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Laisse-moi

Un an et demi. Cela fait un an et demi que je t'ai viré de ma vie, pour mon bien. Et maintenant, tu oses revenir me hanter. Pas toi, physiquement, mais ma tête a décidé de me torturer. Tout ça à cause d'une chanson que j'adore pourtant.

J'ai guéri de toi, je suis allée de l'avant, alors pourquoi ? Pourquoi tu ne cesses de me hanter, de ressasser des souvenirs que je souhaite oublier et laisser derrière moi ? Je suis tellement en colère et blessée.

Je voudrais hurler ma peine, ma douleur. Sais-tu seulement les dommages que tu m'as infligés ? Les blessures profondes qui ne me quitteront sans doute jamais ? Tu m'as brisée et tu as continué ta vie comme si de rien n'était.

J'ai constamment envie de pleurer. Ou de hurler. Je voudrais que tu ressentes ma douleur. Mais égoïstement que les gens autour de moi l'entendent aussi. Je t'ai gardé pour moi, parlant que rarement de toi. Mais maintenant, je veux raconter cette histoire. Mais je ne sais pas s'il y aura quelqu'un pour l'écouter. Pour me lire. Pour me comprendre. Pour comprendre la moi de 15 ans, si naïve, si pleine d'espoir. La moi de 16 ans, folle amoureuse de toi et aveugle. La moi de 17 ans, brisée et meurtrie. La moi de 18 ans qui essaie de s'en sortir. La moi de 19 ans qui est assez forte pour sortir de cet enfer. Et maintenant, la moi de 20 ans qui se bat contre ses démons en se demandant comment elle en est arrivée là. Qui pensait avoir gagné contre eux, contre toi.

C'est fou comme certaines choses ne changent pas. Moi, allongée dans mon lit, les larmes qui coulent, la main pressée contre ma bouche, le cœur en miette et nos souvenirs qui tournent dans ma tête, inlassablement. Au moins, avant, ce n'étaient que les bons souvenirs qui revenaient. Maintenant, ils sont tous là, les bons comme les mauvais.

Et le pire dans tout ça ? Je suis sûre que tu vas bien. Sans doute que tu ne penses plus à moi, pourquoi le ferais-tu ? Pourquoi repenser à moi, à nous ? Je n'ai jamais espéré ou voulu que tu souffres. C'est inutile à mon sens de souhaiter ça, même si je t'en veux. Ça serait me rabaisser à ton niveau. Mais parfois, je voudrais que tu comprennes, que tu ressentes ce que tu m'as fait vivre. Les douleurs, les déceptions, les coups au coeur, les mensonges... Tous tes "je t'aime" étaient faux. Je le sais à présent. Quand tu aimes quelqu'un, tu ne lui fais pas subir, tu ne le blesses pas volontairement.

Tu as continué ta vie en me laissant, avec un cœur brisé, des traumatismes, une confiance en moi à ras le sol et un vide immense. Tu m'as tout pris, même ma propre personnalité. Je n'étais plus, juste une ombre malléable selon tes envies, tes désirs. Et tu sais quoi ? Je me reconstruis, petit à petit. Et inconsciente que je suis, je pensais avoir réussi. Jusqu'à ce jour-là, dans ce bus en direction de la coiffeuse. Cette chanson est arrivée dans mes oreilles et un souvenir m'a frappé, un souvenir profondément enfoui. Et impuissante, une vague de souvenirs m'a envahie et j'étais à bout de souffle, au bord des larmes.

Honnêtement, je ne sais même pas si ma colère est dirigée vers toi ou vers moi. Je suis juste fatiguée de tout, mais surtout de toi et de notre histoire. Une histoire inintéressante, presque anecdotique. Néanmoins une histoire qui a été toute ma vie pendant un temps. Qui fait partie de moi et qui ne me quittera sans doute jamais. Mais dieu que je voudrais ne plus souffrir à cause de toi.

