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// ... Chapitre neuf ... //


"Backinbizness" - Joris Delacroix

Nota: en Italique = Elfique

Nous sommes le 4 Juin 2941, ça fait neuf ans que je suis ici, Aragorn a fêté ses dix ans il y a environ trois mois... J'ai fêté mes quarante ans...

Quarante ans, j'ai peine à y croire, les années défilent sans même les sentir. Je n'ai pas du tout changé, m'affole même de ne pas voir me voir vieillir, mes cheveux me rappellent les années qui passent, mais mon corps lui ne subit rien.

Une ombre plane pourtant dans mon esprit depuis un an ou deux sans savoir sa provenance. Quelque chose m'oppresse, j'en ai fait part à Elrond, j'ai eu de longues discussions sur les sombres histoires qui commencent à se faire entendre aux environs. Et il m'a conté la grande guerre de l'anneau.

- Au cours des années 1500 du second âge des anneaux de pouvoir furent forgés aidé par Sauron. Trois pour les elfes, sept pour les seigneurs nains, neuf pour les hommes. Mais en secret, au cœur de la montagne du destin au Mordor, il forgea un anneau unique, plus puissant que les anneaux des elfes car il y a placé ses pouvoirs originels. S'ensuit une guerre sanglante, il arrive à s'emparer des neufs et des sept et réussit à corrompre le cœur des hommes mais pas des nains, bien que leurs anneaux aient fini par les maudire, les hommes sont tombés les uns après les autres sous son emprise et sont devenus des spectres de l'anneau unique.

Elrond avait déployé de nombreuses cartes et livres entre nous, me montrant les images des anneaux en question. Cette histoire me tord le ventre, comment de tels pouvoirs peuvent-ils être contenus dans de simples anneaux ? Tout, dans les histoires d'Arda, semblait loin de mon monde...

- Que sont devenus ses anneaux ?

- Les neufs sont revenus au maître des ténèbres, seulement trois des sept ont subsisté et ils sont eux aussi revenus à Sauron.

- Ne peut-on pas les détruire ?

- Rien ne peut détruire un anneau de pouvoir, hormis la montagne du destin. Le feu même d'un dragon aujourd'hui ne peut rien leur faire. Par le passé oui, lorsque les dragons étaient jeunes et encore puissants, les quatres des sept ont été détruit ainsi, mais aujourd'hui le pouvoir des dragons est diminué.

- Pourquoi Sauron a-t-il distribué ses anneaux ?

- Pour contrôler leurs porteurs. Quand les trois des sept sont revenus à lui, il les a redistribués. Vois-tu les anneaux ont un grand pouvoir, ils apportent richesse et gloire et par exemple pour les sept cela à rendu leur cupidité démesurée, ce qui a entraîné leur chute. Sauron pouvait ainsi contrôler les pensées les neuf grâce à leur anneau, via l'anneau unique. Les seuls qu'il n'a jamais pu avoir sont ceux des elfes, les trois sont restés cachés à sa vue.

- Et Sauron a été détruit.

Je ne sais pas pourquoi, mais mes paroles m'ont paru fausses, comme si je sentais au plus profond de moi que ce n'était pas le cas, pourtant l'histoire racontait le contraire. Mais à chaque fois que ce nom était prononcé par Elrond une sueur froide parcourait mon dos.

- Oui en effet, mais son anneau n'a jamais été retrouvé. Isildur l'a conservé après la grande guerre, mais l'anneau lui a finalement tourné le dos et nous ne savons pas si cela est une bonne ou mauvaise chose.

Je voulais en savoir plus, cet anneau semblait être une bombe à retardement. Même si mon esprit essayait de vouloir me prouver le contraire, je ne pouvais pas faire autrement que de poser les questions, les unes après les autres.

- Pourquoi, sans Sauron l'anneau unique n'a plus lieu d'être ?

- Ce n'est pas aussi simple Maliha, Sauron à placé une grande partie de son pouvoir dans cet anneau, un pouvoir dont nous ne savons au final pas grand chose. Sauron était un grand Maia, serviteur de Morgoth personne ne sait quel lien il y a entre lui et cet anneau. Le doute perdure, les rumeurs vont bon train, qui sait ce qu'il adviendra si cet anneau est retrouvé...

- Je vois... Les mages m'ont déjà raconté cette histoire, pas avec autant de détail, mais pensez-vous qu'ils m'ont appelé à cause de ses rumeurs ?

Je le savais, je savais pertinemment que mon destin était lié à cette histoire, même si elle était au point mort aujourd'hui, je le sentais, c'était ça, d'une manière ou d'une autre cet anneau reviendrait.

