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Chapitre 9 - Edgar

NDA: Tout d'abord, je voulais m'excuser pour l'attente très loooooongue. Voici un nouveau chapitre du point de vue d'Edgar. 

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Je me réveillais attiré par l'odeur de bacon grillé et d'œufs frits qui arrivait jusque dans ma chambre. Les petits déjeuners anglais étaient décidemment les meilleurs. Surtout ceux de Rita. Tous les dimanches elle sortait son tablier et nous préparait un traditionnel Brunch anglais avec du pudding en plus, des haricots blancs mijotés dans la sauce tomate et des muffins à la framboise.

Les anglais étaient bien friands de sucré/salé et franchement, c'était pas dégueu.

J'attrapais mon téléphone. Pas de messages. J'ouvrais ma dernière conversation. Le petit « Vu » en bas de la page m'interpella mais je verrouillais rapidement mon téléphone. Pas de réponse.

J'enfilais un t-shirt et un jogging, ébouriffais un peu mes cheveux emmêlés et sortais rejoindre ma grand-mère.

La pluie inondait encore la ville ce matin... midi. Je voulais sortir cet après-midi mais je pensais que ça attendrait.

L'odeur s'amplifiait à mesure que j'avançais vers la cuisine jaune et bleu de Rita.

­— Salut mamita. Bien dormi ?

— Bonjour mon grand, oui, ça va et toi ? me répondit-elle de sa petite voix prouvant qu'elle n'avait pas encore parlé depuis qu'elle était réveillée.

— Ca va, à part le temps merdique.

— Ah ! Bienvenue en Angleterre ! me lâcha-t-elle avant de reprendre :

­ — C'est bientôt prêt. Ta mère a appelé, aussi, ce matin, il faudrait que tu la rappelles.

—Ok, lui répondis-je pensif.

Entre l'appel sur mon téléphone portable et l'appel à ma grand-mère, cela devait peut-être être urgent.

— Le repas est prêt. Tu pourras l'appeler après manger, mon garçon.

Je m'installais à table, non sans avoir aidé ma grand-mère à tout rassembler dessus avant.



Rassasié, je récupérais le téléphone fixe de l'appartement et m'enfermais dans ma chambre pour appeler ma génitrice.

Je n'eus même pas à attendre trois sonneries avant que cette dernière ne décroche.

— Allo ? Edgar, c'est toi ?

— Oui c'est moi. Ça va ?

— Ça va. Quand rentres-tu ?

— Je ne sais pas encore, mam. J'ai besoin de temps.

­— Mais tu vas foirer ton année si tu continues !

— Tu m'appelles vraiment pour m'engueuler, là ?

Elle ne prenait jamais de nouvelles et se réveillait maintenant pour tenter de jouer son rôle de mère. Je rêvais.

— Non, ce n'est pas pour ça. Je voulais te dire que je rentrais m'installer à l'appart. J'aimerai que tu rentres avec moi.

— Et Éric dans tout ça ?

— Ça ne marche plus. Je dois prendre de la distance.

Leur histoire d'amour était digne d'un putain d'épisode des Feux de l'amour.

— Ouais, c'est ce que tu dis tout le temps.

— Ecoute, je suis désolée mon chéri. Je sais que tu es parti aussi à cause de moi. Je suis si désolée...

Sa voix commençait à trembler. Ma mère était si fragile, si... instable.

­— Je ne suis pas prêt à rentrer, je te dis. Et oui, tu as ta part de responsabilité dans ma décision aussi. Si tu avais eu le temps...

— Mais....

­— Laisse-moi terminer ! la coupais-je sèchement.

— Je suis dés....

­— Si tu avais eu le temps ne serait-ce que de m'accorder un peu de... temps tout simplement, ma décision aurait pu être tout autre. J'ai besoin d'une mère. Pas d'un fantôme. Ceux-là me hantent depuis longtemps. Tu sais quoi ? C'est à cause de toi, tout ça. Si seulement tu avais été là, j'aurais pu t'en parler. Tu aurais pu me dissuader de faire de la merde.

Elle m'écoutait déblatérer toute la merde que j'avais sur le cœur, sans broncher. Je ne le savais pas encore mais j'étais en train de me libérer d'un poids qui me pesait depuis longtemps.

Un sanglot s'échappa de l'appareil et je me rendis compte que je pleurais aussi.

— J'avais besoin de toi il y six mois. Même plus de six mois. Alors n'essaie pas jouer ton rôle de mère maintenant.

