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Chapitre 6

Attablés dans un petit restaurant de charme à côté de la belle Cathédrale Notre-Dame d'Amiens, j'avais l'impression que Noé guettait mes moindre faits et gestes.

— On prend une bouteille ? lui demandais-je le plus innocemment possible.

J'avais envie de me la coller. Je voulais voir si le vieil adage « Boire pour oublier » allait fonctionner avec moi.

— Si tu veux. Rouge ou blanc ?

— Hum... Plutôt rouge avec le Hamburger que je vais prendre, lui dis-je en lui tirant la langue.

— Tu ne changeras jamais, toi ! C'est hamburger frites ou hamburger frites au resto ! me répondit-il gaiement.

— Ce n'est pas vrai ! De temps en temps je prends une pizza !

Il rit fort et j'en fis de même. Diable. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça.

­

— A notre diner de Saint-Valentin, lançais-je avant de lever mon verre à l'attention de Noé.

Je buvais une grande gorgée et continuai.

— Aux célibataires les plus endurcis de la terre.

— Ouais !

Je reposais mon verre et l'observais.

­— Qu'est-ce que tu ne me dis pas, Noé ? le questionnais-je.

— Rien ?

— Ton « ouais » a sonné aussi faux que la nouvelle chanson de Jul.

Il rigola à ma remarque mais s'arrêta en constatant que je restais sérieuse.

— Rien.

— Je ne te crois pas. Tu vois, depuis qu'on est ici, tu as dû regarder au moins quarante fois ton téléphone posé sur la table. Tu attends un message important ?

— C'est juste... non, je ne sais pas.

— Quoi ? Tu n'as pas envie de m'en parler ? T'as rencontré une nana et tu ne veux pas m'en parler ? Je suis ta meilleure pote, non ? On se dit tout.

Mon ton n'était pas énervé, je restais toujours douce avec lui, même si j'aimais le malmener de temps en temps.

— Je ne veux pas te parler de moi alors que tu es là pour qu'on parle de toi.

— Tu rigoles ? Ta vie m'intéresse énormément Noé. Raconte-moi. Je ne veux plus parler de moi. J'en ai marre d'être le centre d'attention depuis un mois.

—Bon... J'ai rencontré quelqu'un.

— Mais raconte-moi tout ! Comment elle s'appelle ? C'est sérieux ? lui demandais-je réellement intéressée. Du coup je ne suis pas vraiment ta Valentine aujourd'hui ...

J'étais tellement heureuse d'entendre ça ! Noé n'avait jamais trouvé la bonne personne. Il avait eu quelques expériences à droite à gauche et était resté en tout et pour tout six mois avec Nadège, une copine de classe en terminale.

Je le voyais soupirer.

— Je ne sais pas ce qui m'arrive, Madeline.

Il se met à chuchoter au-dessus de la table.

— J'ai... J'ai rencontré... un mec, m'annonça-t-il en fermant les yeux.

J'écarquillais grand les yeux. Je n'aurais jamais pensé que Noé finirait avec un mec. C'était bête comme réflexion, mais je pensais que ces choses-là se sentaient. Je n'avais rien vu, pendant toutes ces années.

— Dis quelque chose, Madeline, continua-t-il.

— Eh bien, ça pour une surprise !

— C'est une surprise pour moi aussi. Je suis totalement épris de ce mec depuis le nouvel an.

Un grand sourire s'affichait sur mon visage. Je crois que je n'avais jamais vu mon meilleur ami aussi heureux.

— Quoi ? me questionna-t-il.

— Je crois que je ne t'ai jamais vu aussi heureux, en fait.

— Tu ne me trouves pas bizarre ?

— Bizarre ? Noé, que tu aimes les femmes, les hommes ou les animaux, je t'aimerai toujours.

— T'es dégoutante ! ria-t-il à mon dernier qualificatif.

— Comment s'appelle–t-il, alors ?

— Il s'appelle Martin et est en quatrième année de médecine.

— Ah ouais tu tapes dans les vieux toi ! rigolais-je.

Il passa son bras au-dessus de la table et me tapa gentiment l'épaule.

— T'es con. J'te rappelle que toi aussi tu tapes dans les vi...

Il s'arrêta net et bu le reste de son verre d'un trait.

­— J'suis désolé. C'est sorti tout seul, s'excusa-t-il.

— ça va... On n'avait que deux ans d'écart, lui répondis-je en finissant également mon verre d'une traite mais en fuyant son regard.