- Les deux mages bleus écoutent rarement les rumeurs, ils sont reclus, mais ils ont une capacité à sentir le mal autour d'eux, s'ils vous ont appelé c'est pour une bonne raison, jamais leurs décisions n'ont été remises en question et le passé le montre bien. Les titans ont toujours été appelés au bon moment. Votre tâche viendra Maliha, à vous de vous préparer pour celle-ci.

- Je sais... Mais je redoute la raison...

- Pourquoi ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.

- Je ne sais pas, il y a quelque chose en moi qui me dit que cette histoire n'est pas terminée et que j'aurai un rôle à jouer, je le sais, c'est tout. Je sens le mal, je ne sais pas comment l'expliquer, mais je sens une ombre grandir...

Je n'arrivais pas à trouver les mots, c'était comme si une oppression m'envahissait un peu plus chaque jour. Mes rêves devenaient sombres, me réveillant la nuit parfois sans pourtant mettre la main sur le sujet du songe en question. Tout était flou mais je savais qu'il y avait quelque chose à redouter.

- Tu le sens au plus profond de toi n'est-ce pas ?

- Oui...

- Comme si l'ombre te happait ?

- Oui... Elle s'engouffre, mon cœur me crie le danger.

- Nous le sentons tous... Je l'ai senti, ça grandit et rapidement. Reste sur tes gardes, si tu l'a sens grandir encore préviens moi.

- Très bien.

Les rumeurs ont commencé à circuler, les villageois à proximité de Fondcombe parlent de créatures peu recommandables et racontent des histoires à faire froid dans le dos.

Quelque chose se prépare, Elrond le sens, je le sens, nous n'avons pas vu Gandalf depuis un bon moment. J'ai le pressentiment qu'à sa prochaine visite, un malheur s'abattra sur nous.

oOo

J'ai doublé mes entraînements sous l'œil attentif de Glorfindel, j'ai appris à manier Nordeline comme jamais encore et encore, perfectionnant mes mouvements en ne laissant rien au hasard. Jour après jour j'avais l'impression que cela ne suffisait pas, qu'il me fallait toujours plus. Je ne me suis accordé que très peu de moment avec Estel et sur les autres activités que j'avais installé dans mon quotidien. Mes rêves étaient sombres et cela me glaçait le sang. Les jours passaient et l'ombre grandissait...

Je fais mon rapport à Elrond de la dernière patrouille comme à mon habitude.

- Nous avons encore délogé des trolls aux frontières ouest. Ils descendent de plus en plus bas, je suis inquiète...

- Hum... C'est fâcheux en effet. Quelque chose les pousse à plus de liberté, mais la raison m'échappe.

- Nous pourrions peut-être aller plus loin dans les montagnes pour voir ce qu'il en est ? je demande.

- Peut-être...

- Mon seigneur, Maliha ! crie Glorfindel en montant les marches vers le balcon ou je me tiens avec Elrond.

- Glorfindel ? demande vivement Elrond.

- Des Orcs, des cavaliers Wargs sont sur nos terres au sud, et ils semblent poursuivre quelque chose, dit-il en vitesse.

- Quelque chose ? Qui ?

- Je ne sais pas, répond l'elfe. Mais ils sont nombreux et pourchassés.

- Faites seller les chevaux ! ordonne Elrond à Glorfindel qui commence déjà à descendre les marches en courant.

- Allons-y, dis-je.

Je mets mon armure légère en quatrième vitesse, attrape Nordeline et cours vers les écuries sortir Liméas. Glorfindel me rejoint dans son armure d'argent, ses cheveux blonds dégringolent sur l'acier scintillant.

- D'après ce que le garde-frontière m'a dit, ils sont une bonne dizaine de cavaliers. J'ai demandé à une dizaine de garde de préparer leur monture, ils nous rejoignent devant le pont, me dis Glorfindel quand je monte sur Liméas.

- Une dizaine d'elfes pour une dizaine de cavaliers Warg, c'est largement suffisant. Je lui souris en prenant Nordeline qu'il me tend. Nous serons vite rentrés.

Il m'affiche un grand sourire en montant à son tour sur le cheval gris.

- Tâche de m'en laisser quelques-uns, me dit l'elfe en rigolant.

- Ça dépendra de ta lenteur, dis-je en lui tapant le bras sortant des écuries.

Nous sommes un bataillon de quinze cavaliers rassemblés en quelques minutes devant le pont, Elrond apparaît sur son cheval et nous sommes prêts. Je l'ai rarement vu en tenue de combat et cet elfe que j'avais l'habitude de voir sage dans ses robes, se retrouve ici en armure avec un port de tête fière. Il me paraissait encore plus grand que d'habitude.

