- Il n'a rien ? Demandai-je, inquiète.

- Non, juste un grand besoin de se reposer. Étant donné le fait qu'il a peu dormi et qu'il s'est très peu nourri, ses jambes ne pouvait plus supporter son poids, et en tombant, son crâne a percuté une pierre.

Je la suivis tandis qu'elle continuait son diagnostic.

- Il pourra sortir quand ?

- Il peut dés maintenant, mais si vous ne souhaitez pas revenir ici très bientôt, veillez à ce qu'il réponde à ses besoins correctement.

A ces mots, elle m'indiqua la porte à sa droite. Je l'ouvris, et tombai sur Tom, allongé dans un lit, les yeux tournés vers moi.

- Tu m'as fait une de ces peurs... Soufflai-je.

- Désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris, répondit-il doucement.

Je m'approchai de lui et m'assis sur le rebord de son lit.

- Pourquoi tu ne dors plus ?

- J'oublie, ou surtout, je ne trouve pas le sommeil.

Je ne répondis pas, hésitant. Il se redressa.

- Je... J'ai des cachets pour mieux dormir, si tu veux...

- Ah bon ? Demanda-t-il, l'air inquiet. Pourquoi ?

- J'ai des frères très turbulents. Et... Un père qui l'est autant.

- Quoi ?

Je regrettai aussitôt mes paroles.

- Non, rien, il est juste un peu énervant, dis-je en riant.

Je n'avais pas l'air de l'avoir convaincu, mais il changea de sujet.

- Dis, on peut s'en aller ? Demanda-t-il en me faisant la moue.

Je me levai directement.

- J'attendais que tu le proposes.

- Par contre...

Il resta dans la même position.

- Il se trouve que...

- Que ? Insistai-je.

- Ma blouse d'hôpital est ouverte derrière.

Je pouffai, tandis qu'il commençait à rougir. Je me déplaçai vers un fauteuil, attrapai ses vêtements, et lui lançai à la figure.

- Tiens, Zorro, habille-toi.

Il rit à son tour, se remémorant ce souvenir.

<Il y a quatre ans<

J'attendais depuis déjà super longtemps Alex ! Il m'avait promis qu'on récolterait des bonbons ensemble... Et là, il me laissait tomber.

- Alors, la princesse, on attend son sauveur ?

Je soupirai en levant les yeux au ciel. Je me tournai et tombai face au frère de la personne que j'attendais, mister Tom Taylor.

- Ouais, mais j'en vois pas ici. T'es quoi, un ninja qui a pas trouvé son rasoir et qui a mis un slip sur sa tête ?

Il me toisa et s'avança vers moi, avec des manières hautaines. Mais, voyant ma mine d'incompréhension, il relâcha les épaules et souffla.

- Je suis Zorro, June ! Fais un effort !

- Ça change rien au fait que t'as toujours un slip sur la tête.

- N'importe quoi ! Je...

Je le coupai en le regardant de manière à lui faire comprendre que ce qu'il allait dire ne me ferait pas changer d'avis.

- Ouais, bon... C'est un slip, j'avoue...

Je ris, tandis qu'Alex arriva finalement, habillé en Freddie Mercury.

>Retour à l'histoire>

- A toute, princesse, entendis-je.

Je quittai la pièce, un sourire indécrochable au visage.

Point de vue d'Alex

- Je crois qu'on devrait reparler d'hier, Alex.

Je levai la tête vers James.

- Si tu veux, soufflai-je.

- Je sais pas trop ce qui m'a pris de faire ce geste, j'aurais peut-être du t'en parler...

- Surement.

Quand je sentis qu'il ne répondit pas, je levai la tête et le vis me regarder avec incompréhension.

- Excuse-moi, James, je suis un peu préoccupé...

- Ne t'excuses pas, et si tu ne veux pas en parler, je comprends.

Sur ce, il se leva et commença à partir. Je me levai et m'avançai vers lui. J'attrapai son poignet pour qu'il s'arrête et qu'il se retourne.

- Désolé, James.

- C'est June qui te tracasse ? Proposa-t-il.

- Ouais, je ne comprends toujours pas pourquoi elle est énervée...

- Elle s'expliquera bientôt, elle a juste besoin d'un minimum de temps, tu comprends ?

Je souris à mon tour.

- C'est fou comme vous, les british, vous avez le sens du réconfort.

Il rit face à ma remarque.

- Elle me manque, alors que ça ne fait qu'un jour qu'on ne s'est pas parlé... Et je ne l'ai pas vue de la journée...

Il prit ma main.

- Tu la verras, d'ici tôt.

A ces mots, je vis deux personnes entrer dans l'auberge.

- Tu ne crois pas si bien dire, soufflai-je.

Sur ce, je dépassai James, nos mains toujours liées, et me dirigeais vers les dites personnes.

- Qu'est-ce que tu foutais dehors dans un froid pareil, June ? Lui dis-je, un peu trop sévèrement sûrement.

- Ça te regarde en rien, répondit cette dernière.

Je tournai la tête vers son accompagnateur.

- C'est toi qui l'a emmenée ? Tu l'as embarqué dans tes conneries de soirées à deux balles ?

Tom souffla suite à mes jurons.

- Calme toi, Alex, lança calmement l'homme en face de moi.

- Non je me calme pas, putain ! June, c'est quoi ton problème ?

Après ces mots, je la vis baisser le yeux vers la main de James accrochée à la mienne. Je me détachai instantanément de lui et portai mon bras le long de mon corps. Mais c'était trop tard. June prit, à son tour, la main de Tom.

- Bye, Alex, dit-elle avant de partir, tirant Tom.