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Chapitre 28 - Raspberry Cheesecake

Je m'installai à l'arrière du taxi. Loam entra après moi et la porte fut refermée. Le conducteur démarra. Will et Laura étaient partis avant nous, Moïra et Dean étaient aussi dans un taxi, Eze, Elsa et James fermaient la marche et en attendaient un.

« - Loam ? demandai-je en me relaxant contre la banquette arrière.

- Oui, mon cœur ? répondit-il presque comme un réflexe.

- Tu peux me résumer ce qu'il s'est passé ce soir ? demandai-je en posant ma tête sur son épaule.

- Seigneur, soupira-t-il, prenant ma main dans les siennes.

- Non, Zoran, le corrigeai-je avec un rictus.

- T'as bu combien de coupes de champagne ?

- Non. »

Il ne répondit pas, mais j'avais saisi le rire dissimulé. Je n'étais pas ivre. Juste un peu pompette, et fatigué, et j'avais froid. Le costume n'était pas particulièrement confortable et en plus, on était venus pour rien.

« - On est le quatre février, à Los Angeles, parce qu'on avait deux nominations aux Grammys, me rappela Loam. Album de l'année et chanson de l'année.

- Mh, mh.

- Dans le taxi en arrivant, t'as vérifié le compte Instagram de Taylor Swift et t'as remarqué qu'elle avait changé sa photo de profile de la photo classique de Midnights et qu'elle l'avait mise en noir et blanc.

- Putain, me rappelai-je.

- Tu pensais qu'elle allait annoncer Reputation (Taylor's Version).

- Logique, acquiesçai-je. Le noir et blanc, c'est les couleurs de l'album.

- Elle est arrivée dans une robe blanche avec des gants noirs.

- On s'attendait à du noir.

- Apparemment. Mais Lana Del Rey était en noir, se souvint Loam.

- Cette reine, acquiesçai-je.

- On a rien gagné.

- J'adore « The Room » et « Alone », interviens-je. Vraiment. Mais honnêtement, « History » a bien plus de potentiel, et on le savait en venant. Surtout quand on est face à Taylor Swift, SZA ou Miley Cyrus...

- Oui, c'est sûr. D'un autre côté, on s'améliore tout le temps, donc les albums ne seront que meilleurs à mesure que le temps avance, prédit Loam. Bon, je reprends ma soirée. Taylor Swift a gagné plusieurs Grammys puis elle a annoncé un album.

- Un album...

- « The Tortured Poets Department ». Un album à l'esthétique noire et blanche, d'où le changement de photo de profil et qu'elle a apparemment travaillé pendant deux ans. Il sort le dix-neuf avril.

- Incroyable...

- Tu t'endors, Bee.

- Non... »

Loam s'esclaffa doucement et me fit taire. Le voyage n'était pas long mais j'avais l'impression d'avoir du plomb dans le cerveau. Lorsque nous arrivâmes, Loam remercia le chauffeur et nous fit sortir, le temps de faire quelques pas avant d'entrer dans l'hôtel de luxe. C'était cool, la célébrité.

Il me tenait fermement par la main en nous guidant jusqu'à un petit salon, où Laura et Will attendaient. Laura portait une magnifique robe bleu horizon, plusieurs couches de tulle faisaient que le tissus formait une flaque autour d'elle puis qu'elle était assise dans un canapé de cuir blanc. Elle était penchée en avant, en train de lacer des baskets. À ses côtés, Will, dans un costume semblable aux nôtres, tenait dans ses mains des escarpins du même bleu que la tenue de sa partenaire. Il les faisait tourner, les étudiait, le doigt retraçant la longueur des talons.

Ils étaient silencieux mais ils étaient seuls, et la façon dont Will jetait, de temps à autres, un œil vers Laura, était bruyante.

Aussi, afin de ne pas les surprendre, Loam les prévient de notre présence en frappant deux petits coups secs sur le mur près de la porte. Le couple se tourna vers nous, Laura avec un sourire fatigué mais réellement heureux, Will en nous faisant un signe de la main après avoir posé les chaussures au sol.

« - J'avais raison, fit Loam en désignant les baskets que Laura avait fini d'enfiler pendant que je m'asseyais à ses côtés.

- En même temps, personne ne peut rester longtemps en talons, ça a jamais été confortable, raisonna-t-elle.

