Chapitre 16 - Carte sur table
Chapitre assez long mais j'avais tellement hâte de le poster, que j'avais pas envie de le diviser en deux parties.
Lundi 13 Août
Loris
Après avoir longuement rit de mon frère, nous sommes tous descendu sur les berges du lac. Comme toujours, frileux, j'ai mis du temps à entrer dans l'eau. J'ai profité des joies de la baignade un moment avec le groupe, puis je les ai quitté. En compagnie d'Éléa, je prépare le repas de midi. Je m'occupe des brochettes de melon et jambon fumé de l'entrée, tandis qu'elle prépare une poêlé de légumes du soleil, qui accompagnera le poulet grillé.
- Samuel n'a fait que de te dévorer du regard ce matin...
-J'ai vu ça, c'est très agréable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas sucité autant d'intérêt.
- Bel homme comme tu es, je te crois pas.
- Disons plutôt que ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti un intérêt aussi réciproque. J'adore être avec lui, même si c'est moins naturel que par le passé.
- C'est normal après huit ans. Vous vous redécouvrez.
- Oui et ces quelques années de plus lui vont à ravir.
- Et bien ça me semble bien parti tout ça.
- Ouais, malgré mes appréhensions du début, je regrette pas une seconde d'avoir accepté ces vacances. C'est un peu romanesque, mais je me dit que s'il faut, y'a huit ans j'étais amoureux de l'homme de ma vie que j'ai laissé filer et là je le retrouve...
- Ce serait beau oui.
- Je suis désolé, c'est pas malin de parler de comment, je suis plein d'espoir pour la suite, alors que toi tu traverses une passe très difficile.
- Il ne faut pas, ça ne me peine pas. Ça donne de l'espoir. Voir que mes amis ne se comportent pas comme des connards quand ils sont en couple, ça me rappelle que tout les hommes ne sont pas des cons qui ne pense qu'avec leur pénis. Par amour et amitié, Sam et toi avez préservé Justin quitte à souffrir. Maxime va se marier et ça se voit qu'il est raide dingue de sa future. Ton frère, c'est comme toi, il a toujours été droit.
- Y'a des mecs bien dans ce monde et t'en trouvera un.
- Comment j'ai pu être aussi conne pour ne pas voir que mon mec était déjà en couple et marié.
- Tu étais amoureuse, et c'est évident qu'il devait bien cacher son jeu. Tu devrais exploser sa vie à ce salopard en parlant à sa femme, ça lui ferait les pieds.
- Ça ferait rien. Apparemment la fidélité dans leur couple, ça n'a pas d'importance. Ils sont amoureux mais libre d'avoir des aventures. Peu importe le temps qu'elles durent.
- C'est une façon de vivre son couple mais normalement, les personnes sont honnêtes dès le début avec leurs amants.
- Ouais mais je lui plaisais soi-disant tellement, qu'il ne pouvait pas ne pas m'avoir dans son lit. Même s'il devait faire semblant d'être amoureux, il s'en accomodait. Voilà son explication pour m'avoir délibérément brisé le coeur après un an de relation.
- Quel sale enfoiré. Sa femme elle sait pour...
- Oui. Elle était ok si je gardais l'enfant, pour me verser une somme tous les mois jusqu'à sa majorité, pour réparer l'erreur de son mari. En échange bien sûr, que je reste en dehors de leur vie. Ils ont deux pré-ado et je suppose qu'elle voulait pas que ça se sache.
- Y'en a pas un pour rattraper l'autre...
- Ils font la paire comme on dit. Mais bon, passons, je ne veux plus entendre parler d'eux. Déjà que je peux pas les oublier...
- Oui désolé. Comment ça a été ce matin, toujours nauséeuse ?
- Oui, ça passe en général après trois mois. J'en ai pour un moment...
- Alors... tu envisages de le garder?
- Disons qu'il y a pleins de choses qui me font penser que je devrais pas mais...
- Quelles choses?
- J'ai toujours imaginé ma vie de maman en compagnie d'un papa. Puis un jour, il ou elle me demandera de lui parler de son père et je lui dirait quoi...ton père c'était un sale con qui n'a jamais voulu de toi, qui te considérait comme une erreur...tu imagines la violence...
