Chapitre 6 - Peine de coeur.
Loris
Châlet du lac
Samedi 11 Août
20h00
Après la baignade et la bronzette, nous avons regagner le châlet. Maxime et Justin sont en train d'allumer le barbecue, Aurore, Éléa, mon frère est moi-même, sommes installés autour de la table que nous avons dressé dans le jardin. Samuel, lui vient de monter aux toilettes.
— Quelqu'un veux bien aller attraper la bouteille de champagne que j'ai placé au frigo tout à l'heure. J'ai oublié de vous dire de la prendre.
— Ouais, je vais chercher ça Max.
— Merci Loris.
— De rien.
Je me lève et pénètre dans le chalet par la baie qui se trouve juste derrière moi. Elle donne sur la pièce de vie, entre la salle à manger le bar. Je passe derrière celui-ci, puis accède au réfrigérateur. Je sors la bouteille et quand je referme la porte, la voix de Samuel retentit dans la pièce.
— Du champagne et bien, il fait les choses en grand Max !
— C'est sur que nos retrouvailles seront fêtés dignement avec ça.
Je m'apprête à repartir vers la sortie, quand il me retient.
— Attends Loris. Est-ce que je peux te parler trente secondes avant qu'on rejoigne les autres ?
— Oui bien sûr.
— Voilà, tout à l'heure j'ai été assez direct quand à la possibilité qu'il puisse se passer quelque chose entre nous et je voulais être sur de ne pas t'avoir paru trop présomptueux. C'est vrai qu'on a un passif mais toi tu n'as peut-être aucune intention d'être rattrapé par le passé.
— Il m'a rattrapé dès l'instant où Simon et moi avons accepté l'invitation. Et puis je me retrouve ici avec Justin et toi. On peut pas dire que j'y échappe.
— C'est sûr.
— Je t'ai pas trouvé trop cash, même si ça m'a surpris. Mais, c'est bon à savoir que je t'intéresse encore.
— Ce qui sous-entend que tu n'es pas fermé à l'idée qu'il puisse éventuellement s'opérer un rapprochement...
— Si ça doit arriver, ça arrivera. Il n'y a plus aucune raison qu'on se mette des barrières cette fois.
— Alors je te plais toujours ?
Je lui souris, en le dévisageant. Honnêtement, il faudrait que je sois difficile pour dire le contraire. Indéniablement il me plaît. Qui n'aimerait pas ce sourire plein de charme qu'il arbore. C'est ce qui m'a séduit à l'époque. Sans compter ses yeux rieurs, d'un bleu profond que j'adore toujours autant regarder. Il n'a pas beaucoup changé à vrai dire. Seul sa carrure et sa courte barbe attestent des quelques années qui le sépare de l'adolescence. Je note aussi qu'il n'y a pas eu de grandes transformations capillaires. Ses cheveux bruns, épais sur le tour de la tête et mi-long au sommet, sont structurés avec du gel. Comme par le passé.
— T'es aussi beau que dans mon souvenir, mais avec les traits d'un homme.
— De mon côté, je ne suis pas du tout indifférent à tes charmes.
— Ah bon, j'avais pas remarqué. Dis-je sur un ton ironique.
— Tu me plais toujours autant Loris. Je pensais pas qu'on aurait l'occasion de se revoir un jour, alors si on a quelque chose à vivre, je ne vais pas m'en priver. Pas cette fois.
— Et les mecs, les grillades sont prêtes, c'est pas le moment de flirter! Nous interrompt Justin, sur le pas de la baie vitrée.
— On ne faisait que discuter. Expliqué-je gêné
— Il y a huit ans, j'aurais pu vous croire mais plus aujourd'hui. Allez venez, on n'attend plus que vous.
Nous le suivons et regagnons nos places autour de la table en bois. Je prends place sur un des bancs, déjà occupé par mon frère et sa chérie, et me retrouve en tête à tête avec Samuel, qui s'est installé aux côtés d'Éléa et de Justin. Notre hôte lui, est assis en bout de table. Enfin pour le moment il est debout en train de servir nos flûtes.
Une fois ceci fait, il se rassoit et lève son verre.
— A nos retrouvailles les amis!
— À ton futur mariage aussi! S'exclame Simon.
Nos verres s'entrechoquent et juste après le chef des lieux lance :
— Servez-vous, le barbecue c'est meilleur quand c'est chaud.
Les brochettes, les saucisses et les légumes grillés garnissent nos assiettes. On les accompagne d'une salade fraîche, composé de pastèque, concombre, menthe et féta.
— Maxime, c'est vraiment délicieux, tu cuisines super bien. Complimente Aurore.
— En fait, les marinades des viandes et la salade c'est ma femme qui les a préparé. Moi je me suis contenté de tout mettre dans une glacière et de faire cuire la viande.