- T'es restée assise, arguai-je.

- Ça reste douloureux, répondit-elle. Je vous défie tous de rester une soirée en escarpins, même si vous faites rien. Demain soir, après les répétitions.

- Je pense pas que tu aies nos tailles, fit Loam.

- Donnez-moi nos pointures et j'irai vous les acheter demain, répondit simplement Laura.

- De quoi ? » demanda Dean en entrant dans le salon.

Moïra à ses côtés, avait objectivement l'air d'une déesse grecque, dans une robe blanche qui s'arrêtait à mi-mollet.

« - Des escarpins pour vous, messieurs. »

Moïra acquiesça avec enthousiasme.

« - C'est une trop bonne idée. J'approuve.

- Moi, moins...? hasarda Will.

- C'est non-négociable.

- Okay... »

Une fois que les trois derniers furent arrivés, Laura mit tout le monde au courant du plan, qui ne s'appliquait pas à James et qui fit rire Elsa. On nous donna l'heure de rendez-vous pour le lendemain matin - en prenant en compte la soirée, l'heure était exceptionnellement plus tardive. Finalement, on nous autorisa à aller dans nos chambres.

Nous avions de petites suites, puisqu'étant en couple, nous prenions plus de chambres que d'habitude. Là où nous occupions habituellement trois chambres pour cinq, nous en réservons maintenant quatre, ce qui ne faisait pas beaucoup plus, mais qui était suffisant. De toute façon, ce n'était pas comme si nous restions beaucoup dans nos chambres; nous partions tôt et rentrions tard, fatigués, seulement pour dormir.

Je laissai Loam me guider dans les couloirs et ascenseur, étant moi-même dans un état variant entre le sommeil et l'éveil, puis ouvrir la porte de la chambre à l'aide de la carte qu'on nous avait donnée en arrivant.

Il me fit entrer et je retirai immédiatement ma veste afin de la ranger délicatement dans sa housse.

« - Toujours pompette ? » me demanda Loam.

Je scannai rapidement ma tête dans un des miroirs et acquiesçai. La fatigue venait en vagues qui s'écrasaient sur moi à intervalles réguliers, ce qui m'avait permis de rester attentif en bas.

« - Je tiens mieux l'alcool que toi, c'est confirmé, sourit-il. Je reviens, attends. »

J'acquiesçai de nouveau et attendis sagement alors qu'il se dirigeait vers la salle de bain. Il en revint avec une petite bouteille et un paquet de cotons.

« - Assieds-toi là, » m'indiqua-t-il en désignant un fauteuil sur lequel je pris place.

Loam retira sa veste et la rangea puis s'installa à genoux entre mes jambes. Il ouvrit la bouteille, la retourna sur le coton et la referma. La bouteille contenait du démaquillant. Il me demanda de fermer les yeux puis passa méthodiquement le coton sur mon visage, retirant les couches de poudre, correcteur et paillettes que les maquilleurs avaient appliqué sur moi quelques heures avant.

Il replia le coton sur lui-même et le jeta dans une poubelle, il se releva et m'aida à faire de même, me guidant vers la salle de bain.

Loam mit en marche la douche afin de faire chauffer l'eau et il me demanda de me déshabiller. J'obtempérai puis entrai dans la cabine de verre. Quelques minutes après, Loam me rejoignit.

Il déposa un baiser sur mon épaule trempée et entreprit de verser du shampoing sur mes cheveux. Il massa mon cuire chevelu sous le jet d'eau tiède et je fermai les yeux.

Après nous être douchés, nous sortîmes de la cabine et nous nous enroulâmes dans de grandes serviettes moelleuses, courtoisie de l'hôtel, afin de nous sécher. Je remarquai que Loam avait apporté nos pyjamas et qu'ils étaient soigneusement pliés sur sur le rebord du lavabo en marbre noir et blanc.

Nous nous approchâmes de la vasque et nous nous brossâmes les dents côte à côte. Une fois que nos dents furent propres, Loam déposa un doux baiser mentholé sur mes lèvres puis je me nettoyai le visage et je rejoignis Loam dans la chambre.

La pièce était doucement éclairée par les lumières de la ville qui filtrait à travers les rideaux entrouverts, projetant une lueur jaunâtre dans la pièce. Je me tournai vers le large lit qui m'invitait avec ses draps impeccablement blancs et ses oreillers massifs, comme une oasis de confort après cette nuit folle.

