🍋Chapitre 13🍋
Arthur lubrifiait son entré avec deux doigts, tout en le masturbant de son autre main. Le condom était déjà installé sur sa verge et lorsqu'il fut impatient, arrêta tout mouvement pour se mettre en position.
''Tu as toujours l'option de changer d'idée.'' lança sournoisement Arthur.
''Je commence à me dire qu'il faudrait te bâillonner, puisque tu ne sais visiblement pas arrêter de parler.'' répondit moqueur le garçon couché sur le lit.
''J'avoue, mais mes défauts me rend que plus attachant.''
Sébastien leva les yeux au ciel. Là où il travaillait, le silence était d'or. On voyait assez d'horreur tous les jours et les moindres paroles pouvaient provoquer le feu aux poudres. Dans son milieu, s'effacer et satisfaire au demande du patron était la meilleure façon de vivre longtemps et il devait se ranger de l'avis général. Arthur n'avait jamais eu sa place à leur côté. Même lui trouvait l'attitude du garçon parfois exaspérante. Peut-être justement c'était ce qui le gardait à ses côtés. Cette vie remplit de bonheur et de joie qu'Arthur avait, lui donnait un aperçu de ce qu'il n'aurait jamais. De ce qu'il ne méritait pas.
Arthur ricana avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres et de commencer son ascension lente en lui. L'homme d'affaire serra les dents en sentant le membre l'écarter. La sensation n'était pas vraiment agréable et si Arthur irait un brin plus vite, il sentait que quelque chose se déchirait. Il remercia donc son amant intérieurement de prendre son temps, pour s'enfoncer en entier. C'était ça la sensation que son ex avait chaque fois qu'on l'avait pénétrer? C'était loin d'être agréable. C'était ça, la sensation qu'Arthur avait chaque fois qu'il se pliait à la volonté d'un client? C'était humiliant. Pourtant, Arthur au dessus de lui débordait de joie.
Une fois inséré, Arthur s'immobilisa pour profiter de l'anneau qui se compressait autour de son phallus. Son regard plongea dans celui de Sébastien qui n'avait que de la tendresse pour lui.
''Tu es plutôt confortable.''
''Alors, c'est décidé. Je vais te bâillonner.''
Arthur ricana avant de plonger sur les lèvres du garçon. Ils s'embrassèrent un moment, avant qu'Arthur se retire doucement en partie. Sébastien poussa un petit gémissement de plaisir durant le processus. Satisfait de faire cet effet à un autre homme pour la première fois, Arthur se réinséra un peu plus rapidement. Cette fois-ci par contre, ce fut une grimace qui se dessina sur le visage de Sébastien. Au fil des vas et viens, voici les deux réactions qu'Arthur était capable de faire apparaître sur le visage de son amant. Où était sa putain de prostate.
Leur ébats allant de bon train, Arthur finit par se vider dans le condom sans que la semence de Sébastien apparaisse. Arthur se retira donc en posant sa bouche sur le membre. Il le suca jusqu'à ce que l'homme éjacule finalement dans sa bouche. Arthur avala en se redressant et observa le sourire satisfait sur le visage de son amant.
''Tu n'as pas aimé?''
''Si.''
''Mais tu n'as pas jouit.''
''Je viens de jouir.''
''Mais pas à cause de moi qui te prenait.''
Il avait raison, mais il n'avait aucune envie de changer de position et faire partie du nombre incalculable d'homme qui avait prit le blond. Il devait le rassurer. Sébastien se redressa sur ses avant-bras pour rapprocher son visage de celui d'Arthur.
''Navré, mais l'important c'est que toi tu es aimé.''
''Pourquoi est-ce ça le plus important?''
''Car moi je n'ai pas besoin de cette partie là pour t'offrir tout mon amour.''
Arthur se mordit la lèvre. C'était triste, mais Seb avait raison. Si l'homme ne lui offrait pas sa dose de sexe, son affection à son égard aurait finit par disparaitre pour aller chercher le plaisir ailleurs. Il se coucha sur le torse nu de l'homme et vint flatter ses muscles.
''Comment tu fais pour vivre sans se désir de sexe constant?''
''J'en sais rien. Je ne ressens pas les mêmes choses que toi. Ce n'est pas une nécessité. Si on m'en offre, je le prendrais, mais sinon, je ne courais pas après pour l'avoir.''
''J'aimerais être comme toi.''