— Alors tu lui diras que c'était très bon, retorque-t-elle.
— Je n'y manquerai pas.
— En parlant de nourriture, j'ai le stock pour le petit déj de demain, mais pour les jours à venir, il faudrait aller faire des courses. Je pensais aller les faire moi demain matin, mais ma future me réquisitionne pour parler du grand jour. Hors c'est dimanche et les magasins sont ouverts qu'en matinée. Est-ce que deux d'entre vous pourrait y aller à ma place ?
— Pas moi j'ai prévu de faire la grasse matinée avec ma chérie.
— Ok Simon.
— Moi je suis désagréable le matin si j'ai pas assez dormi, je veux vous épargnez ça. Ajoute Samuel.
— Plus simple alors, qui peut se passer de dormir tard?
— Moi ça me dérange pas, interviens-je
— Idem, dit Justin en même temps qu'Elea qui affirme être disposé à le faire.
— Bien super, vous irez tout les trois. C'est vraiment gentil à vous. J'y serai bien aller seul mais on a tant de chose à voir pour le mariage que si je fais l'impasse, ma dulcinée m'en voudra.
— Y'a pas de problème, tu nous acceuilles tous ici dans le somptueux châlet de ta famille, on peut bien te rendre ce service. Dis-je
— Oui mais quand même. C'est sympa.
— Qu'est-ce qu'on fait à part ça, demain après-midi? Interroge Simon.
— Le parcours d'accrobranche à seulement cinq minutes de route, j'ai pensé que ce serait cool de le refaire.
— Bonne idée. J'avais adoré. Approuve mon jumeau.
— Ouais mais si je me trompe pas Justin t'as peur du vide ? Questionne Samuel
— C'est le cas, mais je suis sûr qu'avec vos encouragements, je parviendrais à dépasser les craintes. Puis j'ai certainement pas envie de rester en plan à vous regarder vous amuser. J'ai déjà raté les premières vacances, celles-ci, je veux rien manquer.
— Et bien, c'est validé alors. Parfait. Qui reprend une petite coupe?
— Moi je veux bien. Lance Sam.
Maxime le sert puis fait le tour de la table pour tous nous resservir.
— Éléa, t'as pas touché à ta coupe. Dépêche-toi avec nous la bouteille risque d'être vite terminé.
— C'est que j'ai pas tellement envie d'alcool, quand il fait chaud, je préfère largement l'eau fraîche.
— Quelqu'un le boiera bien à ta place, il ne sera pas perdu. Si tu veux, je peux te faire une boisson détox avec concombre, citron? Ma future femme ne jure que par ça l'été.
— C'est gentil, mais ne te dérange pas, l'eau plate me convient très bien.
— T'es sûre ? Ça me prendrait trente secondes.
— Certaine, parle nous plutôt de l'heureuse élue ? Comment tu l'as rencontré ? Raconte un peu. On a huit ans à rattraper. Autant commencer maintenant.
— Premier jour à l'école d'infirmier, je découvre avec qui je vais partager mes trois années d'études. Trois garçons pour je ne sais plus combien de filles. Parmi elles, Marie-Linh. Vous allez trouver ça niais, pourtant c'est vrai, je ne voyais qu'elle. Ses yeux bridés, son sourire, sa peau hâlée et ses cheveux de jais qui tombait aux creux de ses reins, ont eu raison de moi. Sa beauté qui venait d'ailleurs, eclipsait totalement celle des autres. Elle est née à Manille aux Philippines. Mais elle vit en France depuis presque toujours. Elle a été adoptée.
— Ses parents biologiques l'ont abandonnée ? Demande Éléa
— Sa mère non, elle a perdu la vie dans un séisme Son père, c'est un inconnu. Elle n'avait aucune autre famille. Heureusement ses parents sont formidables.
— C'est triste mais c'est super si elle a trouvé des parents aimants. Ajoute-t-elle
— Oui, elle n'a jamais manqué d'amour. Et je m'evertuer à ce ça continue, toute sa vie.
— C'est tellement adorable.
— Hey Éléa, pourquoi ces larmes ?
— Ça m'émeut de voir à quel point tu l'aimes. Et puis votre petit Joah-Kim est magnifique. Vous formez une si belle famille.
— T'es mignonne. Mais si t'es déjà dans cet état, qu'est-ce que ça va être le jour du mariage.
— Tu auras intérêt à prévoir la tonne de mouchoir c'est certain. Dit-elle en se reprenant.
— Je manquerait pas de dire à ma fiancée de l'ajouter sur la liste dès demain.
Le repas se poursuit et nous discutons longuement de choses et d'autres. Vers vingts deux heures, je décide d'aller me coucher, quittant la table.
