Sébastien enfilait la capote à Arthur qui appliquait un suçon dans son cou et léchait son oreille.

''Tu t'es déjà fait prendre?''

Sébastien finit de dérouler la capote sur sa verge en rougissant.

''Non.''

''Alors ça sera notre première fois à tous les deux.''

Sébastien poussa un soupir avant de sourire à Arthur.

''Tu sera doux avec moi?''

Arthur se mordit la lèvre et ricana.

''Seb, je serai tout ce que tu veux.''

Arthur vient humidifier ses doigts avec le lubrifiant et tira la langue.

''Rare sont les hommes qui ont utiliser du lubrifiant avec moi.''

Le blond observait ses doigts fasciner par la substance.

''Lorsqu'on paie pour du sexe, on ne s'intéresse pas au sentiment de l'autre. Alors parfois, quand je désirais plus que tu sexe. Un peu de tendresse par exemple. J'allais au bar et je draguais tous ceux qui m'intéressaient. J'arrive souvent à mes fins et je ramenais un homme ici. Eux étaient doux, il ne prenait pas le temps de me proposer la position, mais il prenait le temps de me faire sentir désirer et s'assurer que j'ai autant de plaisir qu'eux. Tu me fais penser à eux, mais en encore mieux. J'ai rarement couché deux fois avec la même personne.''

Arthur offrit un sourire rêveur à Sébastien avant de venir frotter le bout de son nez sur le sien. À quoi jouait le joli blond. Tous ces gestes et ces paroles étaient trop ambigu pour l'autre homme. Il avait ce mauvais pressentiment qu'il allait encore se faire avoir. Sébastien vient agripper la main d'Arthur et l'approcha de ses fesses.

''Arthur, je ne suis pas ici pour t'offrir de la tendresse. Je suis ici, car... fais juste me prendre tu veux.''

Il positionna les mains d'Arthur sur son orifice. Mais Arthur avait froncé les sourcils incertains et retira les doigts.

''Où est passé ta douceur?''

''Arthur, je sais que c'est pas ton truc, mais si j'étais partie à ta recherche, c'était pas pour t'offrir de la tendresse et coucher avec toi. Le sexe c'est bien, mais je peux très bien me contenter d'une simple relation spécial avec une personne. Si je suis partie à ta recherche, c'était car tu m'as donné l'impression d'être spécial. D'être important. Aimer. Je voulais, j'espérais, qu'on aurait eu une vraie discussion pour essayer de se connaître. De devenir quelque chose, mais je me rends compte que j'avais peut-être tort. Tu m'as promis de rester loin de la rue et je t'ai trouver en train de faire le trottoir, encore. Alors si tu veux tant coucher avec moi. Parfait, j'ai envie moi aussi, mais après on passe à autre chose. J'en ai besoin.''

Arthur l'observa analysant les paroles du brun.

''Tu voulais sortir avec moi?''

Sébastien lui lança un regard noir.

''Tu te fou de ma gueule. Tu as tout fais pour que j'éprouve ce sentiment envers toi.''

Le blond ne sembla pas approuver la situation, car il s'enleva de sur Sébastien et retira son condom pour se nettoyer les mains.

''Tu peux partir Seb.''

L'homme d'affaires se releva surpris.

''Arthur?''

''Seb, tu n'es pas amoureux de moi. Tu es amoureux d'un idéal que je ne suis pas. Je t'ai menti. Je me suis servi de toi.Tu es amoureux d'un homme que tu ne connais même pas. J'aurai pas du. Je suis désolé, maintenant va-t'en.''

''Qu'est-ce que tu veux dire?''

''Tu avais raison et depuis le début, sur moi. Je me suis servi de toi. Au restaurant, quand je t'ai vu à la même table que monsieur Labrecque, j'ai... J'ai toujours eu un problème avec l'autorité. Au lycée je me faisais toujours suspendre et j'ai déjà été arrêté pour avoir fait le trottoir et résister à mon arrestation. Je sais que j'ai aussi un problème de sexe. Un gros problème. Je me suis servi de toi. Tu avais raison. J'ai couché avec toi, pour m'assurer de ne pas souffrir plus que je souffrais déjà. Au restaurant, je savais qui tu étais. Je savais que pour manger à la même table que le PDG, tu devais être assez important. Je voulais une sécurité et je t'ai choisi pour me la donner. Et j'ai continué de jouer avec ton petit cœur pour m'assurer que tu ne me laisses pas tomber. Alors l'homme que tu crois aimer n'existe pas. C'est juste moi. Arthur. Manipulateur, obsédée et égocentrique.''

Sébastien était bouche bée et à la fois, très peu surpris. Il avait vu clair dans le jeu d'Arthur assez vite et il avait uniquement fermé les yeux, car son cœur n'avait pas voulu le comprendre.

''J'apprécie ton honnêteté.''

Le blond replia ses jambes vers son torse et les serra contre lui.

''Tu dois moins m'aimer du coup. Je mis attend.''

''Tu aimerais que je t'aime moins?''

Les deux s'affrontèrent du regard un moment. Sébastien poussa un nouveau sourire avant de venir serrer le plus vieux dans ses bras.

''Et si on faisait juste prendre notre temps et être toujours honnête?''

''Tu ne m'en veux pas?''

''Non. J'ai fait de mauvais choix dans la vie. Toi aussi. C'est humain. Maintenant, l'important c'est de ne plus en faire. Je crois. Et puis, je savais tout ça. Je m'en doutait du moins, mais j'aime ton petit côté fou.''

''Tu es si gentil avec moi et pourtant je ne t'ai jamais dis que je serai intéresser par une quelconque relation.''

Sébastien perdit un peu d'entrain, mais avant qu'il enlève complètement ses bras, Arthur se mit à rire de nouveau.

''Je plaisante Seb. Je suis près à faire un effort. Tant que tu me satisfait au lit.''

Sébastien n'avait pas apprécié le commentaire. Il n'était pas friant de sexe. Il aimait ça, mais au point de devoir le faire tout les jours, pas vraiment. Il ne pouvait néanmoins pas en vouloir à Arthur, il était le mieux placé pour savoir qu'on ne pouvait arrêter une addiction du jour au lendemain. Après tout, voilà ce qu'était le sexe pour le blond. En espérant qu'il pourrait trouver une façon de l'aider pour ne pas que leur relation souffre.

Il hocha doucement la tête et Arthur eut son petit rire moqueur qui réchauffait toujours le cœur de Sébastien. Les deux garçons s'étendirent nu dans le lit et se glissèrent sous les couvertures.