16. Tyler
Tyler entra à pas de loup dans la chambre de sa meilleure amie en tenant son petit frère par la main. Il lui fit signe de se taire en posant un doigt sur ses lèvres.
D'un seul coup, ils sautèrent ensemble sur le lit de la jeune fille qui hurla à se crever les tympans.
-Bonjour Élie!!!!!!
Cette dernière se mît rigoler et, pour se venger, poussa Tyler en bas du lit.
-Cours, lâcha-t-il en se relevant.
Eléonore était déjà partie sous les encouragement de Kyle. Elle descendit les escalier à toute vitesse et, arrivée en bas, elle saisit un sac de farine qu'ils avaient rangé dans un placard la veille. Lorsque des pas lourds commencèrent à se faire entendre sur les marches, l'adolescente ouvrit le sac et le déversa sur son arrivant.
Le crie retentit en même temps que Tyler apparaissait derrière elle, l'entourant de ses bras.
Les deux comparses regardait Kinaé qui venait de se réveiller et qui n'avait pas encore compris la raison de cette agression.
-Oh toi.... Tu vas me le payer!
Eléonore se débattit mais le garçon ne la relâcha pas pour autant. Il profitait de pouvoir la tenir aussi fortement contre son torse, de l'entendre rire.... Elle était adorable.
-Chère Sœur, je propose une vengeance simultanée.
Et sans laisser le temps à Eléonore de comprendre, ils se jetèrent sur elle pour la chatouiller, bientôt rejoint par Kyle.
*****
Tyler observait Eléonore mangeait. C'était elle qui avait fait le repas et le garçon était étonné qu'elle sache si bien cuisiner. Lorsqu'il l'avait quitté, elle savait à peine cuir un œuf! Et aujourd'hui, elle leur avait cuit des pancakes, des crêpes...
-Moi et Kyle allons sûrement aller faire magasins ensemble.
-Mon frère, au magasin? Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, Kin...
-Il y a un bal au village dans quelque jours. C'est une fête où les ados des environs se regroupent et s'amusent. Bref, il faut que je me trouve une tenue et mon chéri veut s'acheter une nouvelle voiture.
La rouquine leva les yeux au ciel en souriant.
-Très bien, faites ce que vous voulez! Demain, j'emmènerai Kyle sur les pistes de skis, vous nous accompagnerez?
-Évidemment!
La jolie blonde finit par partir en serrant la main de la petite mascotte du chalet. Il se tourna vers la jeune fille, demandant ce qu'elle voulait faire aujourd'hui.
-Je ne sais pas....
-On pourrait faire de la luge. Ou alors regarder des films ensembles.
-Je ferai de la luge avec Kyle. Que veux-tu regarder?
-Un truc drôle!
-Va pour un film humoristique!
Elle glissa le DVD dans le lecteur et revint s'installer dans ses bras, entre ses jambes. Tyler entoura ses bras autour de son ventre et la pressa plus fort contre lui.
-Je t'aime, Chantilly, murmura-t-il
Elle se crispa pendant quelque secondes avant de se détendre. Et pourtant il savait que ce n'était pas à cause du mot doux. Parce que, aussi dur que soit la réalité, elle les avait prononcé un bon nombre de fois sans jamais avoir d'arrière pensée. Mais ce surnom, Chantilly.... C'était comme cela qu'ils l'appelaient et Tyler n'avait pas osé l'utiliser avant.
Eléonore raffolait de la chantilly contrairement à Léo qui ne savait pas en manger une cuillère. Au fil du temps, ils s'étaient mis à échanger la crème contre des cerises ou autres garnitures qui étaient présentes sur les gâteau. Jusqu'au jour où Léo avait pris une bonne couche de chantilly et lui avait barbouillé la figure. Lorsqu'elle s'était relevée, elle l'avait mangé tranquillement sans daigner jeter un regard aux garçons. C'était depuis ce jour-là que ses deux amis l'avait prénommé ainsi...
-Moi aussi je t'aime, petit chou à la crème, dit-elle en le regardant dans les yeux.
C'était une pure torture pour lui d'entendre ces mots, de voir ce sourire sincère étirer ses lèvres en sachant qu'il ne serait jamais rien d'autre qu'un grand frère pour elle. Le film passait et Eléonore rigolait sans se rendre compte qu'il ne prêtait même pas attention à ce qu'il voyait, trop concentré sur le petit trésor qu'il avait dans les bras.
