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Chapitre 3

Huit heures.


Mon réveil sonnait depuis dix minutes quand je daignais enfin émerger du sommeil profond dans lequel j'étais engloutie.

Pas envie. Je n'avais aucune motivation à aller en cours aujourd'hui. Cependant il le fallait. Il fallait que je voie Julia, que je rassure Max, et que je me rende compte qu'il était bien parti.

C'était sans grande motivation que je descendis le grand escalier menant à l'école. Je n'avais fait aucun effort vestimentaire en portant mon jean noir et un gros sweat à capuche en guise de manteau. La première personne que je croisais était Julia.

— Salut ! m'interpella-t-elle.

Je la regardais étonnée mais la saluait également :

— Euh, salut.

— Comment vas-tu ? Les garçons m'ont dit ... que...

— J'ai trouvé la boite, oui.

— Ecoute, je sais que nous ne sommes pas parties du bon pied toutes les deux, mais si tu souhaites me parler, n'hésite pas à venir me voir.

Elle me pressa doucement le bras puis partit dans la direction opposée. Je restais quelques secondes, absente, à la regarder s'éloigner.

La boite. J'avais épluché tout son contenu pendant une bonne partie de la nuit. Articles, photos, rapports de police... Et m'étais encore réveillée en sursaut après un mauvais rêve. Résultat, mes yeux étaient gonflés et quelques vaisseaux avaient explosés à force de me frotter les yeux. J'avais une gueule à faire fuir quiconque osait s'approcher de moi.

— Madeline ! Est-ce que ça va ? J'essaie de t'appeler depuis hier. Elisa m'a  rassuré vite fait, mais je me faisais un sang d'encre.

— Et comment crois-tu que j'aille, Max ?

Je lui lançais un regard noir. Je voulais le rassurer, mais à le voir à côté de moi, avec son air de "je le savais" m'avait grandement énervée. Je voulais qu'il me laisse tranquille finalement. Je ne voulais pas de sa pitié. Je ne voulais pas de ses sermons, ses vieux « je te l'avais dit ». C'est bon, il m'avait vue, il était rassuré, mais maintenant je voulais être seule. Il n'avait pas encore compris que si je n'avais pas répondu à ses appels, c'était que je n'avais pas envie de lui parler ?

— J'imagine que c'est pas le Top, effectivement. Putain, tu vois, je le savais... Où tu vas ?

— Je ne veux pas t'écouter. Je vais en classe et je ne veux personne à côté de moi.

Ces escaliers me paraissaient de plus en plus longs à descendre. Et alors qu'il me restait un couloir à traverser, je tombais sur toute la bande. Théo, Matt, Elisa, David... Ils s'arrêtèrent tous de parler quand ils me virent. Je leur adressais un petit signe timide puis tournais immédiatement sur ma droite. Je me collais contre le mur. Effectivement il n'était pas là et mon petit doigt me disait que je venais d'interrompre une discussion sur les événements du week-end.

J'avais trouvé une place au fond de la salle à côté de Fabienne, la fille bizarre de la classe. Vu qu'elle ne parlait jamais, personne ne voulait se mettre à côté d'elle. Elle parut vraiment étonnée que je m'installe près d'elle mais je la rassurais tout de suite :

— J'suis pas là pour te faire la conversation, qu'on soit d'accord.

Elisa était rentrée quelques minutes après moi et semblait stupéfaite de mon choix de place. Je répondais à son regard interloqué par un haussement d'épaules puis me réfugiais sous ma capuche pendant tout le reste de la journée, la tête posée sur la table. Je ne la relevais que quand un nouveau professeur arrivait. J'avais dormi tout le déjeuner et une partie du premier cours de l'après-midi.  Par moment, Fabienne me bousculait gentiment quand le prof regardait dans ma direction mais je n'avais pas la force en ce moment.


***

Au bout de deux semaines du même spectacle quotidien, j'avais enfin retenu l'attention d'un de mes profs.

— Eh bien, je constate au bout de deux semaines que c'est toujours la même histoire, par ici ! Mademoiselle Moreau, allez-vous nous faire l'honneur de votre participation aujourd'hui ? Sinon je vous demanderai de partir, en passant bien évidemment par le bureau pour signaler votre absence à mon cours.

Monsieur Serra ne rigolait pas avec ça. Je me relevais doucement et lui souris le plus faussement possible.

­— Excusez-moi, monsieur Serra. Je suis désolée mais je ne ressens aucune motivation à assister à votre cours, aujourd'hui.

Sur ce, je me levais en prenant mon sac. Je n'avais de toute façon sorti aucune affaire depuis le début de la journée.

— Vous sortez. Allez !

Et alors que je partais sous les regards interloqués et amusés de mes camarades, j'avais une soudaine envie de pleurer. Je ne me reconnaissais plus.

— Euh, vous à côté, assurez-vous qu'elle passe par le bureau avant de partir.

