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30

Lorsque Rosalie rentra chez elle, dans sa temporalité, elle se rendit compte qu'elle avait une nouvelle fois changé le cours des événements, et peut-être pas pour le meilleur... Elle se laissa tomber sur son lit, plongea sa tête entre ses mains avant de soupirer. J'ai merdé... se dit-elle. J'ai franchement pas assuré du tout ! Non seulement sa venue dans le passé avait eu un impact dans la vie de Michael, mais en plus de cela, elle avait effacé certains souvenirs laissés derrière lui. Ses actions n'avaient pas eu le résultat escompté. Elles avaient viré au négatif. Comme cette photo prise le 1er juillet 1987. En effet, de cette photo ne restait plus qu'un simple fond noir. Comme si elle n'avait pas pu être développée. Le cliché n'existait plus aujourd'hui. Par sa faute. C'est vrai, la photo qu'elle avait gardée, celle que Michael avait cachée dans son cahier de composition, elle n'existait plus. Et Rosalie s'en voulait tellement.

Cependant, Il fallait dire que la soirée n'avait pas été facile.

Tout d'abord, Michael semblait avoir tenu Rosalie à distance tout du long, presque embarrassé de la savoir au Nautilus. Pourquoi ? L'adolescente n'en avait pas la moindre idée. Ensuite, quand Michael avait pu prendre sa pause, il l'avait rejointe dans la pièce secondaire. Néanmoins, Héloïse était là également. Quand Michael s'était assis en face de Rosalie, la petite fille s'était empressée de venir s'installer sur ses genoux, ce qui avait empêché l'adolescente de poser des questions trop personnelles ou bien de tenir une discussion beaucoup plus sérieuse avec le garçon. Le pire, selon Rosalie, c'était qu'une des serveuses du Nautilus, Tatiana, était là aussi. Cette dernière qui ne devait rien savoir du drame Roswell avait empêché Rosalie de parler de quoi que ce soit qui fut en rapport avec l'affaire. Ça avait été pénible de devoir se censurer de cette manière. D'avoir l'occasion d'en savoir davantage et de ne pas en profiter... D'ailleurs, Tatiana avait agi bizarrement aux yeux de l'adolescente, se faisant bien trop présente. Comme si elle avait eu l'intuition que Rosalie voulait s'entretenir avec le garçon seul à seul. Qui plus est, elle avait fait des avances à Michael d'un naturel surprenant, sans prendre en compte qu'il était déjà en train de discuter avec Rosalie. L'adolescente, elle, n'avait rien dit, surtout parce que Michael paraissait être assez gêné de la situation et qu'il valait mieux ne pas envenimer les choses. Mais elle n'en pensait pas moins. Si Héloïse et Tatiana n'avaient pas été là, elle aurait pu avoir les réponses qu'elle attendait. Or, rien ne s'était passé comme prévu.

Rosalie grogna dans son oreiller. Rien ne se passe jamais comme prévu ! Il faut toujours que quelque chose cloche !

De plus, c'est aussi au Nautilus qu'elle s'était rendue compte que la photo d'elle et de Michael, prise là-bas en 1987, ne pourrait pas exister. En effet, elle n'avait pas d'appareil photo. Elle n'avait pas pensé à prendre le vieux polaroid de sa mère... Et elle s'en voulait considérablement.

Je suis vraiment une quiche...

À ce moment précis, Rosalie aurait voulu tout recommencer. Revenir en arrière et changer le cours des événements. Encore. Cependant, ça lui semblait impossible.

Après quelques minutes, Rosalie tendit le bras pour attraper le dossier de l'affaire Roswell, celui-ci reposant sur sa table de nuit. Il était grand temps de faire avancer les choses. De prendre les cartes en main, et surtout, de les garder. Il lui fallait dorénavant, plus que jamais, éplucher l'affaire jusqu'au moindre petit indice inutile. Elle devait tout savoir. Du jour du drame jusqu'aux antécédents de la famille. Rien ne devait lui être omis. Aucune zone d'ombre ne lui était permise.

Elle se mit ainsi à consulter le dossier de l'affaire, s'attachant à décrypter tout ce qui lui paraissait important et intéressant. C'est de cette manière qu'elle s'attaqua à la biographie de Jonathan Roswell pour en retirer les informations suivantes :

— Jonathan Dawson Roswell est né en 1938 à Détroit, put lire l'adolescente. À l'âge de dix-huit ans, c'est-à-dire en 1956, il entame des études de sciences politiques à l'université de Détroit. Il en ressort diplômé en 1961. Il commence dès lors sa carrière et il est élu maire de Détroit en 1965. La même année, il fait bâtir le manoir Roswell dans la petite ville d'Auburn. Ce manoir, à l'époque, ne devait lui servir que de résidence secondaire. En 1968, son épouse qu'il a rencontrée en 1958, tombe enceinte et le couple décide d'emménager à Auburn pour s'y installer durablement...