C'était surréaliste pour lui de la tenir comme ça, de pouvoir lui parler, de sentir son odeur sucré.... Il avait été en manque d'elle pendant 3ans, il voulait rattrapé le temps perdu.... Eléonore avait toujours été son addiction. Toujours. Il s'était toujours confié à elle, alors qu'elle se tournait plus vers Léo pour ses problèmes. Elle avait mis du temps à l'accepter et, ensuite, elle ne l'avait plus lâcher. Il se rappelait que Léo et elle s'était disputé parce que, pour elle, Tyler n'était qu'une banale connaissance qui ne valait pas d'être perpétuellement avec eux.
Et pourtant, elle avait fini par l'aimer fort, par se reposer sur lui autant que sur Léo et il s'était promis de savourer ce cadeau un peu plus chaque jour, depuis.
Kinaé arrivait particulièrement bien à les isoler, rien qu'à deux. Elle espérait qu'il lui déclare sa flamme, qu'il avoue enfin ses sentiments....
Mais il connaissait Eléonore. Il savait qu'elle n'éprouvait rien pour lui. Elle n'oserait probablement pas lui dire en face qu'elle ne partageait pas son amour et se contenterait donc de l'éviter. Elle l'éloignerait de sa vie définitivement et Tyler, aussi gentil et généreux qu'il était, ne pouvait pas la laisser une deuxième fois. Même si c'était elle qui le demandait.Mais il savait aussi que si elle le repoussait, il ne pourrait plus la voir sans souffrir. Il ne pourrait tout simplement pas supporter qu'elle soit dans les bras d'un autre...
Il fit semblant de s'intéresser au deuxième film et rigola franchement au troisième. Eléonore pleurait de rire et engouffrait des popcorn dans sa bouche avant de lui lancer une poignée.
-Tu sais que ce sera beaucoup moins drôle à nettoyer?
-Et alors? J'aime vivre dangereusement.
-Soit tu t'es soûlé au coca, soit il y avait de la cocaïne dans toutes ces crasses que tu as mangé mais ce n'est clairement pas dangereux de jeter une poignée de popcorn collant sur de la moquette. C'est juste chiant.
-Tyler.... Toujours avec cette humour pince-sans-rire. Tu as décidé de me tuer à coup de sarcasme?
-Pas aujourd'hui.... Mais méfie-toi demain, répondit-il mystérieusement alors qu'elle levait les yeux au ciel.
Il la regarda se levait sans comprendre et elle se dirigea vers le balai pour réparer sa bêtise. Il observait chacun de ses mouvements, comme si elle pourrait faire un geste qui trahirait ses pensées. Il la sentait préoccupée. Il savait que quelque chose avait changé en elle, sans pourtant mettre le doigt dessus. Elle avait cette petite étincelle farouche en moins, ce côté espiègle qui manquait. Elle s'était assagie, avec le temps. Peut-être était-ce simplement la maturité qui avait pointé le bout de son nez?
Lorsqu'il imaginait leurs retrouvailles, il la voyait sauter dans sa bras pour ne plus jamais y sortir. Sûrement pas regarder des films toute la sainte journée.... Même si elle était dans ses bras. Il rêvait de déclarations enflammées, d'étreintes brûlantes.... C'était son rêve le plus fou, celui dans lequel il plongeait volontiers la nuit.
Mon dieu, qu'il était pathétique! C'était sa meilleure amie, rien que sa meilleure amie.
-Bon! On fait quoi maintenant?
-On peut discuter, demanda-t-il innocemment.
Il la vit se raidir. Peut-être parce qu'elle se doutait du sujet de leur conversation.
-De quoi voudrais-tu parler?
-Qu'est-ce qui ne va pas, Chanty? Hier, je pensais que c'était l'émotion. Je veux dire.... On s'est revu, les souvenirs ont reflué.... Mais aujourd'hui?
-Je vais parfaitement bien.
-Quelque chose te tracasse. Je le sais, ne me mens pas. Tu as changé..... La Élie d'avant n'aurait jamais cherché à me faire des secrets. Avec les autres, oui. Mais pas avec moi.
-Et bien oui, peut-être que j'ai changé. Tu ne peux pas débarquer comme une fleur trois ans plus tard et espérer que tout redevienne comme avant en quelque heure, Tyler.
-Je suis....Je suis désolé, murmura-t-il.
Il avait mal. Jamais le jeune homme n'avait autant eu envie de remonter le temps, de ne jamais partir dans ce pensionnat.
-Ce n'est pas toi.... C'est moi. Excuse-moi. Je t'adore Tyler, vraiment. Mais j'ai appris à ne plus me reposer sur quelqu'un pour régler mes problèmes.