Loam regardait par le petit espace entre les toiles de tissus devant les fenêtres, le regard posé sur la ville en-dessous de nous. Sa silhouette était entourée d'un halo, comme sacrée. Je m'approchai silencieusement et passai mes bras autour de sa taille depuis derrière lui, l'entraînant dans une tendre étreinte. Il expira avec bonheur et s'appuya contre moi. Mon cœur palpita un peu plus fort en sentant sa chaleur se propager contre moi.

« - Tu fais quoi ? » demandai-je dans un murmure contre son cou avant de déposer un baiser sur sa peau.

Je desserrai ma prise sur mon partenaire, il se retourna dans mes bras, me regardant droit dans les yeux.

« - Je réfléchissais juste, » fit-il avec un petit sourire, ses doigts traçant les contours de ma mâchoire.

Je me penchai en avant, remerciant et appréciant notre différence de taille, pour embrasser sa tempe, montant mes mains dans son dos pour frotter des cercles apaisant sur son tee-shirt.

« - À propos de ? »

Loam soupira, un son satisfait qui résonna brièvement dans la pièce silencieuse. Il ferma les yeux et posa son front sur mon épaule.

« - À propos de nous, de combien je suis chanceux de t'avoir. À chaque petit moment que j'adore passer avec toi. À la façon dont ma vie a changé depuis que je t'ai rencontré. »

Un sourire força son apparition sur mon visage. Loam releva sa tête et l'aperçut, imitant le geste. Je reculai un peu, l'enlaçant toujours, pour le faire avancer vers le lit. Je nous fis pivoter dès que je sentis le matelas contre mes jambes et jouai avec la gravité en poussant légèrement Loam afin de le faire s'allonger sur les draps frais. Je le rejoignis, me relevant sur un coude en jetant un œil avec Loam.

« - C'est moi, le chanceux, dis-je avec tendresse. Chaque jour avec toi est un rêve, vraiment. »

Loam leva sa main vers mon visage, la posa sur ma joue et ouvrit la bouche.

« - Je t'aime, Bee. Bien plus que tous les mots, toutes les paroles ou toutes les notes du monde ne pourrons jamais l'exprimer. »

Je me penchai en avant, capturant les lèvres de Loam dans un baiser lent et profond.

Malgré l'habitude, le baiser commença hésitant et presque timide, comme si c'était notre premier baiser, comme si nous nous découvrions pour la première fois. Puis la main de Loam migra de ma joue à ma nuque, me tirant vers lui pour me rapprocher. Son autre bras se posa délicatement dans mon dos. Mes sens étaient dépassés par ce que je ressentais, la douceur de ses lèvres, l'arrière goût de menthe lié au dentifrice ou tout simplement le profond bonheur d'être avec celui que j'aimais depuis des années.

Le temps sembla s'arrêter alors que nous nous perdions dans le baiser, mon corps pesant sur celui de Loam, nos cœur superposés battaient calmement à l'unisson. Je sentais la pulsation puissante et tranquille contre ma cage thoracique. Le bras qui ne me soutenait pas se baladait sur la peau de Loam, appréciant les mouvements involontaires de ses muscles sous l'épiderme.

Dans un élan d'audace absolument lié aux deux ans et demi de pratique, je penchai la tête, ma langue finalement effleurant la sienne dans une tendre et lente caresse.

Je posai mon front contre le torse de Loam après nous être séparés, afin de reprendre notre souffle. Après quelques secondes, je relevai la tête et fondis mon regard vert dans le bleu de Loam, rempli d'un mélange d'émerveillement et d'affection. Le baiser avait signifié un mélange de choses aussi, amour et désir, promesses et mots inexprimés dans le silence seulement occupés par nos respirations..

« - Je t'aime aussi, Loam, répondis-je après notre petit moment. Plus que tout au monde. »

Je m'allongeai finalement à ses côtés, glissant une jambe entre les siennes, notre chaleur passant de l'un à l'autre. Il chercha aveuglément mes doigts des siens, puis, lorsqu'il les trouva, il les entrelaça ensemble.