- Tu lui diras juste la vérité, comment tu en es tombé amoureuse, les mensonges que tu as découvert, le fait qu'il t'a lâchement abandonné, simplement la vérité. Ça fait mal mais je pense que c'est mieux d'être honnête, plutôt que de lui inventer un père idéal. Il n'en souffrirait que plus s'il découvrait la vérité. Enfin c'est que mon avis.
- Tu as raison je pense, mais j'aurais voulu qu'il ai un super papa...
- Je sais ma belle. Mais rien ne dit qu'il n'en aura pas un. Tu pourrais rencontrer quelqu'un et puis ce bébé aura plein de tontons super géniaux, alors même si ça remplace pas un paternel, il sera aimé. C'est certain.
- Qu'est-ce que vont dire mes proches ? Je suis enceinte d'un homme marié, qui n'en a rien à faire de moi et de l'enfant. Puis garder l'enfant d'un homme qui m'a brisé, ils diraient sûrement que ça me ferait plus de mal que de bien et que ça m'empêcherait de l'oublier.
- Tu ne savais pas qu'il était pris et quand bien même tu l'avais su, ça ne regarderai personne à part vous deux.
- Il a même pas été désiré... c'était totalement imprévu. Il se dira quoi plus tard" J'aurais pas du être là, j'étais qu'un accident". C'est horrible.
- Je comprends que tout ça t'angoisse, que tu sois perdue, mais tout ce que je sais vraiment, c'est que le choix doit venir de toi. Ton entourage n'a pas à te dire ce que tu dois faire, ni même moi, c'est ta vie. Peu importe ce qu'en pensent les autres, que tu le gardes, que tu interrompe ta grossesse, ou encore que tu le fasses adopter, t'as de compte à rendre à personne.
- Je sais oui...mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qu'on dira de moi, quoi que je fasse.
- Le premier qui t'enquiquine, tu me le dis, j'irais le remettre à sa place.
- T'es gentil. Au fond de moi, je sens bien que je veux le garder. J'ai juste peur de pas assurer toute seule....Je m'étais pas imaginé que ça arriverait dans cette configuration ci, alors ça me fou la trouille...
- Je suis absolument certain que tu feras une maman formidable. Ça sera peut-être plus difficile à gérer qu'à deux, mais je suis persuadé que tu y arrivera. Et tu n'es pas toute seule, tes parents vont peut-être avoir un regard critique mais il te laisseront jamais tomber et ils l'adoreront vite leur petit enfant. Et moi, j'ai pas l'intention de perdre contact avec toi, y compris Simon. On sera toujours là.
- Merci. J'aimerais que tu gardes encore mon secret pour toi. Je voudrais attendre d'être sûre que tout va bien avant de le dire à tout le monde.
- Alors tu le gardes?
- Ça me fait flipper mais oui. Je crois que je le sais depuis le début mais je me posais trop de questions sur ce qui serait bien ou mal de faire dans ma situation.
- Y'a pas de bien ou de mal, de bonne ou de mauvaise décision. Y'a juste ce que tu tu ressens au fond de toi.
- Je sais quel genre d'homme il me faut, un homme qui te ressemble, mais hétéro.
- Simon quoi. Dis-je plaisantant.
- Aurore me tuerais, t'es fou. Puis t'as très bien compris ce que j'ai voulu dire. Pas un mec qui te ressemble physiquement, bien que tu sois très séduisant, te méprends pas. Il me faut un homme comme mes potes, doux, gentil, aimant et plein de joie de vivre.
- Tu le trouveras.
- Une chose est sûre, je serai plus méfiante avec mes rencontres futures. Bien je vais monter cinq minutes me rafraîchir, quand j'ai les yeux qui ont pleuré, ça se voit à des kilomètres.
- Ok je bouge pas d'ici, j'ai pas fini les brochettes.
Éléa pose un bisou sur ma joue et disparaît de la pièce principale. Je reprends mes activités embrochant billes de melon et jambon fumé quand des bruits de tongs sur le sol se font entendre. Je tourne la tête et découvre Justin qui passe la porte se dirigeant vers le frigo.
- Ton frère m'a fait boire la tasse, mais je préfère quand même de l'eau fraîche pour me désaltérer. Il fait une chaleur et on est que le matin.
Il attrape une petite bouteille et boit de longues gorgées, avant de me demander.
- Alors, vous nous préparez quoi?
- Légumes du soleil et escalope grillées, et en entrée, des brochettes melon, jambon. Quand au dessert, ça sera des glaces.