-Je ne suis pas quelqu'un, Élie. Je suis ton meilleur ami.
-J'ai rencontré un garçon, si tu veux tout savoir, lâcha-t-elle après un court instant d'hésitation.
Elle s'installa de nouveau dans le canapé et éteignit la télé. Il fit de même, essayant d'ignorer le bruit de son cœur qui se briser, tel un morceau de verre. Il n'avait pas vraiment envie d'entendre plus et pourtant, il n'avait pas le choix. Après tout, c'était lui qui l'avait poussé à se confier.Il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était revenu trop tard. Il avait laissé la seule fille qui n'avait jamais compter s'échapper.
-Il s'appelle Jason, c'est mon ami. Enfaite, je pense que c'est mon ami....
-Pourquoi?
-Il y a des fois.... Des moments.... Étranges.
-Tu l'aimes?
-QUOI?! Non! Bien sur que non! Pourquoi l'aimerais-je? Pourquoi lui, m'aimerait-il? C'est totalement absurde!
-Et donc, cet...ami. Il est sympas? demanda-t-il en tentant de cacher le dégoût contenu dans sa voix.
-Il est arrogant, un peu séducteur, un brin rebelle.... Mais au fond, il est surtout drôle.
-Je ne savais pas que tu m'avais remplacé, ricana le jeune homme d'un rire sans joie. Il regretta d'avoir laisser glisser cette phrase en la sentant se raidir. Cela lui avait échappé, à lui et à sa jalousie ridicule....
Il s'obstinait à garder les yeux rivés sur la télé noir. Il savait qu'elle le regardait mais s'il retournait son regard, il craquerait.
-Oh Tyler.... Personne n'a jamais su vous remplacer. Je n'ai même jamais cherché à le faire.
-Je suis un gros égoïste, excuse-moi.
-Pourquoi? Pour vouloir que je reste ta petite princesse? Ce n'est rien, je te connais.
-Pour avoir espérer que tout resterait comme je l'aurais quitté. Pour avoir espérer que je sois encore le seul qui compte comme un frère à tes yeux. Tu.... Tu es tellement importante pour moi, tu comprends? Je suis parfois possessif mais je ne peux pas m'en empêcher.
-Tu es toujours le seul, tu le resteras. Jason n'est qu'un simple ami.
-Je me sens encore plus mal que tu le dénigres à cause de moi. Ma réaction est ridicule....
-Tu as peur du changement, Tyler. Tu as peur que le monde change sans toi. Tu as peur de regretter le monde d'avant. Ce n'est pas quelque chose que je pourrais te reprocher.
-Je suis lâche.
-Non. Tu es mon Tyler. Et je t'aime comme cela.
En arrivant dans ce chalet deux jours avant les filles et Kyle, il avait cru qu'il devrait réparé le cœur blessé de son amie. Il s'était trompé, de tout évidence, c'était elle qui le guérissait. Il n'avait pas pris conscience de toute ces choses qu'il cachait en lui. Toute ces blessures. Lorsque les gens marmonnaient qu'il n'était plus le même , il baissait le regard et bégayer une réponse brève. Si les-dites personnes étaient ses parents, il leur répondait sèchement en les embrouillant encore plus. Mais elle.... Elle arrivait à exprimer tout ce qu'il tentait de garder enfoui en lui.
-Je pense que l'on peut vraiment redevenir comme avant.
-Difficile d'être un trio à deux, remarqua-t-il d'un rire faux.
Il voulait être fort, vraiment. C'était à elle de se reposer sur son épaule pour pleurer. Elle en avait plus le droit que lui.
-J'ai cru que l'on avait crevé l'abcès hier.... Je me suis trompée. Qu'est-ce qui te gêne tant? Ça fait trois ans, Tyler. C'est dur, c'est long. Mais tu dois tourner la page.
-J'ai toujours l'impression qu'il sonnera à ma porte en me tapant dans le dos et en me disant: «Sérieusement frérot?! T'as cru que j'allais me laisser abattre comme ça?!»
-Enfaite, t'éloigner ne t'as pas rendu service, n'est-ce pas? Tu as pu te convaincre que ce n'était pas réelle.... Mais ça l'est, Tyler. Léo est mort. Il ne réapparaîtra plus.
-Comment peux-tu simplement prononcer ses mots? Il était tout pour toi.
