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Partie II: Mon fiancé

NAMI

Après l'humiliation infligée par Mihawk-Sensei, je décide de quitter la classe à la pause déjeuner. Je laisse Bon Clay derrière moi et me dirige vers les toilettes. Les premières que je trouve sont pleines, et une longue file d'attente s'étend devant moi. Ne voulant pas perdre de temps, je monte à l'étage supérieur, espérant y trouver un peu plus de tranquillité.

Le couloir du deuxième étage est presque désert. Après avoir terminé ma commission, je sors des toilettes et une voix familière capte mon attention. C'est celle de Luffy...

Mon cœur se serre. Luffy n'est pas seul; Hancock est avec lui. Mon instinct de détective s'éveille, et je me glisse discrètement derrière un mur pour ne pas être vue. J'observe Luffy se faire entraîner par Hancock dans une petite salle réservée au concierge. Silencieusement, je les suis et colle mon oreille contre la porte.

— Luffy, tu m'as tellement manqué... dit Hancock avec une tendresse déchirante. J'aurais tant voulu être celle choisie pour être ta fiancée. Tout aurait été tellement plus simple si ça avait été le cas. Je n'arrive pas à croire qu'ils t'ont associé à une fille de East Blue.

— Ouais, c'est pénible, répond Luffy, sa voix teintée de frustration.

Pénible ? Cette simple remarque me blesse profondément.

— Pénible ? continue Hancock. C'est pire que ce que je pensais. Dire que j'avais si peur que tu puisses commencer à l'aimer.

Le rire de Luffy résonne, cruel et insouciant.

— Ne me fais pas rire. Même dans une autre vie, une histoire d'amour entre elle et moi n'est pas possible. Elle n'a rien à voir avec toi.

— Comment ça, rien à voir ? interroge Hancock, visiblement troublée.

— Cette fille est une pile électrique. Elle ne sait pas se tenir, frappe n'importe qui quand elle est énervée, elle n'écoute jamais et elle est bornée...

Chaque mot de Luffy est une flèche empoisonnée qui se plante dans mon cœur. Mais ce qu'il perçoit comme des défauts, moi je les vois comme des qualités. Est-ce que je m'aime trop ? Peut-être bien.

Je lève les yeux au ciel, exaspérée, mais continue d'écouter.

— Elle est trop à l'aise en société et "trop" est encore un euphémisme. Elle parle trop, elle est inconsciente...

— Wooh, Luffy chéri, j'ai compris. Tu ne vois rien de bien en elle, conclut Hancock.

— T'as tout bon, répond Luffy sans hésitation.

Mon cœur se serre encore plus. Moi non plus, je ne vois rien de bien chez lui en cet instant. Un silence s'installe, et je n'entends plus rien. Je pousse doucement la porte et aperçois Hancock embrassant Luffy.

Lorsque Luffy me voit, il repousse Hancock brusquement. Mon instinct avait raison. Il y avait bien quelque chose entre eux.

Je ne sais pas pourquoi, mais une douleur aiguë perce mon cœur en les voyant ainsi. Peut-être parce que j'ai l'impression d'être la méchante de cette histoire romantique, celle qui sépare le couple principal. Peut-être parce que Luffy est mon fiancé et que je me sens désormais liée à lui. Peut-être parce qu'au fond de moi, j'espérais qu'une histoire d'amour puisse un jour naître entre nous, étant donné que nous sommes destinés à être ensemble pour toujours.

Je comprends mieux maintenant pourquoi il me déteste et agit ainsi. Espérer que nous puissions un jour nous entendre et nous rapprocher était une erreur.

Moi et Hancock ? Même moi, à sa place, je l'aurais choisie.

Faux. Je me serais choisie, parce que je m'aime trop.

Dommage pour lui, il rate le cœur d'une fiancée en or.

— Ah... euh, pardon. Je cherchais les toilettes, dis-je maladroitement, tentant de masquer ma douleur.

Luffy me regarde, ses yeux s'élargissant de surprise, tandis que Hancock arbore un sourire satisfait. Le destin venait de tracer une ligne invisible entre nous, une ligne faite de jalousie et de ressentiment.

Sans perdre un instant, je prends une chaise à côté de la porte, referme rapidement avant que Luffy ne puisse me rejoindre pour des explications, et bloque la chaise contre la poignée. Désormais, il est impossible pour eux de sortir. C'est ma revanche pour toutes les fois où ce beau gosse de riche malpoli m'a fait vivre un calvaire.

