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19 Décembre

Réveillé vers dix heures, j'ai zieuté mon téléphone toute la matinée. Alex n'a pas répondu à mon sms et je me demande pourquoi. D'habitude, il ne peut pas s'empêcher de me harceler, mais aujourd'hui ça a l'air différent.

— Tu viens faire le sapin ? me demande la voix fluette d'Emie qui grimpe sur mon lit.

Je ronchonne, mais étant donné que ma mère me l'avait ordonné il y a quelque jours, je finis par abdiquer. Je récupère l'enfant dans mes bras et descend les escaliers avant de la déposer au sol. Elle se précipite vers le sapin dénudé au pied duquel Henry fixe les dernières branches synthétique. Emie plonge ses petits bras dans de gros cartons et en ressors une guirlande dont elle pare son cou.

— Je suis une princesse de noël ! s'exclame-t-elle sous mes yeux amusé.

Je m'avance doucement dans le salon et observe l'arbre que nous sortons à chaque fête de noël. On pourrait croire qu'avec le temps, ses branches se seraient abîmés, mais les parents font très attention à le garder en bon état dans le but qu'il nous tienne un maximum de Noël.

— Ta mère rentre tard aujourd'hui, mais elle m'à donné des directives, annonce Henry en se relevant, étirant son dos.

Cela ne m'étonne même pas. Ma génitrice a ce besoin constant de tout contrôler, cela en devient presque ridicule. Toutefois, ce n'est ni moi ni Henry qui iront le lui dire.

— Elle voudrait des tons pastels, donc elle a acheté ces boules-ci, dit-il en sortant des boîtiers en plastiques contenant des boules bleu pastels, rose clair et jaune pastel également, et ces guirlandes là.

Il sortit tous les accessoires qui orneraient le sapin, restant dans les tons sélectionnés par ma génitrice. Je pousse un soupir et m'approche du carton avant de jeter un coup d'oeil à l'arbre. Je vais avoir du boulot...

— Bon, moi j'ai terminé ici. Je vais chez Jacques, si tu as besoin de quoi que ce soit toque là-bas.

Je balaye ses dires d'une main, fatigué de constater qu'encore une fois Henry ne sert à rien. Je ne sais pas pourquoi je lui voue cette animosité profonde. Par moment, je peux le trouver sympathique, mais à d'autres il m'horripile. Parfois, je me dis que ça aurait été super que l'on reste seulement nous deux : ma mère et moi. Mais je sais aussi que je n'aurais pas pu connaître Emie qui - en dehors d'être une vraie chipie - est ma sœur adorée. Même si je ne lui dirais jamais.

J'enlève la guirlande rouge qui servait de pagne à ma sœur et lui tend une boule d'un beau rose.

— Accroche ça, d'abord.

Je m'empare des guirlandes et m'empresse de faire le tour de l'arbre tandis qu'Emie s'amuse à décorer le bas du sapin. Je sais déjà qu'il y aura beaucoup trop de décoration d'un côté et que je devrais repasser derrière ce bout de chou, mais si je peux la maintenir occupée quelques minutes je ne vais pas me gêner.

Une fois que les guirlandes sont mises en place, je m'attèle à disposer les boules de façon éparses et diversifiés pour que les couleurs s'éparpillent le long des branches. On met bien une demi-heure à tout mettre en place, repositionnant ce qu'avait fait Emie. Enfin, je place quelques chocolat emballés dans l'arbre - petite tradition familiale - et m'empare de ma sœur pour la porter dans mes bras.

— On accroche l'étoile ? demande-t-elle en me montrant la magnifique décoration qu'elle tient entre ses doigts.

— Ouais, t'es prête ? Tu grimpes sur mes épaules, allez !

Je la positionne du mieux que je peux et lui agrippe les jambes tandis qu'elle tends ses petits bras vers le sommet du sapin. En poussant un gémissement d'effort, elle parvient à insérer l'étoile au sommet même si celle-ci est un peu bancale. Je la fais descendre de mes épaules et on se tape dans les mains tandis qu'elle pousse un cri de joie.

— Calme ta joie, c'est juste un sapin, dis-je en grimaçant.

— Mais c'est noël ! s'exclame-t-elle les yeux brillants. On fait la crèche maintenant !!

Je ne peux plus l'arrêter. Elle fouille dans un carton et en sort les décorations onéreuses qu'elle place sous le sapin. Je la laisse faire, peu enclin à participer à ce positionnement. On m'a demandé de l'aide pour le sapin et non la crèche.

Emie positionne les personnages et les bâtiments dans un total désordre, mais je la laisse faire. De toute manière, ma mère repassera derrière pour tout arranger à sa sauce. Mon portable vibre alors, me sortant de ma contemplation.


📩 De Alex :
T'inquiète.


Un simple mot. Aucune explication. Aucune taquinerie.