-Oui, c'est vrai. Et il me manque, plus que jamais lorsque je te vois. Mais ça ne m'empêche pas de continuer à vivre. Quelqu'un m'a dit que.... Que nier les évènements n'aidait personne. Il a raison. Regarde-toi, tu n'es plus que l'ombre du garçon joyeux que je connais! Tu ressasses le passé depuis trois ans, à te souvenir de tout dans les moindres détails. Ça ne sert à rien, ça ne fait que t'enfoncer. Le mieux, c'est de garder la tête haute et d'être fort. Il faut rester fort.
-J'aurais pu m'y faire. Cela a juste.... Cela est arrivé tout d'un coup. On allait ensemble à l'école, on se faisait quelque but le soir et le lendemain, il n'était plus là.
-Tu sais ce que j'étais en train de faire lorsque c'est arrivé?
- On à jamais vraiment pu en parler....
-J'avais glissé du dentifrice dans son oreiller.
Ils commencèrent à rire. Hier, c'était elle qui avait flanché et aujourd'hui, c'était son tour. Comment pouvait-elle faire cela? C'était comme si elle était apaisée depuis la dernière fois qu'ils avaient abordé ce sujet.... Comme si quelqu'un l'avait apaisé... Leur rire finirent par s'éteindre et le silence recouvrit les autres bruits. Ce n'était pas une atmosphère pesante, au contraire, c'était reposant. Comme si chacun avait retrouvé la paix. Ils en étaient encore loin, ils le savaient. La différence était que, maintenant, ils étaient à deux.
-Je n'avais plus osé me rappeler de tout cela avant, murmura-t-elle d'une voix faible.
-Et moi je ne pouvais penser qu'à ça. À ce que j'avais perdu.
-Je trouvais que c'était une perte de temps, de ressasser le passé, que ça ne servait à rien.
-Et c'était mon refuge. Que.... Que s'est-il passé, après que je sois parti?
-Et bien, j'ai sorti la tête de l'eau et j'ai repris les rênes.
-Eléonore...
-On a envoyé Kyle pendant une année entière au psychologue, sans qu'il ne lui parle. Cela devenait de plus en plus difficile financièrement et mon père n'y arrivait plus. Il buvait... Il rentrait tard.... J'ai attrapé peur lorsque j'ai surpris une lettre de suicide qu'il avait caché dans sa table de nuit. Il avait tout prévu.... Alors, j'ai attendu que mon petit frère trouve le sommeil et je suis allée de le voir. Il n'a même pas nier, « C'est tellement dur, Élie.... Je n'y arrive pas... Je ne peux pas vivre en me disant que j'aurais pu éviter ça. Que j'aurais dû éviter ça. C'est de ma faute. Tout est de ma faute» Je l'ai engueulé comme jamais. Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas nous laisser seuls, que s'il voulait se flinguer, il devait d'abord nous tirer une balle, à Kyle et moi. J'ai hurlé si fort que Kyle s'est réveillé et qu'il nous a vu. Papa assis sur le carrelage, à sangloter et moi, hurlant haut et fort tout ce que je pensais. J'était si...en colère. Pas seulement contre lui, il n'était que la chose de plus que je ne pouvais pas encaisser. J'étais en colère sur.... Tellement de gens.
-Des gens comme moi...
-Des gens à qui je ne pourrais plus jamais le leur reprocher de vive voix. J'ai cassé plusieurs vases ou verres- mes souvenirs sont assez flous- et c'est seulement lorsque mon petit bonhomme a pleuré que je me suis calmée. Il est allé dans notre chambre, je l'ai posé contre moi et, sa tête sur ma poitrine, il m'a tout confié. Tu te rends compte? Un an passé à payer 300 dollars par mois alors qu'il suffisait de le prendre au calme et de l'écouter...
Il m'a raconté que la radio diffusait Golman, le chanteur préféré de ma mère. La neige tombait encore et la voiture d'en face leur est rentré dedans, la poussant dans le ravin. Il m'a dit que sa tête avait cogné le carreau, comment celui-ci s'était brisé. Il m'a précisé que le sac de sport dans le coffre avait tapé contre sa nuque et comment sa portière s'était plié en compressant sa jambe. Il me fit revivre les cris de... Des autres personnes présentes dans la voiture.
-Je croyais que l'on devait assumer les évènements?
- tu as raison, pardon. De maman et Léo. Le corps de celui-ci était bousculé dans tout les coins. Il me conta comment il avait compté les tonneaux que faisait la voiture. Le premier, les ceintures de sécurités lâchèrent. Le deuxième, ma mère fut éjectée du Monospace. Le troisième, le siège du conducteur se décrocha et il reçut un objet lourd qui atterrit sur son ventre. Puis la voiture se stabilisa. Il pensa que tout était fini. J'ai cru que c'était la fin de son récit.... Mais non.