— Ouvre-moi ! NAMI ! Mais ça va pas ?!! Nom d'un Oda, tu vas me le payer ! crie Luffy derrière la porte.

— Irréfléchi et en plus menaçant... Je comprends mieux la situation, murmuré-je avec sarcasme.

— Hey, la East-Bluenienne, pour qui tu te prends ?! Ouvre cette porte sinon tu vas le regretter ! menace Hancock, sa voix pleine de colère.

— Regretter quoi ? rétorqué-je. Ce n'est pas moi qui aime un homme déjà fiancé à une autre, c'est toi. Alors détends-toi et subis, c'est tout ce que tu as à faire.

— Nami, sérieux. On peut discuter ? demande Luffy, adoptant cette fois une voix plus douce.

— Non, je suis très énervée, là.

— Je comprends mais...

— Mais rien du tout. Tu crois que je suis venue jusqu'ici parce que ça m'enchante ? Et là, je vous entends littéralement vous moquer de moi et, en plus, tu as une liaison avec une autre en cachette. J'ai fait des concessions pour remplir mes devoirs. Tu as beau dire que je dépends de l'argent de ta famille, mais en attendant, je préfère ça que d'être irresponsable, immature, dépendante de ma famille et surtout de ne pas répondre à mes obligations. Bien cordialement. Et pour les plaintes, ça sera par mail.

Je m'éloigne alors que la porte derrière moi est secouée de coups et que les menaces fusent.

[...]

C'est dur à croire, mais l'image de Luffy et Hancock en train de s'embrasser ne quitte pas mon esprit. Je devrais m'en moquer, et pourtant, c'est tout ce à quoi je pense. Un sentiment de haine brûle en moi.

Je n'en ai pas parlé à Bon Clay, mais il a rapidement deviné que quelque chose n'allait pas.

— Pssst, chuchote-t-il.

— Quoi ? répondé-je à voix basse, alors que Hina-Sensei écrit au tableau.

— Je ne sais pas ce que tu as aujourd'hui, meuf, mais pour te remonter le moral, on pourrait aller regarder l'entraînement de basket. Je t'assure que c'est sensationnel de voir les basketteurs du lycée courir.

— Je vois parfaitement où tu veux en venir, dis-je en étouffant un rire. Tu veux qu'on aille mater des culs et des tablettes de chocolat.

— Évidemment, chuchote-t-il en me faisant un clin d'œil.

— J'ai une meilleure idée, souri-je avant de me tourner vers Zoro. Hey, Green Lantern.

— Tu m'as appelé comment, sorcière ?

— Oh, ça va, je déconne. Je t'appelle comme ça parce que le Green Lantern est aussi beau gosse que toi.

— Mmh, je t'écoute, répond-il en me regardant, un sourire difficile à réprimer.

Pas habitué aux compliments ? Bizarre, il est plutôt pas mal dans son genre. À East Blue, il aurait fait fureur chez les filles.

— Tu seras là à l'entraînement de basket ?

— La question ne se pose même pas. Évidemment que j'y serai.

— Bien.

— Pourquoi ?

Je lui souris avec un regard intense, puis lui fais un baiser de loin et cligne des deux yeux en même temps (comme les gens qui ne savent pas faire de clin d'œil et clignent des deux yeux).

— Tu verras, sexy-Zoro.

Il éclate d'un petit rire en voyant mon clin d'œil raté.

[...]

À la fin des cours, Luffy m'attend, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, au milieu du couloir à ciel ouvert qui mène au gymnase. Le soleil de l'après-midi éclaire les carreaux de céramique blancs, créant un contraste saisissant avec les ombres des étudiants qui se précipitent vers leurs activités après l'école. Bon Clay, toujours à mes côtés, sent ma tension et essaie de se dégager, mais je refuse de le lâcher.

— Oi, chuchote Bon Clay en secouant son bras pour que je le libère.

— On s'est trompé de chemin, dis-je, tentant de faire demi-tour avec lui pour éviter Luffy.

— Oï, la Campagnarde, appelle Luffy, sa voix résonnant comme une cloche dans le couloir animé.

Je fronce les sourcils et le regarde avec une haine à peine contenue.

— Quoi ?! criai-je, attirant l'attention des étudiants autour de nous.