Nous sommes partis au grand galop dans la route sinueuse de la montagne avant de rejoindre les plaines. Nous avions vu très peu d'Orcs sur nos terres ces cinq dernières années... alors des Wargs... encore moins. Arrivés sur l'immensité d'herbe, nous avons stoppé les chevaux pour observer la plaine. Je ne vois aucun Wargs tout à l'air calme, le vent siffle dans mes oreilles.

- A trois heures, lance Elrond en brandissant son épée.

Béni soit les yeux des elfes, je ne les aurais pas vu... Nous nous élançons alors à leur poursuite. Je dégaine Nordeline lorsque que nous nous trouvons à quelques mètres d'eux, Liméas s'approche sans hésiter du premier Warg sur notre gauche assez pour que je puisse couper la tête du cavalier d'un seul mouvement. Le loup s'arrête face à ma jument, voulant lui sauter à la gorge. Je ne suis pas adroite pour me battre à cheval et mets vivement pied à terre, passe derrière lui, empoigne sa queue et le tire violemment autour de moi pour l'envoyer contre un rocher.

Un autre arrive vers moi à toute vitesse. J'entends Glorfindel crier un rapide « attention » qui me fait sourire. Je me plante sur mes jambes et attend gentiment le loup qui fonce plus vite encore vers moi.

J'écarte alors un bras qui vient le prendre sous la gorge, sa langue se coupe sous un claquement de mâchoires, projetant le sang sur mon visage. Sa tête reste à mon crochet, ferme, il effectue une boucle autour de lui et s'étale de tout son long sur son cavalier dans un son d'os et de chair écrasée.

Je remonte sur Liméas et me dirige vers le suivant. Je fais un clin d'œil à Glorfindel en le croisant.

- Toujours aussi brute à ce que je vois... dit Elrond.

- Un maximum d'efficacité pour un minimum d'effort, répondis-je en rigolant.

- Parle pour toi, réplique Glorfindel.

Je ris doucement. Nous continuons de poursuivre les Orcs pendant encore une heure et rentrons victorieux à Fondcombe. Nous n'avions pas vu ce qu'ils poursuivaient au final, mais cette sortie m'a mise de bonne humeur. La plupart du temps je sortais seule ou avec une petite patrouille de deux ou trois autres elfes, alors aujourd'hui était un jour spécial. Cette sortie m'avait fait chaud au cœur, même si les circonstances n'étaient pas glorieuses... Alors que nous allions passer le pont, j'ai vu au loin Gandalf avec de nombreuses petites personnes ? Des Nains ! Des Nains ici ? Glorfindel a annoncé notre venue avec le cor de Fondcombe.

Nous passons le pont en conservant notre galop, les cavaliers commencent à encercler la petite compagnie en trottant autour d'eux. Tous se sont rassemblés et menacent ces derniers avec leurs haches et leurs épées. Ça commence bien....

- Gandalf ! commence Elrond

- Seigneur Elrond ! Mon ami. D'où revenez-vous ? continua-t-il en elfique.

- Nous avons poursuivi une escouade Orc au sud de nos frontières.

Elrond descend alors et s'approche en continuant, serrant Gandalf sans ses bras en signe d'amitié. Nous nous sommes arrêtés également avec Glorfindel pour descendre et rester à l'écart de la discussion. J'étais très heureuse de voir Gandalf après tant d'années.

- C'est étrange que des Orcs s'approchent si près de nos frontières... Quelque chose ou quelqu'un les a attiré par ici, poursuit-il en donnant l'arme Orc qu'il tenait dans sa main à Indir.

- Ah, il se peut que se soit nous...

J'ai souri en voyant la conversation malicieuse se dérouler. Glorfindel avait aussi un sourire sur le visage. Nous étions tous très heureux de revoir le magicien. Il me tardait juste qu'ils finissent d'échanger leurs paroles pour pouvoir lui dire bonjour. Un nain à la longue chevelure et barbe noir s'approche, toujours une hache à la main.

- Bienvenue Thorin, fils de Thrain, lance Elrond.

- Il ne me semble pas vous connaître... dit-il.

- Vous me rappelez votre grand-père, j'ai connu Thror quand il était roi sous la montagne.

- Ah oui ? Jamais il n'a parlé de vous.

Ça promet... Je suis toute excitée, je n'avais jamais rencontré de nains encore, Glorfindel m'avait toujours dit qu'ils avaient un caractère affreux, et c'était visiblement le cas. ça change un peu de celui lisse et froid des elfes, je pouvais presque sentir l'âme ouverte et fougueuse de ce nain, elle était enflammée ! Elrond poursuit néanmoins ces accueils et les invitent à Imladris en elfique.