Je suis sûr qu'il ne se sent pas bien. D'habitude, il aurait tout fait pour m'embêter, mais là mon téléphone reste silencieux. Ça me fait mal au cœur, comme si cette situation me rendait fou. Je ne peux rien faire d'ici. Mais je n'ai pas le courage de le voir en face pour lui remonter le moral. Et je ne peux m'empêcher d'être inquiet pour lui. Cette réponse ne lui correspond tellement pas.

— Finis ! s'exclame ma sœur en se positionnant face à moi, mains sur les hanches. On mange un chocolat chaud et des clémentines ?

Je souris en observant l'heure et acquiesce. Une vraie horloge sur patte cette gamine ! A peine seize heures qu'elle a déjà faim. Je fouille dans les placards pour en sortir deux mugs que je saupoudre de chocolat en poudre. J'ajoute le lait et met le tout au micro-ondes. Je récupère quatre clémentines que j'épluche distraitement en surveillant le minuteur. Emie attend à mes pieds, impatiente. Elle m'observe avec de grand yeux, fronçant le nez par moment.

Lorsque le bip du micro-ondes résonne, je termine d'éplucher les clémentines et les positionne dans une assiette que je donne a Emie.

— Tu fais attention en l'emmenant, d'accord ?

Elle hoche rapidement la tête et récupère l'assiette avant de se diriger dans le salon à petit pas, les yeux rivés sur les morceaux de clémentines. Je secoue la tête, amusé et récupère les mugs avant de les déposer sur la petite table du salon. Je laisse le bambin choisir quel film regarder et je reviens avec une bouteille de chantilly. Emie lâche la télécommande et se positionne face à moi, le menton dans ses mains en coupe.

— J'en veux beaucoup, beaucoup, beaucoup !

— Pas énormément non plus sinon tu vas avoir mal au ventre.

Elle fronce son petit nez pour prendre un air agacé alors que je décore sa tasse d'un supplément de chantilly. Je fais de même pour moi et tapote le canapé pour qu'elle s'installe à côté de moi.

On déguste notre goûter devant La Reine des Neiges, confortablement installé. Le film ne m'inspirant pas du tout, je sors mon smartphone et observe le dernier message d'Alex. J'aimerais le faire sortir de sa torpeur, qu'il continue à me parler, mais je ne sais pas quoi faire. Enfin... j'ai bien une idée qui me trotte dans la tête, mais je ne suis pas certain de mon choix. Et puis sérieusement, pour qui je me prend ? Comme si j'étais unique à ses yeux... Je deviens narcissique et avec lui.

Je reste longuement devant mon écran, hésitant à appuyer sur envoyer. Parce que si je le fais, il y a un risque. Mais peut-être que ça remotivera Alex.

Je soupire et finit par effleurer l'écran avant d'appuyer, décidé.


✉️ De Aïdan :
[Image]


Je fixe mon écran en me mordant la lèvre inférieur, le cœur battant la chamade. J'ai peur de ce qu'il va suivre. Mais je suis aussi excité et ça me perturbe. Je tire sur mes mèches, attendant sa réponse nerveusement.



📩 De Alex :
😱

📩 De Alex :
T'as pas fais ça ?

📩 De Alex :
😱😱😱😱

📩 De Alex :
😱😱😱😱

📩 De Alex :
😵😵😵😵

✉️ De Aïdan :
T'as pas finis, bordel ?!

📩 De Alex :
😏 J'aime t'embêter

✉️ De Aïdan :
🙄

📩 De Alex :
Je suis à moitié comblé 😄

✉️ De Aïdan :
J'ai fais un effort !

📩 De Alex :
Je vais chérir précieusement cette photo !

✉️ De Aïdan :
On voit même pas mon visage 🙄

📩 De Alex :
Chuuuuuuuuuuuut 🤫

📩 De Alex :
Ne gâche pas ce moment !


Je souris niaisement derrière mon écran avant de me reprendre. Ce mec est un imbécile heureux. Je ne lui ai fournit qu'un bref aperçu de mon menton imberbe, de mon oreille percé et de ma tignasse blonde. Rien qui permettrait réellement de me reconnaître, mais c'est un indice. Même si je suis persuadé qu'il reste frustré de ne pas obtenir une image entière de ma personne. Je suis rassuré, il ne semble pas avoir perdu de son mordant.


📩 De Alex :
Tu m'envoie ça pour que je puisse me faire à l'idée de ton magnifique visage avant que l'on se voit ?

✉️ De Aïdan :
🙄


Je n'ose pas lui avouer que je m'inquiétais pour lui parce que... ce serait comme si je lui disais qu'il m'intéressait. Et je ne suis pas prêt. Ou disons qu'il m'intimide. Oui, c'est clairement ça.


📩 De Alex :
Tu fais quoi ??????