Ils s'arrêtent, formant un cercle curieux et excité pour assister à ce qui s'annonce comme une confrontation dramatique. Luffy s'approche de moi, son sourire arrogant planté sur son visage. Son attitude décontractée me met hors de moi, mais je reste immobile, mon cœur battant à tout rompre.

— Je vois que t'as réussi à sortir du placard à balais, dis-je avec un sourire sarcastique.

— Oui, heureusement que j'avais mon téléphone sur moi pour appeler mes nakamas, rétorque-t-il, l'air triomphant.

— Ravie de l'entendre, dis-je sèchement.

— Tu comptes te diriger vers mon entraînement ?

— Ouais, et alors ?

— Je savais que je te faisais de l'effet.

Je sens la colère monter en moi. Il est culotté, celui-là.

— Tu rêves debout. Je vais juste pour mater les autres hommes.

— Tu es si mignonne d'encourager ton fiancé, dit-il, ses mots dégoulinant de sarcasme.

— Je n'ai toujours pas la bague au doigt, alors rien ne prouve que je suis ta fiancée.

— Elle a raison, hihi, intervient Bon Clay en riant, ravi d'assister à l'une de nos querelles habituelles.

Luffy regarde la foule qui pousse des exclamations, puis son regard revient vers moi. Je sens une étincelle d'émotion dans ses yeux, mais je refuse de m'y perdre. Il se rapproche de moi, si près que je peux sentir la chaleur de son corps et l'odeur salée de la mer qu'il porte toujours avec lui. Mon corps reste figé, incapable de bouger, comme si une force invisible me retenait.

— C'est terminé entre moi et Hancock, chuchote-t-il à mon oreille.

J'arque un sourcil, mon cœur battant plus fort. Il recule, un sourire doux mais faux sur le visage, et tapote gentiment ma tête.

— La bague, c'est pour bientôt, dit-il avec un faux sourire tout en remettant ses mains dans les poches. Je compte sur toi pour me ramener une bouteille d'eau, chérie.

— Wwwouuuuuuhhwww, s'exclame la foule autour de nous, tandis que Bon Clay me lâche, ramenant ses deux poings sous le menton et poussant un cri aigu de femme.

Je sens une rage sourde monter en moi. Comment ose-t-il me traiter ainsi, comme si tout cela n'était qu'un jeu ?

— Si tu crois que ça va changer quelque chose, tu te mets mes deux doigts dans le...

— Chuuuuuu, fait Luffy en mettant un doigt devant ma bouche sans aucune gêne. Je t'attends sur le terrain, beauté d'East-Blue !

Je grimace de dégoût et le regarde de haut en bas comme s'il n'était rien de plus qu'un insecte. Mais il éclate de rire, sa joie résonnant dans le couloir, avant de s'éloigner en courant vers le gymnase.

[...]

Dans les tribunes, c'est la folie. Non, sérieusement, les filles viennent souvent regarder les garçons jouer au basket ? Elles n'ont rien d'autre à faire ? Ma parole, jamais je ne gaspillerai autant de temps juste pour les regarder s'entraîner... encore assister à un vrai match, OK ! Mais pas un entraînement. Et pourtant, Oda-Sama sait à quel point j'aime admirer la corpulence des hommes musclés.

Luffy est très encouragé sur le terrain, et je dois admettre que je ne pensais pas qu'il jouait si bien au basket. D'ailleurs, c'est toute l'équipe. Je me demande ce que donnerait un match contre « la génération miracle » de mon ancien lycée. Qu'est-ce que ça donnerait un match avec Luffy et Aomine ? Pas de doute, Aomine serait le plus fort, mais en regardant Luffy jouer, j'ai un doute. Ce n'est pas que lui qui joue bien, c'est aussi toute son équipe de nakamas : Sanji, Zoro, Franky, Usopp...

Ils forment une équipe incroyablement soudée et bien coordonnée. La complicité avec l'entraîneur Akagami est fascinante. C'est un plaisir de voir jouer une équipe différente de celle que j'ai l'habitude de voir.

Quand l'entraînement se termine enfin, je tape l'épaule de Bon Clay pour lui faire signe que c'est l'heure de passer aux choses sérieuses. Il me suit, tremblant.

— J'arrive pas à croire que tu m'embarques dans tes bêtises. Si on se fait encore choper et qu'on se tape une heure de colle, je te tue, Nami, chuchote-t-il alors que nous marchons sans faire de bruit dans les couloirs.

