29.
[En média : Howl -Jake Houlsby]
Je sais que ça fait plus de trois mois que je n'ai rien posté mais je suis partie ennuyer voyage à l'étranger et surtout j'ai eu un petit problème d'inspiration ces derniers temps... Mais je reviens pour de bon. Et cette histoire est dans sa dernière ligne droite.
Bref ! Je vous laisse avec le chapitre, en espérant qu'il vous plaise.
JE VOUS CONSEILLE DE RELIRE LE CHAPITRE PRÉCÉDENT.
Pour les flemmards, voilà un résumé rapide : Élia a mis les choses au clair avec son meilleur ami Sam. D'ailleurs ils ne sont plus en contact depuis ce jour. Et Marine a reçu un appel de sa grand-mère lui disant qu'il était revenu... qui donc ? La réponse dans ce chapitre !
CHAPITRE NON CORRIGÉ, DÉSOLÉE POUR LES ÉVENTUELLE FAUTES.
***
Cette silhouette, bien connue de la jeune fille, s'approche peu à peu. Et une odeur qu'elle hait au plus haut point emplie ses narines. Elle toussote.
— Arrête de faire la fillette. Je t'ai déjà dit que ça m'insupportait.
Il a bu, et fumé, il n'y a maintenant plus aucun doute.
— Noah je n'ai réellement pas de temps pour toi ce soir, je suis occupée.
— Et comment que tu es occupée, puisque tu passes la soirée avec moi.
— C-comment ? Arrête avec tes mauvaises blagues. Retourne voir les défoncés qui te servent d'amis et les putes avec qui tu traines.
Soudain elle prend conscience qu'elle s'aventure sur un terrain dangereux.
— Mais tu es une vraie tigresse ce soir. Allez, lâche tes cahiers de cours et viens t'asseoir sur le lit.
Méfiante, elle ne peut s'empêcher de demander :
— Pourquoi ? Si c'est encore un de tes sales coups, je te jure que...
— Bébé, susurre-t-il. Viens là.
Il tapote la place à côté de lui et plonge son regard dans celui de la brunette. C'est ce même regard dont elle est tombée amoureuse. Entre eux, tout s'est fait au premier coup d'œil, lors d'une fête un soir d'été, où ils n'avaient cessé de parler jusqu'au petit matin. Puis les jours, les semaines, se sont succédés et Noah lui a déclarée sa flamme. Ces derniers temps, le regard amoureux, qu'elle chérie tant se fait rare, alors en le voyant, lui, assis sur son matelas, à l'attendre un grand sourire scotché sur les lèvres, avec ce fameux regard en prime, elle se dit qu'il est toujours le même. Ce garçon de la fête.
Et elle s'approche de lui, tandis qu'il la prend dans ses bras pour un câlin se voulant significatif de son amour pour elle.
Mais chaque bonne chose ayant une fin, il y mit un terme.
— Noah ? Ça va ? tu sembles tout crispé d'un coup.
— J'avais simplement besoin de cette étreinte. D'ailleurs, j'ai besoin de...
Le jeune homme laisse son doigt parcourir le bras de la brunette de bas en haut, jusqu'à remonter à sa tête et il laisse sa main glisser sur la joue de celle qu'il aime. Tandis que son autre main s'aventure sur la cuisse de la jeune fille. Désormais elle peut lire sur le visage de Noah, un désir ardent qui ne cesse de croitre au fur et à mesure que les secondes s'écoulent.
— Noah, pas ce soir, je dois bosser.
Le jeune homme fait la sourde oreille et continue ses caresses, qui se font plus insistantes encore. Marine tente de le repousser, mais en vain, il a trop de force.
Il soulève alors le tee-shirt de la jeune fille, qui continue de lutter. Il immobilise ses poignets au-dessus de sa tête, si bien qu'elle pense que tout est fini pour ce soir. Mais par chance elle arrive à lui mettre un coup de genoux dans le bras et ainsi lui faire lâcher prise.
Mais le regard noir qu'il lance à la jeune fille lui fait comprendre qu'elle aurait mieux fait de s'abstenir.
C'est à cet instant qu'il devient violent, comme jamais elle ne l'avait vu. Ses yeux rougis par ce qu'elle suppose être de la drogue, la fusillent du regard. Quant à son haleine qui empreigne la pièce, sent la vodka.
Alors la jeune fille comprend que le moment est arrivé, celui qu'elle ne peut plus repousser.
Noah empoigne son bras brusquement et le tient fermement de sorte qu'elle ne puisse s'échapper. Il s'allonge sur elle et entreprend de l'embrasser fougueusement, avant de lui retirer de force son haut et son pantalon. Son bassin vient de coller au sien, empêchant tout mouvement de fuite.
Puis il embrasse son cou et descend jusqu'au niveau de ses seins...
— Marine réveille toi !!
La brunette ouvre les yeux avec difficultés. Élia la surplombe, le visage empreint d'inquiétude.
— Ça va ? Tu as crié si fort qu'on a tout entendu dans la maison..
— D-désolée je ne voulais pas vous réveiller.
Voyant les sanglots qui secouent toujours la brunette, Élia la questionne gentiment :
— Tu as fait un cauchemar ? Tu veux m'en parler ?
— Je... ça va merci. Je vais aller me chercher un verre d'eau et ça ira mieux.
Pour confirmer ses propos, elle se lève et de dirige d'un pas assuré vers le rez-de-chaussée.
— Je viens avec toi.
Une fois à la cuisine, un verre d'eau entre les mains, les deux jeunes filles restent dans le silence jusqu'à ce qu'Élia le rompe :
— Tu n'as pas dormi avec Cam ?
— Hmm non. J'avais envie d'être seule ce soir.
— Pourquoi ça ? Habituellement c'est difficile de vous décoller alors...
— Je t'ai dis, il fallait que je sois seule pour réfléchir à certaines choses, lâche-t-elle froidement.
Mais se rendant compte de la dureté de ses mots, elle ajoute rapidement :
— Désolée.
— C'est en lien avec ton cauchemar ?
— Oui. Mais je n'ai pas trop envie d'en parler, ça ne fait remonter que de mauvais souvenirs malheureusement.
La jeune fille aux yeux déstabilisants ne trouve qu'à lui donner un câlin en guise de reconfort, ne sachant quoi faire pour lui redonner le sourire.
Pour changer de sujet après cette étreinte, Marine demande si tous le monde a pu se recoucher.
— Je suppose, répond-elle.
— Tant mieux, tant mieux...
Elle inspire un bon coup et poursuit :
— Tu peux aller te recoucher, le soleil va bientôt se lever tu vas être fatiguée après.
— Et toi ?
— Je monte dès que j'ai fini mon verre, dit-elle en levant en l'air ce dernier, pour appuyer ses propos.
Une fois la jeune fille partie à l'étage pour se recoucher, les tremblements qui ont pris Marine juste après son cauchemar reviennent. Et elle sait exactement pourquoi. Elle a peur. Et elle est même terrifiée à l'idée qu'il puisse lui vouloir à nouveau du mal.
Noah a été le premier. Le premier garçon qu'elle n'a jamais aimé. Même avec Cameron ça n'a pas été aussi fort au début de leur relation. Même si elle sait que désormais il est celui qu'il lui faut. Quand au début elle a rencontré Noah à cette fête, elle n'aurait jamais pensé que le jeune garçon prodige aimé de tous tournerait aussi mal par la suite.
Et si tout ceci avait été sa faute ? Elle se l'était beaucoup demandé, mais en était arrivée à la même conclusion à chaque fois. Il a décidé lui même de se laisser entraîner dans les abysses sombres de la ville. Il n'est que le seul responsable de toutes les déceptions et échecs qu'il peut rencontrer, qu'il a pu rencontrer. Et la prison en fait partie. S'il n'avait pas décidé de lui faire du mal, rien ne serait jamais arrivé.
Mais comme disait sa grand-mère, avec des si on referait le monde...
C'est alors qu'elle sort son téléphone de sa poche de pyjama. Elle le déverrouille et va dans le dossier de photos qu'elle n'a pas touché depuis qu'il est entré en prison. Depuis le jour où elle s'est promis à elle-même de ne jamais plus retomber dans le cercle vicieux de son passé.
À cet instant, elle remonte en haut du dossier. Plus de deux mille photos sont soigneusement rangées par date de capture. C'est alors qu'une foule de souvenirs lui revient en mémoire.
Il y a tous ces selfies pris entre amis, d'abord à quinze avec toute la bande, puis celles qui représentent cinq amis liés comme les cinq doigts de la main. Et dans le lot, Noah. Ce garçon aussi beau qu'un dieu grec, aussi gentil que possible et surtout follement amoureux d'elle. À cette époque, ils n'étaient ensemble que depuis un petit mois. La belle époque...
Marine continue de faire défiler, et tombe sur les photos du bal d'automne de leur dernière année au lycée. Que sa robe était belle... rouge et longue jusqu'à cacher ses pieds, qu'elle avait vêtus d'escarpins noirs ce jour-ci. On la voit sur de nombreuses photos avec ses meilleurs amis, puis les dernières avec lui. Son beau copain au sourire charmeur, bienveillant, attachant. Il la tenait par la taille et lui embrassait la joue amoureusement.
Puis elle arrive à la date où les plus beaux instants de leur relation sont entreposés. Juste devant ses yeux se trouvent les centaines de photos racontant leur voyage au sport d'hiver, en Europe. Le père du meilleur ami d'époque de Noah leur avait prêté le chalet familial qu'il tenait de son grand-père lui-même. Ainsi, la petite bande d'amis, composée de neuf personnes, entre les amis proches, les copains et copines, la nouvelle et son frère adoptif, s'était envolée le 26 décembre en classe affaires pour un voyage à la découverte des Alpes françaises. Ce fut le plus beau voyage de toute leur vie. Du moins, les souvenirs qu'ils en gardent resteront les meilleurs.
