Chapitre 14
Bon à partir d'ici, on fait des bonds dans le temps. Faites pas les sauts, c'est une histoire à coup de deux mois.
Sébastien serrait le volant de sa voiture tellement fort que ses jointures étaient blanches. Il tourna un regard anxieux vers Arthur qui était sur son téléphone à côté de lui avant de reporter son attention sur la route.
''Tes parents sont au courant que... tu... ''
''Que quoi?'' Répondit Arthur en levant le nez de son appareil.
''Que tu te prostituait?''
Arthur ouvrit la bouche légèrement surpris avant de dévisager son petit-copain puis éclata de rire. En visite dans sa famille, il c'était habiller très sobre avec un jean et un t-shirt noir. Seulement une ligne d'eyeliner venait rehausser ses yeux et de boucles d'oreille simple. Ça et les nombreuse bagues qu'il avait enfiler à ses doigts. Sébastien en avait compter 7 uniquement sur sa main droite.
''Quel parent incompétent ils seraient s'il m'avait laisser faire. Bien sûr que non. Laisse moi te présenter. Tu es Sébastien Tremblay, l'associé de Monsieur Labrecque et on sait rencontrer dans un restaurant où j'étais serveur et où tu assistais à une levée de fond. Je t'ai dragué, tu m'as donné ton numéro et on sort ensemble depuis. Point final. Ils n'ont pas besoin de savoir le reste.''
Sébastien hocha la tête inconfortable. Comment tous ses gens étaient capables de mentir si facilement à ceux qu'il aimait? Cacher leur vie de criminalité sans se soucier des conséquences?
Après plusieurs champs, une ferme se dessinait finalement à l'horizon. Arthur se redressa sur son siège en souriant. Voir la maison de son enfance semblait lui rappeler de bons souvenirs.
''Bon, je te préviens. Reste toi. Reste ce parfait beau mec en costard et se sera parfait.''
Le blond ouvrit la portière de la voiture pour sortir. Au même moment, une femme bien enrobée sortie de la maison pour venir enlacer son garçon.
''Comment va mon bébé. Regarde toi comme tu me semble toujours plus grand chaque fois que je te vois.''
Elle lui tira une joue et Arthur grimaça en riant. Sébastien poussa un soupir inconfortable avant de sortir de la voiture et s'approcher d'Arthur. Voilà deux mois qu'ils se fréquentaient. Arthur avait fini par lui faire un double des clés de son appartement dans lequel il s'était presque complètement installé. Chaque soir, Arthur lui faisait l'amour et ce malgré son niveau de fatigue, mais il ne s'en plaignait pas. Si c'était tout ce que le garçon avait besoin pour le garder au près de lui, il en était heureux. Il préférait nettement les partie de branlette et les fellations à une relation complètement, mais bon.
''Maman, je te présente Sébastien. Mon copain. Celui que je t'ai parler au téléphone.''
La femme tourna sa tête heureuse vers l'homme d'affaire qui n'avait pas été capable de troquer une de ses chemises pour un simple chandail. Être décontracté, il avait visiblement oublier comment, car il avait le dos et la tête droite et un regard sérieux. Elle le détaille plus qu'il ne fallait avant de faire un clin d'oeil à son fils.
''Joli morceau que tu t'es trouvé là. Allez entrer. Ton père et ton frère devrait nous rejoindre dès qu'ils auront fini de nourrir les bêtes.''
La petite femme toute en chair, retourna dans la maison et Arthur vient aggripper le fessier de Sébastien qui sursauta.
''Un très joli morceau.''
Puis il se mit à rire avant d'entrer à la suite de sa mère. Sébastien poussa l'un de ses soupirs caractéristique avant d'entrer à son tour dans le petit cottage de ses beaux-parents. Ils finirent par rencontrer le père et le frère d'Arthur. Le beau-père ne semblait pas apprécié la présence de Sébastien plus qu'il ne fallait, mais tentait de rester poli.
Quant au frère, une plaie vivante dans l'univers. Il avait commencer par saluer Arthur en l'appelant la fille de service. Phrase à laquel Arthur avait répliquer avec brio en l'appelant le macho de service. Puis il lui avait offert un merveilleux doigt d'honneur en lui demandant s'il voulait embrasser ses bagues. La guerre avait alors débuter, toute la soirée, il avait tout fait pour énerver Arthur qui semblait soudainement avoir une patience à toute épreuve face à l'autre garçon. Lui qui était habituellement un garçon capricieux et impatient, le criminel se rendit compte qu'il savait être sérieux à un certain moment. Sébastien lui s'imaginait pendre le frère par les pieds et le torturer pour qu'il arrête de s'en prendre ainsi verbalement à son copain. Il découvrit aussi que son copain avait visiblement été plus qu'il ne faut chouchouter par sa mère qui semblait l'aimer plus que son deuxième fils.
