Chapitre 15 - Revanche bien marqué
Simon
Lundi 13 Août
8h00
Lorsque j'émerge au petit matin, ma chérie est déjà en train d'enfiler son peignoir de soie rose pour descendre déjeuner. Après m'être platement excusé pour le coup du slime d'hier après-midi, j'ai réussi à éteindre sa colère. Je commence à la connaître. Elle monte très vite en tension mais se radoucit rapidement. Elle à même reconnu qu'elle avait surréagit, en m'expliquant qu'elle avait eu peur pour ses cheveux. J'ai pas bronché et on a laissé couler. J'ai pris sur moi pour ce qui est de sa discussion avec Éléa. Je n'avais pas envie de jeter de l'huile sur le feu. Si je défends trop mon amie, elle pourrait encore s'imaginer des choses.
— On descend déjeuner, j'ai super faim. Me dit-elle
— Ouais, tu m'envoies mon t-shirt sur la chaise.
Elle me le lance et je l'attrape en vol, pour ensuite l'enfiler. Je quitte le lit et suit Aurore rapidement, des bruits de couloirs attirant mon attention. Alors que je ferme la porte derrière nous, au bout de l'allée menant aux escaliers, j'aperçois un Samuel en plein fou rire, un seau à la main. En même temps, une voix s'élève :
— Putain mon gars, ma parole, tu vas manger.
Aussitôt, Sam prend la fuite direction le rez de chaussée et un Maxime dégoulinant d'eau, part à sa poursuite.
On suit leur trace, et découvrons deux autres énergumènes en train de chahuter. La porte de la chambre étant entrouverte, je découvre sans surprise Justin et mon frère en pleine bataille. Si Samuel à pu prendre la fuite, Loris lui s'est fait coincer. Étendu dos contre le lit, il est maîtrisé par son premier amour. Celui-ci est installé sur son bassin, au-dessus de lui et le maintiens les bras plaqué au matelas. Mon jumeau lui rétorque amusé :
— Et qu'est-ce que tu fais maintenant ?
Justin semble réfléchir un instant puis s'empare de l'oreiller avant de bourriner mon frangin, de coups. Trouvant qu'ils sont un peu trop proche pour des ex, j'entre dans la pièce suivi de ma copine.
— Hey les gamins, vous êtes au courant que vous réveillez tout le monde ?
Ils s'interrompent et le brun frisé aux cheveux mouillés se retourne vers moi.
— Dit ça à ton frere, il m'a réveillé avec un seau d'eau glacée de bon matin, rétorque Justin un sourire collé au visage en libérant son prisonnier.
— Je l'ai pas loupé, t'aurais vu ça, désolé de vous avoir réveillé.
— Non en vrai ça va, on venait de se réveiller.
— Ça se voit, t'as la marque de l'oreiller sur la joue, m'informe-t-il en se levant.
— Oh ça va s'estomper, au pire ma chérie me camouflera ça avec du correcteur.
— J'en doute pas.
— Si tu veux je te montrerai comment faire Loris.
— Ça ira, même si je suis sûr que tu es très douée.
— Le maquillage très peu pour lui.
— Et oui, tout le monde n'est pas coquet comme toi Simon.
Mon frangin me pince la joue et rigole alors que je le bouscule gentiment pour qu'il me lâche. Il nous lance ensuite :
— On ferait mieux de descendre avant de réveiller Éléa, je crois que c'est la seule qui dort encore.
— Elle a vraiment le sommeil profond avec votre bordel alors.
— Elle était vraiment fatiguée hier soir, et dans ces cas-là elle a le sommeil lourd. Allons voir comment s'en sort Sam avec Max.
— Je mets des vêtements secs et je vous rejoins.
— Quel idée aussi Ju de prendre sa douche tout habillé. Maintenant on est quitte.
Loris nous emboîte le pas tandis qu'on emprunte l'escalier. En bas, Maxime et Samuel, tourne autour de la table, plus au moins en courant.
— Enfin du renfort, soupire Sam essoufflé
— Max, on est quitte, il était missionné par moi. Laisse-le.
— Ok, Loris. Je vous laisse tranquille. Mais vous me faites mon petit dej. Après tout je suis le chef de ces lieux, ça me donne droit à quelques privilèges. Je voudrais croissant et pain au chocolat, bien sûr frais de la boulangerie, pas ceux qu'on à au placard. Avec ça, un grand bol de café.