Alors que le temps passait de sa course lente, nous nous glissions progressivement sous les draps, faisant d'abord peser la couette sur nos pieds, puis nos jambes puis finalement sur nos corps entiers. Nous discutions doucement, chuchotant presque alors que nous étions bel et bien seuls dans la chambre.

Finalement, nous nous retrouvâmes pressés l'un contre l'autre.

J'étais confortablement recroquevillé en position fœtale, face à son torse, dessinant des motifs abstraits alors qu'il parlait en passant ses mains sur mes bras, acquiesçant périodiquement à ce qu'il racontait et qu'il savait que je n'écoutais plus; il parlait simplement parce que j'aimais écouter le son raisonner contre lui.

À un moment, après un temps indéterminé passé à se prélasser dans la chaleur de l'autre, la main de Loam quitta mon bras pour se retrouver sur mon menton afin d'attirer mon attention. Je relevai la tête vers mon visage, heureux de retrouver son regard bleu embrumé par le sommeil.

« - Et si on restait là pour toujours ? » proposa-t-il.

Je baissai la tête vers son torse de nouveau, m'enivrant de lui.

« - J'aime bien l'idée..., » murmurai-je en retour après avoir relevé la tête.

Il sourit et déplaça ses doigts afin de toucher mes deux tâches de rousseur, juste pour les toucher, et j'enfouis de nouveau tout mon être contre lui, sentant en même temps sa prise de resserrer.

Je ne saurais dire lequel de nous deux s'endormit en premier, tout comme je ne saurais dire à quel moment je m'étais endormi.

***

« - On est où, bordel ? »

Wow. Classe. Élégant. Quelle belle manière de se réveiller un mercredi de février. Bonjour.

« - Bonne Saint-Valentin à toi aussi, mon amour, glissai-je en roulant sur le ventre afin de me cacher de la dure réalité du matin. On est à Seattle.

- Ce qui répond à la question suivante, murmura-t-il. Bonne Saint-Valentin, Bee.

- Maintenant, dors, demandai-je.

- Mh, non. On a rendez-vous dans deux heures, il faut qu'on se lève.

- Fait beau ? marmonnai-je.

- Est-ce qu'il fait beau ? reformula Loam. Attends je vérifie, fit-il avant un petit silence où il se pencha vers le côté pour vérifier son téléphone. Non. Il fait moche et froid. »

Super. Génial. Magnifique. Il savait comment me motiver, lui. Je lui demandai si, au moins, il pleuvait. La réponse fut toute aussi négative.

Donc, aujourd'hui, le temps était nul, il faisait froid, Moïra devait retourner en Écosse ce soir, Laura devait faire un aller-retour rapide à Miami - à l'exact opposé du pays - pour son livre et le concert n'était que demain.

Mais quelle journée inutile !

Ce ne fut qu'en me levant paresseusement que mon cerveau rattrapa la conversation qui avait commencé notre journée.

Je me tournai rapidement vers Loam, qui était accroupi devant sa valise, en train de chercher un quelconque survêtement de luxe pour se vêtir.

« - J'allais cracher sur la journée, mais... C'est la Saint-Valentin ?

- Oh wow, siffla Loam. Faut qu'on descende vite, t'as vraiment besoin d'un thé, toi. C'est littéralement le premier truc que tu m'as dit aujourd'hui.

- Si on parle de premier truc dit aujourd'hui, l'avertis-je. Le tiens était pas ouf non plus. « On est où, bordel ? », » l'imitai-je.

En réponse, je reçus de façon très peu amicale ni romantique une chaussette dans ma direction, assortie d'un doigt d'honneur.

Nous nous habillâmes en écoutant de la musique même si nous discutions par-dessus le son. À sept heures et demi, nous montâmes au dernier étage de l'hôtel, où se trouvait le restaurant et notre point de rendez-vous.

Elsa était déjà là, discutant avec Eze et Laura.

« - Bonjour, les garçons, nous salua-t-elle doucement.

- Salut les gars, fit Eze à son tour

- Hey. »

Nous rendîmes les saluts et nous nous assîmes avec eux. Moïra, Dean, Will et James rejoignirent au compte goutte. Une fois que tout le monde fut là, Elsa se pencha vers James pour lui donner une information que Laura et Eze possédaient déjà sûrement. James hocha la tête et murmura un « C'est bien, c'est bien » que je parvenais pas à analyser. Ils nous laissèrent cependant terminer nos petits-déjeuners.

