseigné quand il avait commencer à faire le trottoir. Toujours paraître confiant en énonçant un prix, sinon le client allait essayer de le diminuer.
''300$''
Sébastien lui offrit un signe de tête pour approuver son montant et le garçon se sentit stupide de ne pas avoir demander plus voyant que c'était si simple. Il ouvrit la portière et entra dans le véhicule. Sébastien se mit à rouler vers le penthouse, refusant depuis maintenant 3 mois de remettre les pieds dans son appartement avec qui il avait partager tant de moment avec le blond. Ignorant le visage de ses collègues qui le dévisageait pendant qu'il amenait le jeune homme dans ses appartements, il referma la porte derrière lui en barrant et se tourna vers le garçon qui observa les lieux éblouis par le luxe.
''Assis-toi Peter.''
Le prostitué se tourna surpris vers Sébastien. Il ne se souvenait pas de lui avoir dit son nom.
''Euh... ok. Vous vouliez quelque chose en particulier pour commencer?''
Sébastien sortit de son portefeuille une liasse de billets qu'il montra au brun avant de le déposer sur un meuble proche de la porte. Le garçon fixait son regard vers le paquets de billets vert heureux de savoir que bientôt cet argent serait à lui.
''Je ne veux pas de sexe de toi.''
Soudain, Peter perdit contenance. Pourquoi l'avoir amené ici, si ce n'était pas pour avoir des faveurs sexuelles?
''Tu ne sais vraiment pas qui je suis?''
''Je devrais?''
''Sébastien. Je m'appelle Sébastien.''
''Je suis désolé. On sait rencontrer avant?''
Sébastien retient les larmes qui lui montaient aux yeux. Il soupira avant de lancer ses derniers faits espérant une réaction de la part du jeune homme.
''Je suis... j'étais le fiancé d'Arthur.''
Pour avoir une réaction, il était servi. Peter devint livide et ses yeux s'agrandissent de stupeur. Maintenant la question à savoir était si Arthur avait déjà mentionné à son ami qu'il était fiancé ou si pendant leur nuit débat il avait gardé cela secret.
''Il ta parler de moi?''
Peter commença à fixer l'endroit un stresse palpable dans son corps.
''Un peu. Pourquoi?''
''Peter, calme-toi. Je ne te veux aucun mal. Tu étais l'ami d'Arthur. J'ai juste besoin de quelqu'un à qui parler.''
Mais le jeune garçon n'était pas persuadé d'être la personne parfaite pour répondre au question de l'homme d'affaires. Sébastien tente donc de le rassurer autrement. Poussant un soupir, il énonça à voix haute la chose qui le faisait souffrir en secret depuis trop longtemps.
''Je sais que vous couchez ensemble. Ne stresse pas. C'est pas grave. Je ne t'en veux pas.''
La bouche de Peter était si ouverte et ses yeux si exorbités qu'on aurait dit un poisson. La voix du jeune homme était imperceptible.
''Il vous l'avait dit?''
Non, mais tu viens de me le confirmer fut un commentaire qu'il garda pour lui. Sébastien ferma les yeux un moment en acceptant les informations. Puis il se rapprocha de Peter pour s'asseoir à ses côtés. Le garçon semblait moins tendu, maintenant qu'il commençait à croire qu'il n'était pas ici pour une vengeance d'un homme trompé. Oui, Arthur lui avait parlé de son fiancé. Il lui avait aussi parlé de son métier de criminel et le temps que son travail lui accaparait. Chaque fois, qu'il avait couché ensemble, Arthur lui avait fourni un certain montant d'argent. Il disait ainsi qu'il avait l'impression d'agir honnêtement face à celui qu'il aimait. Il ne se couchait pas par amour, mais par besoin. Il observa l'homme à ses côtés. Il ne ressemblait pas à un tueur et sa barbe mal rasée lui donnait plusieurs années.
''Il me manque tellement.''
Ce fut la seule chose que Sébastien dit avant de fondre en larmes. Peter vient alors passer ses bras autour de l'homme et déposer sa tête sur son épaule.
''Oui, c' était quelqu'un de difficile à oublier, mais sachez qu'il vous aimait. Il me le disait chaque fois qu'on se parlait.''
Sébastien rendit l'entraide au garçon laissant un flot incessant de larme se déverser. Les mois qui suivirent, il invita Peter à la rejoindre dans sa chambre un nombre incalculable de fois. Parfois, uniquement pour s'endormir dans ses bras réconfortants, d'autre fois pour parler de la pluie et du bon temps. Être en compagnie de l'amant de son fiancé lui faisait un grand bien. Les deux avaient connu l'homme d'une façon que personne d'autre ne pouvait le connaître et les deux avaient aimé sa joie de vivre contagieuse. La dernière fois qu'il l'invita, il remarqua un bleu sur l'épaule du jeune homme et avait juré le protéger. Il lui avait fourni plus d'argent qu'il ne fallait pour que le garçon refasse sa vie. Tout ce qu'il voulait était le voir quitter ce métier peu valorisant comme il avait convaincu Arthur.
Le lendemain, il l'avait accompagné jusqu'à une gare de train et lui avait dit au revoir d'un baiser posé sur ses lèvres. Peter surpris ne l'avait pas repoussé. Sébastien avait besoin de dire au revoir à son ancienne vie et c'était la façon qu'il avait choisi.
Manque plus qu'un chapitre. Celui-ci tournera autour de Hugo.
Vous pouvez essayer de deviner quand exactement.
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