Le soleil brillait contre les vitres du balcon, Rosa se leva et alla se doucher, quelques minutes après elle sortit de la salle de bain et alla s'habiller dans son dressing, lorsqu'elle sortit elle portait un tailleur gris, elle s'assit devant son miroir et se brossa les cheveux puis les retint en queue-de-cheval, après se maquilla, après avoir terminé de se préparer, elle se rendit dans la chambre de son amie, qui elle, était encore au lit, Rosa tira les rideaux, et Santa qui fut ébloui par les rayons, se protégea les yeux.

- Hmm, s'il te plaît, se plaint-elle, referme les rideaux.

- Allez lève-toi.

- Il est quelle heure ? Demanda Santa en se couvrant la tête.

- Midi je suppose, mentit Rosa, maintenant debout.

- Tu ne serais pas encore là.

- Arrgh,allez lève-toi, c'est la première et la dernière fois que je viens te réveiller, dit Rosa en tirant sur les couvertures.

- Je ne vais nulle part, je ne vois pas pourquoi tu m'empêches de dormir, c'est à propos d'hier ? Tu as changé d'avis ?

- Oups, fit Rosa, tu commences les cours aujourd'hui et non j'ai pas changé d'avis, d'ailleurs elles sont rares les fois où je change d'avis.

- Têtu comme tu es ça ne m'étonne pas le moins du monde.

Rosa fit encore quelques pas vers le lit de son amie.

- Je commence déjà à m'impatienter, tu devrais être sous la douche alors pourquoi es-tu encore au lit ?

- Et c'est maintenant que tu me le dis ?

- Quoi ?

- Que j'y vais en cours.

- Ah oui! J'avais oublié.

- Tu as toujours une mauvaise mémoire.

- Tu vas te doucher, oui ? Paresseuse.

Santa se résigna de quitter son lit douillet et bien chaud, et alla dans la salle de bain.

- Je te donne que quinze minutes pas plus.

- Quoi ? Mais...

- Le compte à rebours à déjà commencer.

- Sorcière.

Rosa lui fit un sourire face à sa remarque et s'allongea sur le lit, quant à Santa elle referma la porte derrière elle et se dépêcha de se doucher, Rosa se leva et réajusta ses vêtements puis profita du moment et faire le lit, ayant terminé, elle se rassit les idées complètement ailleurs Santa a terminé de s'habiller, elle s'assit devant la coiffeuse.

- Qu'est-ce qui te préoccupe ? Demanda-t-elle gentiment en la ramenant à la réalité.

- Rien.

- Et je dois te croire ? Questionna Santa en se brossant les cheveux.

- Je me dis que si mon père était toujours là... Peut-être que maman l'aurait été aussi... Et j'aurais pu avoir la famille que j'avais toujours souhaité.

- Peut-être, mais c'est ainsi tu ne peux rien y faire, dit Santa d'une voix douce et triste.

- Il avait décidé de partir au lieu de rester auprès de sa famille, avoua-t-elle d'un air pensif.

- Ne le juge pas tout de suite, il y a peut-être une explication à tout ça.

- Quelle explication il y aurait au fait d'abandonner sa propre famille ?

- Je comprends que tu sois en colère contre lui mais...

- Je ne suis pas juste en colère, je le déteste, coupa Rosa avec rage, pourquoi il nous a abandonné ? Hein, pourquoi ?

- Je ne sais pas, tu devrais écouter au moins ce qu'il a à dire pour sa défense.

- Écouter ce qu'il a à dire pour sa défense ? Tu te fous de moi c'est ça ? Comment ? Il ne s'est jamais pointé depuis qu'il est parti et je m'en fiche, je ne veux plus jamais le revoir de toute façon.

- Et s'il revenait un jour ? Fit Santa en terminant de se coiffer.

- S'il revenait un jour, répéta Rosa, il ne reviendra jamais.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- D'après toi, pourquoi il reviendra ?

- Pour s'excuser, je sais qu'il vous a abandonné certes mais et s'il revenait pour arranger les choses ?

- Il a brisé notre famille c'est déjà bien trop tard pour ça tu ne crois pas ?

- Il n'est jamais trop tard.

- Si, ça l'est, s'écria Rosa, ma mère est morte et moi j'ai grandi, je me suis passé de sa présence, tout ça est de sa faute, elle était tellement triste quand il est parti, elle n'avait jamais pu retrouver son sourire depuis, tout ce qui est arrivé à ma mère est entièrement sa faute, il est l'unique responsable.

- O.K. Je peux te comprendre mais et s'il avait une raison valable pour vous avoir abandonné, je ne sais pas un truc du genre.

- Et moi je ne vois pas pourquoi tu le défends autant.

- Je ne le défends pas Rosa...

- On était heureux avant qu'il fasse tout foirer, je ne vois pas une explication qui pourrait expliquer le fait qu'il est parti, sauf qu'il en avait marre de nous et le moyen de s'en débarrasser c'était de s'en aller.

