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Chapitre 7

Les vertiges forçaient mes paupières à se refermer moins d'une fraction de seconde après leur ouverture. Les membres engourdis, la bouche légèrement pâteuse, je me demandais si mon évanouissement précédent était la seule raison pour laquelle ces symptômes m'envahissaient.

Ne pouvant me résoudre à rouvrir de nouveau les yeux, je préférais me fier à mes autres sens.

L'odeur d'humidité mêlée à la poussière offrait une fragrance de moisissure qui ne me déplaisait pas tant que ça. J'étais habituée à ce genre de senteur. Mon corps était assis, une corde semblant le lier à une chaise. Je pouvais entendre de nombreuses choses dans ce silence. Le froissement discret de certains vêtements, les respirations discrètes d'individus qui auraient souhaité devenir invisibles. En les entendant, j'avais parfois l'impression de les voir, les imaginant dans des positions bien précises.

Beaucoup penserait cela impossible, et ça aurait dû être le cas. Mais bien avant que la magie n'ait commencé à s'immiscer dans ma vie, ce qui ne pouvait être avait déjà fait partie de mon quotidien. L'insensé, l'étrange ou l'incompréhensible. Le passé n'était important que pour une chose et une seule. Faire de nous ce que nous étions dans le présent.

Le passé nous permettait d'apprendre.

Le passé nous permettrait de construire notre futur puisque le passé était inchangeable, mais que le futur s'avérait impossible à deviner.

— Alpha, elle est réveillée, informa une voix masculine que je ne connaissais pas.

Une main se saisissait de mon visage pour le secouer sans trop de brusquerie.

— Réveille-toi, sorcière.

Je pus ouvrir les yeux. La première chose que je vis, en dehors du fait que je me trouvais dans une pièce sous terre, une cave en somme, ce fut cinq hommes. Il y avait Michael, bien sûr, avec deux de ses amis. Mais ce n'était pas de lui qu'il fallait avoir peur.

Celui qui était à craindre était Hunter, son frère ainé. Chacun semblait se tenir à une distance précise de lui, leur attention lui étant apparemment dévouée. Il était le chef. Et s'il s'agissait d'une meute de loups et que la hiérarchie des loups était la même chez les loups-garous, j'aurai parié sur le fait que Hunter était un genre d'Alpha.

— Êtes-vous conscient que le kidnapping est sévèrement puni par la loi ?

Hunter prit une chaise, s'asseyant en face de moi.

— Te souviens-tu de moi ?

— Si je réponds oui, vous allez me tuer et jeter mon corps dans une fosse commune avec tous les cadavres des autres pauvres femmes que vous avez assassinées avant moi ?

— Tu n'es pas une simple femme, Hella. Et par respect pour l'amitié qui te lie à Oanelle, je ne laisserai pas la meute te dévorer vivante. Je te tuerai rapidement et laisserai ensuite mes loups te dévorer. Tes os seront enterrés et tu auras même le droit à une sépulture pour que ma sœur puisse se recueillir.

— Comme c'est généreux de votre part.

— Tu ne sembles pas effrayée.

— Vous n'êtes pas effrayant.

Il sourit avant de reprendre.

— En échange, je ne demande qu'une seule chose. Que tu répondes à mes questions.

— Si j'ai les réponses. En attendant, j'aimerai bien un bonbon. Je dois en avoir dans ma poche.

Hunter se leva de son siège, s'approchant de moi. Ses mains se posèrent sur mes cuisses, se glissant jusqu'à mes poches avec une lenteur voulue. Il me dévisageait sans retenue, cherchant surement une faille dans mes expressions, quelque chose qui trahirait mes faiblesses ou qui permettrait de saisir le personnage que j'étais.

Ses doigts présentèrent un bonbon qu'il posa sur mes lèvres, poussant doucement dessus pour le pénétrer dans ma bouche. Bonbon à la violette.

Il se rassit.

— Es-tu une sorcière ?

— Bienvenue Professeur Lupin dans le Monde des Sorciers. Au programme, Hella Doux l'apprentie sorcière.

— Tu n'as pas répondu à ma question.

— Bien sûr que je suis une sorcière.

— Ton élément ?