Je ne ferai pas long feu sans toi. Je t'aime. Je ne veux pas rompre. Je ne peux pas vivre sans toi. Je t'aime. Que des mensonges, encore et toujours des mensonges.

Je me demande qu'est-ce que tu pensais si tu lisais ce texte ? M'écriras-tu ? Te souviens-tu seulement de moi ? De ce qu'on a vécu ? Sans doute, du moins, je l'espère.

Le pire, c'est qu'il y a un an, tu as essayé de revenir dans ma vie avec ce mail. Je t'ai bloqué, je l'ai supprimé. Pendant une journée, j'étais un peu anxieuse et je suis passée à autre chose. Mais là, ça fait deux semaines depuis cette vague. Alors pourquoi tu es encore là ? Tu sais quoi ? J'aurai préféré que tu m'envoies un mail, un message ou que sais-je. Ça aurait été plus simple de te virer de ma vie. Mais là, c'est mon cerveau qui décide de n'en faire qu'à sa tête et c'est très frustrant.

Je me sens incroyablement vide. Mais, petit point positif (il en faut bien un, après tout), c'est que ça m'a redonné envie d'écrire. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas écrit pour moi, par envie. Sans doute que cette activité qui fait pourtant partie de moi a été trop tâchée par ton souvenir.

En y repensant, je suis contente que tu n'aies jamais su mon envie de faire du cinéma. Parce que c'est une facette de moi, de ma vie que tu n'as pas connu et que tu n'as pas pu envahir. C'est quelque chose qui n'appartient qu'à moi.

Et c'est ce que j'essaie de faire avec l'écriture. Je me la réapproprie. J'écrivais avant toi. J'ai énormément écrit pendant toi. Mais tu ne m'empêcheras plus d'écrire après toi. J'ai d'ailleurs pris la décision de réécrire complètement mon livre préféré. Parce qu'en le relisant, je te retrouve dans chaque expression, dans certaines tournures de phrases, il y a des souvenirs, des références à toi, à nous. Et je n'en veux pas, je n'en veux plus.

Peut-être que c'est une étape normale dans le processus de guérison. De passer par un moment où je retombe dans ses souvenirs si douloureux. Le pire, c'est que ce n'est même pas la période qui a fait que. Normalement, c'est le mois de mai qui est douloureusement lié à toi. Mais je n'avais jamais été trigger par une chanson. Avant aujourd'hui.

Tu sais ce qui me frustre le plus ? C'est qu'il n'y a jamais eu de clôture, de fin. J'ai hésité à t'envoyer un message avant. Mais si je n'avais pas attendu ta réponse, j'aurais été trop tentée de voir ta réponse. Sans doute que si tu avais répondu, j'aurais fait marche-arrière. Je sais que tu m'aurais fait culpabiliser et que je serais restée. Mais qu'est-ce qui se serait passé ? Honnêtement, ça me rend malade d'imaginer cette possibilité. D'après ton mail (envoyé pile six mois après, te connaissant, cette date était volontaire), tu ne cherchais pas cette clôture, tu voulais t'excuser. Était-ce sincère ? Mais est-ce vraiment important ?

Je suis juste si fatiguée. Je dors mal en ce moment (pas à cause de toi), mais tu n'arranges pas mon sommeil. Et tu connais une des conséquences de n'avoir jamais parlé de toi à quelqu'un d'autre ? C'est que je ne peux pas parler de ce que je vis. Parce que je devrais raconter notre histoire. Et ça ne m'épuise rien que d'y penser. Donc je me tais et j'écris ça.