— Orh, Bon Clay, bon sang, arrête de faire ta chochotte. On est les meilleurs coquinettes, toi et moi. C'est pas ça qui va nous effrayer.

— Hé, je te signale que tes notes sont toujours excellentes, mais pas les miennes. Alors moi, je prends gros.

— Orh, ça va ! Je t'aiderai à tricher, t'en fais pas.

— Mmh, mouais, déjà faudra me prouver tes talents d'intello. Tu as beau dire que tu as d'excellentes notes, je n'ai encore rien vu.

Je lève les yeux au ciel. Bon Clay me tape les fesses pour me signaler que la porte que nous cherchons est en face de nous.

— Ok, t'es prêt ?

— Non, laisse tomber. Je veux pas.

— Tu vas pas lâcher l'affaire au dernier moment et louper cette chance.

— Je veux pas prendre gros, je t'attends seulement.

— J'arrive pas à croire que tu te dégonfles au dernier moment. Bon, bah, OK, attends là et regrette-le toute ta vie, moi j'y vais.

— Nami, t'es vraiment la plus folle que j'ai rencontrée de toute ma vie.

Je souris.

— Merci.

— C'est pas un compliment !

Et j'ouvre la porte avec un innocent « ~ Sooooooooooorrry ^^ », les garçons sous les douches crient stupéfaits, jetant des savons et des gants de bain par terre pour m'inciter à partir.

— Mais elle est malade !

— Dégage, on est tout nus !!!!

— C'est la fiancée de Luffy !!!!

Je ne pars pas, je les contemple alors qu'ils m'ordonnent de partir, mais je m'en fiche, je continue.

Je leur montre un visage désolé et innocent et leur demande :

— Oups, je me suis perdue. Je cherchais les toilettes, dis-je en regardant les fesses des trois mecs à ma droite. Quelqu'un pourrait me les indiquer ?

— Prends-nous pour des quiches ! crie Usopp en cachant ses parties intimes avec les mains et en se collant au mur.

Zoro, qui se savonne les pectoraux sans cacher son engin viril, me scrute.

— Oï Nami, qu'est-ce que tu fous là ?

— Ça ne se voit pas ? Je cherche les toilettes, réponds-je en levant la tête pour mieux regarder Trafalgar Law, tout nu, qui ne me calcule même pas.

— Allez, retourne d'où tu viens, aucune fille n'a jamais franchi cette porte. Hey, tu m'écoutes quand je te parle ?! crie Zoro pour que je le remarque.

Je lâche ma contemplation concentrée sur Law puis repose mon regard sur Zoro, reprenant un visage sérieux et inexpressif.

— Oui, c'est bon. J'ai compris. (Je lance un dernier regard à tous les garçons sous la douche.)

J'incline la tête pour m'excuser puis referme la porte. Je souffle et me tourne vers Bon Clay avant de réaliser qu'il n'est plus là, le traître.

— Tu vois, il ne s'est rien passé de...

En me retournant, je découvre Luffy, les bras croisés et les sourcils froncés. Bon Clay n'est plus là, le traître.

— Bah quoi ? demandé-je en relevant le menton. T'as un problème ?

Il lâche un rire, mais je peux voir qu'il est encore plus exaspéré que d'habitude. Il pose finalement ses deux mains sur ses hanches, baisse la tête comme pour se calmer, puis la relève en arquant un sourcil, le menton incliné sur la droite, une expression de contrariété clairement lisible sur son visage.

— Je t'ai pourtant dit de ne pas te donner en spectacle.

— Tes avertissements, tu les fous là où je pense sombrement.

— Hmm. Hmm.

Le raclement d'une gorge interrompt notre échange. Nous posons tous les deux notre regard sur Baggy, le surveillant, qui vient de nous rejoindre.

— Pas parce que tu es la fiancée de Monkey D que tu peux tout te permettre ! Je vais prévenir vos tuteurs pour voyeurisme, mademoiselle Nami !

Je souffle, et Luffy me lance un regard qui semble dire "je te l'avais bien dit".

[...]

Luffy

J'en ai vraiment marre d'elle. Elle me pompe trop d'énergie.

Si je la ligotais à une chaise roulante et lui mettais un scotch sur la bouche pour l'emmener au lycée, est-ce qu'elle ferait moins de bêtises ? Je doute fort que ça change quelque chose.