Ils dormirent dans l'ancienne chambre d'Arthur recouvert de vieux poster de plusieurs chanteur homosexuel avant de partir très tôt le lendemain matin prétextant que Sébastien ne pouvait se mettre sur pause plus longtemps, ce qui n'était pas totalement faux.
''Ton frère est toujours aussi désagréable avec toi?'' Demanda Sébastien pendant qu'il conduisait en direction de la ville.
Arthur qui somnolait à côté redressa la tête.
''Hein? Oh. Oui. Mais je m'en fou. Enfant on était toujours en train de se chamailler pour tout et rien. C'est l'habitude. Je l'aime comme ça.''
Sébastien hocha la tête en signe de compréhension. Avec sa sœur, il avait eu son lot de disputes aussi, mais les propos du garçon étaient à la limite de l'homophobie, ce qui déplaisait à l'homme d'affaires. Bon ne pas s'inquiéter. Si Arthur s'en préoccupait si peu, c'est qu'il ne devait pas avoir de réelle problème et puis en même temps, c'était surement la jalousie de ne pas être autant gâté par leur mère qui forçait le frère à faire sa petite vengeance sur son copain.
''Dis Seb, tu me présentera tes parents toi aussi?''
Ses parents? C'était quoi cette question? Il savait très bien qu'il n'avait plus eu de contact avec sa famille depuis 5 ans.
''Arthur... Non. Mes parents... ils ne doivent jamais savoir ce que je suis devenu.''
''Un homme merveilleusement sexy?''
''Un criminel.''
Arthur observa son copain un moment. Ils vivaient énormément de conflits dans leur couple, mais uniquement de sa faute. Il aimait corser les choses et Seb était tellement manipulable comme homme qu'il savait qu'il pouvait faire ce qu'il voulait, son amoureux ne lui en tiendra jamais rigueur. Problème, il était tellement manipulable qu'il se doutait que ce sentiment face à sa famille était inséré dans son esprit par son patron. Qu'il détestait cet homme. À la seconde, où ses sbires étaient entrés dans sa vie pour le menacer de leur verser une partie de ses revenus. Se prostituer par plaisir et le faire pour un autre était deux choses totalement différentes. Il voulait que Sébastien quitte ce milieu malsain. Il était le seul qui avait le droit de l'utiliser comme bon lui semblait.
''Seb et si on quittait le pays?''
S'il n'avait pas été aussi habitué à rester de glace face à toute situation, ils auraient sûrement pris le champs.
''Pardon?''
''Seb, je n'ai jamais été amoureux avant toi. Des relations de couple je n'en voulais pas, mais avec toi ses différents. J'aime comment tu me traites et je ne veux jamais que ça s'arrête et j'ai peur. Peur que tu ne rentres pas le soir. Peur qu'on t'enlève la vie.''
Sébastien rougit à une vitesse folle. Arthur et sa grande gueule. Mesurait-il seulement les paroles qu'il lui disait? Les déclarations d'amour était son point faible. Il devait se concentrer sur sa conduite.
''Démissionne et part avec moi. Avec ton fric, on pourrait s'acheter une petite baraque dans les caraïbes et vivre tranquille.''
''Je... Arthur, non. Je ne suis pas aussi riche que tu le crois. Surtout que tu dépenses autant que je gagne.''
''Alors on travaillera. Je t'apprendrais le métier de serveur.''
''Mais je ne veux pas être serveur. J'aime mon emploi. Le titre que ça me confère du moins. Je suis quelqu'un d'important. Quelqu'un qui a réussi, que tout le monde admire. J'ai pas envie de quitter.''
Arthur voulut répliquer qu'il avait bien arrêté de faire le trottoir pour lui et qu'il lui devait bien ça, mais ce retient. En soupirant, il tourna le regard vers la vitre pour observer le paysage défiler. Bon, s'il voulait que son point soit validé, il devait penser à arrêter de dépenser tout l'argent de son copain sur des vêtements et du maquillage. Chose qu'il n'avait aucune envie de faire.
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