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22 Décembre

Je suis allongé sur mon lit en pleine partie de Pokémon sur ma nintendo switch quand la sonnerie retentit. Dans une profonde lenteur, je m'extirpe de mon lit et descend les escaliers en passant une main dans mes cheveux blonds histoire de les ordonner un peu.

J'atterris dans le salon où ma tante et mon oncle sont déjà en train d'enlever leurs manteaux alors que leur trois enfants les suivent d'un pas léger. Je fais la bise à mon oncle aussi blond que ma mère et embrasse sa femme. Je m'approche de mon cousin âgé d'un an de plus que moi et lui fait une accolade. Tous leurs enfants sont châtains, comme leur père. Enzo est le premier, puis suit Océania qui a treize ans et enfin Tom du même âge qu'Emie.

On se salut tous avant de s'installer dans le salon où ma mère a préparé un apéro. La neige tombe du ciel sans vouloir s'arrêter, ses flocons dérivant dans l'air jusqu'à ensevelir le jardin sous un manteau blanc tandis qu'Emie prend place sur mes genoux en piochant un curly sur la table basse.

— Alors, quoi de neuf ? demande Enzo en piochant un T.U.C. qu'il enfourne directement dans la bouche.

— Rien de bien nouveau...

— T'es sur ? demande Enzo en plissant les yeux.

J'arque un sourcil sans comprendre où il veut en venir, mais il n'insiste pas. Nous ne sommes pas si proche mes cousins et moi. On ne se voit pratiquement pas et disons qu'ils ont un ego un peu... disproportionné.

Les parents dirigent la majorité des discussions, s'intéressant à nos vies sans vraiment y accorder de l'importance. Assis dans le canapé, j'écoute distraitement mes cousins discuter avec avidité. Je récupère la coupelle de chips en tulles au paprika et les grignote tranquillement.

— On peut aller jouer avec Tom ? demande Emie à mes parents.

Ma mère leur donne l'autorisation de sortir s'amuser et j'en profite pour sortir mon téléphone. Je ne répond pas vraiment aux sms d'Alex qui me demande sans cesse si j'ai finis de réfléchir et si je pourrais éviter de l'ignorer, mais je ne sais pas trop quoi lui dire. D'accord, j'ai semble-t-il fait comme qui dirait mon « coming-out » auprès de ma mère, mais je n'ai pas encore décidé de ce que je ferais. En fait, je crois que la peur m'empêche de répondre. Parce que si j'avouais qu'il me plait, je devrais donc de nouveau être confronté à lui. Et ça me fait peur. Se cacher derrière un écran est bien plus pratique et confortable. Je me sens aussi coupable de l'ignorer de cette façon, mais je ne me résous pas à lui répondre.

— Tu peux lâcher ton téléphone Aïdan, me faire remarquer ma mère en me faisant les gros yeux.

Je pince les lèvres et le glisse dans ma poche avant de faire mine de m'intéresser à leur conversation. Ils discutent de politique ou alors des différences entre leur époque et la notre. Des discussions stériles qu'ils ont déjà eu un millier de fois...

Au bout d'un moment, je me lève et entraîne Enzo sur la terrasse enneigé. Il sort une cigarette et l'allume sous mes yeux ronds.

— Quoi ? demande-t-il en tirant sur sa clope d'un air hautain.

— Tes parents savent que tu fumes ?

Je zieute le salon où personne ne fait attention à nous. Il hoche la tête et observe le ciel dégagé.

— J'ai dix-neuf ans maintenant, je fais ce que je veux.

Je lache un petit rire sarcastique avant de répliquer :

— Ouais bah t'as pas attendu dix-neuf ans pour faire ce que tu veux !

— T'as raison.

On reste silencieux, dehors à observer les alentours enneigés. Enzo tire sur sa cigarette, laissant la fumée s'échapper par sa bouche. Je me décale légèrement car je déteste cette odeur qui s'imprègne dans tous mes vêtements.

— Au fait, on fait la soirée avec tes potes ?

Je hoche la tête en fourrant les mains dans mon jean en quête de chaleur. Cette soirée est annuel. Chaque année, on se retrouve - Nathan, Clément et moi - pour fêter Noël autour d'une rencontre dans laquelle nous nous offrons des petits cadeaux. Avec le temps, notre cercle s'est élargit et mon cousin s'est incrusté. C'est un peu devenu notre tradition.

— T'es toujours pote avec ce blaireau de Clément ?

— Clément n'est pas un blaireau et oui, je répond sèchement.

Enzo arque un sourcil dubitatif dans ma direction et hausse les épaules pour me faire comprendre qu'il ne partage pas mon avis.

— T'es pas obligé de venir, hein, tu sais ? je tente de l'espoir vain qu'il reste ici.