- Qu'est-ce qu'il a dit ?! râle un autre, est-ce qu'il vient de nous insulter ?!

- Non maître Gloin, il vient de nous inviter. Lance Gandalf.

Ils se concertent alors tout en chuchotant les uns avec les autres, je ris doucement avec Glorfindel. Quels étranges personnages.

- Tu n'as jamais rencontré de Nains encore il me semble ? me demande Glorfindel.

- Non c'est une première, répondis-je le sourire aux lèvres.

- Et bien prépare toi à du grand spectacle ces prochains jours...

Ils finissent de discuter et reviennent devant le seigneur elfe.

- Et bien dans ce cas, allons-y.

Nous suivons alors la joyeuse compagnie quelques minutes en rentrant aux écuries. Glorfindel commence à retirer la selle de son étalon avant de parler.

- Cela n'annonce rien de bon, lance l'elfe en fronçant des sourcils.

- Comment ça ? je demande.

- Et bien, Gandalf, avec une compagnie de Nains à Imladris. C'est qu'il doit bien avoir quelque chose en tête... Rien n'est prévisible avec Gandalf, il a toujours une idée derrière la tête, bonne ou mauvaise, je n'en sais rien, mais ce que je sais c'est qu'à chaque chose qu'il fait il y a un but encore plus grand.

- Nous verrons bien Glorfindel. De toute façon ce qui doit arriver, arrivera, c'est la loi de Murphy.

- Je ne connais pas cette loi.

- Hum, la loi de Murphy, "tout ce qui est susceptible d'aller mal, ira mal", en gros, si on a plusieurs choix, que l'un d'eux peut conduire à un désastre, alors tu peux être sûr que c'est celui-ci qui sera choisi".

- Me voilà rassuré...

Nous avons encore rigolé en rangeant notre matériel. Je n'avais hâte que d'une chose, aller voir le magicien, je ne l'avais pas vu depuis tant d'années ! C'est joyeuse et impatiente que je me suis dirigée vers le grand balcon de réception, espérant de le voir là-bas. La fin de journée approchait vite et le soleil tombait déjà sur les grandes montagnes, j'ai rejoint Gandalf et Elrond pour le repas. Les tables étaient dressées et déjà les nains avaient pris place pour commencer.

- Mithrandir ! j'ai crié toute heureuse.

- Oh Maliha ! Comme je suis heureux de vous voir, ça fait combien ?

- Six ans, si mes calculs sont justes.

- C'est cela, six années déjà et vous n'avez pas pris une ride ma chère amie.

- Quelques cheveux blancs malheureusement... j'ai souris.

- Cela vous va à ravir croyez-moi, approchez que je vous présente.

Nous nous avançons sur le balcon pour rejoindre la compagnie de nains.

- Mes amis ?

Ils se sont tous tournés puis levés d'un bon à notre approche.

- Je vous présente une grande amie, Maliha, fille d'Illuviné. Maliha, voici, Thorin fils de Thrain ainsi que ses neveux, Fili, Kili, puis Gloin, Balin, Dwalin, Dori, Ori, Oin, Bifur, Bofur, Bombur et enfin Mr Bilbon Sacquet de la Conté.

Ils se sont inclinés les uns après les autres à l'annonce de leur nom.

- Enchantée !

- Enchanté de même, madame, il fait bon de voir autre chose qu'un elfe par ici, lance Balin le plus âgé, je pense, avec sa longue barbe blanche. Pardonnez-moi mais, Gandalf, avez-vous dit "fille d'Illuviné" ?

- C'est exact mon ami.

- Alors vous êtes un titan... finit celui que je connais sous le nom de Thorin.

- C'est cela en effet, dis-je timidement.

- Je ne savais pas que les titans pouvaient être des femmes.

Il avait balancé ses mots presque froidement... Il y a très peu de chose que je n'apprécie pas dans la vie mais le fait de dénigré le sexe féminin est bien pour une des pires...

- Et bien je suis ici voyez-vous, dis-je sur le même ton.

- Vous avez des yeux magnifiques madame, et des formes parf....

- Kili ! lance Dori. On ne parle pas à une gente dame de cette façon !

- Toutes mes excuses Madame...

Thorin continuait de me regarder avec un regard indéchiffrable, j'ai presque remercié le Kili d'être intervenu pour détendre l'atmosphère.

- Vous êtes excusé ne vous en faites pas, et je ne suis pas une dame.