— Je ne sais pas.

Il fronça les sourcils, visiblement étonné de ma réponse.

— Ce n'est pas en me mentant que tu vas pouvoir vivre plus longtemps.

— Bon écoute Hannibal, je ne suis une sorcière que depuis trois ou quatre jours. Le gars qui a fait de moi ce que je suis est mort. Alors en plus de ne quasiment rien savoir sur les sorciers à part ce que m'en a appris Charmed, je suis juste complètement perdue. C'est vrai quoi. Pourquoi est-ce que je mentirais ? Si j'étais une vraie sorcière, cela ferait longtemps que je vous aurais dégommé.

Quoique, je n'avais pas besoin de magie pour les massacrer. Juste d'une tronçonneuse. Et de la chance.

— Tu ne pourrais pas.

— Et pourquoi ?

Il me pointa un cercle tracé au sol.

— OK, et maintenant c'est Supernatural qui s'en mêle. C'est vrai que tu es canon, mais pas autant que Sam et Dean, alors ne te la joues pas « chasseur » non plus.

Inspirant profondément, Hunter commençait à s'exaspérer face à mon ignorance.

— C'est un cercle tracé avec entre autres du sang de cheval, et quelques autres ingrédients. Cela sépare une sorcière de sa magie, ce qui l'affaiblit considérablement puisque sa magie est une part d'elle. Sans elle, la sorcière n'est plus qu'une humaine fragile.

— Vous avez tué un cheval rien que pour moi ? Se donner autant de mal pour un bébé sorcière... Vous avez vraiment du temps à perdre.

— Bon, ça suffit ! On a qu'à la tuer maintenant, commença à perdre patience Michael.

Hunter leva la main pour le faire taire et il recula d'un pas.

— Oanelle devait t'espionner pour savoir si oui ou non tu étais une sorcière ou si tu connaissais une autre sorcière. Elle a échoué à sa mission le jour où elle a décidé de devenir ton amie. Alors je n'aurai qu'une question. Qui est l'autre sorcière dans ton université ?

— Sabrina.

— Sabrina ?

— Oui, Sabrina l'apprentie sorcière. Vous devez surement connaitre. En plus, ils ont fait un remake plus sombre de la série originale. Elle est géniale, même si je préférais l'ancienne version personnellement.

Ah, je venais de vraiment énerver l'Alpha.

— Sortez tous d'ici. Je vais m'entretenir seul avec la sorcière.

Et ils partirent tous, non sans hésiter au préalable. Laisser le Grand Méchant Loup avec la Méchante Sorcière ne devait pas les enchanter.

— Enfin seuls, déclara Hunter.

— Seuls, dans une cave sombre et humide...

Mon ton se voulait volontairement rempli de sous-entendu. Après tout, lorsque tu étais dans la merde et sur le point de mourir, il fallait savoir être chiante et sortir des blagues pourries. Avoir énervé mon bourreau avant ma mort était la seule chose qui pourrait me satisfaire.

Dans ma situation, beaucoup de personnes auraient eu peur. Je n'étais pas non plus téméraire au point de ne pas ressentir d'angoisse. Mais cette impression de mort proche ne venait pas vraiment en moi pour me prévenir du danger imminent. Je n'arrivais pas à me dire que j'allais mourir.

— Ta marque, où se trouve-t-elle ?

— Une marque ? Sur un aussi joli corps que le mien ?

— Tu veux jouer à ça. Nous allons jouer alors.

Il s'approcha de moi, surement dans l'idée de chercher lui-même ma marque de sorcière. Mais s'il voulait voir ma marque, il lui faudrait retirer mes vêtements et donc me détacher puisque je portais un T-shirt et un jean.

Mais lorsqu'il tira sur mes vêtements, sa nature de loup-garou me revint. Ils étaient vraiment plus forts que la normale, mon T-shirt en lambeau me le prouvant. Un cri m'échappa alors que je commençais à gesticuler pour tenter de cacher mon corps. Tout ce que je parvins à faire fut de tomber avec la chaise.

— Enfoiré !

Il se saisit de ma chaise pour me replacer correctement. Et lorsque ses yeux se posèrent sur moi, une émotion vint envelopper mon âme. De la colère.