- Ça me paraît parfait.
Il se rapproche et me vole une boulette de melon.
- Hep, pas touche, j'ai mis du temps à les faire.
- C'était plus fort que moi j'adore ça.
Sans que je n'ai le temps de rouspéter, il s'installe tranquillement sur le plan de travail, près de moi. Je ravale aussitôt mon objection quand je remarque que sa taille est entourée d'une serviette. J'avais peur qu'il mouille tout avec son maillot trempé.
- Elle est où Éléa ?
- Aux toilettes, elle va vite redescendre si tu veux lui parler.
- Pas spécialement, je venais surtout boire un coup.
- Alors comme ça, Simon t'embête ?
- Je dirais plutôt que c'est mutuel, on s'éclabousse, on se fait perdre l'équilibre. Comme des gosses.
- Je vois le genre, ça te change pas de ton réveil de ce matin.
- Un peu, l'eau n'était pas à la même température.
- Tu me connais Ju, tu sais qu'il ne faut pas jouer avec moi.
- Ouais mais je suis un sale gosse. Tu te rappelles quand je t'ai teint des mèches de cheveux en rose pendant que tu dormais.
- Oh que oui, c'était pendant la semaine de vacances que j'ai passé chez toi, j'ai fait des shampoings tous les jours jusqu'à que ça parte et dès qu'on sortait dehors, j'avais un bonnet.
- Qu'est-ce que j'ai pu rire...bon un peu moins quand tu t'es vengé en me coupant une bouclette.
- Tu as réussi à me bouder pendant trente minutes. Et tu sais que j'ai flippé, j'avais peur que tu me pardonnes pas. C'était notre première grosse dispute.
- On s'était plutôt bien réconcilié cette soirée avec notre première fois qui a suivie.
- Justin, je suis pas certain que ce soit bien d'évoquer ce genre de souvenirs...on est des ex.
- Oui et quoi?
- Bien on doit s'en tenir à des discussions plus appropriée à la relation amicale qu'on doit entretenir maintenant.
- Ok. Désolé, je pensais pas que ça te générait autant. Moi ça me fait ni chaud ni froid, je suis fou de mon mec. C'est pas clair de ton côté ?
- Si absolument. D'ailleurs autant que tu le saches, il est fort probable que Samuel et moi, on entame quelque chose.
- Loris, je t'ai déjà dit qu'il n'y avait aucun problème. Relax.
Il me vole un second morceau de melon et s'éclipse avant que je ne l'intercepte.
- Justin sérieux, je vais plus en avoir assez !
- Qu'est-ce qu'il a piqué ce chenapan? Intervient Éléa qui revient.
- Des boules de melon.
- Toujours aussi gourmand. Allez terminons vite le repas avant que ces affamés ne reviennent.
Ils nous a fallu une demi-heure de plus pour finaliser le repas, et tout le monde avait très faim. Il ne restait rien dans les assiettes. Suite à ce déjeuner qui nous a repus, nous avons trainassé dans le canapé. Et moi, je me suis assoupi. Lorsque je réouvre les yeux, le groupe à déserté les lieux. Seul Maxime et encore présent dans la pièce, il vient de raccrocher son téléphone.
- Où sont-ils tous partis ?
- Tous à l'eau. Y'a juste Sam qui a dit qu'il allait faire un tour en ville.
- Ah merde, comme il y avait pas de programme prévu, je pensais passer l'aprem avec lui.
- Il est peut-être pas encore parti, il devait aller enfiler une tenue plus adapté qu'un maillot. C'était y'a cinq minutes.
Je regarde vite fait dehors, par la fenêtre du coin séjour et soupire.
- Déjà parti, sa voiture est plus là. Merde pourquoi je me suis endormi aussi.
- Envoie-lui un texto.
- Bonne idée, t'as son numéro ? Je lui ai pas encore demandé.
Max sort de veille son portable et me le tend quelques secondes plus tard. Je note le numéro dans mon appli de messagerie tandis que mon ami demande :
- Alors il se passe quelque chose entre vous deux ?
- Disons que ça se profile bien.
- C'est cool ça. Bon je te laisse, moi aussi je vais me rafraîchir.
- Ok ça marche.
Maxime s'éloigne et je me focalise à nouveau sur mon téléphone, tapotant sur le clavier tactile.