- Rosa je ne crois pas que ton père en avait marre de vous, sinon il aurait abandonné ta mère quand il a su pour toi.

- Alors pourquoi avoir attendu que j'aie cinq ans pour le faire ? Dit-elle en essayant de ne pas craquer.

- Je ne peux rien te répondre, c'est à ton père de te donner des réponses à toute tes questions.

Rosa mit brusquement fin à leur conversation :

- Je te laisse le temps de finir de te préparer.

Elle se leva en consultant sa montre.

Santa la laissa s'en aller sans ajouter un mot de plus, connaissant son amie elle ne changera pas d'opinion concernant son père, elle soupira et puis se maquilla. Après elle descendit dans la salle à manger où Rosa l'attendait patiemment, Santa se mit à table et les deux commencèrent à manger. Quelques minutes après, elles sortirent de la villa lorsque Santa remarqua une Lamborghini rouge stationner à quelques centimètres d'elles.

- C'est moi qui t'emmènes, Robert passera te prendre après les cours, expliqua Rosa.

Santa acquiesça et monta dans la voiture, quant à Rosa, elle contourna le véhicule et monta à son tour, une fois attachée sa ceinture de sécurité, elle démarra la voiture lorsque la grille fut ouvert par l'un des agents de sécurité. Le trajet se passa dans un silence que Santa trouva trop pesant, elle sentait que quelque chose n'allait pas, pendant le petit déjeuner personne n'avait osé parler et elle se sentait un peu coupable.

- Rosa je suis vraiment désolée, s'excusa-t-elle.

- Pourquoi ?

- Pour notre conversation, je ne voulais pas te contrarier.

- Je ne suis pas du tout contrariée, répondit-elle, qu'est-ce qui te fait penser ça ?

- Tu n'as pas dit un mot depuis que tu es sortie de ma chambre.

- Ce n'est pas une raison.

- Je me suis dit que tu étais peut-être fâchée...

- Je réfléchissais juste à un projet, voilà pourquoi je suis restée muette et non parce que je suis fâchée.

- Ah! D'accord. Tu ne trouves pas que tu travailles beaucoup trop ?

- Non pas du tout, au contraire j'adore travailler.

- Tu ne t'ennuie pas parfois ?

- Lorsque je ne termine pas à temps mes objectifs, oui.

- Ça ne m'étonne pas venant de toi. Tu devrais faire un break tu sais, histoire de t'amuser au moins un petit peu.

- Après que mes projets soient réalisés peut-être.

- Tu seras déjà vieille.

- Et alors ? Au moins j'aurai la certitude que tout mes rêves sont réalisés.

- Mais non t'es sérieuse, la vie vaut la peine d'être vécue Rosa. Tu te souviens de la dernière fois que tu t'es vraiment amusée ?

- Je m'amuse déjà à réaliser ce qui me tient à cœur.

- Rosa je parle d'autre chose en dehors de ton travail, comme par exemple faire la fête, aller en boîte avec des amies, s'éclater quoi !

- Je vois le genre de fête dont tu me parles et non merci beaucoup.

- À force de ne pas t'amuser, tu vieilliras avant même d'avoir trente ans.

- Merci de te moquer de moi.

- Sérieux Rosa, tu dois t'amuser.

- J'aurai tout le temps pour ça.

- Ouais je n'en doutes pas, il faut profiter de la vie ma belle.

- Il faut aussi profiter de réaliser ses rêves, tu ne penses pas ?

- Avec toi c'est toujours le travail avant tout et le plaisir ? Ben jamais.

- On ne mélange pas le travail et le plaisir Santa.

- On ne peut pas aussi rester concentré au travail sans un peu de plaisir.

- Tu vas me lâcher avec ça, oui ?

- J'imagine que tu n'as jamais pensé à agrandir ta famille, seulement à ton travail, je me demande à qui tu laisseras tes fortunes lorsque tu ne seras plus en mesure de travailler ?

- Agrandir ma famille, répéta Rosa en coupant le moteur.

- Oui, avoir des enfants pour avoir des petits enfants, à qui tu raconteras des anecdotes, des histoires tout ça.

- Jusqu'ici je n'y avais jamais pensé, murmura-t-elle tristement.

- À la fin tu aurais dû partir au couvent.

- Je crois que tu es arrivée, dit Rosa en regardant de l'autre côté de la rue.

- Je sais qu'à cause de ton père tu as perdu goût au bonheur, mais si tu lui laisse une deuxième chance...

- Pourquoi ? Demanda-t-elle en tournant la tête vers son amie.

- Pour revivre à nouveau.

- Tu vas être en retard si tu ne pars pas tout de suite.

- Si c'est ce que tu veux, O.K. Je laisse tomber... Oh mon Dieu! S'exclama Santa en descendant de la voiture.

- Tu risques d'avaler une mouche si tu ne fermes pas ta bouche Santa, observa son amie avec un sourire.

- Rosa c'est vraiment magnifique ici.

- Ouais c'est pas mal.

- Ça doit être aussi cher, dit Santa les sourcils froncés en se penchant pour regarder son amie.