Même les profs ne connaissaient pas son nom, pauvre Fabienne.

Elisa me regardait partir, impuissante et Max avait compris qu'il ne pouvait rien faire pour moi. J'avais fait les yeux doux à Fabienne pour qu'elle me laisse partir tranquillement chez moi mais elle était quand même passée par le bureau pour leur signaler que je m'étais fait la malle.


Ça faisait deux semaines. Deux semaines qu'Edgar était partit et je n'avais eu aucun message. Cela me rendait malade. Je m'attendais à quoi ? J'aurais voulu qu'il me retienne. Qu'il essaie plus fort. J'aurai voulu qu'il me coure après. Qu'il me force à rester pour l'écouter. Mais on n'était pas dans un film.

Il était dix-sept heures et il faisait déjà nuit. Je rentrais chez moi en hâte. C'était un bordel sans nom. Des fringues et le contenu de la boite éparpillés partout autour du lit.

Je me connectais sur Facebook, espérant voir une info passer sur Edgar mais rien.

Je tapais son nom dans la barre de recherche et ne le trouvais pas.

Je vérifiais trois fois l'orthographe, j'avais trois fois le même message d'erreur. « Aucun profil ne correspond à ce nom ».

— Quoi ?

Encore une fois, la douleur brulait mes entrailles.

J'ouvrais Instagram et réitérais l'opération. Son profil existait toujours mais il m'avait bloqué. J'étais incapable d'accéder à sa page.

— C'est pas possible...

Je m'en voulais de plus en plus. Si je n'avais pas eu cette réaction-là, il ne serait peut-être jamais parti. Deux semaines que, dès que je fermais les yeux, je le voyais à genoux me suppliant de l'écouter.

Par moment j'hallucinais en l'imaginant me dire qu'il m'aimait. D'autres moments je m'agenouillais en face de lui et le prenais dans mes bras, lui disant que tout se passerait bien. Mais la réalité me rattrapait toujours et je me revoyais lui balancer le magnifique porte-clés qu'il m'avait offert, sur son visage baigné de larmes. Je le voyais encore recevoir cette sentence équivalente à une claque.

Alors que mes larmes coulaient le long de mes joues, je me décidais à appeler Noé pour tout lui raconter. J'avais tellement été dans une bulle ces derniers temps, évitant tout le monde que je n'avais pas pris la peine de prévenir Noé de la situation.

Il avait répondu dès la deuxième sonnerie, et avec sa voix joyeuse et chaleureuse, il avait réussi à réchauffer mon cœur pendant une petite minute. J'avais mis du temps à pouvoir émettre un son à cause de mes larmes mais avait finalement réussi à tout lui raconter.

Cette nuit-là, tellement épuisée, je m'étais endormie sans rêves avec la douce voix de Noé qui m'avait fait promettre de rentrer le voir le week-end qui suivait.


***

En arrivant à l'école la semaine suivante, après un weekend entier à me morfondre, c'était l'effervescence. Les élèves de deuxièmes et troisièmes années s'activaient à décorer le hall de l'école avec des banderoles rouge et rose.

— C'est quoi tout ce bordel, Julia ? demandais-je à la jolie blonde qui s'affairait à côté de moi.

— C'est la Saint-Valentin jeudi, Madeleine.

— Madeline.

Les gens qui écorchaient mon prénom m'insupportaient. Dans le cas de Julia, je ne sais pas si elle le faisait exprès ou si elle était vraiment conne.

— Oui pardon, je ne m'y fais pas.

La Saint-Valentin.

Quelle blague. Ça aurait pu être ma première. Non pas que j'accordais une quelconque importance à cette fête mais ça me faisait un petit pincement au cœur de penser que j'aurais pu éventuellement vivre ce moment à mon tour.

Julia m'observait tandis que j'étais dans mes pensées.

— Si tu veux, on pourrait sortir ce weekend, me sorti-t-elle d'un naturel déconcertant.

— Hein ? Euh... Et bien ce week-end, je ne suis pas disponible...

— Une autre fois alors. Je le laisse, j'ai encore pas mal de choses à faire.

— Mais pourquoi, Julia ?

Est ce qu'elle me demandait ça parce que je lui faisais réellement de la peine ou bien c'était par pure envie ?

— Je ne sais pas. T'as pas l'air si conne finalement et somme toute, je trouve qu'on se ressemble un peu.

— Je te remercie ! lui répondis-je, ironique.

Je n'avais pas du tout l'impression qu'on se ressemblait. Je pensais même que nous étions les parfaits opposés.

— Faut que je file, tu me diras.

Elle avait le don de me laisser toujours en grande réflexion quand elle partait.

— A plus, lui dis-je sans qu'elle m'entende.

Finalement j'étais contente de retrouver Noé ce weekend. Entre célibataires endurcis, on pourra se serrer les coudes.

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