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Bonus

Mars 1987

C'était la fin de l'hiver, la neige avait fondu depuis quelques semaines et bientôt on l'oubliera pour accueillir la nouvelle saison printanière. L'après-midi était déjà entamé et il s'agissait là du dernier cours auquel assistait Michael. Le garçon était en effet assis derrière un pupitre, lequel se trouvait tout à gauche, à côté de la fenêtre, au beau milieu de la rangée. Personne n'avait pris place à côté de lui, alors il était plutôt tranquille. Sa tête reposait dans le creux de ses bras. Il laissa s'échapper un bâillement, puis un deuxième, avant de fermer les yeux. Jamais il ne s'était senti aussi fatigué de toute sa vie. Il n'écoutait même pas le cours bien qu'il aimât la littérature de tout son cœur. Ce n'était pas tant qu'il ne voulait pas suivre le cours de Mme Fisher, c'est qu'il s'en sentait incapable. Il se sentait trop épuisé. Alors il se laissait aller à ses pensées, essayant tout de même de rester éveillé. Parce que Michael était un bon élève, voire un élève excellent, et qu'il n'aimait pas montrer une telle faiblesse. Et puis, jamais il ne pourrait accepter de manquer de respect à un de ses professeurs d'une telle façon. De surcroît, ses parents ne le permettraient pas. Sa mère serait profondément déçue... et son père... il serait probablement très en colère.

Michael frissonna à cette simple pensée.

Non, il ne devait pas s'endormir. Il devait se reprendre. Peut-être que se forcer à rester attentif au cours l'aiderait ? Il se redressa tant bien que mal sur sa chaise, essaya de reprendre un air concentré et surtout impassible. Cependant, son regard croisa celui de sa professeure de littérature. Mme Fisher fronça les sourcils, mais ne lui dit rien. Elle savait que quelque chose n'allait pas. Et Michael savait qu'elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert.

- Qui veut prendre la lecture à partir du début du chapitre 19 ?

Mme Fisher posa son regard sur Michael, dans l'attente qu'il réagisse. Parce qu'il adorait lire. Cependant, il resta silencieux et la professeure ne put que respecter son mutisme. Par conséquent, elle interrogea quelqu'un au hasard.

Le cours se déroula ainsi, entre échanges de regards et questions restées sans réponses. Puis finalement, la sonnerie retentit. Michael se leva précipitamment, rangea ses affaires à la hâte, presque comme s'il essayait de fuir la salle de classe, et baissa la tête pour ne pas avoir à affronter le regard de sa professeure.

- Michael ! l'appela-t-elle malgré tout.

Le temps sembla s'arrêter. Il était pris au piège. Il savait que Mme Fisher ne le laisserait pas filer aussi facilement. Il laissa échapper un soupir quasiment imperceptible pour que quiconque ne s'en aperçoive. En effet, il détestait être mis au pied du mur.

- Oui ?

Enfin, les derniers élèves quittèrent la salle de classe, laissant le lycéen et Mme Fisher seuls à seuls.

- Comment est-ce que tu vas ?

- Bien.

C'était un mensonge. Mme Fisher en était persuadée.

- Et la vérité, maintenant ?

- Je vais bien, insista Michael. Je suis juste fatigué.

La vérité, c'est qu'il avait vraiment du mal à concilier le lycée, son job au Nautilus, et ses heures de piano, si bien qu'il n'en dormait presque plus la nuit. Il avait atteint un état de stress et de fatigue considérable. Il avait l'impression que son père le jetterait dehors au moindre faux pas. Quant à sa mère, elle serait forcément déçue au moindre échec, ou bien s'il abandonnait l'une de ses activités.

- Tu sais que tu es libre de nous parler, Michael.

Ce « nous », il le connaissait assez bien. Il servait à qualifier toute l'équipe enseignante, encadrante et pédagogique du lycée d'Auburn. Mais il n'en avait pas besoin. Ni de leur aide, ni de leur pitié. Enfin, selon lui...

- Qu'il s'agisse de ton parcours scolaire, de ta relation avec tes camarades, ou avec ta famille... tu peux tout nous dire.

Le garçon hocha la tête.

- Merci.

Mme Fisher esquissa un léger sourire avant de lui tapoter l'épaule d'une main maternelle et réconfortante.

- Allez, file, je ne te retiens pas.

Michael posa son sac sur son épaule et sortit de la salle. Maintenant il devait sortir du lycée, rentrer chez lui à vélo et reprendre la route pour se rendre au Nautilus pour faire son service à partir de dix-sept heures...

Mais bien qu'il eut du mal à tenir ce rythme de vie effréné, que joindre les deux bouts semblait de plus en plus difficile, ce travail au Nautilus restait sa seule chance de prendre son indépendance. Loin de son père et loin d'Auburn. Peut-être était-ce aussi l'occasion d'amasser autant d'argent que possible pour lui permettre de voyager, de réaliser ses rêves. Parce qu'il ne fallait pas seulement exister, il lui fallait vivre.

Oscar Wilde le disait également : « Vivre est ce qu'il y a de plus beau au monde, la plupart de gens existent, c'est tout. »

*

Voilà un petit bonus pour s'infiltrer davantage dans la vie de Michael.

J'espère que vous aimez toujours!

Love


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