Une fois que tout le monde fut prêt à partir, Elsa se racla la gorge.

« - Bon, compte tenu de ce jour spécial et de votre récente activité, on ne se rejoint qu'à midi pour déjeuner. Ensuite, vous irez répéter. D'ici là, profitez de votre journée. La seule chose que je vous demande, c'est de faire une petite apparition publique si possible. Je trouve ça personnellement chiant, mais l'ordre vient d'en haut.

- On a la matinée libre ? clarifia Dean.

- Oui, répondit Elsa. On se donne rendez-vous à midi, donc soyez à l'heure.

- Vous faites du bon travail, nous informa James, et vous avez déjà répété dans la salle hier soir, donc vous serez pas perdus cet après-midi. Prenez une pause et profitez de la journée. »

Nous les remerciâmes avec profusion avant de redescendre afin de finir de nous préparer.

Une fois dans la chambre avec les dents propres et le visage légèrement maquillé, Loam me proposa :

« - Et si on faisait un truc absurdement romantique et cliché ?

- Je suis partant, approuvai-je.

- T'as combien de vernis à ongles sur toi ?

- Une dizaine.

- Okay, montre-les moi. »

Je sortis le petit sac de ma valise et l'ouvris. J'en sortis plusieurs petits flacons, un noir, un crème, un orange, un blanc, un jaune pastel, un rouge clair, un vert, un bleu clair, un deuxième bleu plus foncé et un violet pastel.

« - C'est quoi le plan ? Tu m'éclaires ? demandai-je.

- On trouve un magasin qui vend du vernis ou quoi que ce soit qui permette de nous vernir les ongles...

- Du vernis, c'est quand même mieux, glissai-je.

- ... Peu importe en soit. Ensuite, on prend la couleur de nos yeux...

- C'est ridiculement nian-nian.

- Ça te plaît, affirma-t-il.

- Bien entendu. »

Loam s'assit en tailleur sur le le lit et pianota sur Google Maps afin de trouver un magasin vendant du matériel pour les ongles le plus proche possible. D'une part, il faisait moche et froid, d'autre part nous devions faire une apparition publique, certes, mais nous n'avions pas tellement envie de rester à la merci des photographes trop longtemps.

Heureusement, les États-Unis.

Il trouva une boutique qui, d'après les photos, regorgeaient de vernis à deux cents mètres de l'hôtel, tout juste dans le quartier d'à côté.

Nous enfilâmes de gros manteaux, des écharpes remontées sur nos nez et des bonnets avant de sortir de la chambre. Je glissais ma main gauche dans ma poche, puis Loam attrapa ma main droite, entrelaça nos doigts et les glissa dans sa propre poche.

Je lui souris et nous sortîmes de l'hôtel.

À peine dehors, j'avais déjà envie de pleurer tant le temps était déprimant, j'avais hâte d'être au lendemain afin d'égayer notre journée avec un concert parce que cette météo était bien plus que triste à ce niveau. Mais heureusement, le pouce de Loam caressait ma main dissimulée au creux de sa poche et je me laissai donc guider vers la boutique.

Le magasin ne mentait pas sur ses photos, les étagères étaient remplies du sol au plafond de toutes les teintes de vernis avec de minuscules variantes de couleurs.

Tour à tour, aux rayons du vert et du bleu, nous levions les flacons vers les yeux de l'autre afin de trouver la bonne couleur, les bons reflets. J'en profitai pour acheter quelques nouveaux vernis pour ma collection personnelle. La femme qui tenait la caisse était une vieille chinoise et au vu de la façon dont elle nous regardait, elle ne nous avait pas reconnus, ou elle ne nous connaissait pas. Non, elle nous regardait simplement un peu de travers, mais j'assumai que c'était parce que nous étions deux hommes, qui s'achetaient du vernis et étaient entrés dans le magasin en se tenant la main. Elle ne fit cependant aucun commentaire et nous vendit nos vernis.

En rentrant, j'étais impressionné de ne pas avoir eu l'impression d'avoir été photographié. Nous étions sortis une heure et demi puisqu'en plus, nous nous étions un peu baladés autour de l'hôtel pour prendre l'air.

Nous remontâmes dans la chambre, nous réchauffant petit à petit.