✉️ Hey beau gosse, j'ai appris que tu étais parti faire un tour en ville. Dis-moi où tu as disparu que je te rejoigne vite. J'ai très envie de passer l'après-midi rien qu'avec toi.
Envoyé. Ceci fait, je redescends rejoindre le groupe, mais ne me glisse pas à l'eau pour autant. Placé à l'ombre sous un arbre, j'attends la réponse de Sam, prêt à le rejoindre en empruntant la voiture de Simon. Au bout d'une bonne demi-heure sans réponse, je demande au chef des lieux :
- Max, il t'a dit ce qu'il devait faire en ville ?
Celui-ci ne m'entends pas, trop occupé à chahuter dans l'eau, avec la bande. Je répète alors un peu plus fort et il me porte attention.
- Non, il a pas précisé. Essaye de l'appeller peut-être.
- Déjà fait, je tombe sur le répondeur.
- Il est sûrement occupé, alors.
- Ouais sans doute.
Délaissant la bande, mon frère sort sur la berge et me rejoint:
- Il est plus dans ton champ de vision et il te manque déjà.
- Je voulais passer l'aprem avec lui et comme je me suis endormi, j'ai pas eu le temps de lui dire.
- Mince mais t'inquiètes, il va te répondre. Il a sûrement pas encore vu ton message ou alors, il veut se faire désirer. T'as activé les accusés de réception sur ton téléphone ?
- Non, je trouve ça beaucoup trop angoissant, après tu te poses milles questions quand on te répond pas.
- A mon avis, il veut juste te faire languir un peu.
- Ouais t'as raison. Je vais prendre mon mal en patience.
***
Dix-sept heure, c'est l'heure à laquelle, le véhicule de Samuel se gare enfin sur le parking devant le chalet. Ni une, ni deux, je le rejoins alors qu'il est en train d'ouvrir son coffre.
- Hey, t'étais passé où tout ce temps ?
- J'étais en ville, à droite et à gauche, j'avais des trucs à faire.
- T'as pas vu mon message?
- De?
- Je t'ai envoyé un texto et j'ai essayé de t'appeler. Je te proposais qu'on passe du temps ensemble.
- Ah oui?
Il jette un oeil à son portable.
- Ah ouais effectivement, désolé j'étais en silencieux. J'ai pas vu.
- C'est pas grave. On peut toujours aller faire un tour maintenant, il est pas trop tard.
- Je préfère aller me rafraîchir avec tout le monde si ça t'ennuie pas.
- Non. Comme tu veux. Tu veux que je t'aide à décharger ?
- T'inquiètes ça ira, j'ai fait quelques emplettes mais c'est pas lourd. Je me débrouille.
- Ok, on se retrouve à l'eau alors?
- Je suis là dans cinq minutes.
Effectivement, il nous a rejoint après un petit moment, mais tout au long de la fin d'après-midi et du dîner, j'ai senti qu'il était différent avec moi. Distant. Nous venons de terminer le repas, Aurore et Simon se sont chargés de dèbarasser la table avant de suivre Maxime, Justin et Éléa sur la terrasse. Notre hôte à proposer un verre de digestif.
J'ai prétexté une envie pressante pour ne pas les suivre, en vue d'avoir une discussion avec Sam qui lui a dit avoir trop mangé et se sentir fatigué.
Une fois seul, je m'empresse de filer vers la chambre que Samuel partage avec Justin, il a vite fait de s'éclipser. Je ne le trouve cependant pas alors je jette un œil à la salle de bain commune. Rien. Je fouille alors pièce par pièce l'étage, puis redescend. Je finis par le trouver dans le cellier où sontt stocké tout les aliments qui ne vont pas dans le frigo. Dont des petits encas sucrés. Monsieur est d'ailleurs en train de se servir. Maxime nous à montré la place des gourmandises à notre arrivée, en nous disant qu'on pouvait se servir a volonté à nos risques et périls. Sous-entendu, les kilos viennent avec.
- Des tablettes de Kinder country, pour quelqu'un qui a trop mangé... finalement t'as encore de la place. Dis-je en m'approchant de lui tout en faisant attention de rien faire tomber.
L'endroit est petit, deux grandes étagères montant jusqu'au plafond se font face, et entre elles, un maigre espace permet de circuler. Autant dire que cette proximité forcé, ou plutôt voulue, ne me déplaît pas du tout. Seul une dizaine de centimètres me sépare de lui. Il ne pourra pas m'échapper
- J'ai besoin de chocolat, ça me calme.
