[En média : Human - Rag'n'Bone Man]

— Cameron qu'est-ce que tu fais ?

— Lucy me casse pas les couilles je dois partir.

— Mais pour aller où ? poursuit Élia, inquiète.

— Je dois partir. Je dois partir c'est tout.

Il ne semble répéter que ces mots là. Il est dans un autre monde, comme si ses actes étaient dictés par un sentiment qu'il ne contrôlait plus lui-même.

Il bouscule les filles et sort de sa chambre. Marine et ses amies sont toujours sous le choc. Elles ne le reconnaissent plus. Il est totalement changé. Néanmoins, Lucy se réveille :

— Tyler ! hurle-t-elle à travers la maison.

Le grand grands brun mystérieux sort de sa chambre en quatrième vitesse et suit la direction que Lucy lui indique, suivit des quatre jeunes filles.

Il voit alors son ami, en train de mettre ses chaussures. Il ne sait pas encore ce qu'il se trame dans la tête du jeune homme mais il s'en va fermer la porte d'entrée à clef. D'un regard vers Lucy, il lui intime de faire de même avec les autres issues.

Cameron relève alors la tête, se dirige vers la sortie. Mais rien à faire.

Il se tourne alors vers les cinq personnes présentes en face de lui :

— Ouvrez-moi la porte, lance-t-il froidement.

— Il n'en est pas question. Assieds toi cinq minutes.

— J'ai un avion à prendre.

— Je n'en doute pas. Il est dans combien de temps ? poursuit Tyler.

— Trois heures.

— Ce n'est pas le fait de t'asseoir cinq minutes pour discuter qui vont te le faire louper. Allez Cam', ajoute-t-il plus durement, comme un père à son fils.

Le concerné souffle et finit par abdiquer. Au fond d'elle Marine jubile ; elle ne pensait pas qu'il allait accepter aussi facilement. Pour engager la discussion et rompre cette tension présente dans l'air, elle lui demande avec la bienveillance d'une mère :

— C'était quoi cet appel Cam' ? Pourquoi tu es autant retourné ? De qui parliez vous ?

— Emma, est le seul mot qui sort de sa bouche.

— Qui est Emma ? poursuit Élia.

— J-je... je ne saurais pas te répondre Élia. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a besoin de moi. Et au plus vite.

— Dis moi tout mon pote, fait Brook, qui était arrivé quand le blond s'installait sur le canapé.

Cameron relève la tête et lui dit droit dans les yeux :

— Elle et J-Jayden ont eu un accident. Ils sont à l'hôpital. Je dois y aller. Elle a besoin de moi à son réveil. Je vous en pris, ne m'empêchez pas d'y aller. Si... si elle n'y survit pas...

La voix de Marine le coupe dans sa lancée :

— Ne finis pas cette phrase.

Elle inspire un bout coup et lance à ses amis, tous réunis autour du blond :

— Je ne sais pas si je vais le regretter ou quelles seront les conséquences de cette stupide décision, mais... tout le monde part faire sa valise, on décolle avec Cam voir sa... euh pote.

— T'es sûre de toi Marine ? demande Lucy.

— Non mais Cam est mon ami, et dans les moments difficiles on se doit de soutenir ses amis.

— Elle a raison ! siffle Nolwenn. On décale dans trente minutes.

— Euh je veux pas vous déranger mais... et moi ?

Tous se retournent vers Connor.

— C'est vrai..., fait son frère jusque là silencieux. Et bien soit tu repars plutôt, soit tu gardes la maison pour toi tout seul encore deux jours, soit tu pars avec nous ?

— Je viens.

***

L'aéroport de Haïti est plutôt accueillant. Néanmoins, les neuf amis n'ont pas le temps de s'en inquiéter. Ils récupèrent leur bagages le plus rapidement possible et se dirigent vers la compagnie qui loue des voitures.

— Bonjour monsieur, fait Brook. On voudrait vous louer une ou plusieurs voitures pouvant contenir neuf personnes.

— Mon jeune garçon, je m'excuse mais je n'ai plus rien à vous proposer.

Cameron souffle, s'impatiente. Ses jointures sont blanches et ses yeux rouges et fatigués.

— Écoutez-moi bien, dit-il en attrapant le monsieur par le col derrière son comptoir, vous allez nous louer une putain de bagnole, je m'en fous vous vous démerdez mais on en a besoin en urgence, on doit aller à l'hôpital.

— B-bien, réponds le quadragénaire, apeuré. Je d-dois avoir un van à vous proposer.

— Bien entendu, vous nous ferez une remise pour le temps d'attente.

L'homme le fixe longuement avant de capituler.

— Sans aucun doute monsieur.

Cameron esquisse un petit sourire, satisfait.

— Voici les clefs. Le règlement se fera quand vous rendrez le véhicule. Ce dernier se trouve à la sortie droit devant vous, il est décoré avec des fleurs. Bonne continuation jeunes gens.

Après ces mots, il file derrière sa boutique, comme pour fuir l'air hautain et le regard noir que lui lance de Cameron.

Ce dernier file en tête du groupe et se précipite à la voiture. Le van est assez grand, et de touts les couleurs avec des motifs floraux. Cameron s'installe au volant, mais alors qu'il allait démarrer, Tyler ouvre la portière et lui lance un regard voulant dire « t'es pas en état de conduire, va t'asseoir ailleurs ».

Il s'exécute et s'installe côté passager, Brook à ses côtés. En effet, il y a trois places à l'avant, puis deux rangées de trois sièges à l'arrière. Et enfin, le coffre où sont entassés leurs bagages.

— Tu as l'adresse ? demande Ty'.

— Tiens.

— Okay. Let's go à l'hôpital !

***

Avez vous aimé cette partie ? C'était la dernière du chapitre 19 !

Que pensez vous de l'état actuel de Cameron ?

La bise,

-margaux