Chapitre 11
Entre l'immeuble de la compagnie et l'appartement d'Arthur, il y avait à bonne distance un petit café étudiant. Ayant promis de ramener les cafés, Sébastien s'arrêta le lendemain matin. Les boissons que Darius et Jules buvaient n'étaient pas bien compliquées, il ne prit donc même pas la peine de regarder le menu pour passer commande. Il paya avec la carte de la compagnie et observa ses nombreux textos en lien avec le travail pendant que la dame du comptoir préparait ses nombreux breuvages.
Il arriva à la réunion un bon dix minutes d'avance et sourit à Jules en lui tendant son Moka. Son ami le prit et dévisagea le brun un moment. Sébastien déposa le latte proche de Darius qui était prise dans une conversation téléphonique pénible visiblement. Puis, l'homme d'affaire s'assit à côté de son ami, en goûtant son café noir.
''Tu me semble particulièrement heureux.''
Seb se teint de rouge avant d'avaler de travers une gorgée et se mettre à s'étouffer. Au lieu de l'aider, Jules se mit à rire de lui et Darius les fusilla du regard pour ce dérangement.
''Les garçons! Je parle au téléphone là!''
La toux de Sébastien finit par s'arrêter, les larmes aux yeux de s'être à moitié étouffée. Jules lui donna une tape amicale.
''Alors, qu'est-ce qui te rend si heureux?''
Sébastien détourna le regard et fut sauvé par son patron qui mit fin à la conversation, pour se tourner vers ses associés.
''Bon, la réunion d'aujourd'hui.''
Il se mit alors à se lancer dans un monologue sur ce que leur adversaire avait fait et à quel point il rêvait de les torturer pour les faire regretter leur geste. Les deux associés écoutaient d'une oreille distraite. Jules donnait de petits coups à Seb sous la table afin de connaître tous les détails croustillants de la vie de son meilleur ami. En chuchotant, il tentait de le faire parler.
''Allez, dit moi. Tu es toujours morose habituellement. Ton secret.''
''Arrête.''
''Pourquoi tu ne veux pas me le dire?''
''Parce que nous sommes en réunion et si monsieur Labrecque se rend compte qu'on ne l'écoute pas, il va mal le prendre.''
''Juste un mot. Un indice.''
Sébastien se mordit la lèvre. Ce n'était pas prudent, mais il avait envie de partager sa joie.
''Arthur.''
''Quoi!''
Jules avait laissé échapper sa surprise et Darius arrêta son monologue pour le regarder surpris. L'ancien militaire bredouilla avant de prendre son moka et d'en boire une grande gorgée. Malgré le respect immense que les deux associés avaient pour leur patron, ni l'un ni l'autre ne voulait se le mettre à dos. Il devait donc trouver un moyen de se sauver la face.
''N'est-ce pas le meilleur breuvage que tu aies bu Darius. Fini la cafetière infectée de l'immeuble. Je propose que nous buvions ce café, le restant de notre vie! Seb, tu es en charge de nous abreuver.''
Puis il donna une tape dans le dos de son collègue abasourdi. Monsieur Labrecque dévisagea les deux hommes un moment avant de reporter son attention sur le latte devant lui qu'il n'avait pas touché. Il prit le gobelet avant d'en prendre une gorgée. Effectivement, les machines des restaurants spécialisés faisaient des breuvages au goût supérieur que celle d'une simple cafetière acheter sur amazon.
''Très bien, mais si on oubliait le café un moment. Après tout, Seb ne sera pas toujours disponible pour aller nous en chercher. Maintenant, les jeunes, ont se concentre.''
Puis il retourna son attention sur l'écran où il avait commencé à montrer les chiffres d'affaires de la semaine passée. Les jeunes, comme il aimait appeler ses associés, malgré que Jules fut dans la début trentaine, ne l'écoutaient plus. Aussitôt, comme deux enfants du secondaire, les messes basses reprirent dans le fond de la salle.
''Je croyais qu'Arthur t'avait ghoster?''
''Je l'ai retrouver.''
''Personne n'échappe à Tremblay. Vous avez baiser, c'est pour ça que tu es heureux?''
''Non. On a parlé et dormi ensemble. Je me suis réveillé chez lui ce matin. Il dormait dans mes bras.''
Il laissa filtrer un petit sourire de fierté. Arthur semblait tellement sage, endormi. Sébastien était sujet à l'insomnie et il se réveillait à des heures anormalement tôt. Il avait donc passé près de deux heures à l'observer dormir dans ses bras. La bouche légèrement ouverte et ses cheveux blonds lui tombant dans le visage lui donnaient un air tellement innocent.
''Seb, je veux pas briser ton petit cocon de bonheur, mais Arthur n'est pas le type fiable. Il est, plus comme, une bombe à retardement. Il paraît adorable, mais il est un démon. Dois-je te rappeler, qu'il a attaquer quelqu'un, juste car il n'avait pas apprécié certain propos.''
''Je sais. On en a parler, mais il semble intéressé par une relation avec moi, alors...''
''Seb, il va te briser le coeur.''
''Tu peux m'encourager et me soutenir au lieu de le rabaisser?''
Jules leva les mains dans les airs impuissant. Au moins, il l'aura prévenu. Le reste de la réunion, les deux hommes tenta de se concentrer sur les paroles de leur patron et se départager les tâches à accomplir. Avant de se quitter. Seb, monta dans sa chambre prendre une douche et changer de vêtement. S'il retournait dormir chez Arthur, il devrait peut-être se préparer un sac et des effets de toilette. Il observa les lieux un moment. Arthur était banni de la compagnie pour avoir agressé quelqu'un, il ne viendra donc pas partager son nid ici. Il allait se faire un sac avant d'aller travailler. Comme ça, il pourra immédiatement arrêter à l'appartement du garçon en terminant.
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