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Chapitre 13 - 1/2


« Lune qui pâlit, d'eau nous avertit.

Lune rouge, le vent bouge. »

Proverbe


Le Convent avait du retard. Un retard de plusieurs longues heures. J'avais eu le temps de dormir toute la nuit, reconstruire mon Mani, me réveiller et prendre mon petit déjeuner. Super week-end. Et pas un moment pour me pencher sur mes cours. Entre Strix qui m'empêchait de vivre ma vie d'étudiante et ma grand-mère qui, finalement, me demandait de faire un effort dans mon apprentissage juste pour cette fois-ci... Je n'étais pas aidée.

Strix sauta sur le canapé, se penchant sur moi pour regarder ce que je faisais, c'est-à-dire lire.

— Qu'est-ce que tu lis ?

— Un truc sur les chats.

Elle m'arracha mon livre des mains, lisant à haute voix le titre de ce dernier.

— Les dons oraculaires, comment parvenir à leur maîtrise... Yep, un super bouquin.

— Je sais.

— Super merdique oui. Si tu veux apprendre, ce n'est pas en lisant des livres que tu y arriveras, mais à force de pratique.

— Hermione a très bien réussi comme ça. Dans l'immédiat, je voudrais juste apprendre comment éteindre toutes ces lumières qui me donnent des migraines.

Ma grand-mère entra à ce moment-là dans le salon. Ses regards étaient rapides, elle était nerveuse et guettait l'arrivée du Convent et de ses Sièges.

— Grand-mère, tu es géniale. Ils vont forcément te prendre alors détends-toi, tentai-je de la persuader.

— Oh, mais tout va parfaitement bien.

Son sourire forcé ressemblait plus à une grimace qu'à une expression sereine.

— C'est plutôt pour toi qu'elle s'en fait, rétorqua Strix. Tu as un retard énorme sur la construction de ton identité.

— Je pensais que parfois ça arrivait.

— Ouais bah plus d'une semaine c'est un record battu ma vieille. Enfin je crois. Perso, je n'avais encore jamais croisé de sorcière en retard avant toi.

— Strix, s'il te plait, lui ordonna de se taire ma grand-mère.

Et Strix se tut. Le mal était pourtant déjà fait, je me tournai vers la vieille femme.

— Pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ?

— Eh bien, ça dépend.

— De quoi ?

Ses mains se mirent à jouer ensemble tandis qu'elle mordait sa lèvre inférieure, le regard cherchant une réponse qui pourrait me rassurer, ce qui avait l'effet totalement inverse.

— De toi, acheva Strix. De ce que tu es. Dans le meilleur des cas, tu es juste une sorcière super nulle qui n'arrive à rien et qu'aucun dieu ne veut de toi, ce qui donne pour conséquence que le destin met plus de temps pour tirer tes cartes.

— Pourquoi les dieux ne voudraient pas de moi ?

— Dans un concours de beauté pour chien, qu'est-ce que tu préfères ? Un chien moche ou un magnifique animal ?

— Je ne suis pas un chien moche. Je suis magnifique et splendide.

— Pas forcément aux yeux des dieux de la sorcellerie.

— Bon, et dans le pire des cas ?

Elle se pinça les lèvres, esquivant mon regard et s'emparant de mon livre.

— Finalement, il est pas trop mal ce bouquin. Tu as fini de le lire ?

— Strix, grand-mère, répondez-moi ?

Strix se mit à siffloter, signalant à ma grand-mère qu'elle la laissait s'en charger.

— Dans le pire des cas, le retard serait dû au fait que les différents éléments de ton identité se battent.

— Ils se battent ? Genre, avec des canons et des bombes ?

— Non, plutôt des énergies et de la magie.

— Et pourquoi se battraient-ils ?

— Pour toi.

— Sérieusement ?

C'en était presque flatteur. Si c'était le cas, que l'on disputait pour moi, cela signifiait que j'étais désirée et que ces éléments qui me voulaient avaient très bon goût.

— Ne te réjouis pas trop, Hell, m'interrompit Strix alors que je m'imaginais comme un magnifique trésor fait de chair et de sang.

— Et pourquoi donc ?

— Parce qu'à chaque fois qu'un sorcier est ainsi désiré, ce sont des désastres qui se produisent.

— Des désastres ?

