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Chapitre 2 - Coup d'oeil furtif

Madeline


Mes parents m'avaient dégoté une chambre de bonne d'environ dix-huit mètres carrés sous les combles d'un vieil immeuble Haussmannien datant de mille-huit-cent. Le tout à cinq minutes à pied de ma nouvelle école dans le dix-septième arrondissement. Quand il était question de moi, Rose et Léonard surpassaient leurs différends et s'accordaient sur tout, et je devais avouer qu'ils avaient fait du bon boulot !

L'appartement était constitué d'une pièce de vie qui était aussi ma chambre, où j'avais placé un canapé lit noir contre le mur droit donnant sur le palier de l'immeuble. Un grand tapis aux motifs berbères blanc et noir en dessous d'une petite table basse effet bois, en forme de goutte ajoutait une touche de décoration non négligeable. J'avais toujours adoré la décoration, alors l'idée d'aménager entièrement un studio à Paris m'avait enchantée. Ma mère m'avait installé des pots suspendus garnis de plantes grasses au-dessus de mon plan de travail. Une touche délicate qui offrait un peu de verdure dans tout ce béton, même si je devais avouer que le quartier était assez vert avec le parc Monceau à quelques rues d'ici.

Les murs étaient blancs et bien qu'étant sous les combles, un chien-assis m'offrant un petit balcon cassait l'angle du toit.

Une kitchenette ouverte sur le salon/chambre et une petite salle de bain faisaient entièrement l'affaire pour moi toute seule. J'étais apparemment chanceuse de posséder une salle d'eau à l'intérieur. Mon voisin que j'avais rencontré rapidement n'avait visiblement pas cette chance et devait traverser le couloir pour aller se laver. Glauque !

J'avais encore du mal à me dire que c'était ma nouvelle vie qui commençait, mais je savais une chose : Je m'y sentais bien. J'avais récupéré une magnifique toile représentant Paris que ma grand-mère avait peinte dans sa jeunesse et l'avais positionnée au-dessus du canapé.

A ça, quelques bougies Pantone agrémentaient le studio noir et blanc, en offrant de belles touches de couleur à l'ensemble. Un studio à mon image, petit, simple, mais quand on grattait un peu, plein de vie et empli de joie. Ma première nuit seule fut l'une des meilleures de ma vie. A moi la liberté !

Le lendemain matin, c'était fraîchement stimulée que je me préparai pour une nouvelle journée. Mon emploi-du-temps du jour était bizarre, mais je n'allai pas me plaindre, je n'avais cours que le matin ! Quatre heures de communication intensive avec un certain monsieur Serra et c'était fini. J'espérais que les profs seraient captivant cette année, car je me perdais vite dans mes pensées quand les cours étaient inintéressants. Ce qui faisait de moi une élève banale, frôlant la moyenne dans les cours théoriques, bien plus douée dans les pratiques et l'art. Le comble pour une enfant de prof, mais j'avais hérité du caractère de ma mère, plus douée dans les travaux manuels que derrière un ordinateur.

A midi, je sortis manger sur un banc au soleil, non loin de l'école avec Elisa. Elle avait repéré le spot en arrivant le matin et je devais avouer que ce petit parc pour enfants au milieu des grands immeubles parisiens était très agréable. Le mois de septembre était encore doux et c'était tentant de profiter des rayons du soleil entre midi et deux.

J'aurais pu profiter de cette après-midi de libre pour explorer le quartier, faire des courses pour éviter de devoir manger des pâtes durant toute la semaine, ou encore continuer à ranger les dernières affaires qui trainaient en cartons dans un coin de la pièce mais non. Une autre idée avait germé toute la matinée dans ma tête et je m'étais surprise à monter au quatrième étage après avoir accompagné ma nouvelle amie à son prochain cours. Elisa avait choisi l'option graphisme, ce qui faisait que sa journée n'était pas terminée. Quant à moi, cette salle de musique m'appelait. J'avais été ébahie par cette splendide pièce aux divers instruments. Mais c'était vraiment le piano qui m'avait envoutée. Je n'en avais jamais vu d'aussi grand, n'ayant qu'un simple instrument droit à la maison. J'avais toujours rêvé de faire glisser mes doigts sur une telle beauté.

Jetant un coup d'œil rapide à la salle et au planning affiché sur le côté de la porte, je vis que personne n'allait l'utiliser avant au moins deux heures. J'entrai. Je ne savais pas de quelle poche je sortais ce courage, mais je fonçai les deux pieds en avant.