— Nan, mais j'aime bien venir à vos petites fêtes de citadins pommés, c'est drôle.

Je roule des yeux en maudissant le ciel de m'avoir fait un tel crétin de cousin. Même si je voulais me débarrasser de lui, mes parents insisteraient pour que je l'emmène. Nathan parvient à l'apprécier sûrement parce qu'il est le mec « cool » de la bande, mais les autres ne l'apprécient pas grandement. Ils ne font que tolérer sa présence par pure politesse.

— T'éviteras de draguer une nouvelle fois Sissy, ça fera la septième fois sinon. Je veux juste t'éviter une humiliation supplémentaire.

— Pfff, ricane-t-il en écrasant le mégot dans la neige, merci l'écologie. C'est la blonde ? Allez, on a grandit, elle dira pas non.

— Nan, mais je suis sérieux Enzo. Laisse là tranquille pour une année !

— Pourquoi ? Tu vas pas te la faire que je sache, t'es gay.

Moi qui m'apprêtais à rétorquer, j'en reste bouche-bée. Ma bouche figé en un parfait « o », je fixe mon cousin, incrédule. Je suis... quoi ? Comment l'a-t-il su ? Je n'ai pas besoin de chercher midi à quatorze heures quand mon regard tombe sur ma mère. En un seul jour elle a réussit à ameuter tout le quartier, je n'en reviens pas. Je suis tellement en colère contre son manque de discrétion, ce n'était pas à elle de faire ça !

— Prend pas cet air étonné, tout le monde s'en doutait un peu, dit-il en haussant les épaules.

— Ah bon ? je fais, provocateur.

— Bah tu matais pas vraiment les filles Aïdan et nos conversation sur elles ne t'intéressaient jamais. Faut vraiment être con pour pas comprendre. Bon, après je t'avoue que ta mère nous l'a aussi confirmé hier soir.

J'affiche un sourire forcé pour contrôler ma colère et réplique en chassant ses mots de ma main :

— Bref, on s'en fou. Là n'est pas la question, tu laisses Sissy tranquille !

— Ouais, on verras, répond-il en tapotant mon épaule avant de rentrer.

Je suis des yeux sa silhouette en V et jette un regard noir à ma mère qui ne me remarque même pas. Je suis si furieux... Ce n'était pas à elle de l'annoncer. Ce devait être ma décision. Je rentre dans la maison en secouant mes cheveux devenus quelque peu humide à cause du froid et franchis les quelques mètres qui me sépare de l'escalier pour me ruer dans ma chambre. Personne ne fait attention à moi et j'en profite !

Je ferme ma porte et fait les cent pas en marmonnant de rage. Comment a-t-elle pu décider à ma place de faire une telle révélation ? Pourquoi n'a-t-elle pas attendu que je sois prêt ? Son besoin constant d'assouvir son autorité, un certain contrôle, me bouffe au fur et à mesure et s'en est véritablement agaçant. Je ne comprends pas pourquoi elle a toujours besoin d'agir comme ça ! Et Enzo qui se croit irrésistible alors que ce n'est qu'un pauvre abrutit, arrogant et hautain...

Mon téléphone sonne et, sans regarder qui m'appelle, je décroche avec rage.

— Oui, quoi ?!

— Who, calm down, mec, s'exclame Nathan à l'autre bout du fil.

— Désolé, dis-je en m'asseyant sur le bord du lit, passant une main sur mon visage.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Laisse tomber, c'est ma mère et Enzo... bref ! Pourquoi tu m'appelais ?

— C'est pour ce soir, je voulais savoir si vous veniez toujours et si tu pouvez négocier avec ta mère pour avoir ses merveilleux cannelés ?

Je souris mais me rembrunit aussitôt en pensant à ce qu'elle a fait. J'aimerais ne rien avoir à lui demander, mais je ne peux pas punir le groupe simplement à cause d'un conflit qui n'a lieu qu'entre nous.

— Ouais, malheureusement Enzo est toujours partant... et je vois ça.

— Allez, Enzo n'est pas si con. Il est sympa en vrai !

— On en reparlera quand il draguera Sissy pour la septième fois et qu'il vomira sur ton canapé !

— Oh non, arrête ! La dernière fois je me suis fais défoncé par mes parents. Il a intérêt à ne pas remettre ça.

— Tu n'as qu'à ne pas l'inviter.

— Aïdan....

Je soupire et lui assure notre venu. Je raccroche et contemple mon bureau avant de me laisser tomber en arrière sur mon lit. J'aimais cette soirée... avant qu'on devienne adolescent et qu'ils se mettent tous à picoler, qu'Enzo s'incruste et qu'il y est toujours plus de gens... maintenant, elle en devient banale et impersonnelle.

Vrrrrr !