J'avais conscience d'être dur avec elle mais n'étais-ce pas l'inverse durant toutes ces années ?

— Je suis... si désolée, Edgar. Je t'aime. Je t'aime plus que tout. Rentre quand tu seras prêt.

Ses paroles me firent un choc tant je ne les avais pas entendues depuis longtemps.

— Je te laisse. Rita m'appelle.

Piètre mensonge.

— Je t'ai...

J'avais raccroché avant qu'elle ne me dévoile à nouveau ses sentiments.

Après ce coup de fil, j'avais écrit. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas écrit. Ma main en était devenue presque douloureuse tellement le flot de nouvelles paroles jaillissaient sur le papier blanc que m'avait fourni Rita.

Jusqu'à la tombée de la nuit j'avais écrit et composé et j'avais réitéré l'expérience toute la semaine.

Jamais je n'avais été autant inspiré. J'avais couché sur papiers tous ces sentiments qui m'assaillaient. Mon père, mes sœurs, ma mère, Madeline. Tout le monde y était passé de manière subtile et poétique.

Je passais mon temps à faire pleurer ma grand-mère d'admiration quand je lui jouais une nouvelle composition.

Je passais les semaines qui suivaient à réaliser des démos pour pouvoir les envoyer à Théo.

J'avais finalement postulé au bar de la dernière fois et y effectuais quelques heures par semaine pour me vider la tête.

J'avais aussi revu Lucas qui m'attendait souvent en fin de journée pour qu'on aille courir ensemble ou boire des coups. Ou les deux.

Je retrouvais un équilibre au fur et à mesure.

« Un esprit sain dans un corps sain ». C'est ce qu'il m'avait sorti quand j'avais trouvé le moment de lui raconter un peu plus ma vie.

En concluant qu'il m'aiderait à avancer en m'emmenant faire du sport avec lui. C'était avec lui que je m'entendais le plus, finalement.

La pluie s'estompait au fur et à mesure des mois, laissant place à plus de soleil. Mais il ne fallait pas se leurrer, c'était l'Angleterre et un nuage gris ne tardait jamais à refroidir la journée.

J'avais revu Brittany avec qui je passais du bon temps... de temps en temps.

J'avais négocié avec le gérant du Coco Momo pour jouer avec ma guitare tous les vendredis dans son bar. Et tous les vendredis il y avait à chaque fois un peu plus de monde pour m'écouter chanter.

Perdant un pari stupide avec Jonas à la fin du mois de mai, je m'étais retrouvé à devoir me teindre les cheveux en blonds comme un con. Putain d'Anglais ! Je les adorais.

Je me voyais presque finir l'année avec cette bande d'insouciants mais Théo m'avait doucement ramené à la réalité. Il avait envoyé mes démos à des maisons de disques et des prods et avaient eu des résultats positifs. Il fallait que je rentre. Mon avenir se jouait vraiment maintenant.

J'avais quitté ceux que je considérais comme mes nouveaux amis. Non sans une pointe de regret, mais avec l'espoir de les revoir. La pauvre Britt s'était entichée alors que je lui avais dit de ne pas le faire et m'avait giflé le jour où je lui avais annoncé mon départ. Un jour avant de reprendre le train.

Mes pensées, comme souvent, déviaient vers Madeline.

Allais-je la revoir ? Avait-elle changé ? Voulait-elle seulement reprendre contact ?

Toutes ces questions s'étaient bousculées dans ma tête quand j'étais arrivé en Gare du Nord et tout avait disparu quand j'avais revu mon frérot. Théo était appuyé contre un distributeur de bouffe au bout du quai numéro neuf. Et voilà, tout revenait comme avant. Je l'accolais, heureux de le revoir, tandis qu'un grand sourire fendait son visage imberbe.

— Tu m'as manqué ! Il s'en est passé des choses en cinq mois. Je vais tout te raconter.

Il attrapa ma valise, me laissant porter ma guitare et un gros sac à dos que j'avais dû rajouter à mes bagages, et s'enfonça dans les couloirs sombres du métro.

— Putain mec, je suis content d'être rentré. Comment ça va ? Les gars ? Elisa ? Et comment va Ma...

— On en parlera plus tard ! Viens à l'appart déjà.

Est-ce que le destin allait être un peu plus clément avec moi cette fois ou étais-ce le calme avant la tempête ?

J'allais bientôt le découvrir.





<3

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