Ses doigts se posèrent sur ma peau, cherchant ma marque.

— Inutile de me fusiller ainsi du regard.

— Je vais vous tuer.

— Tu mourras bien avant.

— Mais c'est quoi votre putain de problème ? Je suis une sorcière, OK. Mais vous êtes au courant que ce n'est plus considéré comme un crime depuis pas mal de temps ?

— Les sorcières sont maléfiques, elles sont mauvaises.

— Parce que ce que vous êtes en train de faire c'est bien peut-être ?

« Je vais le tuer. »

Inspirant profondément, je tentai de me calmer.

Il se tut un instant, se contentant de me regarder dans les yeux. Il se retenait de dévoiler le fond de ses pensées, je pouvais le voir à son visage alors que ses yeux se perdaient dans une réflexion que je ne pouvais pas entendre. Après tout, je n'étais pas télépathe.

— Tu sais, je n'ai pas l'intention de te violer ou même d'abuser de toi. Je veux voir ta marque.

— Vous me tuerez juste après.

— Non, je souhaite connaitre ton identité avant de poursuivre l'interrogatoire.

— Elle n'est qu'un grain de beauté. Mon identité est vide.

Mais il ne m'écoutait pas, continuant sa fouille du bout des doigts. Ces derniers se posèrent sur mon soutien-gorge.

— Tu sais, ce sera plus rapide si tu me dis où elle est. Cela m'éviterait de déchirer aussi ton pantalon ou tes sous-vêtements.

— Je commence à comprendre pourquoi les sorcières n'aiment pas les loups-garous. Vous êtes de véritables connards en fait, à l'exception d'Oanelle que vous avez fait passer pour une tarée alors qu'elle obéissait à l'un de vos ordres pervers.

— Pervers ?

— Faire surveiller quelqu'un, c'est pervers. Donc, vous êtes un pervers.

Au lieu de se vexer, comme je l'aurai espéré, il eut un sourire malhonnête sur le visage.

— Tu es seule, dans une cave sombre et humide, enfermée avec cet homme que tu traites de pervers.

L'enfoiré, il reprenait mes mots pour les liguer contre moi.

— Je pense que tu devrais être plus gentille avec moi.

— Entre mes seins, connard.

Il souleva mon soutien-gorge, prenant soin de ne jamais le retirer totalement. Il se contenta de toucher la marque. Et comme prévu, il ne trouva rien. Enfin, je le supposais.

Soudain, sans prévenir, il retira son propre haut, me révélant une musculature bien entretenue d'un corps tout aussi spectaculairement ancré dans les idéaux. À l'exception d'un défaut qui apportait pourtant son charme. Une cicatrice sur son torse.

Il m'enfila son T-shirt à la tête, mes bras toujours ligotés.

— Je reviens, alors évite de crier.

Aussitôt fut-il parti que quelque chose sauta dans mes mains.

Une souris ?

Oui, c'était bien ça. Elle rongeait les cordes qui m'entravaient aussi vite qu'elle le pouvait.

Tirant sur les liens, les cordes cédèrent. Alors je fonçais droit vers la sortie. Hors de question que je m'attarde à attendre la suite de mon interrogatoire.

Aussitôt m'étais-je éloignée du cercle, la souris sur mon épaule, que mes énergies me revinrent de suite.

En haut des escaliers, mes pas m'avaient menée à un couloir.

Bon, tout ce qui importait dans l'immédiat était de sortir et de courir, encore et encore.

Alors lorsque la lumière du soleil me salua, que le vent chaud de l'été m'accueillit, je n'attendis pas et me remis à courir. Je ne connaissais pas suffisamment ce nouveau monde pour affronter une meute de loups-garous. La mort venait de m'épargner, elle ne le ferait peut-être pas deux fois.

Atteignant enfin la forêt, je me sentis comme apaisée, stupidement en sécurité, oubliant que les loups vivaient très bien dans ce genre d'environnement. Mais moi aussi.

Les hurlements bestiaux dans mon dos ne vinrent pas me rassurer. Ma disparition venait-elle d'être remarquée ?