— Le feu veut être choisi par une sorcière qui est désirée par l'eau, ou bien l'air ? Peut-être la végétation, la terre ? Tsunami, tremblement de terre, ouragan, explosion volcanique. Des animaux se disputent pour être familiers ? Des espèces végétariennes deviennent carnivores, des espèces inoffensives tuent sans raison. Des dieux... Ouais, n'en parlons même pas.

— Ah.

— Tu vois ?

— En somme, tous sont prêts à détruire le monde pour toi. C'en est presque romantique.

— Hell, je ne plaisante pas, s'emporta mon amie. Surtout que si c'est la raison pour laquelle ton identité prend du temps, le Convent n'aura pas tant de patience.

Un haussement de sourcil de ma part attira l'attention de ma grand-mère.

— Auparavant, cela causait beaucoup de problèmes. Aujourd'hui, le Convent agit en conséquence. Si tu es confrontée à ce genre de difficulté, il te détruira.

— Cool, déclarai-je avec ironie.

Bon, cela signifiait que non seulement j'avais du retard, ce qui m'emmerdait déjà pas mal puisque niveau sorcellerie j'étais limitée, mais qu'en plus si cela s'éternisait on me tuerait. Si j'avais su ce qui m'attendait en mangeant le bonbon d'un inconnu, jamais je ne l'aurai fait.

« Putain maman, le seul boulot que tu avais à faire était de m'apprendre à ne pas accepter des bonbons venant d'inconnu ! »

Mais madame était bien trop occupée à me rendre accro à la sucrerie pour penser à me prévenir des dangers de la vie quotidienne.

— Ils arrivent.

Ma grand-mère avait repris un air sérieux dont elle seule avait le secret. L'aura d'un chef, l'allure sûre, elle était Mage après tout. Je n'avais pas été témoin de sa puissance, mais je me doutais bien que pour avoir été sélectionnée pour le titre de Siège elle ne devait pas être une sorcière de pacotille.

On frappa à la porte. À ce son sourd, je ne pus m'empêcher de sursauter. Les sourcils froncés, mon regard s'était posé sur l'entrée.

— Tu peux le voir ?

Strix murmurait à mon oreille alors que ma grand-mère hésitait. Elle voulait aller ouvrir.

— Oui.

— À quoi est-ce que ça ressemble ?

Comment le décrire ? Il s'agissait de sensations. Des effluves s'infiltraient pour envahir l'espace et m'empêcher de découvrir d'autres odeurs. Les sons aux alentours étaient comme brouillés, me donnant l'impression d'être plongée dans un silence provoqué par la pression d'une présence noble et puissante. Et ces couleurs, pastels, qui se mélangeaient les unes aux autres, indissociables et pourtant aucune ne pouvait être unie ensembles.

Qu'aurais-je pu décrire à Strix ?

— À de la puissance.

— Comme ta grand-mère ?

— Non, rien à voir. Peu importe qui se trouve derrière cette porte, il s'agit d'une personne bien plus puissante que ne le sera jamais ma grand-mère.

Et la main sur la poignée, la vieille s'apprêtait à ouvrir. Je sentais que je me devais d'avoir peur, que le danger était potentiellement réel. Pourtant je ne parvenais pas à être effrayée.

Alors la porte s'ouvrit, laissant entrer une femme. La peau parfaite, de la couleur du chocolat au lait, ses pas intimaient le silence. Chaque coup de talon provoqué par sa chaussure au contact du plancher était comme intimidant. Sa main, posée sur une canne, laissait ses ongles dorés dessiner sur le crâne qui ornait l'objet. Elle s'arrêta, frappant légèrement au sol avec. Un geste loin d'être violent, un geste qui n'avait rien de menaçant. Mais je l'entendais, ce son.

Ces cris envahissaient dans des murmures harceleurs la pièce, et ma tête.

Ils pleuraient, ils accusaient.

Ma tête se pencha, le regard se pétrifiant vers le sol. Des frissons sur le corps hérissaient tous mes poils, l'étreinte de mes bras ne me permettant pas de chasser le froid soudain qui n'avait pourtant rien à voir avec la température. J'avais peur.

— Hell ? Est-ce que tout va bien ?

La voix de Strix me paraissait bien loin.

Finalement, j'eus le courage de regarder de nouveau cette femme tandis que d'autres personnes entraient dans la maison, toutes aussi puissantes dans leurs énergies les unes que les autres. Mais cette femme...

— Bakoly Kalanour, Mage du coven Fady, deuxième Siège du Convent.