- Bon passons à table ! lance Elrond.

Thorin s'est assis à côté de moi, je me suis un peu raidi en voyant cela, mais bon, cela ne durera qu'un repas. Nous commençons à manger tranquillement débattant sur les épées ramenées par la compagnie des Nains. Thorin se méfiait du seigneur Elrond, cela se voyait à des kilomètres, en même temps les elfes et les nains ne sont pas connus pour s'entendre... Il est resté sur la défensive tout au long du repas, et ça ne s'est pas arrangé quand Elrond a posé la question fâcheuse...

- Et que faisiez-vous sur la grande route de l'est ?

Thorin se lève d'un coup, comme ça, sans explication tout en s'excusant, sujet sensible visiblement... ça réaction était tout de même démesurée et impolie au possible, surtout à la table des elfes en tant qu'invité... Gandalf ne répondit donc pas, mais Elrond semblait bien déterminé à connaître la raison de leur passage dans la région. En même temps, ils étaient sur ses terres.

- Treize Nains et un Semi homme, étranges compagnons de voyage Gandalf

- Ce sont les descendants de la maison de Durin, des gens respectables et étonnamment cultivés ! Avec une grande connaissance des arts.

C'est alors qu'un nain, sur les paroles de Gandalf, Bofur je pense, monte alors sur la table et commence une chanson, que j'aurai dit « paillarde » par chez moi. J'ai ri tout le long en voyant la tête des elfes, la nourriture volait autour de nous, le pauvre Indir ne savait pas où se mettre. Cela changeait du quotidien rigide des elfes, une petite touche d'originalité m'ouvrait le cœur.

- Très respectable en effet ! dis-je. J'adore, ça change d'ambiance !

- Que voulez-vous dire ? me demande Elrond.

- Oh, je dis juste que ça met du baume au cœur de voir des gens aussi gais, les elfes sont quand même très, comment dire, impeccables, inexpressifs, trop parfois, ça manque d'ambiance et de lâcher prise.

- Voyez-vous ça....

Gandalf rit dans sa barbe et nous finissons le repas sur un ton un peu moins sérieux que d'habitude. Je suis restée avec Gandalf à la fin du repas en regardant le coucher du soleil sur le balcon.

- Comment se passe votre apprentissage Maliha ? me demande Gandalf.

- J'ai beaucoup progressé, enfin c'est ce que je pense, Glorfindel saurait mieux vous le dire que moi. Mais je suis beaucoup plus à l'aise, au point que Glorfindel ne peut plus m'entraîner...

- Que voulez-vous dire ?

- Et bien, nous effectuons toujours la méditation et les échauffements ensemble, mais le reste de l'entraînement est devenu trop lourd à porter pour lui. Oh, il m'apprend toujours de nombreuses choses et participe à chacun d'entre eux en me donnant énormément de conseil, mais il n'a plus la force nécessaire pour croiser le fer avec moi.

- C'était à prévoir en effet... Et votre acclimatation ?

- Ma terre me manque, mais j'ai appris à trouver à me faire des repères ici, j'ai beaucoup d'amis maintenant et des habitudes qui remplissent mon quotidien comme je l'avais avant.

- Je vois. Donc tout va bien ?

- Oui...

- Pourquoi il me semble qu'il y a pourtant quelque chose qui ne va pas ?

- Et bien, j'ai déjà parlé de tout cela avec Elrond, mais, j'ai l'impression que quelque chose se met en place, quelque chose de sombre et de malfaisant. Je fais des mauvais rêves de plus en plus souvent...

- Oui, l'ombre grandit... Nous allons tenir un conseil ce soir, vous devriez y être convié avec le seigneur Glorfindel, le sujet est principalement cela...

- Je vois, donc il se passe bien quelque chose?

- J'en ai bien peur mon enfant.

Que font des nains à Imladris ? Voilà une très bonne question, et pourquoi Dame Galadriel de Lorient est-elle venue ainsi que Saroumane le Blanc ? Nous avons été convoqué avec Glorfindel par Indir comme l'avait indiqué Gandalf, pour une réunion dans la nuit.

oOo

- Cela doit être grave pour que Dame Galadriel et Saroumane soient venus, lance Glorfindel, tandis que nous marchons vers le balcon de réunion extérieur.

- Je n'ai encore jamais rencontré ni l'un ni l'autre...

- Dame Galadriel est de la lignée des grands elfes, elle possède un des trois anneaux. Saroumane quant à lui, je ne l'apprécie pas trop.

Un des trois anneaux des elfes... Elle doit être une elfe remarquable et puissante si elle possède un tel anneau...

- Tiens donc ? Cela m'étonne de toi Glorfindel, dis-je.

- Tu comprendras pourquoi bien assez tôt.

Nous avons rejoint le balcon, la dame, que je pense être Dame Galadriel, se tient face à la lune. Elle est resplendissante, je dois l'avouer, une aura bienfaitrice luis doucement autour d'elle. Cette longue chevelure dorée et se port de tête... Je me sens tout de suite écrasée par une telle prestance, une telle grâce... Tout en elle appelle au calme et au respect. Nous sommes rejoints en même temps par Elrond et Gandalf, nous plaçons à l'écart sous les arches avec Glorfindel pour ne pas montrer trop notre présence.

J'entends quelques discussions, mais rien que je ne puisse comprendre jusqu'à ce que je vois clairement Elrond.

- Ce n'est pas à moi que vous devez rendre des comptes, dit-il à Gandalf.

Gandalf se retourne alors vers la dame.

- Dame Galadriel. Lance Gandalf en s'inclinant.

- Mithrandir. Cela fait longtemps, dit-elle en elfique.

- Les âges m'ont bien changé, mais pas la dame de Lorien.

Elle eut un doux sourire, cette femme est simplement sublime, me dis-je.

- J'ignorais que le seigneur Elrond vous avait fait venir.

- Ce n'est pas lui, c'est moi.

S'avance alors Saroumane je suppose... En effet, alors que Gandalf possède un air malicieux dans son regard, Saroumane lui garde un visage grave, comme un roc. Je tourne mon regard vers Glorfindel, qui le regarde durement.

- Saroumane, finit par dire Gandalf en s'inclinant.

- Vous êtes fort occupé ces temps-ci, mon ami.

- Prenons place je vous en prie, lance Elrond. Tout d'abord j'aimerai vous présenter Maliha fille d'Illuviné, vous n'avez pas eu l'occasion de croiser le nouveau titan de cet âge.

Je m'avance timidement et m'incline avec respect.

- Alors c'est vrai, ils ont finalement décidé d'en appeler un nouveau... ces deux fous, murmure le magicien Blanc dans sa barbe.

- Je suis enchantée de faire votre connaissance Maliha fille d'Illuviné, parle calmement Dame Galadriel.

- Tout le plaisir est pour moi, Madame.

- Votre but sur cette terre est une lourde tâche mon enfant... Puissiez-vous être forte et résister au fardeau qui plane sur votre race.

- Je l'espère Madame et ferai tout mon possible pour y parvenir.

Je regarde Glorfindel hésitante, il me pousse gentiment d'une main dans le dos avec un sourire.

- Votre venue apporte malheureusement des temps sombres, lance Saroumane. Le mal a pourtant été éliminé depuis longtemps.

Il s'approche et me dévisage de haut en bas.

- J'irai voir ces deux solitaires dans les prochains mois. Pour l'instant nous avons plus urgent à régler, finit-il.

Il me tourne le dos et je regagne ma place aux côtés de Glorfindel en reprenant mon souffle.

- Dites-moi Gandalf, pensez-vous réellement que vos magouilles passeraient inaperçues ?

- Inaperçues... Non... Je fais simplement ce qui me parait juste.

- Le dragon hante votre esprit depuis longtemps, dit lentement Galadriel.

- Oui, dame Galadriel, Smaug ne se soumet à personne, mais un dragon qui rejoindrait l'ennemi, serait une arme aux effets dévastateur.

- Quel ennemi ? lance Saroumane. Gandalf, l'ennemi a été neutralisé, Sauron a été vaincu. Il ne retrouvera jamais sa force d'antan.

- Gandalf, ajoute Elrond, pendant quatre cents ans nous avons vécu en paix. Et cette paix, nous devons la préserver.

- Vraiment, nous vivons en paix ? Des trolls sont descendus de leur montagne, ils assaillent des villages, détruisent des fermes, des Orcs nous ont attaqués sur la route.

Je suis plutôt d'accord avec lui pour le coup...

- Rien qui soit le prélude d'une guerre...

- Vous vous mêlez toujours de tout. Vous voyez des problèmes ou il n'y en a pas ! s'impatiente Saouman.

- Laissez-le parler, calme Galadriel.

- Il y a plus à craindre que toute la malfaisance de Smaug, continue Gandalf, une puissance bien pire encore, nous pouvons l'ignorer mais cette puissance maléfique ne nous ignore pas, je peux vous l'assurer. Un mal c'est emparé de Vert Bois, les hommes qui vivent là l'ont rebaptisé forêt Noire et ils disent...