— Oh moi, j'aurais bien envie d'un pain aux raisins, t'irais m'en acheter mon amour ? quémande Aurore.
— Avec plaisir, ma puce. Juste le temps de monter enfiler un short et je vais te chercher ça.
— T'es un ange.
— Je t'accompagne Simon, intervient mon frère. Ça me permettra d'acheter une carte postale pour les parents, maman voulait absolument qu'on lui écrive durant le séjour.
— Bonne idée.
— Parfait. En attendant, moi je vais me sécher. Et donc c'est Sam qui s'occupe de mon café.
— Mais bien sûr mon seigneur Maxime.
Le chef des lieux sourit de toutes ses dents et grimpe à l'étage. Je le suis de prêt, tout comme Loris. Le temps de mettre une tenue pour sortir et nous voilà en voiture direction la boulangerie.
— Ça à l'air de s'être appaisée avec Aurore? Me demande mon frère alors qu'on s'éloigne de la propriété.
— Oui, ça va. Elle m'a fait la gueule un moment suite à la blague, mais je me suis excusé et c'est rentré dans l'ordre. Elle a réagit violemment parce qu'elle avait peur que ça reste coincé dans ses cheveux. Ça se comprend.
— Ouais. Enfin tant mieux que vous soyez réconcilier.
— Je vais éviter de lui faire des blagues et notre relation devrait bien se porter. Bon et toi en parlant de relation, t'étais pas censé avoir un rancard avec Samuel ce matin ? Comment ça se fait que tu sois déjà là ?
— On est rentré pour être sûr de lever Max avant qu'il émerge de lui-même. Mais avant ça, on a passé du temps ensemble oui.
— Et ? C'est tout ce que tu as à m'en dire?
— On s'est un peu rapproché, je lui ai pris la main à un moment donné, j'ai même eu envie de l'embrasser mais je ne veux pas aller trop vite.
— Donc t'es à fond sur lui?
— J'ai envie de vivre ce qu'on s'est interdit par le passé, oui.
— Alors tu devrais faire attention, parce que la situation dans laquelle tu t'es retrouvé avec Justin, c'était très ambigu.
— De quoi?
— Tout à l'heure, quand il était à califourchon sur toi.
— On était deux grand gamins qui bataillait, il y avait aucune ambiguïté.
—Ce genre de proximité avec un ex, c'est dangereux. Ça pourrait réveiller des trucs et te foutre dans une sale situation une nouvelle fois.
— Le seul truc qui est réveillé, c'est mon attirance pour Sam, Justin ça a été une période de ma vie mais c'est fini. Ça aurait été Maxime sur moi que ça n'aurait rien changé.
— Je suis pas certain que Samuel aurait vu les choses de cette façon s'il vous avait vu.
— Évidemment, de son point de vue à lui, oui. Mais je t'assure que c'était rien que des gamineries.
— Ça te paraît anodin vos jeux, et ça l'est sans doute mais c'est casse-gueule. Même si tu veux t'en faire un ami, ça ne sera jamais pareil que la relation que tu as avec Maxime. Y'a certaines situations qu'il vaut mieux éviter avec un ex, car même si c'est terminé, il y a toujours un petit quelque chose, un lien particulier. Surtout que c'est le mec qui a le plus compté dans ta vie.
— C'est sûr que je garde une certaine affection pour lui, mais rien de plus.
— Justement de l'affection, mais si tu la stimule, tu pourrais à nouveau te retrouver empêtré dans une situation merdique. Même si aujourd'hui t'es persuadé que non. Les sentiments font ce qu'ils veulent de nous, on a aucun contrôle. On peut juste éviter de les attiser.
— T'as raison, faut que je maintienne une certaine distance. C'était pas prévu ce matin, tu t'en doute mais j'ai pas l'intention que ça se reproduise.
— C'est plus sage. Dis-moi, toi qui partage ta chambre avec Éléa, comment elle va? Avec Aurore et ses crises de jalousie, j'ose même plus montrer de l'inquiétude pour elle. Encore moins lui parler en privé. Et je vois bien que ça va pas fort par moment.