C'est seulement après ce voyage, et avec le début de la nouvelle année en janvier que Noah a commencé à changer. Il avait de nouvelles fréquentations et surtout il trompait Marine à n'en plus pouvoir ; à croire qu'il y prenait plaisir. La situation a duré si longtemps que la jeune fille se demande encore comment elle a fait pour survivre à ses sautes d'humeurs, ses coups et insultes autant physiques que verbales.
Heureusement que sa meilleure amie -cette fille qui était la nouvelle en début d'année- avait tout compris, interceptant un jour le regard de Marine lors d'une discussion un peu trop animée.
Noah a passé les deux mois suivant son arrestation à osciller entre la maison de redressement pour mineurs, car manque de chance il était encore mineur, manque de chance pour elle car il n'avait écopé que de quelques mois en maison de redressement pour jeunes délinquants. Cela expliquait le fait qu'il soit déjà libre, même après tous les délits et crimes qu'il avait commis. Et donc les nombreux viols et coups avaient été pris en compte avec des circonstances atténuantes ; selon le personnel de l'endroit où il avait été envoyé, Noah était un ange tombé du ciel. Mais elle savait que tout n'était qu'une façade, que l'ange avait disparu en même temps que l'amour qu'elle lui vouait auparavant.
—Des circonstances atténuantes... MAIS QU'ILS AILLENT TOUS SE FAIRE FOUTRE ! hurle-t-elle à pleins poumons.
Elle balance ensuite son verre contre l'évier, et bientôt des bouts de verre jonchent le sol et l'intérieur du lavabo.
— Mais qu'est-ce que... Marine ! s'affole Brook. Ça va ? tu ne t'es pas fait mal ?!
— Merci Brooky mais je vais bien. Seulement mon cauchemar qui m'a perturbée. Mais qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ?
— Il est huit heures, tu me connais, je suis du matin.
— Il est déjà cette heure là ? Mon dieu...
Elle n'aurait pas pensé que ses pensées auraient pu l'embarquer aussi longtemps.
— Tu m'as entendue ? demande le garçon.
Mais sous le regard confus de la brunette, il réitère ses propos :
— Je vais courir, les autres dorment encore. Fais attention à toi je t'en pris, je ne veux pas te perdre, fait-il en lui embrassant la joue.
Et avant de passer la porte, il ajoute :
— Quoi qu'il se passe, tu peux compter sur moi. Sur nous. Nous tous. On t'aime.
Et il quitte définitivement la maison pour entreprendre sa routine matinale.
Si quelqu'un lui avait dit un jour qu'elle rencontrerait l'amour et des amis en or après une année si mouvementée, elle aurait rit au nez de cette personne.
Elle repense tout de même à ce qu'il s'est passé avec ses parents la dernière fois qu'ils se sont parlés. Son père lui avait reprochée la légère chute de ses notes -passer de dix-huit virgule quatre de moyenne générale à dix-huit virgule trois, c'était assurément le comble de l'année...- et quand elle avait répliqué qu'elle n'arrivait pas à bosser en ce moment, sa mère lui avait reprocher de passer trop de temps avec Noah. Alors Marine était entrée dans une colère noire et lui avait lancé ces mots à la tête : " Vous osez vraiment me faire la morale sur ça alors que vous êtes les premiers à me jeter dans les bras de ce psychopathe ? Vous ne croyiez pas réellement que mes bleus sur les jambes et les bras ne sont dus qu'au fait que je me cogne dans des meubles à la maison ! Sérieusement ouvrez les yeux bordel et voyez combien il me rend folle ! Vous croyiez que je prends un malin plaisir à me faire aborder par ses potes étranges et à me faire... à-à me faire violer par eux ??". Mais sous le choc de ses propres révélations, elle n'aurait jamais pensé sa mère capable de lui répondre une telle chose : "Tu n'avais qu'à pas te comporter et t'habiller comme une catin et surtout tu devrais apprendre à fermer les cuisses."
À la seule pensée de la dernière soirée qu'elle a passé en compagnie de ses parents avant de fuir chez ses grands-parents, elle ne peut s'empêcher de verser une larme. Comment sa mère avait-elle pu lui lâcher ces mots-ci ? Et son père avait réprimé un sourire, elle s'en rappelait comme si c'était hier... Noah était aimé de ses parents mais tout de même...
Néanmoins elle est heureuse que ses grands-parents l'épaulent dans cette épreuve. Certes son ex-petit-ami ne peut s'approcher d'elle à moins de trois cents mètres et elle vit encore très mal toute cette histoire qui a littéralement fait exploser sa vie, notamment ses liens avec ses parents, mais elle peut prendre du recul ici, et se concentrer sur elle. Tout en sachant qu'elle n'est pas seule. Elle ne l'est plus. Elle a tout gagné dans cette histoire.
Et elle sait qu'à plusieurs on est plus forts que tout. À présent c'est aux huit contre le reste de l'univers.
***
Alors qu'en avez-vous pensé ? La fin j'ai adoré l'écrire, ça faisait du bien, comme si j'étais dans la peau de Marine à ressentir toutes ses émotions.
Je vous poste la suite mercredi si je n'ai pas trop de travail hé oui la terminale S ça n'est pas de tout repos, même en début d'année !).
Je vous aime fort, encore désolé pour le retard...❤️
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