Cela ne faisait pas longtemps que je me trouvais dans ce nouveau monde, alors il était évident que je ne pouvais pas encore en saisir toute l'histoire. Mais pourquoi voulaient-ils me tuer ? J'étais une sorcière, d'accord. Certaines histoires parlaient de nous comme étant des servantes du Diable. Pourtant plus personne ne brûlait de sorcières ou ne lapidait d'enchanteresses. Quoique, certains pays le faisaient encore. Mais ce n'était pas de ma faute si leurs pensées n'avaient pas évolué.

J'étais Hella Doux. Certes, cela ne faisait pas de moi quelqu'un de foncièrement gentil, mais je possédais une âme et un libre arbitre. Je faisais ce qui me semblait juste et je n'étais pas vraiment une psychopathe aux dernières nouvelles.

Il n'y avait rien à venger. Je ne leur avais rien fait à ces loups-garous. Alors, pourquoi me traquer ainsi ?

Bon, si l'on se référait aux explications de Strix, ils existaient de nombreuses créatures et la plupart d'entre elles préféraient rester avec leur espèce. Mais à en juger par les questions de Hunter, ces loups cherchaient à connaitre l'identité d'une deuxième sorcière sur le campus. Autrement dit, Strix. Et Strix était ma meilleure amie. Il était hors de question de la mettre en danger. Et puis elle allait être ma prof particulière de sorcellerie, et j'avais vraiment hâte de commencer mon apprentissage.

À bout de souffle, je m'arrêtai un instant contre un arbre. Habituellement, j'avais une bonne endurance. Mais me taper un sprint tout en étant poursuivie par des loups-garous ? Je voulais bien l'avouer, c'était nouveau pour moi. Et de toute manière, je n'irais jamais plus vite qu'un loup. Ils me rattraperaient. Surtout si je continuais de courir tout droit.

Alors je changeais de stratégie, continuant ma course sur le côté.

Mais alors que je continuais de fuir, la souris me murmura à l'oreille.

— Il y a une cachette, tourne à gauche.

Suivant ses directives, je prenais les directions indiquées. Tout ceci me mena jusqu'à un arbre.

— Grimpe.

— Que je grimpe ? Mais je ne suis pas un singe moi, je ne sais pas grimper aux arbres.

Des bruits retentirent derrière moi, suivis d'un grondement inquiétant. Me tournant doucement, un loup apparut devant moi, aussi noir que la nuit pouvait l'être. Lorsque ses prunelles grises virèrent au doré, sa nature de loup-garou se révéla.

La souris se cacha dans mes cheveux. Je reculai jusqu'à rencontrer l'arbre. Bon, j'étais fichue.

C'est alors qu'un deuxième loup apparut. Il était roux, et bien moins imposant que l'autre. À moins que le loup n'ait été plus imposant que la normale...

Le loup roux se posa devant moi, comme pour me protéger.

— Attends, mais ce ne serait pas... Oanelle ?

Le loup était une louve, et elle m'accorda un regard, me laissant l'approcher. Sa tête se frotta à ma main, cherchant à me rassurer. Puis la louve redevint humaine dans une métamorphose lente et visiblement douloureuse au vu des craquements bruyants et des changements corporels étonnants. Et Oanelle, de nouveau humaine et nue comme un ver, me sauta dans les bras avec le sourire.

— Tu n'es pas morte, je suis tellement contente !

— Moi ? Mourir ? Jamais. Pas dévorée par un loup en tout cas.

L'autre loup reprit également une forme humaine, se révélant être Hunter.

— Oanelle, éloigne-toi de cette sorcière.

— Dis Oanelle, pourquoi est-ce ta famille veut me tuer ? demandai-je en ignorant délibérément l'Alpha.

— Parce que tu es une sorcière.

— Juste pour ça ?

— Eh bien, la plupart des sorcières sont mauvaises et... enfin, moi je t'aime bien, Hella.

— Tu aurais pu me dire que tu n'étais pas une harceleuse.

— J'obéis aux ordres, Hella. Mais tu es mon amie, je te le promets.

Et elle se saisit de mon bras, le gardant près d'elle.

— Hunter, je t'en prie. Hella n'est pas maléfique. Je l'ai observé suffisamment longtemps pour pouvoir l'affirmer.