Le piano était encore plus somptueux en se rapprochant. Ils devaient avoir un sacré prof de musique pour avoir un instrument de cette qualité. Lentement, j'en fis le tour et très vite je ne pus m'empêcher de l'ouvrir et d'appuyer sur quelques notes. Merveilleux. Il était bien accordé, je redoutais le contraire.

Je fermai les yeux, m'imprégnant de l'instrument et progressivement mes doigts coururent sur le clavier. Un coup d'œil furtif au niveau de la porte m'intima de m'asseoir tant le couloir était désert. Qu'il était bon de retrouver mes sensations. J'en ris. Dans ma bulle de bonheur avec Chopin je déversai toute l'émotion que cette nouvelle vie me procurait. J'étais comme possédée. Mon cœur palpitait à chaque touche appuyée, parlant à ma place, comme avant. Pourvu que personne n'entre. Croche, double croche et blanche de la main droite, tandis que la gauche s'appliquait à suivre le rythme de ce passage difficile. Le palpitant au bord de l'explosion et les dents serrées, j'étais concentrée sur la partition qui défilait dans ma tête, ne voulant rater pour rien au monde ce pianoforte vers les aigus. Mes doigts avaient gardé toute leur agilité et jamais je n'avais aussi bien réussi cet enchainement. Fière de moi, je continuai à jouer tous les morceaux que j'avais en tête, même quelques créations de mon esprit.

Les oreilles encore bourdonnantes de notes blanches et noires, j'entendis au loin des applaudissements. J'ouvris progressivement les yeux légèrement noircis par l'émotion et mon mascara, je n'étais plus seule. Merde. La classe entière s'était faufilée pendant que je jouais. Je pensais avoir deux heures devant moi.

L'horloge accrochée au mur m'indiquait quinze heures cinquante-cinq. Je jouais depuis si longtemps ... Je me sentis tellement honteuse. Moi qui voulais la faire discrète, c'était un raté total ! Je parcourus rapidement les regards rivés sur moi, certains teintés d'admiration, certains de curiosité, un autre, emplis de larmes. Je n'avais jamais joué devant une assemblée, à part ma petite famille. Je ne sus comment réagir et, regardant la porte par laquelle je me voyais courir pour sortir, un gars me fixait étrangement. Ce grand dadais aux cheveux de bronze, me coupait l'envie de courir vers lui. Il croisa ses bras et me lança un air consterné. Une moue boudeuse arbora son visage barbu de quelques jours et il sembla agacé. Merci pour l'effet ! Ma bouche se tordit d'incompréhension tandis que je reconcentrais mon attention sur mes mains, le rouge aux joues. Il fallait vraiment que j'arrête de détailler les gens comme ça, ça pouvait être mal interprété.

Voyant mon plan d'évacuation tomber à l'eau tant les élèves commencèrent à m'entourer, me questionnant de part et d'autre, je le vis s'éclipser rapidement.

— Qui était-ce ? me marmonnai-je.

Remerciant la salle et malgré tout, confuse d'avoir pris d'assaut leur piano, je sortis alors que leur prof rentrait, lui fonçant dedans au passage. Après de pathétiques excuses auprès de ce gros monsieur qui ressemblait au Père Noël, je me collai au mur pour respirer un bon coup. Je me mis à chercher ce garçon à l'allure de rockeur déjanté, mais il avait disparu.

Je soufflai exaspérée. Pourquoi diable je cherchais un garçon dans ces couloirs sombres et étroits ? Je n'étais vraiment pas bien, moi !

J'accédai rapidement aux escaliers et descendis les marches en furie, quatre à quatre. Il me fallait de l'air. Quel moment intense je venais de vivre ! Je m'étais jurée ce jour-là que je n'y retournerais plus.


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Nouveau chapitre réécrit, on est passés de 780 mots (avouez c'était ridicule !) à 1310 mots. Ce n'est pas un long chapitre mais je ne suis pas fan des gros blocs à lire.

J'ai ajouté des nouvelles descriptions, étoffé un peu les pensées de Madeline. Il n'y a pas beaucoup de dialogue pour le moment, Madeline est vraiment dans sa tête.

Elle est assez introvertie et elle va se libérer progressivement de son blocage. On m'a reproché de ne pas avoir beaucoup de dialogues dans ces premiers chapitres, mais c'est un parti prit. Pour le moment c'est une petite nana seule qui analyse beaucoup le monde autour d'elle, sans en prendre part réellement.

La scène du piano c'est déjà exceptionnel pour elle !

En tout cas, j'espère que vous avez aimé !

Love,

M

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