Cela faisait trois ans depuis qu'il avait rompu avec elle, Rosa essayait par tous les moyens de l'oublier mais c'était impossible, il la hantait jour et nuit, tout les moments qu'ils avaient passé ensemble, tout leurs souvenirs ne la quittèrent pas. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir puis s'empara de son sac à main et descendit dans la salle à manger, elle portait une robe noire moulante et un haut talon de la même couleur, accompagnés d'un joli chignon, elle se mit à table quand sa gouvernante vint la servir.

- Bonjour Mlle Rosa. Comment allez-vous ?

- Bonjour Yollanda, je vais bien et toi ?

- Très bien Mlle.

- Et combien de fois je vais continuer à te dire de ne pas, non seulement m'appeler Mlle et de ne pas me vouvoyer ?

- La prochaine fois je compte m'en souvenir Mlle, dit Yollanda en lui servant une tasse de café.

- Rosa, appelle moi Rosa.

- D'accord Mlle... Rosa, reprit-elle.

- C'est mieux ainsi, tu ne trouves pas ?

Elle sourit puis s'en alla s'occuper d'autre tâche, Rosa sirotait son café tout en mangeant un biscuit et d'un moment à l'autre, elle plongea dans ses pensées.

***

Aujourd'hui elle avait terminé plus tôt qu'hier, elle sortit de l'ascenseur et alla vers sa voiture, lorsqu'elle fut installée, elle démarra. Elle arriva à destination, Rosa gara la voiture dans le parking puis descendit et entra dans son manoir, quand elle fut dans sa chambre elle se débarrassa de ses vêtements après partit se doucher, Rosa sortit de la salle de bain entourée d'une serviette blanche et mit sa chemise de nuit, puis descendit dans la cuisine, elle sourit en le voyant dos à lui en train de cuisiner, il était torse nu avec un jean et les cheveux en bataille, cela l'amusait de le voir ainsi, pour une femme qui n'avait pas voulu tomber amoureuse, on dirait que c'est peine perdue.

- Rosa, entendit-elle.

- Hmm désoler, tu disais ?

- Tu as terminé plus tôt que prévu ?

- Oui, j'ai annulé un de mes rendez-vous, affirma-t-elle en s'asseyant sur un des tabourets hauts.

Il venait de la rejoindre, se tenant entre ses jambes, il passa une main sur sa taille et l'autre derrière sa nuque et l'embrassa avec fougue, habituée à ce genre d'accueil de sa part Rosa répondit passionnément à son baiser.

- Dave, dit-elle entre deux baiser, tu ne faisais pas quelque chose ?

- Ça peut attendre, répond-t-il d'une voix rauque.

Elle sourit et l'embrassa à son tour, il répondit tout en lui caressant du bout de ses doigts ce qui avait le don de la mettre hors d'elle, Rosa perdit ses moyens, il lui enleva la chemise de nuit et l'envoya par terre, elle gémissait au contact de ses lèvres contre sa poitrine, il lui mordillait le téton déjà durci par le désir qui la submergeait et elle se cambra sous ses caresses tout en laissant sortir de ses lèvres un cri étouffé.

- Dave, gémit-elle.

Il s'empara de ses lèvres, puis d'un geste lent et doux il faisait glisser sa culotte, elle émit un cri surprise en sentant ses doigts lui titiller son intimité.

- Hmm...oh mon Dieu, cria-t-elle.

***

- Hé ho! tu m'entends ? La terre t'appelle, dit une voix en la sortant de ses pensées.

Rosa sursauta et faillit jeter la tasse de café mais elle s'est reprit à temps et déposa la tasse sur la table.

- Santa ! Je suis désoler, j'étais dans mes pensées.

- Ouais J'ai vu ça, quelque chose te tracasse ?

- Non, tout vas bien je t'assure.

- Mouais, je vois ça aussi.

- Santa !

- je sais que tu ne vas pas bien, pas la peine de me mentir.

- Bien sûr, depuis la mort de ma mère.

- Ah bon ! je croyais qu'on était amie et que tu me disais tout.

- je...

- N'essaye même pas de me mentir encore une fois, sinon je m'en vais et je ne metterai plus jamais les pieds ici.

- Tu ne feras pas ça, je te sers quelque chose ?

- Non t'inquiète, j'ai déjà pris quelque chose. À force de me mentir je le ferai, alors encore tes beaux souvenirs ?

- Mes beaux souvenirs tu dis ? N'exagère pas Santa.

- Je dis simplement la vérité.

- Si seulement je pouvais m'en débarrasser.

- On ne se débarrasse pas d'un souvenir voyons ! T'es folle ma belle.

- J'en ai assez, soupira Rosa.

- Tu peux mettre fin à ton chagrin tu sais.

- Je ne vois pas comment je peux faire ça.

- Va le voir et lui parler, fit son amie.

- Non.

- Dis lui ce que tu ressens pour lui et...

- Jamais j'irais le voir, coupa-t-elle, c'est hors de question, c'est lui qui avait mis fin à notre relation pas moi.