''Non. Tu n'aimerais pas. Je me fais utiliser, non seulement par mon patron, mais aussi par mon amant. J'ai perdu tout ceux à qui je tenais le plus et je suis incapable de faire une nuit complète sans cauchemarder sur les crimes que j'ai commis.''
''Tu as pensé prendre des somnifères?''
''Jules m'en a proposé, mais, je suis encore trop fragile face à la drogue. Enfin je crois. Tu as fumer n'est-ce pas? Tu sens la marijuana. Mon coeur en débat.''
''Désolé. J'arrête. Une cigarette?''
Sébastien hocha la tête et Arthur sortit un paquet de sa table de chevet avant de se l'enfiler dans la bouche et l'alluma. Il tira un coup et tendit la cigarette à Sébastien pour qu'il fasse pareille. Cette soirée-là, ils finirent le paquet une cigarette à la fois. Puis amoureux plus qu'il ne le fallait, ils s'endormir l'un sur l'autre.
***
Sébastien s'observait dans le miroir complètement perdu. Il venait de vomir son repas entier dans le bol de toilette à ses côtés. Ses yeux, rougis de larmes, le chauffaient et il se repassait sans cesse la scène en tête. Non, il devait oublier. S'abstenir de tout sentiment. Qu'avait-il fait? Il avait pris une vie.
Il baissa son regard sur ses mains. Elles étaient d'une propreté hors pair. Il aurait préféré les voir recouverts de sang. Il aurait préféré ne pas avoir appuyé sur la gâchette de son arme. Non. Il ne pouvait pas penser comme ça. S'il ne tirait pas, c'était lui qui allait y rester. Il avait protégé sa propre existence, mais sa vie valait-elle vraiment plus que celle de l'autre homme?
Avait-il une famille? Une femme et des enfants? Riait-il comme lui, la fin de semaine, avec ses amis? Savait-il en se levant ce matin que ce serait la dernière fois? Avait-il fait les mêmes mauvais choix que lui? C'était-il retrouvé au prise dans ce cercle vicieux comme lui?
Les larmes se remit à couler sur son visage. Il voulait les bras de sa mère. Il voulait sentir sa caresse dans ses cheveux, cette comptine russe qu'elle lui chantait. Il voulait oublier, la douleur dans son coeur. Le mal qu'il avait créé. Il savait pourtant. En acceptant de travailler pour cet homme, il savait pourtant que ce jour arriverait.
Il avait commis un meurtre.
''Sébastien. Te voilà, mon garçon. N'as-tu pas eu mon mot qui disait que je voulais te voir à mon bureau?''
L'adolescent essuya ses larmes de son revers de manche avant de se tourner vers son employeur depuis maintenant plus d'un an. Darius avait un sourire rempli de fierté sur le visage et un regard compatissant. Il examina un moment Sébastien avant de lui ouvrir les bras.
''On m'a raconté ce qui s'était passé. Viens ici.''
Robotiquement, l'adolescent se dirigea vers la seule personne en qui il avait confiance. Une fois à portée, monsieur Labrecque referma ses bras autour de lui et l'étreint.
''Raconte moi tes malheurs mon enfant.''
''J'ai tué quelqu'un.''
''Et je suis fier de toi. Si tu ne l'aurais pas fait, ce serait toi. N'est jamais de pitié pour ceux qui tombent. Ils l'ont mérité.''
''Moi aussi je le mérite?''
''Nous le méritons tous. Mais ne t'en fais pas. Je te félicite. Tu n'auras aucun ennui pour ça. Je te protégerai. Personne ne sera jamais au courant de rien. La police n'arrivera jamais à remonter jusqu'à toi. Je t'en fais la promesse, car je te protégerais. Je m'occuperai de toi, comme mon propre fils''
Sébastien s'écarta de l'étreinte de son patron pour observer son visage. Il n'allait pas l'abandonner. Il ne l'abandonnera jamais. Il avait confiance en lui. Il devait avoir confiance en lui. C'était tout ce qu'il lui restait. L'amour de ce père de substitution.
''Tu vas devoir apprendre à contrôler ses émotions. Soit tu revis cet état de choc chaque fois que tu supprimera une vie, soit tu apprends à laisser tomber un rideau sur tes yeux et devenir un parfait soldat.''
''Je ne veux plus avoir mal.''
''Alors je te montrerai comment oublier tout l'humanité que tu possèdes. Quand tu auras dans tes mains un arme, tu oublieras jusqu'à ton nom pour être capable de tuer. Je t'en fais la promesse mon fils et ainsi, la douleur partira totalement.''
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