20.1.Une arrivée mouvementée
[En média : If I die young - The Band Perry]
Lors du trajet, les filles discutent avec Marine, sous l'œil attentif de Shad et Connor qui se sont retournés vers elles. Elle leur raconte comment il s'est énervé après que son meilleur ami lui ait annoncé la nouvelle. Le sujet divague alors sur la scène dans l'avion. La musique qui est diffusée dans l'habitacle empêche aux trois garçons assis devant d'entendre.
FlashBack.
« - On peut pas aller plus vite putain !
Cameron est à deux doigts de péter un câble. Tout le stress s'accumule à une peur grandissante. Il ne sait plus se contrôler.
— Hé, Cam'. Ça va aller, ne t'en fait pas, lui lance avec gentillesse Marine, assise à côté de lui. On est en chemin. On atterrit dans une heure. Dans deux heures tout au plus, tu es à son chevet.
— Et tu vas me dire qu'en « deux heures tout au plus » il ne va rien se passer ? lance-t-il en reprenant les propres mots de la jeune fille. Elle est dans un hôpital bordel de merde !
Il a haussé le ton, ce qui lui vaut le regard noir d'une mère assise à côté de sa jeune fille endormie.
— Calme toi Cameron.
— ARRÊTE DE ME DIRE DE ME CALMER ! MERDE À LA FIN !!
La jeune fille sursaute, tout comme la moitié de l'avion. Les passagers installés autour du petit groupe se retournent vers le grand blond, certains avec incompréhension, d'autres avec le plus grand je-m'en-foutiste de la terre, et d'autres avec colère. C'est le cas de cette mère assise en diagonale d'eux. Sa fille est réveillée et pleure à présent.
Sans que Marine ou son ami ne s'en aperçoivent, un Stewart en uniforme s'approche et vient le sermonner :
— Monsieur, je vous pris de m'excuser mais vous n'avez pas le droit de crier ainsi, pour le confort de nos passagers. Je vous deman...
— Et moi je te demanderai de la fermer du con.
Son ton était froid et vide de toute émotion.
— Je vous demande pardon ?
— « Je vous demande pardon » ajoute le jeune homme avec colère en imitant le Stewart.
— Monsieur ce ne sont pas des manières.
— Vos manières je vous les fous dans le cul, vous voyez ?
— Je me vois donc dans l'obligation de vous livrer à la police à l'atterrissage.
— MAIS PUTAIN DANS CE MONDE VOUS ÊTES TOUS SANS CŒUR ? VOUS N'AVEZ JAMAIS ÉTÉ SUR LES NERFS PARCE QUE VOTRE PUTAIN DE MOITIÉ EST À L'HÔPITAL ? »
Fin du flashback.
Après ces derniers mots, plus personne n'a osé dire un mot, dans le groupe mais aussi dans l'avion entier. Le Stewart est alors reparti aussi vite qu'il est arrivé.
— Vraiment je ne le reconnais pas, dit alors Nolwenn. D'habitude il est calme, avec quelques accès de colères parfois je veux bien l'accorder mais là ça dépasse tout ce que j'aurai pu imaginer.
— Et encore, ajoute Marine, tu ne l'as pas vu se décomposer au téléphone, te rejeter ou bien gueuler juste à côté de toi que sa « moitié » l'attendait, dit-elle avec dégoût.
— Oh mon chaton, sourit tristement Élia en lui donnant un câlin qui se veut réconfortant. Ça va aller tu sais.
— J'en doute 'Lia. Mais promis ça ira, c'est pas un garçon qui va me faire perdre la face. N'empêche, il ne manquerait plus que mes parents débarquent et on aurait atteint le summum.
Elle dit ceci avec un petit rire joyeux.
— Mais dis-moi, comment ça se fait que ça te touche autant cette histoire ?
— Ça ne serait pas à cause de cette fille ? Comment c'est déjà ?
— Emma, lui répond Marine en souriant. C'est Emma.
— Oui c'est ça ! s'exclame-t-elle.
— Dis Marine, ça n'aurait pas un lien avec l'autre jour ?
— De quoi tu te mêles Connor ? fait Nolwenn.
— Nolwenn il a raison.
Ses amies l'incitent à poursuivre avec de petits sourires.