Ben, le gérant, nous coupa en nous apportant nos plats tandis que Noé nous resservait en vin. Sauvée par le gong !

— Bon appétit ! lança mon meilleur ami en salivant sur son dos de saumon mi- cuit au thym, citron et miel.

Je bavais de mon côté sur mon hamburger italien et pendant un long moment plus personne ne parlait. Chacun intéressé par son plat.

— Du coup vous êtes en couple ? sortis-je, d'un coup.

— C'est un peu compliqué.

Je lui lançais un regard pour qu'il continue.

— Eh bien, c'est peut-être moi qui ralentis un peu le truc. C'est tout nouveau pour moi. Je ne sais pas comment m'y prendre, tu vois.

— Je vois. Et du coup... Arf, je ne sais pas comment te poser cette question sans que ce soit bizarre.

— Madeline, me réprimanda-t-il gentiment, depuis quand as-tu peur de me poser une question ?

— C'est vrai. Donc du coup, tu... sais depuis combien de temps que tu aimes les garçons ?

— C'est pas une histoire d'aimer les garçons ou les filles. Ou les animaux, rajouta-t-il en rigolant. Je me suis rendu compte il n'y a pas longtemps que je n'étais pas... amoureux, si je peux dire, d'un genre. J'aime avant tout une personne pour ce qu'elle est, garçon ou fille.

— Je trouve ça beau.

— De quoi ?

— Ce que tu viens de dire. Et je trouve ça cool, aussi. T'as tellement toujours été ouvert sur le monde, Noé. Je suis tellement fière de l'homme que tu es en train de devenir, lui déclarais-je en reprenant une lampée de vin.

— ça me touche que tu le prennes comme ça. J'avais peur de t'en parler. Enfin, d'en parler de manière générale. Mais au fur et à mesure que j'en parle, je suis assez surpris de la réaction des gens. Positivement.

— Alors qu'est-ce que tu attends ? lui demandais-je en montrant son téléphone. Propose-lui de venir prendre un verre avec nous après.

— Tu as raison, yolo comme on dit.

— Exactement, lui répondis-je pensive.


***

Arrivés dans le quartier Saint-Leu, nous avions trouvé une table à l'intérieur du bar en coin à la devanture rouge. Un DJ était en place et des gens commençaient à danser sur le rythme effréné de la musique.

Le garçon s'avança vers nous en nous indiquant qu'il fallait commander au bar.

Noé se leva et parti vers le comptoir après avoir pris ma commande, un whisky coca. Je n'allais pas changer cette habitude sous prétexte qu'Edgar était parti.

Mon verre en main, Noé m'annonça que Martin allait arriver d'ici quelques minutes.

J'étais vraiment ravie de le rencontrer. Et alors que j'avais presque terminé mon verre, un beau et grand blond s'avança vers nous. Il me salua et embrassa tendrement Noé sur la joue.

— Tu dois être Madeline !

— Et toi Martin ?

— Enchantés ! avions nous lancé en cœur.

— Je vais reprendre une commande, qu'est ce qui te ferait plaisir, Martin ?

— Une pinte de Bière, IPA, s'il te plait.

Je me tournais vers Noé qui m'indiquait qu'il reprendrait la même chose que son précédent verre.

Je me levais précipitamment, joyeuse de la soirée que je passais, et manquait de tomber. Heureusement j'étais en baskets et m'étais rattrapée de justesse.

— ça va ? m'interrogea Martin.

— Oui, oui, ne t'inquiète pas, je me suis pris les pieds dans la chaise ! lui répondis-je hilare.

J'attrapais mon porte-monnaie et m'avançais vers le bar.

La musique me transportait jusqu'au comptoir où de nombreux regards se tournaient vers moi. C'était un remix de l'Amour et la violence de Sébastien Tellier.

Je commandais rapidement nos consommations et les déposaient sur la table où les garçons étaient restés, se regardant amoureusement. J'attrapais mon verre et m'avançais au milieu de la piste pour danser.

Je ne réfléchissais plus, je dansais au rythme de la musique et des lumières. Je m'en foutais quand un mec me collait trop ou quand une nana me poussait légèrement pour gagner de la place.

Je ne pensais plus à rien, j'oubliais ! Ça marchait !

­— Qu'est-ce que tu bois ? me demanda en criant par-dessus la musique un beau brun à la peau mate.

—Whisky-coca ! lui criais-je en lui répondant.

Il revint quelques instants après avec un nouveau verre pour moi.