Alors j'avais bien vu... Il y a bien quelque chose qui se passe. Les mots du magicien s'infiltrent dans mes veines et un frisson me parcourt alors qu'il termine sa phrase. Je sens la main de Glorfindel me serrer l'épaule pour me rassurer.

- Quoi donc, poursuivez, dites-nous ce que disent les hommes qui vivent là ?

- Ils parlent d'un nécromancien qui vivrait à Dol Guldur, un sorcier qui ramènerait les morts à la vie...

Un nécromancien ? Je croise les bras pour faire taire le frisson encore plus puissant.

- Maliha ? murmure Glorfindel à mon oreille.

- Je vais bien, c'est juste que... Je ne sais pas, je sais qu'il a raison...

Il me regarde en fronçant les sourcils doucement avant de soupirer en me caressant le dos tendrement. Que les mains de Glorfindel peuvent-être réconfortantes...

- C'est absurde, se fâche Saroumane, un tel pouvoir n'existe pas en ce monde, ce nécromancien, n'est rien d'autre qu'un simple mortel, un illusionniste qui veut s'essayer à la magie noire.

- C'est aussi ce que je croyais, mais Radagast a vu ce...

- Radagast, le coupe Saroumane, ne me parlez pas de ce Radagast le brun, c'est un pauvre idiot.

- Il est étrange, ça je vous l'accorde, il vit en solitaire et...

- Ce n'est pas cela, c'est sa consommation abusive de champignons, ils lui embrouillent l'esprit et lui jaunissent les dents ! Je l'ai mis en garde, il est inconcevable qu'un Istarie déambule dans les bois, totalement...

Il continue de tergiverser sur ce pauvre Radagast que je ne connais pas alors que Gandalf semble sortir quelque chose de sous la table doucement et ne la pose sur celle-ci. J'ai fait un pas en arrière avalant difficilement ma salive en prenant le bras de l'elfe à côté de moi. Je ne sais pas du tout ce que pouvait bien être cette chose, mais ce qu'elle dégage est plus que néfaste...

- Qu'est ce donc que cela ? demande Elrond.

- Une relique. répondit Galadriel. Du Mordor.

Elrond déballe le tissu autour de l'objet. C'est une petite épée, ou un long poignard. L'acier est noir et horrible, je sens l'âme noir de son propriétaire comme si elle faisait partie intégrante de cette lame...

- Une lame de Morgule...

- Forgée par le roi sorcier D'Angmar et... enterrée avec lui, finit Galadriel.

- Lorsque Angmar tomba à la bataille de Fornost, les hommes du Nord et moi-même, emportions son corps et tous ses biens, dit alors Glorfindel en s'approchant.

- Et les celèrent dans les monts du Rudor. Au plus profond de la roche, on l'a enseveli, dans un tombeau si sombre qu'il ne verrait jamais le jour ! J'étais là, c'est impossible, un puissant sortilège a été mis en place pour protéger ces tombeaux, ils sont inviolables.

- Quelles preuves avons-nous que cette lame était dans la tombe du Roi Sorcier ? demande Saroumane.

- Je n'en ai aucune, répond Glorfindel en soupirant.

- Alors il n'y en a aucune ! Examinons ce que nous savons, un groupe d'orcs isolé, s'est risqué à traverser les grandes plaines, une lame d'un autre âge a été trouvé, et un sorcier humain, se faisant appeler le nécromancien a élu domicile dans une forteresse en ruine. Ce n'est vraiment pas grand-chose tout compte fait. La question de cette compagnie de nains toutefois, me trouble au plus haut point, je ne suis pas convaincu Gandalf, je ne crois pas donner caution à une telle quête, s'ils m'avaient consulté je leur aurais épargné cette désillusion.

Quoi ?! Comment peut-il dire cela avec autant de preuves ? C'est impossible d'arriver à une telle conclusion avec les derniers événements, est-il aveugle ma parole !

- Seigneur Elrond, dit alors Indir en rentrant, les nains sont partis, à l'instant.

Saroumane s'est simplement levé en déclarant que toute cette panique n'était rien... Le conseil s'est donc terminé sans aucune conclusion sur l'état actuel des choses. Il ne reste qu'Elrond, Gandalf, Glorfindel et moi.

- Vous saviez que les nains partiraient cette nuit n'est-ce pas Gandalf ? Lance Elrond.

- Et bien, oui en effet, et je savais aussi que vous ne cautionneriez pas cette quête.

- C'est bien cela oui. Mais la lame de Morgule me prête à réfléchir sur vos dires...

- Je suis également passé par Fondcombe pour vous demander une faveur en vue de mes dernières découvertes.