Un nouveau message d'Alex...




📩 De Alex :
C'est le dernier message que je t'envoie...

📩 De Alex :
Enfin, celui-ci c'est le dernier.

📩 De Alex :
Bref, celui qui suit quoi !

📩 De Alex :
Quand j'ai commencé à te parler je trouvais juste ça drôle de papoter avec un inconnu. Après j'ai eu envie de t'embêter, puis de créer des liens. Et puis j'ai commencé à attendre tes messages avec impatience. J'adorais découvrir jour après jour qui tu étais. Un gamin timide et peu sur de lui qui pourtant possède un fort caractère. C'est bête, mais je pensais chaque mot que je te disais. Je me suis vraiment attaché à toi à travers ces messages même si tu n'y crois pas. La première fois que je t'ai vu - au marché de noël - je ne savais pas que c'était toi et même si je t'ai trouvé mignon, je suis passé à côté parce que je n'avais que le Aïdan des sms en tête... quand tu m'as dit m'avoir vu en cours de musique j'étais frustré parce que tu avais eu la chance de me voir 2 fois sans que je sache que c'était toi. Tu m'obsédais chaque jours et - attention- je suis pas un pervers, ok ? Ce que je veux dire c'est que je me suis habitué à nos échanges et que je t'apprécie alors que tu ne me réponde plus... Je sais que quand on s'est vu, je t'ai embrassé. Et je ne sais pas ce que tu ressens pour moi, mais tes sms ne m'ont jamais vraiment parut rédhibitoire, je pensais avoir une chance et le baiser qu'on a échangé m'a prouvé que j'avais raison. Je sais que t'es jeune et que tu te pose encore des questions, mais moi je veux être avec toi Aïdan. Alors quand tu seras prêt, envoie moi un message. Mais pas trop tard non plus.

📩 De Alex :
Je peux attendre, mais je préférais également avoir une réponse rapide pour être fixé.

📩 De Alex :
Un simple sms de ta part et tu décideras de notre relation.

📩 De Alex :
J'arrête vraiment là. Et comme tu vois, j'ai fais un effort pour faire un loooong sms, donc félicite moi !





Soufflé par cette déclaration inattendue, je me roule en boule dans mon lit, relisant le texto devant mes yeux. Vient-il vraiment de m'envoyer... ça ? Pourquoi joue-t-il au sentimental d'un coup ? C'est gênant... Et malgré le fait que je l'ignore depuis deux jours, il parvient encore à glisser des phrases sur un ton léger comme si la situation ne devait pas être dramatique.

Enfin... Alex a toujours eu ce côté là, un peu fleur bleue. Mais ses mots me touchent et chamboulent mon esprit. Que suis-je censé répondre à cela ? Je n'ai même pas encore décidé de ce que je voulais faire...

— Aïdan ! Descends, crie ma mère au rez-de-chaussée.

Je sursaute et reprend mes esprits avant de descendre les marches quatre à quatre pour arriver dans le salon. Ma mère me lance un regard réprobateur, mais n'ajoute rien de plus tandis qu'on se réunit autour du sapin.

Elle observe le grand arbre sous ses yeux avec un sourire excité.

— Bien, alors commençons notre traditionnel récolte de chocolat ! s'exclame ma génitrice en tapant dans ses mains.

Les convives poussent des exclamations excités avant de piocher un à un une boule un morceau de chocolat accroché dans l'arbre. Je jette mon dévolu sur un petit ange enroulé dans un papier coloré et observe ma petite sœur s'emparer d'une fausse boule de Noël. On détache tous notre papier de la sucrerie et je laisse le chocolat fondre sur ma langue.

Noël est l'une des fêtes que j'affectionne notamment parce que j'ai un calendrier de l'avent remplit de chocolat, des cadeaux le 25 au matin, un repas digne de ce nom et ma petite sœur émerveillée devant chaque paquet. Cette année, comparé aux autres, j'ai offert un cadeau pour chaque convives.

D'habitude, je n'offrais rien à mes cousins parce que je ne m'en sentais ni l'envie ni l'obligation. Mais cette année j'ai compris que je rentrais dans le monde des adultes et qu'une boîte de chocolat ne coûtait pas si cher pour des membres appartenant à ma famille. Alors, j'ai fais un effort.

Ma mère lève sa coupe de champagne et s'exclame, sourire aux lèvres :

— Je suis contente de tous vous avoir à la maison. À ces trois jours de fêtes qui s'annoncent... noël !

En réponse à sa déclaration, nous levons nos verres et crions quelque chose d'inintelligible. Et alors que je devrais être impliqué en ces jours de fêtes, je ne pense qu'a à un certain brun aux yeux envoûtant qui n'attends qu'un oui de ma part pour que notre relation ne débute...

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