Cette question me trottait toujours dans la tête. De quoi avait pu être témoin Oanelle durant ces trois dernières années ?

Pourtant, Hunter ne semblait pas du même avis qu'elle. Se rapprochant de nous, je commençais enfin à avoir peur pour ma vie. Autant dans la cave, rien ne m'avait effrayé, mais là, dans la forêt avec pour alliées une louve et une souris... Je n'étais qu'une apprentie sorcière ! Et je n'avais pas de tronçonneuse. Juste un autre bonbon.

Mais je possédais d'autres connaissances. Les expériences de mon passé n'étaient pas à laisser tomber.

Me plaçant devant Oanelle, je me mis en garde. La louve n'avait pas l'apparence d'une combattante, juste d'une jeune femme qui avait toujours vécu une vie en sécurité, sans difficulté.

Ma position soudaine surprit Hunter qui s'arrêta, un sourcil haussé.

— Tu protèges Oanelle.

— Non, je me protège moi. Oanelle est mieux dans mon dos, elle ne ferait que me gêner.

Je voulus attendre que l'Alpha attaque, histoire d'avoir un aperçu de sa manière de se battre. À la place, ce fut toute autre chose qui se produisit.

La souris sur mon épaule sauta au sol sans se faire le moindre mal. Elle voulait être mon bouclier.

— Les souris sont tes animaux familiers, devina sans difficulté Hunter.

Pourtant ce n'était pas le cas. Enfin, je n'en avais pas l'impression.

La pauvre bête paraissait bien misérable à vouloir me protéger. Elle était minuscule et la seule chose qu'elle aurait pu faire était de mordre. Pourtant, lorsqu'elle poussa un cri strident de souris, enveloppée dans une lueur magique, j'eus un mouvement de recul. Cette souris possédait des comportements de plus en plus étranges.

La terre trembla légèrement autour de nous. Une patte squelettique sortit de la terre. Puis plusieurs. Des squelettes de souris venaient en armée, prêts à se battre pour moi. Enfin, je le supposais.

En voyant la tête de Hunter et Oanelle, j'en déduisis que je n'étais pas la seule à trouver cela complètement anormal. La souris sorcière donna ses ordres avec ses couinements, se tournant vers moi alors que les squelettes attaquaient Hunter.

Nous en profitions pour nous enfuir.

Plus loin, alors que la souris décida de s'arrêter, je m'assis devant elle, parmi les feuilles mortes de la forêt.

— Je ne savais pas que les familiers pouvaient faire de la sorcellerie.

— Moi non plus, répondis-je à Oanelle.

Soudain, la souris se mit à briller. Et dans un écran de fumée, elle devint une femme.

— Je déteste prendre ce genre d'aspect, confia-t-elle en recoiffant ses longs cheveux roux et bouclés.

— Vous n'étiez pas mon familier ?

— La souris ? Non, bien sûr que non, il ne s'agit pas de ton animal familier. Enfin, je ne sais pas, je ne pense pas. Je me suis seulement dit que ce serait plus facile pour te protéger sans que personne ne me voie.

— Vous me protégiez ?

— Ce n'était pas évident, à cause de ces maudits chats que ta grand-mère m'envoie. Elle n'est pas très fan des Trompeuses.

— Vous m'espionniez ? Et puis c'est quoi des Trompeuses ?

— Non, je te surveillais. Quant aux trompeuses, ce sont des sorcières qui peuvent s'infiltrer dans la tête des gens, comme moi qui me suis infiltrée dans ton Mani. Tu devrais réactiver ses protections d'ailleurs, pour éviter que d'autres Trompeurs ne te rendent visite.

Des abeilles vinrent tourner autour d'elle comme pour me révéler leur nature de familier.

La femme m'offrit un sourire radieux.

La souris n'était pas mon familier et cette femme était une sorcière.

— Hella, heureusement que je vous ai suivi en me cachant dans la voiture de ces loups lorsque tu as perdu connaissance. Que te serait-il arrivé sans mon intervention ?

— Mais vous êtes qui ?

— Oh, je suis navrée. J'aurais préféré me présenter sous de meilleurs auspices, mais je suis Ruth Durand. J'ai été envoyée par ta mère.

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