Éléa étant montée bien plus tôt que moi, je fais attention à ne pas faire trop de bruit en entrant dans la chambre que nous partageons. Je remarque vite en pénétrant dans la pièce qu'elle n'y est pas. Dans mon sac de voyage, j'attrape un t-shirt sans manche, un short léger et mes affaires de toilette. Ma colocataire doit certainement être sous la douche, me dis-je au même moment où la porte s'ouvre. Elle apparaît enroulée dans un peignoir en satin, les cheveux mouillés et ses pieds emmitouflé dans des chaussons.
— Remise de tes émotions ?
— Oui. Je sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça, une vraie madeleine.
— C'est vrai qu'ils sont mignons, ça donne envie de construire avec quelqu'un. Ils me font rêver.
— Moi aussi, Marie-Linh à vraiment de la chance d'avoir un homme aussi aimant que Maxime. Il est génial.
— C'est vrai, bon, je vais me douch...
Je m'intterompt soudainement quand je remarque les yeux brillant de larmes de mon amie.
— Hey, ma chérie, qu'est-ce qui ne va pas?
Auparavant au bout du lit, je laisse tomber mon pyjama et ma trousse de toilette, puis accourt vers elle. Je n'ai pas le temps de dire un mot, qu'elle se blottir contre mon torse, ses mains s'enroulant autour de moi. Je l'enserre à mon tour, et une main carressant ses cheveux, je lui murmure, tandis qu'elle pleure sur mon épaule.
— Ça va aller, quoi qu'il se passe, je suis là pour toi.
Je la laisse sangloter dans mes bras un petit moment, puis on s'assoit sur le matelas.
— Raconte-moi, qu'est-ce qui se passe?
— Je sais plus où j'en suis, j'arrive plus à penser. Tout m'est tombé dessus, je ne sais pas quoi faire.
— Commence par m'expliquer, et je vais essayer de t'aider.
— Tu pourras garder çe que je te dirais pour toi.
— Évidemment. Tu peux me faire confiance.
— Je sors d'une rupture difficile. J'ai découvert que l'homme dont j'étais amoureuse menait une double vie. Marié et père de famille. Moi j'étais là maîtresse sans le savoir...en plus, il aime sa femme, moi j'étais qu'un à côté. Sans importance.
— Oh ma puce, je suis désolé...
— Ça faisais un mois que je le voyais plus mais y'a une semaine, j'ai appris que...
— Dis-moi...
— Je suis tombé enceinte. on se protégeait et je prenais la pillule, mais c'est arrivé. Il veut pas en entendre parler de ce bébé. Et moi je suis totalement déboussolée... C'est pas comme ça que j'imaginais avoir des enfants et d'un autre côté, j'ai ce petit être qui grandit en moi...Je sais pas ce que je vais faire Loris.
— Est-ce que tu sais depuis combien de tem...
— Trois semaines...
— Ça te laisse encore un peu de marge pour encaisser cette nouvelle et réfléchir à ce que tu vas pouvoir faire. C'est normal que tu sois perdue, tes pensées vont finir par s'éclaircir, ça va aller.
— Je suis désolée de te mêler à tout ça, mais je pouvais pas le dire à mes parents et j'ai pas vraiment d'amie proche pour me conseiller. Je pensais venir ici pour oublier tout ça, mais entendre Max parler de son mariage, de son petit garçon, ça l'a ramené à tout ça...
— Ne sois pas désolée. On s'est pas vu depuis très longtemps mais l'amitié que j'ai pour toi, elle est toujours là. Je suis toujours ton ami et si tu as besoin de moi, n'hésite jamais.
— T'es un amour. Ces vacances tombent à pic, j'avais vraiment de vous revoir tous. Ça va me faire du bien.
Je pose un baiser sur son front et lui répond juste après.
— Rien ne presse pour le moment, profite des vacances pour essayer de te détendre, de prendre soin de toi. Je suis certain qu'après tu y verras plus clair. Et je te donnerai mon numéro comme ça, si après ces quelques jours, tu as besoin de parler, tu m'appelles.
— Avec tout les mecs adorable sur la terre, il a fallu que je choisisse un connard...
— Notre coeur fait ce qu'il veut de nous et on ne peut lutter contre.
— Je veux un Maxime.
— Moi aussi. Malheureusement ça se trouve pas si facilement.
— Tu devrais aller te laver avant que les autres prennent la salle de bain.
— Tu es sûre ? Sinon ça peut attendre.
— Vas-y. Mais à ton retour, je veux tout savoir de tes amours.
— Promis, et crois-moi, j'ai du lourd. Allez je fais vite. A tout de suite.
Je me lève, ouvre la porte, prêt à sortir quand elle m'interpelle.
— Loris ?
— Oui.
— Merci.
— Y'a pas de quoi.
***********
Plus bas une idée de Samuel, encore une fois, chacun est libre de regarder ou de rester sur sa propre idée.
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