- Dites toujours, Elrond lève un sourcil.

- Je me demandais si éventuellement, pour les moments désespérés, ou ...

- Allez droit au but Gandalf.

- Je voudrais que Maliha nous accompagne pour la route qu'il nous reste à faire, finit-il par avouer.

- Gandalf, Maliha ne doit pas intervenir sur des quêtes personnelles. Elle est là pour protéger la terre du milieu et tous les peuples libres...

- Quelque chose me dit que j'aurai besoin de sa force, je ne sais pas encore quoi. Mais je le sens Seigneur Elrond, les ténèbres grandissent, je sens qu'il n'y a pas que les nains qui devront être protégés lors de cette quête.

Elrond reste un instant grave. Moi, partir avec Gandalf à travers la terre du milieu avec des nains ? Je prends. Bien évidemment que je prends et sans plus tarder, dans la nuit même, qu'importe.

- Très bien, qu'il en soit ainsi. Maliha ?

- Oui mon seigneur ?

- Tu pars avec Gandalf, prépare tes affaires. Une précision cependant Maliha, tu n'es contre et avec personne tant que ceux-ci ne menacent pas les peuples libres. Tu ne dois pas prendre part aux querelles entre races, est-ce clair ?

- Très clair.

- Porte les armoiries de Fondcombe, on ne sait jamais.

oOo

J'étais tellement heureuse, tellement heureuse de partir à l'aventure avec le magicien. J'ai couru dans les rues le sourire aux lèvres, on aurait dit une enfant qui part pour un parc d'attraction... Je me suis ruée dans ma chambre, et ai sorti mon sac en quelques secondes. Enfin une grande aventure ! J'ai eu du mal à cacher mon enthousiasme à Elrond et Glorfindel. Comme demandé j'ai posé la cape portant les armoiries de Fondcombe sur mes épaules avant de sortir portant la tenue de voyage que m'avait offert Arwen.

J'ai ouvert la porte mais me suis arrêtée quelques secondes pour regarder en arrière, détailler des yeux chaque recoin de ma chambre, je ne sais pas vraiment pour combien de temps je serais partie... Mais cela m'est égal, j'allais enfin voir du pays, voir des régions que je ne connaissais pas, enfin commencer la tâche qui était la mienne, protéger. J'ai fermé la porte en souriant une dernière fois, marchant dans les rues la tête haute. Je suis passée devant la porte des quartiers d'Estel, j'ai doucement ouvert la porte pour voir l'enfant endormi dans son lit, enroulé dans les draps.

Je me suis approchée sans bruit, pour m'asseoir à côté de lui sur le lit. Il avait un air paisible sur le visage et respirait calmement. J'ai passé une main sur son front, il allait me manquer, mais je ne serai probablement pas partie pour des années comme Arwen, et je ne supporterai pas de le laisser ici tout seul trop longtemps. Je voulais le voir grandir...

- Attends-moi Estel, sois sage, n'embête pas trop Elrond et Glorfindel... Je reviendrai vite, tu as ma parole.

Je me suis penchée pour embrasser son front tout chaud avant de repartir doucement. Je rejoins Gandalf à la grande porte avant le pont où il m'attend avec Glorfindel et Elrond.

- Et bien te voilà prête pour un long chemin mon amie, dit Glorfindel.

- Que la grâce des Valars vous protège, me dit Elrond en posant sa main sur mon épaule.

- Prenez soin d'Aragorn en mon absence.

- Il sera là à votre retour Maliha. Prenez soin des nains et de tous les autres peuples sur votre route, tel est votre devoir.

- Ce sera fait Seigneur Elrond.

Je me suis tournée pour plonger mes yeux dans ceux de Glorfindel, je voyais qu'il était déstabilisé, quelque chose comme de la peur passait dans ses yeux... Je me suis approchée de lui pour le prendre dans mes bras complètement et sans gêne. Je l'ai senti ce raidir puis se détendre en répondant à mon étreinte.

- Prends soin de toi mon ami, j'ai murmuré à son oreille. Je serai prudente, tu as ma parole...

- Tu as plutôt intérêt... Reviens vite... Que les Valars protègent ta route.

J'ai quitté ses bras avant de lui sourire à pleine dents.

- Aller, allons-y Maliha, nous avons pris du retard.

- C'est parti, dis-je en sautant sur place pour me donner du courage.

- Que les Valars vous accompagnent et éclairent votre route.

Et nous partons enfin vers l'inconnu après un dernier signe de la main. Neuf ans que j'attends ce grand moment, enfin l'aventure s'offre à moi.


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