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Rosalinda V. Smith venait de rentrer chez elle. À peine avait-elle terminé de se doucher qu'elle se vêtit d'une chemise de nuit. Elle se dirigea dans son bureau, et s'assit sur son fauteuil et étala les dossiers qu'elle devait terminer aujourd'hui. Avec tous les rendez-vous qu'elle avait eus, elle n'a pas pu les terminer, et se mit au travail. Soudain sa gouvernante venait de l'interrompre, en pénétrant la pièce après avoir cogné deux fois contre la porte.

- Qu'y a-t-il Yollanda ? Demanda-t-elle en levant ses yeux vers elle.

- Désolée de vous déranger, un jeune homme souhaite vous voir et il est très insistant.

- Je suis en plein travail, je ne peux parler à personne, dit lui de revenir quand je ne serais plus occupée, dit Rosa en se massant lentement ses tempes, et qui est ce jeune homme ?

- J'ignore Mlle, il...

- Si tu t'étais donné la peine d'aller voir, peut-être que tu aurais su qui c'est, fit-il en entrant dans la pièce.

- Dave ! S'étonna-t-elle.

- Mais monsieur je vous avais dit de m'attendre dans le salon.

- Vous pouvez nous laisser Yollanda.

- D'accord Mlle, excusez-moi.

Elle sortit de la pièce et referma la porte derrière elle.

- Mais que fais-tu ici Dave ?

- Ce que je fais ici ? Je pensais que tu serais heureuse de me voir.

- Ce n'est pas ça Dave.

- C'est quoi alors ? Dit-il énervé.

Elle se leva de son fauteuil. S'approchant doucement de Dave, elle prit le temps de l'observer. Pour la première fois Rosa le voyait ainsi remonter contre elle. Ses yeux s'assombrissent aussi rapidement que sa colère grimpe.

- Je ne comprends pas ta reaction, pourquoi es-tu en colère ?

- Content que tu le remarques.

- Dave, je ne peux pas prendre le risque qu'on nous voie ensemble pour l'instant et tu le sais, risqua Rosa.

- Ah! C'est vrai j'avais oublié que Mlle était célèbre, ironisa-t-il.

- Je ne te comprends pas, tu veux bien me dire ce qui t'arrive ?

- Ce qui m'arrive, j'ai l'impression que tu te sers de moi Rosalinda.

Elle eut un mouvement de recul en entendant son prénom entier. Dave ne l'appelait jamais ainsi sauf quand il était en colère.

- Je me sers de toi, répéta-t-elle, vraiment Dave ? Pourquoi tu ne me dis pas ce qui t'arrive réellement.

- Alors explique-moi ça, fit-il en lui tendant un magazine qu'elle prit de justesse, pendant que moi je n'ai pas ce privilège mais lui il en a tout le droit, poursuivit-il de rage.

Rosa examina la photographie, où apparemment elle se trouvait dans les bras d'un homme.

- C'est l'un de mes investisseurs, tu ne crois tout de même pas que j'ai une liaison avec lui ?

- Et qu'est-ce que tu faisais dans ses bras ?

- Dave !

- Répond moi.

Il avait tout le droit de lui faire ce drame, mais jusqu'à aller à penser qu'il y avait autre chose que professionnelle entre eux, la mit dans une colère noire.

- C'est juste une photographie bon sang, je ne vois pas pourquoi tu te mets dans tout ses états , il n' y a rien entre lui et moi O.K.

- Je n'arrive pas à te croire, d'abord que tu refuses qu'on nous voit ensemble et en plus de ça tu ne fais aucun effort pour me prouver que tu tiens à notre amour, tout n'est que ruse.

Avait-il besoin d'en arriver là ? Jusqu'à perdre confiance en elle à cause d'une simple photographie ?

- C'est faux Dave, tu le sais bien, j'ai... Je tiens à toi, à notre amour, pourquoi tout ce scandale ? Tu t'imagines juste des choses qui ne sont pas vrai.

- Tu tiens juste à ta carrière, dit Dave.

- Tu ne sais rien de moi, ni comment je suis arrivé là, donc ne me juge pas, cria-t-elle au bout de ses nerfs.

- Je ne te juge pas, je veux seulement que tu me montres ton amour pour moi, c'est tout, dit-il sur le même ton, c'est si simple que ça.

- N'est-ce pas suffisant le temps que je t'accorde ?

- Non ce n'est pas suffisant, à peine si on peut discuter de nous deux, et qu'en plus de ça on ne peut même pas se voir en publique.

- Si c'est en nous voyant à la une des magazines que tu croiras en notre amour, je suis désolée Dave, cela risque de ne pas arriver de si tôt.

- Il ne s'agit pas de ça Rosalinda, tu ne penses qu'à toi-même, on ne passe même plus beaucoup de temps ensemble, je ne te demande pas de faire l'impossible bordel ! Juste de nous accorder un peu plus de ton temps.

- C'est que je n'ai pas vraiment le temps Dave, mon agenda est charger, je....

- N'ai pas le temps c'est une chose et d'essayer d'avoir le temps pour nous deux s'en est une autre, coupa-t-il, tu t'en fout de nous, tu t'en fou royalement de ce que je pense ou ressentir.

- Je croyais que tu comprenais la situation mais malheureusement non.

- Je comprenais jusqu'à ce que je réalise que tu ne fais que t'amuser avec moi, ce n'était qu'une aventure sans lendemain pour toi et pourtant j'y croyais... En nous, j'avais la forte impression que ça allait marcher, mais malheureusement on ne se regarde pas dans la même direction toi et moi.

Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine, ses mots lui firent mal tel un coup de poignard , elle sut ce qui allait suivre dès l'instant où Dave posa son regard voilé par la tristesse sur elle et l'accepta malgré tout. Il ne méritait pas une femme comme elle, qui avait peur de faire de nouveau confiance, il méritait mieux qu'elle et Rosa sut qu'elle devrait le laisser partir pour ne pas briser son cœur plus qu'il ne l'était déjà, « Vaut mieux que tu gardes une mauvaise image de moi que de savoir la femme brisée que je suis au fond de moi. » dit-elle en son for intérieur.

- Tu sais quoi ? Poursuivit-il au bout de quelques minutes, tu es libre de faire ce que tu veux maintenant, je ne t' emmerderais plus jamais, tu n'auras plus à me supporter, puisque ton travail est plus important que nous deux, alors passe tout ton temps... Mais sache qu'une chose je t'aime et je t'aimerai toujours, finit-il par dire calmement après un long silence.

Sur ces mots, il disparut de la pièce, et Rosalinda se laissa glisser contre le bureau le cœur battant à tout rompre en restant un moment à réfléchir, ça y est, c'est terminer avec Dave, son cœur se serra et des larmes coulèrent sur son visage, elle les essuyait d'un mouvement de rage, et se leva puis laissa échapper un soupir qui en disait long et jeta le magazine dans la poubelle et ensuite s'installa confortablement derrière son bureau et continua son travail comme si de rien n'était.

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