Le proviseur Sengoku a appelé mon grand-père pour toutes les conneries de Nami. C'est incroyable, je n'aurais jamais pensé qu'on appellerait un jour mon grand-père à cause des bêtises d'une autre personne. Voir Nami me rappelle à quel point je suis habituellement celui qui se fait engueuler.

— Garp, tu m'entends ?! Elle a raccourci sa jupe, c'est contre le règlement ! Crie Sengoku au téléphone.

— On est plus en 1960 ! Je suis deux fois plus classe comme ça, et c'est la mode !

Sengoku la regarde d'un air sévère, et elle baisse la tête.

— Je n'ai même pas vu ma cornichonne avec son nouvel uniforme du lycée ! Je suis sûre qu'il lui va à ravir. Hé Luffy ! Envoie-moi une photo ! Bwahahahaha. Je pensais que tu m'appellerais pour Luffy.

Je soupire et sors mon téléphone pour la prendre en photo, à contrecœur.

— Allez, prends la pose. Je lui ordonne.

Elle esquisse un sourire, fait un clin d'œil et lève fièrement son doigt en V.

— Arrête avec tes doigts, c'est ridicule !

— Il n'y a rien de ridicule ! C'est ma signature !!! Prends la photo et tais-toi.

Je la regarde d'un air menaçant, mais elle s'en moque totalement. Je lève les yeux au ciel et prends quand même la photo.

— Prends-moi en photo de haut, nom de Dieu !

— T'as raison, faut cacher ton double menton.

— Luffy, je te déteste !

— Ça me ravi de t'entendre dire ça !

Sengoku est abasourdi et sur le point de perdre patience. Il se pince l'arête du nez tandis que je continue de prendre des photos de Nami et qu'elle m'insulte parce que je cadre mal à son goût.

— Nom d'un chien ! GARP !

— Quoi ?! Pourquoi tu cries ?! Tu m'as fait sursauter !

— Mihawk a trouvé un CD porno dans son sac, et ce n'est pas tout ! Elle est allée dans les douches des garçons pour espionner ! Et au lieu de la punir, tu prends des photos ?! Tu te fous de moi !? s'exclame Sengoku, visiblement exaspéré.

Mon grand-père éclate de rire.

— T'es sûr que c'est pas de Luffy qu'on parle ? Ça me rappelle qu'il avait fait la même chose l'année dernière avec sa bande.

— Et alors ?! Il n'y a pas de quoi en être fière ! réplique Sengoku.

— Pour ma défense j'ai d'excellentes notes ! crie Nami en levant la main.

— Je ne demande qu'à voir ça ! répond-il ironiquement.

— Mais non Luffy, je veux la photo avec toi et elle ! Pas juste elle ! demande mon grand-père à Sengoku tout en recevant la photo de Nami qui sourit avec ses deux doigts de la victoire.

Je tends le téléphone à Sengoku pour qu'il nous prenne à deux qui bouillonne de rage.

— ET PUIS QUOI ENCORE ! rugit-il.

[...]

Lendemain

Le lendemain matin, Nami ne m'a pas adressé la parole de toute la soirée précédente et elle a manqué le repas du soir pour aller dormir. Je suppose qu'elle rattrapait le sommeil qu'elle avait perdu lors de la nuit où elle a bu. Ce matin, au petit-déjeuner, elle m'a seulement lancé un bonjour rapide avant de replonger dans ses révisions.

J'ai appris par Zoro qu'ils avaient une interrogation aujourd'hui, ce qui explique probablement son immersion totale dans ses manuels. C'est incroyable le contraste qu'elle peut montrer entre la lycéenne qui fait des bêtises et celle qui se concentre sérieusement sur ses études. Elle a intérêt à avoir de bonnes notes, surtout après s'en être vantée.

Dans les couloirs, elle laisse tomber son gilet.

— Oï, votre altesse licornesque.

Elle lève les yeux de son livre pour me regarder.

Je ramasse son gilet et le lui tends. Elle le regarde un instant, puis déclare :

— Repose-le par terre.

Je penche la tête, perplexe, puis lâche le gilet qui retombe au sol. Elle hésite un instant, puis se baisse pour le ramasser avant de s'enfuir.

Est-ce moi ou elle m'évite ? Serait-elle encore fâchée à propos de ce qu'elle a vu avec Hancock ? Pourtant, je lui ai assuré que c'était fini...

