Ch.4
[Pov Newt]
Je suis sorti prendre l'air. Je me suis battu avec Minho. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je suis perdu dans mes pensées quand quelqu'un s'assois à mes côtés. Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'est elle.
Nous laissons planer le silence au dessus de nous un moment avant qu'elle ne se décide à le briser.
« Il ne t'en veux pas tu sais. »
Je sais qu'elle parle de Minho, mais même si lui ne m'en veux pas moi je m'en veux. Et puis, d'abord Minho et après ? Je m'en prendrais à qui ? Auquel de mes amis ? Parce qu'un moment viendra où je ne pourrai plus du tout me contrôler. Je le sais et eux aussi.
« Je ne pensais pas vivre aussi longtemps de toute façon tu sais. » je souffle après un moment.
Elle me force à la regarder dans les yeux.
« Écoute moi bien Isaac Newton, je t'interdis formellement de penser comme ça. » me dit-elle froidement.
« Pourtant si j'étais mort ce jour là dans le labyrinthe je ne serais pas là aujourd'hui à contracter la Braise et vous vous porteriez sans doute bien mieux au lieu de vous inquiétez pour moi dès que je commence à montrer des signes d'égarement et-.. »
Je suis coupé dans ma tirade. Je porte ma main à ma joue droite qui me brûle sous l'effet de la claque que je viens de me prendre. Je dois l'avoir bien mérité.
« Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que aujourd'hui tu aurais aimé être mort dans ce putain de labyrinthe, allez dit le ! »
Elle semble être très remontée en cet instant...c'est la première fois que je la vois ainsi. Et c'est ma faute.
« Je... »
Les mots s'étouffent dans le fond de ma gorge. Je ne peux pas le dire. Je ne peux pas car si je le dis ça voudrait dire que je regrette d'être arrivé jusqu'ici aujourd'hui, d'avoir échappé à ce putain de labyrinthe alors que je n'y croyais pas jusqu'à la venue de Tommy...et surtout que je regrette d'avoir croisé sa route sur la Terre brûlée.
Elle soupire.
« On ne te laissera pas tomber, je ne te laisserai pas tomber Newt. Alors t'as plutôt intérêt de te battre pour les autres, pour moi et pour toi. »
« Je n'ai pas peur de mourir tu sais. J'ai simplement peur d'oublier, de les oublier, de t'oublier... »
Je ne veux pas. Je ne veux pas m'égarer. Je ne veux pas devenir un putain de fondus. Et pourtant c'est ce qui risque d'arriver. C'est inéluctable après tout. Je suis affecté par le virus. Je ne peux échapper à ce qui m'attends. Je vais devenir fou. Je vais devenir agressif. Agressif envers eux, envers elle. Et je vais les oublier. Mais je ne veux pas. Je ne veux pas en arriver là.
Alors peut-être vaudrait-il mieux mourir ? Mourir avant qu'il ne soit trop tard ? Avant que le virus est eu raison de moi et que même mes amis ne me reconnaissent plus...ne vaudrait-il pas que je meurs maintenant en laissant derrière moi l'image d'une personne qui avait encore conscience ? Et non pas celle d'un mec complètement fou et rongé autant physiquement que mentalement par le virus ? Non pas non plus celle d'un mec qu'ils considéraient comme un ami et qui auraient fini par essayer de les tuer ?
« Alors bats-toi. » répond-elle simplement me tirant par le même coup de mes pensées.
J'ancre mon regard dans ses yeux. Ces yeux dont je n'arrive pas à me détacher.
Et là je me le demande, au final ai-je réellement envie de mourir ? Mourir et de tout laisser derrière moi ? De laisser mes amis ? De la laisser ?
Je sais qu'au fond de moi la réponse est non.
En fait je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis tiraillé entre deux situations. Celle de vouloir en finir au plus vite avant que le virus n'est eu complètement raison de moi et celle de vouloir vivre, de vouloir survivre, pour eux, tous mes amis mais également pour elle...même en sachant que c'est une bataille que je ne gagnerai pas. Tout simplement parce que c'est impossible. Il n'y a pas de remède. On ne survie pas à la braise.
Je continue de la fixer. Je parcours du regard chaque parcelle de son visage. Comme pour imprimer cette image au fond de ma rétine pour qu'elle y reste gravée.
Puis j'ai soudainement envie de la prendre dans mes bras, tant que je le peux encore, que j'ai conscience de le faire et que c'est parce que j'en ai envie.
Je veux profiter de chaque instant avant que ça soit trop tard, que la folie ne me gagne complètement et que j'ai perdu toute conscience me permettant de faire ce simple geste.
[Pov Kahina]
Je passe mes bras autour de sa taille quand il me prend dans ses bras. Je ne m'y attendais pas. Mais j'apprécie le geste. J'apprécie toujours autant ses étreintes. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression d'être devenue complètement dépendante de lui. J'ai besoin de le savoir près de moi.
Je refuse qu'il se laisse aller, qu'il se laisse perdre pied face au virus. Je veux qu'il se batte. J'ai déjà été séparé de lui une fois, je refuse de l'être une deuxième fois.