✉️ De Aïdan :
Je regarde la Reine des neiges avec ma sœur 🙄

📩 De Alex :
Et après, ça se moque de moi et des films que je regarde !

✉️ De Aïdan :
C'est différent ! Ta sœur a le même âge que toi et tu es libre de choisir si tu peux ou non regarder ce film. Moi, elle a 5 ans et je la garde !

📩 De Alex :
Oui, ce sont des excuses ça 😙

✉️ De Aïdan :
🙄


Je souris distraitement avant de poser mes yeux sur la tignasse rousse de ma petite sœur. C'est une vraie copie conforme de mon beau-père même si son visage est un peu plus similaire au mien. Elle est obnubilé par le Disney, une tranche de clémentine entre ses lèvres. Alex a peut-être passé sous silence ce qu'il s'est passé hier soir, mais au moins il semble de meilleure humeur.



📩 De Alex :
Tu fais quoi ce soir ? Y'a une soirée chez une pote à moi 😊

✉️ De Aïdan :
Bien essayé, mais non

📩 De Alex :
T'as qu'à te déguiser ? Et je chercherais le plus bel homme masqué de la soirée 😏

✉️ De Aïdan :
Pffff

📩 De Alex :
Avoue t'as rigolé !

✉️ De Aïdan :
🙄



Je souris malgré moi et range mon téléphone quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je jette un coup d'oeil derrière mon épaule et aperçoit Henry qui se déchausse. Je me détache du canapé en ébouriffant les cheveux de ma petite sœur et monte dans ma chambre, dans le but de laisser la responsabilité parentale au géniteur de la petite.

— Ce soir on est invité à un apéro-dînatoire chez Jacques, alors prend soin de t'habiller correctement. Pas de jean à trous.

Je soupire et lève les yeux au ciel avant de grimper quatre à quatre les escaliers. J'ouvre mon armoire et fouille dedans, déjà embêté par cette soirée qui s'annonce ennuyeuse. Je n'aime pas sortir. Je trouve cela barbant, c'est long et inutile.

Je récupère un slim noir et cherche une chemise d'un blanc immaculé. Je soupire et en enfile une, commençant à la boutonner d'un air pensif.

Vrrrrrr ! Vrrrrrrr ! Vrrrrrr !

Je récupère mon téléphone, à moitié habillé et répond aux sms d'Alex.


📩 De Alex :
Tu m'ignores ?

✉️ De Aïdan :
Non...

📩 De Alex :
Tu fais quoi ?

✉️ De Aïdan :
Je m'habille...

📩 De Alex :
Ah oui ? 😏

✉️ De Aïdan :
🙄 N'imagine rien Alex !

📩 De Alex :
😏😏😏😏

📩 De Alex :
Tu ne peux pas m'en empêcher !

✉️ De Aïdan :
🙄

📩 De Alex :
Mais t'étais pas habillé ?

✉️ De Aïdan :
Si ! Mais on va chez mes voisins... donc bref !

📩 De Alex :
Y'a des ados ?

✉️ De Aïdan :
Tu me prends pour un ado ?!

📩 De Alex :
Bah... t'es un adulte ?

✉️ De Aïdan :
Sans blague 🙄

📩 De Alex :
Bah quoi ? Je me pose des questions puisque des fois t'agis comme un gamin !

✉️ De Aïdan :
N'importe quoi !

📩 De Alex :
Hum... j'ai des doutes

✉️ De Aïdan :
🙄 je vais arrêter de te répondre !

📩 De Alex :
Là, tu vois, tu agis comme un enfant !

✉️ De Aïdan :
🙄


J'entends des pas dans les escaliers et intercepte le chignon blond de ma mère qui pénètre dans la chambre.

— Mon chéri, tu es prêt ?

— On part maintenant ? demandai-je, incrédule.

— Oui. Je viens de rentrer et il est bientôt 19h, dépêche toi !

Je saute du lit et suit le regard interrogateur de ma mère qui se pose sur mon torse presque dénudé. Je rougis et l'envoie promener afin de refermer ma chemise. Je récupère une veste et mon chargeur et les rejoins en bas.

— Ah, tu as finalement quelque chose de présentable dans ta garde-robe ! s'exclame Henry en me détaillant.

Je lève les yeux au ciel et récupère la petite main d'Emie en jetant un regard lasse à ma mère.

— Pas de disputes ce soir !

On hoche la tête sans rien ajouter et franchissons la porte sans un mot.

Ma main se referme sur mon smartphone et, alors qu'un sourire se dessine doucement sur mon visage, je me dis que si je parviens à m'isoler je pourrais peut-être en profiter pour continuer ma discussion.

C'est juste pour m'assurer qu'il va bien !

Et parce que j'apprécie parler avec lui.

Mais c'est principalement pour qu'il ne se triture pas les méninges avec ce qu'il s'est passé hier soir !

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