- Ok donc t'es énervé, je suis pas fou. Sam qu'est-ce qui se passe? Tu m'as évité toute la journée. Et me dit pas que tout va bien, parce que je te croirais pas.
- D'accord, alors on va mettre carte sur table. J'ai pas envie de perdre mon temps avec toi. Si t'es pas clair, je préfère qu'on en reste là. Ça m'a déjà fait assez mal la première fois de flirter pour au final m'effacer. C'est hors de question que ça se reproduise. J'ai pas envie de laisser passer ma chance mais si pour toi, c'est pas aussi sérieux, je préfère que tu me le dises.
- Sam bien sûr que c'est sérieux. Je veux vraiment découvrir ce que j'ai à vivre avec toi.
- Et avec Justin ? Il paraît que vous étiez super proche ce matin?
- C'est lui qui t'a dit ça ?
- Non et peu importe qui me l'a dit. Si t'es troublé par nous deux, j'abandonne.
- Ce matin, on chahutait comme des gamins, il m'a choppé après avoir été aspergé d'eau. Cette situation n'était pas intentionnel, on faisait que les cons. Rien de plus. C'est Simon qui t'a parlé alors... C'est vrai il a entièrement raison, je ne devrais pas me retrouver dans ce genre de situation avec un ex, c'est pas correct. Je me fou pas de toi Samuel, Ju c'est du passé.
- Tu en es sûr ?
- Certain.
- Tu vas me dire que ça te fait rien du tout de le revoir ?
- Pas rien du tout, évidemment, on s'est aimé, c'est mon premier amour, le revoir réveille l'affection que j'ai pour lui, mais rien de plus. Ce que je ressens en sa présence, ça n'a rien à voir avec ce que je ressens près de toi.
- Et tu ressens quoi ?
Plutôt que de parler, mes mains saisissent son visage réduisant à néant l'espace entre nous. Ma bouche se dépose instantanément contre la sienne et je découvre ses lèvres charnues que je n'ai jamais goûté. Ses bras ballant s'empressent de faire le tour de mon corps et il me serre contre lui. Je souris contre ses lippes qui répondent à mon baiser et rétorque alors qu'on se sépare :
- Voilà ce que je ressentais à l'instant, une envie irrépressible de t'embrasser.
- Je croyais que tu voulais y aller doucement ?
- Je voulais oui, mais j'en avais tellement envie... Hier il y avait le rempart de la tasse de café, là dans cet endroit exigu, j'étais happé par la tentation... c'est très difficile de te résister. Et quand j'y réfléchis huit ans, c'est long, on a assez attendu, tu crois pas ?
- Je vais pas te contredire, j'en ai tant rêvé de ce baiser...
- Et moi donc...
- Excuse-moi d'avoir été froid avec toi. Je me sens con maintenant. La copine de ton frère m'a parlé de ce qu'elle avait surpris, Justin sur toi, en pleine complicité, je me suis senti blessé, vexé.
- Attends répète ? C'est Aurore qui est venu cracher sur moi?
- Oui, mais je pense pas qu'elle est voulu te descendre, elle a fait ça par sympathie pour moi. De toi-même, tu m'en aurais pas parlé sois honnête, ça t'aurait mis dans une sale posture.
- Oui j'en aurais peut-être pas parlé mais pas dans le but de te cacher un rapprochement avec lui, simplement parce que j'en voyais pas l'intérêt. Il n'y avait rien de déplacé, on faisait les cons. C'est tout.
- Hey, je te crois.
- Cela dit, je conçois que ça ai pu être vu ainsi et je vais pas reproduire ce genre de chose. Je suis désolé que ça t'ai blessé, je n'ai d'yeux que pour toi Sam.
- C'est réciproque mon cher.
- J'espère bien. Tu m'excuse, mais j'ai quelques mots à dire à ma belle-soeur.
J'amorce un mouvement, mais l'étreinte de Samuel se resserre autour de ma taille.
- Tu auras tout le temps d'aller la voir plus tard. Là, maintenant, tout de suite, t'es juste à moi. Embrasse-moi encore.
Je ne me fais pas prier et regagne ses lèvres. Aurore ne perd rien pour attendre, mais là, j'ai beaucoup plus important à faire.
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