La chambre avait été nettoyée en notre absence. Nous nous débarrassâmes de nos manteaux en les déposant sur le lit puis je rangeai nos écharpes et nos bonnets dans nos valises. Je récupérai le sac de vernis et le posai sur le bureau. Nous nous assîmes. Loam attrapa ma main gauche.

« - Tu veux faire un truc encore pire en terme de romantisme ? me demanda-t-il.

- Prétends que tu détestes ça, je te regarde.

- Chut. Donc. Celui-ci, fit il en prenant mon annulaire. Celui-ci en bleu, tout le reste en noir. »

Mon sourire grandissant se transforma rapidement en un éclat de rire.

« - Tu veux tuer des gens, toi, » fis-je remarquer.

Pour seule réponse, il haussa les épaules alors que j'attrapai le vernis du même bleu que les yeux de Loam, le posant devant lui. Je sortis ensuite le vert.

« - Qui commence ? demandai-je.

- Toi. »

J'acquiesçai silencieusement et pêchai le flacon noir. Je pris ensuite la main gauche de Loam, ouvris le vernis. Je commençai par prendre son pouce et le recouvris du liquide à l'aide du minuscule pinceau scellé dans le capuchon du tube.

« - J'oublis toujours que t'es bon à ça, soupira Loam avec une pointe d'admiration dans la voix.

- J'ai grandi avec sept sœurs et j'en mets moi-même régulièrement, forcément, on est obligé de s'améliorer. Tu devrais voir Ollie. En plus, Becca et Tina l'ont fait tellement souffrir..., fis-je avant de rire au souvenir de mes sœurs poursuivant Ollie avec du fond de teint. Bon, et en plus c'est presque thérapeutique, de mettre du vernis. Ça calme. »

Loam acquiesça et m'observa faire dans le silence. Je finis sa main gauche, puis la droite avec le vernis noir, puis fis l'ongle vert. Nous patientâmes un peu, puis je sortis mon téléphone et le posai en format paysage devant nous. Je lançai Netflix afin de regarder une série en attendant que les ongles de Loam sèchent.

Après une petite demi-heure et un épisode et demi, il reprit les flacons et posa mes mains à plat. Loam avait moins d'expérience que moi avec les vernis, mais je chérissais ce moment.

A midi moins dix, nous rassemblâmes nos affaires et quittâmes la chambre.

Arrivés en haut, Elsa, Laura et Will nous expliquèrent qu'ils essayaient de voter pour le « couple » qui semblait le plus sortir d'un téléfilm de Noël. Ils nous montèrent une photo de Moïra et Dean chez un fleuriste, de nous main dans la main dans la rue, de Laura et Will qui se tiraient la langue à un coin de rue, d'Eze et un corn dog puis enfin d'Elsa et James dans un magasin de CD et vinyles.

Juste pour les embêter, je votai pour le dernier duo et tout le monde à l'exception d'Elsa me suivit. Un peu plus tard, lorsque tout le monde fut là, nous définîmes à la majorité que les managers étaient le couple le plus romantique.

Les managers, qui, bien entendu, ne formaient pas du tout un couple mais étaient devenus assez bons amis malgré tout.

La toile s'amusa à trouver un titre au potentiel film de chacune des photos dans les jours suivants, nous faisant souvent rire aux éclats, surtout en ce qui concernait les titres donnés pour Eze et le corn dog.

***

3882 mots.

Pour la scène du baiser.

Imaginez-vous moi, seule dans ma chambre, en train d'essayer de comprendre quel bras de qui va où. J'ai aucune notion de l'espace que prend un corps (je sais juste quelle taille ça prend une fois découpé, rho). Heureusement que personne n'était là pour me voir mdr.

Bon, sinon, le prochain chapitre c'est l'épilogue !

J'ai eu une super bonne idée concernant ce dernier. Je sais pas encore si je vais l'appliquer, mais je me la garde en réserve.

Je pointerai donc le fait que la dernière expression du roman en lui-même est "corn dog", et je suis fière de moi pour ça. J'aime faire des trucs cons sans qu'on ne puisse rien me dire parce que c'est mon roman.

Bon allez, bonne soirée et dormez bien,

- Alex.

PS : les crédits vont à ma maman pour le titre du chapitre 

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