"Un bonheur que rien n'a entamé succombe à la moindre atteinte ; mais quand on doit se battre contre les difficultés incessantes, on s'aguerrit dans l'épreuve, on résiste à n'importe quels maux, et même si l'on trébuche, on lutte encore à genoux." -Sénèque-

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Un blanc.... Un ÉNORME blanc.... 

Je restais là les yeux rivés vers le sol, baissé attendant le coup de grâce. Mon cœur battait à n'en plus pouvoir et mes oreilles fourmillaient. Mes mains étaient moites et je tremblait. Je ne voulais plus penser et disparaître... Mais c'était bien-sur impossible... Mes pensées galopaient... Qu'allait-il dire ? Qu'allait-il faire ? Comment allait-il me rejeter ?... 

J'étais paralysé un instant... Le temps que l'information monte au cerveau... Je peux dire que cela avait pris un bon bout de temps puisqu'il y a eu un fort ralentissement au niveau analyse...

C'est-à-dire que... Son ''je t'aime" revenait en boucle... Mais... De quel ''je t'aime" s'agissait-il ? Je t'aime, t'es mon frérot ? Je t'aime, tes mon potto ? Je t'aime tes comme un... père ??????

Ah nan, nan, nan ! Pas ça, pitié !

Ce qui avait débouché ce satané bouchon angoissant était... L'expression de son visage... Sa position... 

Rouge comme un coquelicot, dans la même position que tout à l'heure... Et on dirait qu'elle tremblait ?Et comme un feuille... Non ce n'était pas là une simple déclaration d'affection... C'était plus fort. C'était comme.... Une déclaration d'amour. Le même que je ressentais pour elle.

"Ding.... Vous êtes arrivé au cerveau. Bon séjour !"

-Angela ?

Elle releva alors et la tête et j'en profitai...

...

Le blanc, le vide dans ma tête. Je savais ce qui était en train de se passer. Mais c'était juste... Trop. Trop d'émotions, de sensations qui se bousculaient et qui me faisait enfin... Sentir complète. Mais ce n'était pas possible n'est-ce pas ? Cela ne pouvait pas être réelle. 

Ses sentiments qui se mélangeaient... tel un tsunami qui me ravageait.

Mon cœur ne battait que trop vite et trop faute. J'avais l'impression de suffoquer... Étouffée par moi-même... Mes propres sentiments... Mes propres émotions...

Après un moment qui me sembla à la fois une éternité et une seconde... On se retrouvas juste... Face à face. Les yeux dans les yeux. Nos visages encore à quelques centimètres. Il me regardait intensément, amoureusement...

Moi... J'étais plus rouge encore que je ne l'avais jamais été. Mes yeux brillant... Et ce sentiment plus fort que jamais... Suis-je donc heureuse ? Est-ce ça le bonheur ? Je voudrais mourir maintenant pour que cela soit mon dernier souvenir mais... Je n'ai pas la moindre envie de mourir en réalité. 

Yuki rougissait aussi seulement... Lui ne semblait pas si timide contrairement à moi. 

-Je t'aime tellement si tu savais... Et si tu savais depuis combien de temps...

Il me caressa la joue, saisie tendrement une de mes mèches de cheveux.

-Est-ce que je peut... Recommencer ? Me demanda-t-il après avoir jeté un regard sur mes lèvres.

Je hocha la tête pour lui signaler mon accord sans arrêter de le regarder dans les yeux... 

C'était étrange... J'avais envie.. De le posséder. 

Alors il recommença. Cette fois serrant mon corps contre le siens. 

Et là... Une autre émotions naquit en moi. Une sensation pécheresse surement... Même si je ne l'avouerais jamais.

Peut-être a-t-il eu la même sensation. 

Car il amplifia le baisers.. Et ne demanda plus mon autorisation. Comme si il savait que j'étais d'accord.. Comme si nos pensées s'entre-mêlaient. Tout comme nos sensations, nos émotions...  

Il recommença un milliers de fois. Pas une fois cela me sembla un problème. 

Tout s'accélérait. Je reculais. 

Et puis... Juste brisant un instant magique... Un souvenir de mon frère. Je me stoppais net. 

La surprise ce lis un instant dans son regard puis l'inquiétude.

-Je... Je suis désolé..... me dit-il, comme coupable.

Je lui sourit et l'embrassai à mon tour.

-Je t'aime Yuki... Ne t'excuse pas.. Laisse-moi du temps.

-Je t'aime, et t'aimerais toujours... Je t'attendrais autant de temps que tu le voudras.