Rosalie arrêta sa lecture ici afin de prendre le temps d'assimiler toutes les informations. Jonathan ? Maire de Détroit ? Pourquoi déménager à Auburn alors qu'il vivait sûrement une vie confortable ? Pourquoi venir s'installer dans sa résidence secondaire ? Pourquoi avoir tout quitter ?

Elle essaya ainsi de répondre à ces quelques interrogations, tenant de se mettre à la place du père de Michael. Cependant, elle n'arrivait pas à trouver de logique. Elle se sentait trop perdue entre toutes ces informations et tous les événements dont elle prenait maintenant connaissance. Enfin, après tout, peut-être qu'il ne fallait pas chercher de réelle raison quant à ses désirs d'emménager à Auburn. Ne deviens pas parano, s'interdit Rosalie, tu cherches peut-être des solutions là où il n'y a pas de problème... Néanmoins, elle se promit de questionner Michael à ce sujet, il devait sûrement savoir.

Rosalie se mit ensuite à lire les informations recueillies sur Elizabeth Roswell, mais ne trouva rien de suspect. Elle apprit que la mère de Michael avait principalement exercé en tant que couturière et costumière. Le reste n'était pas intéressant. Sauf... Un dernier détail, et pas des moindres... Rosalie ne put réprimer sa surprise. Elizabeth avait procédé à un avortement ! Elle avait avorté de son deuxième enfant, deux ans après la naissance de Michael, et ce, de manière illégale. Pour quelles raisons ? Ce n'était pas tant que ce fut hors-la-loi qui l'intriguait puisqu'elle savait que l'avortement n'avait été légalisé aux États-Unis qu'en 1973. C'était plutôt le choix d'y procéder. Pourquoi interrompre sa grossesse ? Surtout qu'Elizabeth semblait si maternelle... L'adolescente ne put s'empêcher de se demander si Michael savait. Ou peut-être qu'Elizabeth avait emmené ce secret avec elle dans sa tombe ? Peut-être que Jonathan ne l'avait jamais su également !

Elle se promit alors de découvrir si ses théories étaient fondées ou non.

Plus tard dans la soirée, alors qu'elle épluchait toujours le dossier Roswell, la sonnette retentit. Rosalie releva la tête. Elle tendit l'oreille et put percevoir le bruit d'une porte qui s'ouvre – très probablement la porte d'entrée, se dit-elle. Ensuite elle distingua des voix. Désormais intriguée, elle mit le dossier de côté et se leva de son lit afin d'ouvrir sa porte. Elle se déplaçait sur la pointe des pieds et faisait chaque mouvement avec une délicatesse hautement exagérée. Curieuse comme elle était, elle se faufila discrètement jusqu'aux escaliers, se pencha au niveau de la rambarde et écouta.

Un homme et une femme venaient de pénétrer dans sa maison et discutaient avec ses parents. Quelques banalités étaient échangées. Puis elle crut discerner son nom au beau milieu de la discussion.

— Je vais l'appeler, entendit-elle ensuite.

Rosalie recula, toujours sur la pointe des pieds, et retourna dans sa chambre. Quand Kristen lui demanda de descendre quelques secondes plus tard, elle était toujours en train de se demander qui elle allait rencontrer. Des amis ? Des voisins ? C'était si rare !

Après avoir descendu les escaliers et s'être dirigée vers le salon, elle les vit.

Un homme et une femme assez âgés. Plus vieux que ses parents. Peut-être bordaient-ils la soixantaine ? Ils semblaient avoir vécu autant que ses grands-parents. Sur le moment, ni l'un ni l'autre ne lui sembla familier. Qui pouvaient-ce bien être ? Cependant, lorsque le regard de Rosalie rencontra celui de l'homme, elle se souvint. Tout lui revint en mémoire.

C'était devant le Nautilus. La première fois qu'elle s'y était rendue, sous la pluie. Elle avait bousculé un homme. Elle l'avait bousculé, lui, l'officier de police. Et par le plus grand des hasards, ou par la plus grande des coïncidences, cet homme-là se tenait debout dans son salon. Il s'agissait donc très probablement d'un collègue de travail.

Ainsi, Bradley prit la parole :

— Harry, laisse-moi te présenter ma fille, Rosalie.

Le dénommé Harry afficha un large sourire, dévoilant toutes ses dents. Les yeux rivés sur l'adolescente, il répondit avec un ton presque amusé :

— Je crois qu'on s'est déjà rencontrés.

*

Bouh! 

C'est le retour du flic que Rosalie a bousculé devant le Nautilus! 

Qu'en pensez-vous ? Vos théories sur ce mystérieux monsieur ? 

Je suis trop heureuse de vous lire à chaque fois, vos commentaires sont tellement gentils! Incroyablement touchants aussi ! Savoir que Timeless vous plaît me laisse à penser que j'ai peut-être une chance dans l'édition avec cette histoire. Alors merci ! Je ne cesserai de vous le répéter, mais je vous aime vraiment très fort ! 


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