- Si tu vas le voir et régler le problème...

- Ce sera toujours non, non et non.

- Hmm, c'est toujours comme ça avec toi.

- On peut changer de sujet, je ne veux pas parler de lui.

- De quoi tu veux qu'on parle ? Par exemple que j'ai perdu mon boulot.

- Vraiment ? Qu'est-ce qui s'est passé encore avec ton patron ?

- Soit j'acceptais son invitation ou soit il me vire, alors j'ai choisi la deuxième option.

- Si seulement tu avais accepté mon offre, jamais tu en serais là, je ne t'aurais jamais harcelé pour sortir avec moi.

- Rosa, fit son amie en lui donnant une petite tape sur l'épaule, et Rosa éclata de rire.

- c'est vrai quoi !

- Je vois que ça t'amuse que je me retrouve sans travail.

- Pas tout à fait, si...

- Non, je ne travaillerais pas pour toi.

- Si tu veux je te traiterais comme toutes les autres secrétaires.

- Je te connais Rosa, au début oui mais au bout d'un mois je serais traitée comme une reine. Je veux être fier de moi comme toi tu l'es.

- Je sais de quoi tu parles, souffla-t-elle, c'est pour cette raison peut-être que tu vas m'engueuler dessus.

- Pourquoi ? Demanda Santa curieuse de savoir.

- Ça tombe bien que tu n'as plus de travail, comme ça tu vas pouvoir t'exceller dans ton domaine.

- Je n'arrive pas à te suivre.

- Et bien, pourquoi tu ne te tournes pas vers la mode, tu es super douée et en plus de ça tes desseins sont vraiment beaux, tu auras une belle carrière, ce dont tu as toujours rêvé, n'ai-je pas raison ?

- Rosalinda j'espère que tu n'as pas commis l'irréparable.

- Peut-être, fut Rosa en buvant une gorgée de son café froid.

- Qu'est-ce que t'as fait Rosalinda ?

- Je t'ai inscrit a l'une des universités de la mode.

- Tu as fait quoi ? Cria cette dernière.

- Pas pour autant de crier si fort, Seigneur ! Dit Rosa en se massant les tempes.

- On avait parlé de tout ça il y a plusieurs fois.

- Je sais, mais tu as toujours refusé.

- Je refuserais, je suis désolée mais...

- C'est ton rêve Santa.

- Je sais, mais je n'ai pas assez d'argent pour me payer une étude aussi chère.

- N'importe quoi, dit Rosa, Santa s'il te plaît, laisse-moi t'aider tu veux ?

- Non je ne veux pas t'embêter.

- De toute façon, j'ai commis l'irréparable comme tu as dit, donc tu n'as plus le choix que de te faire à l'idée que je veux juste t'aider et que toi ton seul mot à dire dans tout ça c'est que...

- Je n'accepte pas.

- O.K. C'est comme tu veux mais il y a un prix à payer.

- De quoi tu parles ?

- J'ai tout payé donc ça va être considérer comme du gaspillage, pour me rembourser tu dois trouver un travail maintenant et j'ai bien peur que tu en trouveras une de si tôt, à moins que tu écartes tes jambes ma cocotte et que d'autant plus tu n'as que cinq mois devant toi pour me rembourser de tout l'argent que j'ai versé, disons jeter par la fenêtre.

- Rosa tu rigoles ?

- Est-ce que j'ai l'air de rigoler ?

- Seigneur ! J'ai l'impression que tu as pris un mois pour me faire ce coup là.

- Plus qu'un mois, alors tu as décidé, je contacte mon avocat, dit Rosa en prenant son portable.

- Tu connais déjà la réponse.

- Je veux l'entendre de ta bouche.

- O.K. J'accepte ton aide.

- Bien, ce n'était pas si compliquer que ça, bon je te laisse sinon je vais être en retard à mon rendez-vous de ce matin.

- D'accord, bonne journée, Rosa ! Interpella Santa.

- Oui, répondit-elle en se retournant vers son amie.

- Est-ce que tu aurais été capable de me faire une chose pareille ?

- Mais non, voyons.

- Tu avais l'air vraiment sérieuse.

- Mais il faut être très convaincante lorsqu'on veut obtenir quelque chose, fut Rosa en lui faisant un clin d'œil, je savais que tu allais accepter malgré ta tête de mule alors je voulais te faire un peu peur c'est tout.

- T'es qu'une sorcière.

- J'ai eu une bonne professeure.

- Maintenant va t-en.

- Une chose avant que je parte, je ne compte pas te payer un endroit pour dormir en plus de tes études, si tu veux tu peux venir ici dans ma villa, sa porte est grande ouverte pour toi.

- J'y compte bien, je ne veux pas qu'on me traduise à la justice et j'espère bien que tu n'es pas derrière tout ça.

- Peut-être, bisou, lança-t-elle avant de disparaître de la pièce.

Santa sourit et Yollanda vint débarrasser la table.

- Salut Yollan.

- Salut ma puce, comment tu te sens ?

- Bien, à part que j'ai perdu mon job.

- Ow, je suis désolée.

- C'est rien.

- Maintenant que vas-tu faire ?

- Eh bien, ma meilleure amie m'a obligé à accepter son offre. Je vais m'orienter vers la mode.

- C'est super. Ton amie ne veut que le meilleur pour toi.

- Je sais, confirma Santa, je peux t'aider ?

- Non, je peux travailler toute seule.

- Vraiment ? Mais si je réfléchis bien la villa est gigantesque, oh non comme je suis une idiote une villa est toujours gigantesque pas vrai Yollan ??

- O.K. tu as gagné, j'accepte que tu m'aides.

- Youpi, s'exclama cette dernière, on va bien s'amuser, dommage que Rosa soit au travail.

- Allé jeune fille on se met au boulot, sourit Yollanda tout en secouant la tête.

Elle admira la beauté de la ville, mais quand la voiture s'arrêta devant l'entreprise, elle fut obligé de laisser sa contemplation pour un autre jour et descendit de la voiture après que son chauffeur lui ait ouvert la portière, elle entra dans l'entreprise et prit l'ascenseur. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, Rosa sortit de la cabine et se dirigea vers son bureau.

- Bonjour Mlle Rosa, salua sa secrétaire.

- Bonjour Mlle Catarina, comment allez- vous ?

- Bien merci Mlle Rosa et vous ?

- Idem.

- D'accord, vos avocats vous attends dans votre bureau, informa-t-elle.

- Merci.

Elle pénétra la pièce et trouva les hommes déjà installés dans le petit salon que contenait son bureau.

- Bonjour Messieurs, j'espère que je ne vous ai pas trop faire attendre ?

Ils se levèrent pour la saluer.

- Bonjour, répondirent-ils en lui embrassant la joue.

- Non pas trop, dit l'un d'entre eux.

- Alors on commence ?

- Évidemment.

Ils prirent place sur les canapés, et commencèrent à parler d'affaire, Rosa les demanda des rapports concernant les autres entreprises et constata qu'elles marchaient à merveille. Elle était fière de tout ce qu'elle a pu réaliser mais se sentant un peu triste, tout ce qu'elle a eu aujourd'hui c'était en particulier grâce à sa mère qui l'encourageait, mais à cet instant elle ne put partager son bonheur avec elle. Rosa continua son entretien avec ses avocats et quand elle fut clarifié les chose au clair, ils partirent, quelqu'un frappa à la porte et elle dit :

- Entrez.

La porte fut ouvert par sa secrétaire.

- On vous attends à la salle des réunions.

Elle suivit sa secrétaire et se rendit dans la salle des réunions où tout le monde l'attendait patiemment. La réunion vint de terminer, Rosa se réfugia dans son bureau et régla quelques affaires, après une dizaine de minutes, elle s'appuya contre son dossier en faisant tourner le fauteuil, elle avait une belle vue sur la grande ville et admirait le soleil qui brillait dans le ciel.

***

Il faisait glisser ses lèvres le long du corps de la jeune femme et laissa des milieux de baiser en passant, elle était à bout, tout son être criait de plaisir et les caresses de Dave ne faisait qu'augmenter son désir, elle gémissait au contact de sa langue sur son clitoris, il la rendait folle.

- Dave, cria-t-elle.

Elle l'attrapa par les cheveux, écrasant ses lèvres contre les siennes, il la pénétra d'un mouvement brusque lui arrachant un cri étouffé en retour, elle se laissa mener par cette sensation si débordante, si enivrante, ses coups de reins devenaient brutaux signe qu'il n'allait pas tarder à jouir, haletante Rosa laissa échapper un gémissement et jouir avec lui dans un grognement guttural.

***

Rosa soupira et se leva, elle se planta devant la vitre et regarda vers l'horizon , cet homme était sorti de sa vie mais il avait laissé des souvenirs qu'elle ne put éviter, pourtant elle avait tout essayé durant ces trois années pour l'oublier, elle avait beaux voyager, prendre des vacances, tout ça n'avait rien donner, elle soupira de nouveau et se retourna lorsqu'elle entendit quelqu'un entrer dans son bureau.

- Je suis venu vous rappellez votre rendez-vous avec Mr et Mme Parker.

- Merci, préviens Mlle Carla qu'on parte dans deux minutes je vous prie.

- Tout de suite.

Après avoir pris le temps de remettre tout en ordre dans sa tête, Rosa prit son sac à main et sortit de la pièce.

- Je suis prête, fit une jeune femme.

- Eh bien, allons-y.

Vingt-un heure et demie, Rosa rentra chez elle après une longue journée, elle monta dans sa chambre sans faire de bruit, elle déposa son sac sur le canapé et entra dans son dressing, elle enleva ses chaussures et ensuite ses vêtements pour se retrouver sous la douche, elle laissa l'eau couler le long de son corps, ça lui fit du bien, elle se détendit un peu, après une bonne douche elle s'enveloppa dans une serviette, et s'habilla d'une nuisette, elle éteignit la lampe de nuit, puis se laissa aller dans les bras de Morphée.

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