Tu sais, avec du temps, j'ai pu réintégrer tellement d'éléments dans ma vie. Un jeu vidéo, des textes, des passions, des chansons dans ma playlist que j'adore. J'ai même regardé Dear Evan Hansen deux fois. Mais il y a une chanson que je ne peux pas me résoudre à écouter. Helium de Alex Goot. Je n'y arrive pas, alors que je ne me souviens ni des paroles, ni de la mélodie. Mais je me souviens de ce qu'elle signifie pour moi, ce qu'elle a signifié pour nous. Je crois que tu me l'as chanté, mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment arrivé. Mes souvenirs sont encore assez flou, ce qui n'est pas plus mal. Mais à chaque fois que je refais ma playlist (j'aime bien la changer de temps en temps) et que je vois cette chanson, je l'effleure dans jamais l'ajouter. Je sais qu'un jour, je l'écouterai. Peut-être que je vais pleurer. Ou alors, pas du tout. Je ne peux pas le savoir. Mais je sais que je ne veux pas l'écouter, je ne peux physiquement pas. C'est tellement douloureux rien que d'y penser.

Il y a un autre moment récent où j'ai été trigger. En anglais, on est en train de lire Frankenstein et Victor (le personnage principal) parle du fait qu'un ami est quelqu'un qui te complète quand tu es brisé. Et tu sais à quoi ça m'a fait penser. Quand la prof nous a demandé notre avis, ma réponse était simple : « On ne doit pas attendre d'une personne qu'elle nous complète. Parce que si on a la perd, on perd tout. C'est ce qui est arrivé à Victor ». Et c'est ce qui m'est arrivé aussi, mais je ne l'ai pas dit à ma prof. Tu étais tout pour moi et en te perdant, je me suis retrouvée avec rien, rien hormis un cœur brisé, une tête pleine de souvenirs, des cicatrices sur le corps et une âme meurtrie. J'ai dû apprendre à me reconstruire. À faire confiance à d'autres personnes. Même si ce n'est pas encore ça. J'arrive à me faire des ami-e-s, mais l'idée de tomber amoureuse me terrifie. J'ai peur de tellement de choses, mais surtout de redonner mon cœur encore fragile. Parce qu'il n'est pas loin de se briser encore.

C'est sûrement pour ça que j'ai des crush sur des personnes inaccessibles. Je ne me laisse pas la possibilité d'aimer ou d'être aimée. C'est moins dangereux. Je garde mon cœur en sécurité comme ça. Mais c'est frustrant. Parce que je voudrais avoir une vraie relation saine et épanouie. J'aimerais être heureuse, entendre les mots « je t'aime » en sachant que la personne les pense.

Parfois, je me demande « et si ? ». Et si je ne t'avais pas rencontré ? Et si j'avais écouté ma maman ? Et si je t'avais viré plus tôt ? Et si je t'avais vu IRL ? Et si je n'étais jamais partie ? Tant de questions et aucune réponse. C'est peut-être mieux ainsi.

J'ai deux grands cahiers qui datent de 2019, au pire de ma dépression, accro à toi. J'étais horrifiée de lire ces lignes. C'était mon écriture, mais ce n'était pas moi. Pourtant, c'était la fille que j'étais en 2019, à 16 ans, folle amoureuse de toi et toi, qui avait un contrôle illimité sur moi. J'étais prête à tout pour toi. Et ça me terrifie de relire ça. Parce que c'est là que je me rends compte du pouvoir que tu avais sur moi, de ton impact, de ton influence. Je comprends mieux ma mère qui s'inquiétait pour moi. J'étais trop aveuglée par tes promesses dans le vent pour garder les pieds sur Terre.

Jusqu'au jour où j'ai enfin ouvert les yeux. Même si ça c'est fait progressivement, j'ai eu plusieurs révélations : en octobre 2019, tu ne m'as jamais aimée ; avril 2020, tu es toxique ; avril 2021, je suis détachée de toi ; mai 2021, tu n'as plus d'emprise sur moi. Ironiquement, j'ai pensé avoir fini de guérir, car contrairement à Elly et Elias, je n'avais plus de colère, je n'avais plus envie de te faire souffrir. J'étais juste indifférente. Après tout, comme tu m'as si bien dit un jour, l'indifférence est le contraire de l'amour. Et regarde où j'en suis. En colère, fatiguée et au fond du trou. Sans doute que la fatigue accumulée m'a rendue plus fragile et qu'une fissure a suffi à tout remonter.