Et lorsque sa face se tourna vers moi, ce que je vis ne fut pas humain. Sa peau se mit à craquer, se briser pour donner l'aspect d'une poupée en porcelaine fissurée. Elle était effritée et ses yeux... vides, sombres tandis que ses cheveux semblaient flotter autour de son visage, suivant chacun des mouvements de sa tête.

Son doigt se posa sur sa bouche, présentant l'endroit de sa marque comme le voulaient les présentations officielles des sorcières. N'y voyant aucune marque, je la supposai être à l'intérieur.

Puis, comme si de rien n'était, l'apparence disparut.

— Tu dois être Hella Doux. Je suis désolée pour toute cette mise en scène, s'excusa-t-elle auprès de moi. Je voulais vérifier que ce que l'on disait de toi était bien réel. Maintenant, je le sais, tu possèdes bien un don oraculaire.

Alors Arnaud Merwin apparut à son tour, se présentant et pointant sa marque avant de laisser s'avancer un homme que j'aurai qualifié de magnifique. Une apparence lumineuse, ses cheveux étaient d'une blondeur proche du platine et ses yeux semblables à l'or. Vêtu d'un costume blanc, c'en devenait bien trop éblouissant. Sans oublier le sourire charmeur typique des bourreaux des cœurs et des playboys.

— Hélios Kirke, Mage du coven des Lys, quatrième Siège du Convent, se présenta-t-il tout en pointant sa main gauche du doigt.

Sa marque enveloppait son annulaire gauche comme une bague.

Hélios partit s'installer sur une chaise tandis qu'Arnaud se tenait derrière Bakoly qui discutait avec ma grand-mère.

— Lorsque l'on entre dans un lieu de façon officielle, ce sont les plus hauts dans la hiérarchie qui sont devant, m'expliqua Strix. Dommage que nous n'ayons la visite que de trois Sièges. Mais j'ai quelques anecdotes croustillantes concernant ces trois-là. Tout d'abord Hélios.

L'homme fait d'or attirait l'œil, c'était certain. Il avait un charme et un charisme qui ne passaient pas inaperçus. Et son sourire...

— On dit qu'il a été ensorcelé.

— Ensorcelé ?

— Oui, pour limiter son pouvoir de séduction. Il est à demi nymphe et lorsqu'on l'a converti en sorcier, cette nature n'est pas partie et a amplifié ses dons naturels lui venant de son sang de nymphe. Toutes les femmes sont à ses pieds. Tout comme les hommes d'ailleurs, déclara-t-elle d'un haussement de sourcils. Enfin bon, te connaissant tu n'es pas tombé sous son charme.

— Il est tout de même canon. L'avoir pour mon goûter ne me dérangerait pas si tu vois ce que je veux dire.

En m'entendant fantasmer, mon amie s'empara de mon livre pour frapper ma tête avec. Rien de violent, mais je lâchai tout de même un « aïe » très bruyant qui attira l'attention de ma grand-mère.

— Les filles, s'il vous plait calmez-vous.

Strix posa le livre.

— Non, si tu avais succombé tu n'agirais pas comme ça.

— Donc personne dans cette pièce n'est sous son influence ?

— Moi, disons qu'il n'est pas vraiment mon genre. Pour ta grand-mère et les deux autres Sièges, ils sont trop puissants pour succomber aussi facilement.

Elle me pointa alors les fenêtres non loin d'Hélios.

— Ah, je comprends mieux.

Une foule se disputait pour pouvoir simplement le voir ou lui faire un signe.

— Hélios, ordonna sans plus de mot Arnaud.

Et Hélios se leva, sortant un instant. Lorsqu'il revint, plus personne ne se trouvait le nez collé aux vitres. Comment avait-il fait ?

— Bon, et Arnaud.

— Je pensais t'avoir parlé de lui la dernière fois.

— Descendant de Merlin l'enchanteur et blabla, oui. Et ensuite ?

Mon ami eut un sourire mauvais que je connaissais parfaitement et qui me révélait que ce qu'elle s'apprêtait à me dire était un sujet sensible pour l'intéressé.

— En vérité, tous ses ancêtres ont toujours occupé le premier ou le second Siège. Alors, imagine le supplice du gars qui possède le troisième Siège. Il jalousait Jalil lorsqu'il était vivant.

— Jalil ? Pourquoi ?

— Je pensais te l'avoir dit pourtant, mais Jalil Katz, ton Mage défunt, était également le Premier Siège. S'il était encore de ce monde, je t'aurai conseillé de te méfier de lui, mais aussi de Bakoly.

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