Et pourtant je le sais, je le sais au fond de moi qu'il ne pourra pas lutter éternellement contre ce virus. La seule solution serait d'avoir un remède. Mais il n'y en a pas. Peut-être y en aura-t-il un un jour ? Mais quand ? Demain ? Dans une semaine ? Six mois ? Plusieurs années ? Ou peut-être même jamais ?
Mais je refuse toujours. Je préfère me dire que tout finira bien. Qu'on y arrivera. Ensemble.
Mais une partie de moi me crie que je me berce d'illusions. Que quoique l'on fasse, que l'on dise la fin est déjà écrite.
Qu'elle s'est écrite d'elle-même au moment où ces quelques mots ont été prononcés quand nous avons appris le noms des non-immunisés.
Mais une autre partie de moi continue de me dire d'y croire. Qu'un miracle est possible. Qu'à la fin, c'est lui qui gagnera.
Alors j'essaye de faire taire la première fois, de l'enfouir au plus profond de mon âme pour ne laisser place qu'à la deuxième. Même si ce ne sont que des illusions. Je ne peux pas lui montrer que je n'y crois pas. Je ne dois pas le lui montrer. Pas alors que lui-même ne semble pas y croire.
« Merci...et désolé. » murmure-t-il.
Je me détache un peu de son torse pour pouvoir le regarder dans les yeux. Ces yeux sombres que j'affectionne tout particulièrement. Si je le pouvais je resterais des heures à les regarder.
Nos têtes finissent par se rapprocher doucement, tels deux aimants attirés l'un vers l'autre. Son souffle chaud caresse mon visage. La distance qui sépare nos lèvres se réduit peu à peu. Je sens les battements de mon coeur s'accélérer. Nos lèvres se frôlent.
Puis soudainement je sens un contact doux, légèrement humide contre mes lèvres. Je ferme les yeux. Je veux pouvoir profiter au mieux de cet instant. Je veux qu'il se grave au fond de ma mémoire.
Le baiser s'intensifie tandis qu'il demande l'accès à ma bouche que je m'empresse de lui laisser. Nos langues se lient avant d'entamer un ballet endiablé.
Je passe mes bras derrière sa nuque et mes mains dans ses cheveux que je caresse doucement. Ils sont doux. C'est agréable au touché. Tandis que je le sens passer ses mains le long de mes hanches et me rapprocher encore plus de lui.
J'oublie alors tout. Où nous sommes, pourquoi nous sommes ici, tout nos problèmes...en cet instant il n'y que lui et moi. Il n'y a que nous.
Le souffle court nous finissons par nous détacher l'un de l'autre. Il pose son front contre le mien et plonge son regard sombre dans le mien.
[Pov Newt]
Ça aussi je voulais le faire. Et depuis un moment déjà. Alors je l'ai fait, je me suis empressé de parcourir les quelques centimètres qui me séparait de ses lèvres. Je voulais pouvoir le faire au moins une fois tant que ma conscience me permet de le faire.
Et c'est là que je prends réellement conscience de la mesure de mes sentiments à son égard. C'était flou au début, trop flou, je ne savais pas mettre de mots là-dessus...d'ailleurs je crois qu'ils n'y a aucun mots suffisamment fort pour le décrire.
« Non. » je lâche simplement.
Elle me regarde en haussant un sourcil, marquant son incompréhension. Je poursuis alors.
« Non je n'aurais pas aimé avoir réussi ce jour là dans le labyrinthe...parce que si j'avais réussi alors je n'aurais pas croisé ta route et ça je l'aurais regretté. »
Elle ne répond pas. Le silence suffit amplement et ses yeux suffisent à décrire le fond de sa pensée.
« On trouvera une solution Newt. » fini-t-elle par dire alors qu'elle a la tête enfoui dans mon cou. « On ne te laissera pas tomber, personne et moi encore moins. Mais il faudra que tu te battes également. Parce que si demain tu tombes, je tombes avec toi. Si tu ne te relèves pas, moi non plus. J'en serai incapable. Je ne pourrai pas continuer sans toi. » continue-t-elle.
Ses mots ont l'effet d'une bombe à l'intérieur de mon être. Je la serre un peu plus fort tandis que je la sens trembler dû à la fraicheur de la nuit qui vient de tomber.
« Et puis on se l'est promit non ? Ensemble jusqu'à la fin...alors ta fin sera aussi ma fin. Mais ta fin ça ne sera pas celle-là. Tu gagneras Newt. Tu vivras. » termine-t-elle dans un murmure.
Je ne sais pas combien de temps nous restons là dans cette position. Laissant le silence reprendre sa place.
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Total centrique sur Kahina/Newt ce chap et du coup c'est cadeau sSobek je te le dédie pour ta fidélité ❣️ [bon je te dedie en particulier une certaine scène du chap hein parce que tu devais attendre ce moment depuis depuis plusieurs chapitres et puis parce que non j'admets cpas la joie le reste oupsi sorry not sorry don't cry]
Et d'ailleurs c'est le plus long chapitre que j'ai écrit jusqu'ici héhé.
Sinon les autres si vous lisez l'histoire n'hésitez pas à laisser des avis. ✌🏼
Et j'espère que ça vous plait 🙏🏼
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