— C'est assez gênant, rougit la concernée.
— Allez ! rit Lucy, soudainement enthousiaste.
— Oui moi aussi je veux savoir, admet Shad avec un air excité.
Ils sont irrécupérables, pense alors la jeune fille en souriant.
— Bon, je vais vous raconter. Préparez vos oreilles ce qui va suivre peut choquer.
La jeune fille avait le dont de toujours positiver et malgré les circonstances atténuantes, à amuser comme elle en a le secret.
— C'était mardi. Quand vous étiez partis à la plage, il y a deux jours. Cameron et moi on était les seuls à la maison et on se regardait un film à la con. À un moment j'en ai eu marre donc je me suis levée pour me faire un smoothie. Mais au bout de dix minutes à peine il m'a rejoint et m'a demandé si je voulais de l'aide pour couper les fruits en morceaux. J'ai dit oui et nous étions donc parti pour faire notre smoothie tous les deux puisqu'il en voulait également. Je coupais une pêche et à un moment du jus m'est arrivé dans les yeux. Ce con a rit et m'a traitée de je-ne-sais-plus-quoi. Par la suite je lui ai balancé un bout de ma pêche à la gueule. Ça aurait pu se terminer en bataille de fruit, mais on était assez grand pour savoir qu'il ne fallait pas jouer avec la nourriture. Donc pour se venger, il a attendu plus tard. Il m'a proposé de mixer lui-même les fruits dans le blinder. Au final on a commencé à déguster notre smoothie et toujours pas de vengeance en vue.
— Marine passe les détails inutiles et viens-en aux faits, la coupe Élia, bien trop impatiente.
— J'y arrive justement. Quand j'ai bu ma boisson, j'ai écopé de superbes moustaches autour de ma bouche. Cam' s'est alors approché et il...
— Allez Marine !
— Mais quoi ! C'est gênant là, en plus vous êtes tous en train de me surplomber pour savoir la suite.
En voyant le regard de ses auditeurs, elle se renfrogne un peu mais poursuit :
— Donc il s'est approché et il a avancé son pouce vers le contour de mes lèvres pour les essuyer. Ensuite il m'a regardée dans les yeux alors que j'étais à la limite de la crise cardiaque. Vous voyez, mon cœur battait à une allure folle et je crois même que j'ai rougis au contact de ses yeux sur mes lèvres. Parce que oui, monsieur me regardait dans les yeux mais le petit a vite dévié plus bas. Bref, il s'est approché doucement de moi, nous souffles se mêlaient et nous n'étions plus qu'à quelques centimètres de... s'embrasser. Et là il a rompu la distance, posant ses lèvres au goût fruité sur les miennes.
Lucy ne peut s'empêcher de laisser sortir un petit couinement, qu'heureusement aucun des trois garçons à l'avant n'a entendu.
— Mais Marine pourquoi tu n'as rien dit ?! demande alors la jeune blonde aux yeux turquoise.
— Parce que ça s'est arrêté là. On en a pas reparlé mais depuis il était aux petits soins avec moi et tout allait très bien entre nous deux. On se chamaillait comme deux idiots.
— Mais alors comment tu étais au courant toi ? demande Nolwenn à Connor.
— En rentrant de la plage, je suis le premier à être sorti de la voiture et donc à rentrer dans la maison. J'avais soif alors je me directement dirigé vers la cuisine, et en entrant je les ai vu. Mais je suis reparti aussi vite que possible et comme un con je me suis pris la lampe dans le coin, vous savez, juste en sortant à droite de la cuisine. Du coup c'est possiblement ma faute s'ils ont arrêtés de s'embrasser.
Après ces aveux, l'habitacle reste silencieux quelques minutes, bercé par la chanson passant à la radio au même moment. Mais Lucy ajoute rapidement :
— Et donc le fait qu'il soit dans tous ses états pour ladite Emma, ça te fait quoi ?
— Un petit pincement au cœur ? fit la concernée.
— À mon avis, il faudra que tu en reparles avec lui quand tout sera finit chaton, lance Élia.
***
Voilà pour la première partie !
Que pensez-vous des révélations de Marine dans la voiture ?
Cœur cœur
-margaux
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro