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PREMIERE PARTIE

***

Le vent du début d'été me fouette le visage. Je lève les yeux vers le ciel. Une mouette passe. La mer des Caraïbes est belle, bleue et calme. Au loin, j'aperçois un bout de notre destination finale : l'île de la Tortue Noire.

C'est un petit joyau sur Terre. Quelques petites centaines habitants en tout et pour tout, une école qui regroupe tous les niveaux jusqu'à la troisième, trois restaurants, quatre bars et cafés, deux hôtels, une ou deux chambres d'hôtes, un supermarché

En résumé, c'est petit, paumé, et Internet a du mal à passer.

Mais bon, ça c'est utile pour donner des nouvelles aux amis, à la famille. Or la seule famille que j'ai se trouve à mes côtés sur ce bateau, et quelque part dans un recoin perdu de la Tortue Noire, minuscule île française méconnue, perdue au milieu des Caraïbes.

Je m'explique : je n'ai tout d'abord simplement aucun véritable ami, puisque j'ai eu mon brevet cette année suite à mes cours par correspondance, et que j'ai pour ainsi dire dit adieu à mes amis de l'hôpital. Je ne vais plus à l'école depuis ce fameux mois d'Octobre, il y a six ans.

J'ai été amenée à l'hôpital par ma maîtresse de CM1. J'avais du mal à respirer, et je crachais du sang. J'ai passé toute une batterie d'examens, ma mère nous a rejointes, puis j'ai fais des radios, en enfin les résultats sont tombés.

J'avais un cancer des poumons ultra rare, tout plein de cellules cancéreuses qui se baladaient tranquillement autour de mes organes.

Ils ont pris quelques petites cellules de mon corps, les ont étudiées.

Le cancer attaque les tissus de mes poumons, et les détruisent. Les médecins, les scientifiques, et même les étudiants, personne n'a trouvé de moyen de se débarrasser de cette incurable pathologie.

Pendant six ans, on m'a donné des traitements qui ralentissaient la progression du cancer. Mais on ne peut pas le ralentir éternellement. Je vais mourir. Dans six mois environ. Peut-être huit, si j'ai de la chance.

Avec ma mère, on a beaucoup parlé. On a beaucoup pleuré, aussi. Fin surtout elle. Moi, je ne suis pas vraiment triste. C'est la vie après tout, non ? Tout le monde finit par mourir un jour.

Je préfère profiter du temps qu'il me reste plutôt que le passer à ruminer sur ce que j'aurai pu avoir. Le seul problème, c'est que je me sens coupable d'abandonner ma mère, de la laisser seule.

A présent me voici, vivant mes dernières vacances. Mon dernier départ.

Mais pourquoi ai-je choisi cette île perdue pour vivre mes derniers moments ?

Parce que ça a toujours été mon rêve. Rencontrer mon père.

Adèle Queens et William Smith était au lycée ensemble. Un couple soudé, heureux et passionné. Mais les parents de ce dernier détestait la jeune fille, trop aventureuse et indépendantiste à leur goût. Il ont donc envoyé leur fils faire ses études en Amérique, le plus loin possible de sa bien-aimée.

Plus jamais ils n'ont eu de contact.

Mais le petit problème, eh bien c'était moi.

Une dernière nuit passionnée, un préservatif défectueux, et un nouveau petit habitant arrive sous le nombril.

Jamais Maman n'a eu le courage (ni l'envie d'ailleurs) de prévenir son ex-petit ami de sa grossesse.

Mais maintenant, elle se retrouve face à ses responsabilités puisque c'est moi qui ai demandé à rencontrer mon père.

Alors on l'a cherché. On a suivi son parcours d'études, ses anciennes adresses, et pour finir nous avons demandé à son dernier patron, qui nous a dit qu'il avait repris un des deux hôtels de l'île. Evidement, ce n'est pas celui auquel on va séjourner. Non, trop de risques. Et on veut faire les choses bien.

« Angie, viens voir ! »

Angie, c'est moi, et la malade mental qui me hurle après, c'est bien évidement ma mère. Je ne lui ressemble absolument pas. Une des raisons pour lesquelles je meure d'envie de rencontrer mon père, c'est pour savoir enfin de qui je tiens mes cheveux blonds châtains, mes yeux noisettes et ma bouche en cur. La seule chose qui prouve que ma mère est bien ma mère, se sont mes fossettes et mes tâches de rousseur au coin du nez. Autrement, elle a des longs cheveux bruns foncés, des yeux bleus océan et des lèvres pulpeuses. En un mot, elle est magnifique.

Ma mère a eu plusieurs petits-amis, mais aucun n'a jamais été assez bien pour devenir mon beau-père. Et ce n'est absolument pas de ma faute, étant donné que je lui ai donné ma bénédiction presque à chaque fois.

Le problème, c'est elle. Malgré toutes ces années, elle n'a jamais réussi à oublier son amour de jeunesse.

Je la rejoins donc sur le pont à l'étage, d'où nous avons une vue imprenable sur le port de la Tortue Noire.

Enfin, si ce petit espace contenant à peines quelques dizaines de bateaux peut être nommé ainsi.

La navette s'amarre au bord du quai. Nous prenons nos valises et descendons du pont. On prend la direction du minibus censé nous conduire au Hollandais volant, notre hôtel.

Avant de grimper à bord du véhicule, Maman vérifie que l'on a rien oublié tandis que j'observe le petit village. Quelques couples se baladent dans les allées, tandis qu'une bande de gosses joue au foot sur un coin de rue.

Les bâtiments sont très pittoresques. De toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les formes. La mairie se dresse juste devant nous, avec sa façade jaune, ses volets couleur lavande et ses drapeaux français s'agitant au grès du vent.

« Aller viens, on a tout, on peut monter dans le bus ! »

Je souris à ma mère, qui a l'air très enthousiaste, et monte à bord, bientôt suivie par cinq ou six personnes.

Je m'installe au fond, près de Maman, du côté fenêtre. Le car démarre et j'observe par la vitre le paysage. Très vite, les petites maisonnettes du village laissent place à une falaise surplombant la mer. J'ai l'impression qu'on va y tomber à chaque virage, mais le chauffeur est apparemment un bon, puisque nous arrivons tous entiers à l'hôtel.

Le Hollandais Volant a une façade d'un beau vert foncé, des volets peints en rouge et un personnel en apparence accueillant, qui s'empresse de prendre nos bagages pour aller les déposer dans nos chambres respectives.

Mon matériel médical prend une valise entière à lui tout seul. Je vois l'employer galérer à la porter, alors j'arrive, lui lance un sourire et lui prend des mains. Je suis les deux hommes qui ont pris nos autres affaires jusqu'à deux portes côtes à côtes.

Ils m'ouvrent la première et ma mère me suit pour découvrir la pièce.

Un petit lit à baldaquin, une jolie salle de bain, une grande armoire, une commode, des murs blancs avec des photos de paysages sous-marins, et un balcon. Celle de ma mère est tout à fait identique. Je m'y sens déjà comme chez moi. Mais après tout, on se sent chez soi n'importe où après avoir vécu plusieurs mois d'affilés dans une chambre d'hôpital.

Maman me laisse seule et va faire une sieste. Je décide quant à moi de déballer mes affaires. J'installe tout le matériel médical dans une partie de l'armoire. Dans l'autre moitié, je dépose mes robes et mes vestes. Le reste de mes vêtements trouve sa place dans la commode.

J'installe mes livres dans la minuscule bibliothèque qui me sert aussi de table de nuit. Après avoir mis mes affaires de toilette en place dans la salle d'eau, je me sens encore plus à l'aise que lors de mon arrivée.

Je me jette sur mon lit. Je suis épuisée. Le matelas est confortable, les draps sont doux, les coussins moelleux. Je me laisse sombrer dans le sommeil, les derniers rayons de l'après-midi effleurant mon visage endormi.

***

Voilà, après des mois de travail, je sors enfin la première partie de ce petit roman. Quelques petites précisions :

-la maladie d'Angie est semi-fictive (c'est un dérivé de cancer des poumons de type tumeurs pulmonaires à cellules granuleuses);

-l'île de la Tortue Noire est fictive elle aussi;

-c'est la première fois que je commence à publier l'un de mes écrits alors soyez indulgents :)

-je posterai une partie par semaine;

Gros bisous et merci d'avoir commencé à me lire !

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