- Oui, tu risques gros si tu n'acceptes pas, pour me rembourser et en plus ce n'est pas l'argent qu'il me manque.

- J'accepte juste parce que je risque de ne pas trouver de boulot de si tôt sinon je ne serais pas ici.

- Tu me remercieras plus tard.

- Bien, est-ce que tu sais au moins ce qu'il te manque ?

- Non pas du tout, tu peux me le dire je t'écoute.

- Ce qu'il te manque Rosa c'est le grand amour, plaisanta-t-elle.

Elle guettait la réaction de son amie.

- Bon j'y vais, s'empressa-t-elle d'ajouter, je suis déjà en retard comme ça.

- Bonne journée, dit Rosa avec un sourire tout en secouant la tête.

- Bonne journée à toi aussi, lança Santa au dessus de son épaule.

Elle voulut penser à tout ce que venait de dire santa, mais s'en empêcha. Des enfants, elle n'avait jamais pensé en avoir un jour, ou que ce soit agrandir sa famille, il faudrait bien qu'elle fasse de nouveau confiance, pour se donner une deuxième chance, mais hélas, son passé lui avait laissé le goût amer de la trahison, depuis elle ne cessait d'avoir le doute et la crainte.

Rosa démarra la voiture, au moins il n'y avait pas d'embouteillage sinon elle aurait été en retard à son rendez-vous. Elle se gara sur le trottoir et descendit sans oublier de prendre son sac, après entra dans le restaurant, un serveur vint l'accueillir et l'emmena à sa table reservée pour le rendez-vous et constata qu'elle était la première à être là, mais pour une femme qui aimait être ponctuelle ça ne la dérangeait guère, puis quelques secondes après son assistante, Mlle Carla arriva, elles discutèrent un peu, et après que les investisseurs arrivèrent, ils commandèrent à manger tout en discutant des affaires.

Elles passèrent toute la journée à se rendre à d'autre rendez-vous plus important les uns que les autres, même qu'elle s'ennuyait à mourir dans certains, elle se rendit dans le parking de l'entreprise et ensuite descendit de la voiture et prit l'ascenseur, Rosa se dirigea vers son bureau, en passant elle ne vit pas sa secrétaire, sûrement déjà partie, elle consulta sa montre et vit qu'il était dix-sept heures quarante-cinq minutes, elle déposa son sac et enleva sa veste, elle trouva des tas de dossier que sa secrétaire avait laissé sur son bureau, elle décida de les réviser quand elle entendit frapper à la porte.

- Entrez.

- Bonsoir Mlle Rosa.

- Bonsoir Mlle Catarina, vous allez bien ?

- Oui et vous ?

- Très bien merci, j'ai pensé que vous étiez parti.

- Non pas encore j'attendais votre arrivée, vous avez besoin de quelque chose ?

- Non je n'ai besoin de rien, vous pouvez rentrez chez vous.

- D'accord Mlle Rosa, alors je vous laisse, bonne soirée.

- Bonne soirée à vous aussi Mlle Catarina.

Elle disparut de la pièce et Rosa se concentra de nouveau sur son travail. Elle cessa de réviser les dossiers car sa secrétaire s'en était bien chargé elle les rangea dans un tiroir et s'appuya contre le dossier de son fauteuil en ayant rien pour occuper son esprit, elle réfléchissait. La nuit tombée, Rosalinda se leva de son fauteuil, elle récupéra son sac et sa veste puis sortit de son bureau. Elle retrouva son chauffeur qui l'attendait patiemment.

- Bonsoir Robert.

- Bonsoir Rosa, répondit-il.

- Bonne journée ? Demanda-t-elle lorsque Robert appuya sur le bouton du premier étage.

- Pas mal, et pour toi ?

- Idem, acquiesça-t-elle.

Ils sortirent de la cabine et se dirigèrent vers la voiture, après avoir refermé la portière, Robert monta à son tour, il fit chauffer le moteur et démarra. La voiture arriva à destination, Rosa descendit avant qu'il vienne lui ouvrir la portière et lui souhaita une bonne nuit avant d'aller dans sa chambre, elle se déshabilla puis se doucha ensuite se vêtit d'une nuisette et après descendit dans la cuisine, elle ouvrit le frigo à la recherche de quelque chose à grignoter, quand elle vit un bol de salade de fruits, elle s'en empara et commença à manger, puis referma la porte du frigo et monta dans la chambre de sa meilleure amie, arrivée au seuil de la porte elle frappa et une petite voix lui donna la permission d'entrer.

- Salut ça va ?

- Plutôt bien et toi ? Dit Santa.

- Très bien, comment ça s'est passé ton premier jour ?

- Super.

- T'en veux ? demanda-t-elle en s'engouffrant sous la couverture.

- bien sûr, on regarde un film ? proposa Santa.

- Mais oui, pourquoi pas.

Santa s'empara de son ordinateur portable et choisit un film au hasard, tout en dégustant le salade de fruits elles se concentrèrent sur le film qui paraissait plutôt romantique.

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