Tu sais comment je me sens maintenant ? Vide. Ce n'est ni positif, ni négatif. C'est souvent comme ça que je me sens après une séance psy où je pleure beaucoup et que je déballe beaucoup. C'est comme si je vidais mon cœur. Mais là, je me sens vide avec le cœur lourd. Donc t'écrire n'est peut-être pas si thérapeutique. Ou peut-être que c'est une douleur nécessaire. Je ne sais pas. C'est un peu fouillis dans ma tête.

Tu veux savoir un truc triste ? Voici un texte qui date de septembre 2021, soit quatre mois après que je sois partie :

« Sors de ma tête. Je t'en supplie. Je suis épuisée. Épuisée de te voir encore dans mes rêves, de me réveiller avec la boule au ventre, de stresser à l'idée que tu puisses m'envoyer un message.

Même sorti de ma vie, tu restes présent. Comme un fantôme, un souvenir qui ne veut pas partir.

2 ans et demi. C'est la durée de notre "histoire". Ça paraît si peu, si infime, si minime. Et pourtant, tu as eu un impact colossal sur et dans ma vie.

Tu as créé des nouveaux traumatismes chez moi, félicitations. Comme si je n'en avais pas déjà assez. Je suis terrifiée à l'idée de tomber amoureuse, de recommencer une relation. J'ai peur que l'histoire se répète. Mais en même temps, j'ai peur de ne plus jamais vivre ça. L'amour. C'est con à dire. Mais c'est vrai.

Je te hais. Je hais l'emprise que tu as sur moi, je hais le fait que je n'arrive pas à t'oublier, à passer à autre chose. Je hais le fait que tu vas sans doute très bien sans moi. Je hais le fait que je suis tombée amoureuse de toi alors que tu ne m'as jamais aimée.

Je me hais aussi d'avoir été aussi aveugle, je me hais de ne pas avoir pris des mesures plus tôt, je me hais de ne pas avoir écouté les autres, je me hais du pouvoir que je t'ai laissé avoir sur moi.

Je t'ai tout donné et tu ne me donnais quasiment rien. Tu as toujours été toxique et manipulateur. Mauvais. Affreux. Même s'il y a eu des bons moments, ça ne rattrape pas le mal que tu m'as fait.

Parfois, tu me manques. Enfin, le toi d'avant. Celui qui était gentil et drôle et attentionné avec moi. Le garçon dont je suis tombée amoureuse. Pas le connard que tu étais et que tu es. Tu disais que c'était le vrai toi.

J'ai été marquée par cette histoire. Je le constate au quotidien. J'ai des marques blanches sur mes cuisses et mes bras qui ne partiront jamais. J'ai un coeur encore brisé et effrayé. Même absent, tu es là. Tu me hantes.

Va-t-en. Laisse-moi. Laisse-moi vivre. Laisse-moi aimer. Rends moi ma liberté. Je suis fatiguée de ce jeu, fatiguée de cette histoire. Si banale. Si vide. Si ordinaire. Une histoire qui a été toute ma vie pendant deux ans et demi. Une histoire que j'aurai aimé continuer à une époque.

J'essaie d'aller de l'avant. De vivre. Mais tu restes là, dans un coin de ma tête. Tu es encore présent dans ma vie, plus que je ne le souhaiterais.

Juste... Sors de ma tête. S'il te plaît. Arrête cette torture. Arrête ces crises, ces peurs, ces larmes. Arrête.

Je veux vivre, aimer. Je veux être libre, être heureuse.

Sans toi.

Sans la permission de qui que ce soit.

La permission de personne, hormis moi-même.

Adieu, je vais avancer.

Sans toi. »

Rien n'a changé. Et c'est peut-être ce qui est le plus déprimant dans cette histoire. 

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