-Eléonore...
-Léo l'a alors fixé, de ses grands yeux mouillés, m'a-t-il dit. Il a prononcé les paroles suivantes : «Kyle... On va s'en sortir, d'accord? Tu vas devoir débloquer ta jambe et quitter la voiture. Tu en es capable, n'est-ce pas? Tu as 5ans. Tu peux me montrer combien sa fait?» Kyle ne pouvais pas savoir. Mais j'ai tout de suite compris que Léo essayait enfaite d'attirer son attention. Mais cela n'a pas marché. Parce que Kyle m'a expliqué qu'il avait baisser les yeux et que le frein à main était empalé dans l'abdomen de... De Léo.
-Élie...
-Il.... Il s'est senti obligé de me décrire chaque détail de l'accident. Je pouvais presque voir la scène sous mes yeux, dit-elle alors que des sanglots étouffaient ses paroles.
-J'ai cru pendant tout ce temps.... J'ai cru que Kyle ne pouvait pas se rappeler de tout. Parce qu'il était petit. Parce que c'était du passé. Mais je m'était trompée. Il fait des cauchemars la nuit. Maman, Léo, Toi.... Je n'avais plus vraiment le courage de me battre. Mon père était prêt à abandonner également....
-Mais tu as tenu bon. Je sais que tu as tenu bon. Tu n'es pas notre Chantilly pour rien.
-Tu te trompes Tyler. J'ai gardé la tête hors de l'eau seulement parce que Kyle ne méritais pas de rester seul. Et je ne voulais pas trahir le seul proche qu'il me restait.
Tyler sentait que les larmes striaient ses joues. Il prit Eléonore dans ses bras et la serra si fort qu'il aurait pu lui briser quelque côtes. Mais c'était un besoin, pour lui. Il devait s'assurer qu'elle était là. Sa Élie.
Léo n'était pas mort ce jour-là, non.... Il était resté à l'hôpital. C'était Tyler et ses parents qui avaient conduis Eléonore au centre hospitalier. Il se rappellerait toujours lorsqu'il avait entendu sa voix sur son téléphone. Ses sanglots. Elle ne savait rien, pas même la mort de sa mère. Il n'avait pas pu entré dans la chambre de Léo. Ses parents avaient refusé qu'il voit "de telles horreurs". Il ne leur avait jamais pardonné.
Eléonore, elle, avait eu le courage de rentrer dans la chambre. Elle avait été là lorsque son meilleur avait prononcé ses derniers mots, avant de plonger dans le coma. Elle s'était allongé à côté de lui alors que, deux mois plus tard, on débranchait les machine. Elle était resté à ses côtés longtemps, allongée dans son lit. Elle avait hurlé lorsque des infirmières avaient voulu enlever le corps. Et lui avait fuit juste après l'enterrement.
-Je ne te quitterais plus, jamais. Je veillerai que plus rien ne nous arrive. Je te jure que l'on sera toujours heureux.
-Cette promesse serait un mensonge.
-Mais le pire est derrière nous, pas vrai? Si tu savais comme j'avais peur de te revoir. J'avais peur que tu me repousses, que tu m'en veuilles....
-T'en vouloir? Mais comment j'aurais pu! Tu étais et resteras mon meilleur ami. Alors, oui, plus rien n'est comme avant. J'ai changé, tu as changé. Mais on se soutiendra toujours, n'est-ce pas?
-Ça, c'est ma Élie, répondit-il, ému en ébouriffant ses cheveux.
Il l'amena ensuite contre lui. Jamais il n'avait su ce que Léo lui avait dit ce jour-là, avant de mourir. En tout cas, cela avait bouleversé Élie.....
Beaucoup vont penser que le mystère est élucidé mais, au contraire, il ne fait que commencer. Je vais vous lancer sur une piste: Pourquoi Léo se trouvait-il dans la voiture?
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Coucou! J'espère que ce loooong chapitre vous a plu! On y découvre beaucoup de chose.... Et oui, Léo est bien mort. Je me suis tellement attaché à ce personnage que j'ai eu beaucoup de remord mais, l'histoire reste l'histoire et ce n'est pas parce qu'il est mort qu'il ne fera pas partie de Timide..., ou de l'intrigue!
Bon.... Je vais bientôt procédé à une vote pour Team Jason/ Team Tyler mais pour l'instant, je cherche encore des nom....
Jasonore et Tylonore? Tylor et Jasor? Team Jasy et Team Ty? Eléon et Eler? Eléason et Etiler? Vous avez d'autre idées?
Gros bisous!
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