— Je crois que ça lui fait beaucoup de bien de passer du temps avec nous, ça lui change les idées. Elle m'a un peu parlé de son ex et... apparemment il s'est comporté comme le pire des connards. Elle est vraiment tomber sur un naze. La crème de la crème...
— Ça me peine de la voir comme ça, j'espère qu'elle trouvera bientôt un mec bien.
— Je l'espère aussi, mais pour ça, il faudra qu'elle arrive à faire confiance de nouveau.
— On tâchera de ne pas perdre le lien avec elle et on l'épaulera, même à distance.
— Bien sûr, c'est hors de question que je l'a laissé tomber surtout dans sa situation.
Sur ces mots, on se gare devant la boulangerie. Après être entré, nous ressortons bien vite, chargé de viennoiseries.
— Tu trouves pas que les vendeuses étaient bizzare? Au début je me disais que c'était à cause de notre jummelité, et qu'elles nous trouvaient à leur goût. Mais en fait, elle ne regardaient que moi et ne faisait que de me sourire.
— J'ai pas remarqué, elles étaient juste aimable.
On remonte dans la voiture et j'insiste :
— Attends, c'était plus que des sourires de politesse.
— Bien, tu leur as tapé dans l'oeil.
— Pas un mot à Aurore, si elle sait ça, je vais me faire allumer.
— Attends...je viens de me dire que c'est peut-être pas ton sex-appeal qui avait fait effet sur elles, mais plutôt ta tête. Quand j'y pense tu devrais songer à te regarder dans le miroir le matin.
Je baisse le pare-soleil et comprends tout de suite, l'hilarité de mon frère. Des attributs masculin sont dessinés sur son front et des lettres sont inscrites sur mes joues, formant Mr PÉNIS.
— Aurore nous à fait signe de nous taire. Apparemment elle s'est bien amusée pendant que tu dormais.
— Attends tu veux dire que tout le monde m'a vu avec ça sur la gueule et...le coup de m'envoyer chercher un pain aux raisins.
— C'est sûr qu'en s'arrangeant pour que ce soit toi et pas Sam qui aille faire les courses, elle devait avoir dans l'idée de t'afficher. Et quand je t'ai dis que tu avais la marque de l'oreiller...
— C'était parce qu'elle m'avait maquillée...
— Imagine quand tu m'as sorti, oh t'en fait pas, elle camoufflera avec du fond de teint.
— Tu as du bien te foutre de moi, oui. Je l'ai pas vu venir celle-là, je suis passé pour un crétin mais je suis content. Ma chérie a le goût des blagues elle aussi. Par contre comment vous avez fait pour garder votre sérieux ? À votre place, j'aurais pas pu me tenir.
— On riait dans ton dos et on évitait de te regarder mais dans la boulangerie, j'en pouvais plus, j'ai du me mordre la lèvre pour me tenir . J'ai fait une vidéo de ton passage que je viens d'envoyer aux autres. Autant dire qu'ils vont se taper une barre.
— Tu m'as filmé ?
— Bien sur, j'allais pas manquer d'immortaliser cet instant mémorable. Cette vidéo va s'ajouter à la quantité de dossier que j'ai de toi.
— J'aurais dû te filmer, les mains entre les jambes , à la poursuite de ton maillot hier, c'était comique.
— Et ouais mais c'est raté.
— J'aurais bien d'autres occasions, les vacances sont encore longues. Allez on rentre que je me débarrasse de tout ça. Elle ne m'a pas loupé, c'est un rouge à lèvre, longue tenue visiblement.
Je démarre et alors que je suis prêt à quitter l'emplacement du parking, Loris s'exclame:
— Attends. J'allais oublier d'acheter la carte pour les parents. La presse est juste là.
— Ok mais grouille-toi. J'ai la dalle.
— Tu viens pas avec moi en choisir une?
— Rêve, je ne vais plus nulle part avec ça sur la tronche.
Il rit et quitte le véhicule. Dix minutes plus tard, autour de viennoiseries, mes amis, mon frère et ma petite amie se paye ma poire en regardant encore et encore ma tête sur vidéo. Je me sens plus léger de voir ma chérie rire avec nous. Peut-être que les vacances repartent sur de bonnes bases finalement.
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