— Merci, lui dis-je en me retrouvant maintenant avec deux verres à la main.

­— Moi c'est Gabriel, continuai à crier le type.

— Merci Gabriel.

Je me retournais vers les garçons pour qu'ils me viennent en aide.

La musique avait changé et je continuai à danser comme une acharnée lorsque Noé et Martin me rejoignirent sur le rythme de My moon my Man.

Le fameux Gabriel ne me lâchait pas du regard. Il était plutôt pas mal dans son genre. Pas très grand mais un beau visage fin avec un piercing à l'oreille. Mais je n'étais pas prête à draguer quelqu'un d'autre.


***

Il y avait de plus en plus de monde à l'intérieur du bar dansant et je commençais à suffoquer par ici. Je me faufilais à l'extérieur afin de prendre une bonne dose d'air frais. L'air était froid mais mon sang bouillonnait à l'intérieur de moi. J'avais l'impression que ma tête était en travaux et qu'une centaine de personnes étaient à l'intérieur en train de travailler à percer, frapper et percuter.

J'avançais difficilement droit mais il fallait que je sorte de cet endroit. Je traversais la rue pour aller vers le pont qui me séparait du quai. Les lumières des voitures m'aveuglaient et quelques personnes klaxonnait à me voir traverser en dehors des clous.

Avant d'arriver sur le pont, je repérais une petite estrade où je pouvais m'asseoir au bord de l'eau.

Ma tête me faisait toujours aussi mal et mon cœur s'était finalement réveillé. L'alcool m'avait permis d'oublier, certes mais l'alcool était surtout en train de me faire ressasser.

Qu'est-ce que tu fous là ? Pauvre fille, tu es vraiment seule. Edgar est à Londres et il ne pense même pas à toi. Il t'a supprimé de sa vie comme de ses réseaux. Qu'est-ce que tu pensais ? Il voulait juste te faire du mal. Il rigolerait s'il te voyait dans cet état.

Je me tenais la tête, lasse d'avoir toutes ces pensées négatives affluer dans mon esprit. Je ne supportais plus son silence.

Il ne t'aimait pas. Tu vas finir seule. De toute façon tu ne manques à personne. Qu'est-ce que tu as cru. Tout le monde t'a laissée tomber après cette histoire.

C'était faux. C'est moi qui m'étais renfermée sur moi-même. Personne ne m'avait laissée tomber. Mais je n'arrivais pas à contrôler ces pensées et je sentais que j'allais vomir.

Ni une ni deux, je me penchais en avant pour régurgiter tout ce que j'avais pu avaler ce soir. J'étais vraiment très proche de l'eau, j'avais peur de tomber mais en même temps je pensais que ça arrangerait mes problèmes.

Foutues pensées négatives !

Je commençais à pleurer. Je devais faire peine à voir. Une fille s'était arrêtée pour voir si j'allais bien mais j'étais incapable de lui répondre tellement mon flux de larmes était conséquent. Je ne savais même plus ce que je faisais ici.

— Je prends le relais, merci !

Je reconnu la voix de Noé.

— Madeline, ça fait une demi-heure que je te cherche, putain !

Il semblait énervé.

— Elle est en train de faire un Bad Trip, raconta-t-il à quelqu'un.
Sûrement Martin.

— Je vais la ramener. Rentre si tu veux, je suis désolé, ce n'étais pas vraiment la soirée que je m'étais imaginé. Elle traverse une phase un peu difficile...

J'avais horreur qu'on parle de moi comme si je n'étais pas à côté. Mais à l'entendre, mes larmes redoublaient.

— Je vais t'accompagner, ce n'est pas grave, lui répondit Martin.

Noé se baissa à mon niveau puis m'attrapa délicatement les cheveux.

— Allez viens. Recule-toi du bord déjà, tu me fais peur.

— Je... Je... Je... suis désolée. Réussis-je à articuler entre quatre sanglots.





****

Salut à tous,

Voici un nouveau chapitre sur Madeline ! On en apprend encore des choses !

Noé, que j'avais un peu délaissé dans le premier tome va revenir en force dans celui ci. On va apprendre à le connaître un peu plus et à l'aimer :)

Madeline est toujours dans une mauvaise passe. Elle ne comprend pas ce qu'elle à bien pu faire pour mériter ça. Elle ne supporte plus qu'Edgar soit parti sans une explication, et on peut la comprendre ! C'est un peu la descente aux enfers

Laisse moi une quand tu auras lu et un petit commentaire su tu veux :)

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