Sébastien éteignit son réveil à ses côtés et se glissa doucement en dehors du lit en tentant de ne pas réveiller son petit-ami endormie à ses côtés. Il se gratta la tête en lançant un sourire remplis de tendresse à Arthur qui paraissait si doux et tranquille ainsi endormi. Pourtant la veille, il avait tout sauf été d'une douceur avec lui. Il se frotta les poignets où Arthur l'avait attaché la veille avant de lui faire un strip tease comme seul lui en avait le secret. Puis, il se leva et enfila un caleçon.

Sur le balcon de leur appartement, il s'alluma une cigarette et ouvrit son téléphone. Dans deux minutes, ils devraient contacter leur fournisseur en Russie. Ensuite, il tenterait de se rendormir sans grande conviction. Il avait toujours eu un sommeil mauvais depuis ses débuts dans la compagnie. Il tira sur sa cigarette et recracha sa fumée dans le froid de la nuit.

L'appel terminé, les exigences mises sur le tapis et l'accord entendu, il raccrocha pour s'allumer une nouvelle cigarette. Il pensa à la journée qui débutait tranquillement et se frotta les yeux. Réunion, trafic, surveillance et il terminait avec le kidnapping d'un homme important. Qu'est-ce qu'Arthur allait faire, lui? Il ne faisait que trois soirs au restaurant et ce n'en était pas l'un aujourd'hui. Il aimait imaginer les petites aventures trépignantes de son amant.

Il ferma ses yeux et aspira une bouffée de sa cigarette. Clairement pas le ménage, il n'était pas un exemple la dessus. Peut-être allait-il cuisiner des pâtisseries pour les englouties à la seconde qu'elles seraient sorties du four. Ensuite, ou avant, se serait mieux, il fera l'épicerie. Allait-il voir son ami Peter avec qui il avait gardé contact malgré qu'il n'appréciait pas? Arthur lui avait promis qu'il ne le ferait pas, mais il était tombé par hasard sur un échange de texto entre les deux. Les échanges étaient banals, il n'en avait pas fait de cas et il ne pouvait quand même pas privé son copain d'ami. Il aurait préféré l'imaginer faire les boutiques et manucurer ses ongles, plutôt qu'avec ce garçon, mais bon.

Il termina sa cigarette et retourna à l'intérieur prendre une douche et s'habiller. Il embrassa doucement son amoureux, toujours profondément endormi, sur le front et quitta l'endroit. Il s'arrêta comme tous les matins de sa vie au petit café pour commander ses trois breuvages habituels et alla travailler.

La réunion dura moins longtemps que d'habitude et Sébastien sortit en vitesse conscient de la longue journée de travail qui l'attendait. En pensant devant le penthouse, il entendit ce qui lui semblait être une dispute. Pendant un moment, il se dit qu'il avait d'autres choses à gérer que des enfantillages, mais la curiosité le gagna. Il se dirigea donc vers le lieu en question. Ses yeux s'agrandir de peur lorsqu'il aperçut Arthur entouré d'homme qui paraissait tout sauf heureux de le voir.

''Je demande à ce qu'on me conduise à mon petit-ami.''

''Ta pas le droit d'être là.''

''Je m'en fou. Je veux voir Seb.''

''Tu le verras à votre putain d'appart. Tu sors immédiatement si tu veux pas le payer cher.''

Arthur répondu par un doigt d'honneur à l'homme et Sébastien se précipita vers lui. Fendant la foule qui s'était attroupé autour du blond, il lui agripper le poignet et s'excuser à ses collègues avant de le tirer dans une pièce à part.

''Mais qu'est-ce que tu fais là?''

''Surprise! Je suis venu te voir! Ne suis-je pas merveilleusement adorable!'' Répondit Arthur, beaucoup trop enjoué la tête pencher d'un côté.

Sébastien poussa un soupir découragé.

''J'en suis très ravies de cette surprise, mais je te rappelle que tu n'as pas une très bonne réputation auprès de mes collègues. Tu n'aurais pas dû venir ici.''

''Mais je voulais te voir et te souhaiter de vive voix une bonne journée!'' Répondit Arthur en faisant une moue plus qu'agréable qui fit fondre le cœur de Sébastien.

L'homme vient déposer ses mains sur les hanches du plus frêle pour le coller à lui et l'embrasser. Ils échangèrent un baiser langoureux avant qu'Arthur souffle sur ses lèvres son désir.

''Et si tu me montrais ta chambre. J'ai oublié ce dont à quoi elle ressemblait.''

Sébastien comprenant le sous-entendu se mordit la lèvre pour réfréner ses désirs.

''Arthur, je dois aller travailler et...''

''Tu ne me devras rien. Promis. Je te ferais jouir en moins d'une minute, juste avec ma bouche.''

Invitation très tentante pensa Seb, qui répondit avec un doux baiser. Aussitôt que leur lèvre se séparèrent de nouveau, Arthur le tira à l'extérieur de la pièce pour se diriger vers le penthouse, mais fut arrêter en chemin par Monsieur Labrecque qui se présenta dans le couloir et lança un regard noir à l'ancien prostitué.

''Tiens donc. Sébastien, je croyais que les choses avaient été claires. Ton petit-ami n'est pas le bienvenu ici après qu'il se soit montré si impulsif envers un autre de mes employés.''

''C'était il y a 7 mois!'' Répondit insulté le blond.

''Je suis désolé monsieur Labrecque. J'allais justement le reconduire vers la sortie.'' Répondit Sébastien en désespoir de cause.

Un jeu de regard avait commencé entre le blond et le patron et il n'y avait rien d'innocent là.

''Sébastien et moi allons juste faire un petit détour par sa chambre pour que je lui donne le pep qu'il a besoin pour sa journée et je disparais.''

Le concerner rougit violemment. Il n'avait quand même pas dit ça à son patron! D'ailleurs, celui-ci le regardait de la façon la plus méprisable du monde en souriant.

''Il s'en passera pour aujourd'hui. Il a beaucoup de travail. D'ailleurs je me propose pour te reconduire moi-même à l'entrée de l'immeuble.''

Perdant un peu de contenance, Arthur tourna son regard vers Sébastien en quête de soutien. Il n'avait aucune envie de se retrouver seul avec cet homme. Sébastien fit un pas entre les deux.

''Monsieur Labrecque. Je partais justement. Je vais le reconduire et vous n'entendrez plus parler de lui.''

''Seb, je te demande pas de discuter mes ordres. Ne t'en fais pas. Je ne ferais jamais de mal à un être qui t'es cher. Je veux juste avoir une petite discussion inoffensive avec lui. N'as-tu pas confiance en moi?''

''Oui, mais...''

''Alors il n'y a pas de mais. Arthur, si vous voulez bien me suivre.''

Le directeur de l'endroit se dirigea vers un ascenseur et Arthur lança un dernier regard de détresse à Sébastien avant de le suivre. Tourmenté, Tremblay observa les portes de l'ascenseur se refermer sur 2 des trois personnes qui contait le plus à ses yeux. Il n'avait pas à s'inquiéter, il savait que son patron ne ferait aucun mal à son copain, mais il avait peur des paroles qu'il pouvait lui dire. Il ravalait sa salive et se motivait à aller travailler. Dans une heure, il appellerait Arthur pour savoir quelle discussion il avait eu avec son patron. Pas avant. Il devait laisser l'air ambiant retomber.