À l'heure du déjeuner, elle ne vient pas à la cantine et Zoro m'apprend qu'elle mange dans la classe. En traversant la cour, Nami passe à côté de moi sans me remarquer. Juste après, alors que nous nous frôlons, un lycéen qui court la percute et elle est sur le point de tomber. J'étends la main pour la rattraper...

Mais quand elle aperçoit ma main tendue, elle fait volte-face et tourne de l'autre côté, finissant par chuter au sol. Le bruit de sa chute résonne dans mes oreilles, m'inquiétant. Je m'approche d'elle, lui offrant de nouveau ma main.

— Oï, ça va ?

Elle regarde ma main puis roule sur le côté pour l'éviter, se relevant rapidement.

— Oui, merci !

Et elle s'enfuit.

— Quel est son problème ? me demande Ussop en arrivant.

— Franchement, je n'en ai aucune idée.

NAMI

— Arrête de l'éviter, il va se douter de quelque chose, me conseille Bon Clay.

— Je ne veux pas avoir à faire à lui.

— Et tu ne veux toujours pas me dire ce qui te contrarie ?

— Non.

— C'est moi où Hancock nous dévisage depuis ce matin ?

— M'en fiche.

Oui, elle a de quoi me dévisager après tout, je lui ai volé son amoureux. Je n'ai jamais voulu ça et pourtant toute la terre m'en veut comme si j'en avais eu le choix. J'avoue qu'en arrivant ici dans le Nouveau-Monde je me suis dit que ça allait être chouette. La ville, la modernité, la vie urbaine, l'histoire... C'est comme dans les films. Au final, je me retrouve avec un égoïste, égocentrique, rabat-joie dans un lycée où tout le monde me déteste. Quand j'ouvre mon casier, c'est le bordel.

Des feuilles en boule sortent de mon casier et c'est comme ça depuis mon arrivée. Je ne doute pas une seule seconde que c'est le fan-club à l'origine de ça. Je ne veux pas aller au bureau du proviseur, ça serait leur montrer que je suis faible.

J'espère un jour en attraper une et lui faire sa fête.

J'avoue que j'espérais au fond de moi que nous nous entendrions malgré notre situation. J'aime papichou et papachou mais Luffy, c'est plus complexe et pourtant, malgré son mauvais comportement... Malgré moi, j'aimerais que nous nous rapprochions, pas forcément de façon romantique mais au moins amicalement.

J'ai vrillé au fond de moi en voyant Hancock l'embrasser et cette sensation en moi était désagréable, et pourtant je ne suis pas amoureuse de Luffy.

Je ne sais même plus si je suis déçue parce que j'imaginais un peu plus entre nous ou parce que moi j'ai dû tout abandonner pour assumer toutes mes responsabilités alors que lui non.

Peut-être suis-je déçue parce que je voyais mieux en lui que ça.

— Oï.

Je lève la tête et je tombe sur lui. Ce n'est pas vrai, il est entré dans ma classe !

— Qu'est-ce que tu fous là ?

— Papichou et papachou rentrent ce soir.

— Ah oui ?! Génial !

Quand je réalise que mon enthousiasme m'a fait sourire, je l'enlève immédiatement. À sa tête, il n'a pas l'air de comprendre ma réaction. Les gens autour de nous nous observent, Zoro est déjà parti et Bon Clay me fait un clin d'œil.

La pendule affiche qu'il est l'heure du week-end. Bon Clay me fait une bise sur la joue et je suis Luffy qui m'accompagne à mon casier sans remarquer son irritation.

— Il te fait souvent ça ?

J'arque un sourcil.

— Souvent quoi ?

— Un biso... Non rien.

— Heh ?

Lorsque nous sortons du lycée, une idée me vient en tête et avant que nous franchissions le portail bondé de paparazzi prêts à se manifester, je tire le bras de Luffy. Il me regarde avec étonnement.

— Pourquoi tu fais cette tête ? demandé-je.

LUFFY

Pourquoi je fais cette tête ? Tout simplement parce qu'elle m'a ignoré toute la soirée d'hier et aujourd'hui. Et maintenant, elle semble indifférente à mon égard, comme si tout ce qui s'était passé entre nous n'avait aucune importance. Mais au fond, ça m'irrite profondément. Elle ne réalise pas à quel point elle peut être agaçante par moments.

Elle ne semble même pas remarquer qu'elle tient toujours mon bras. Je la regarde un instant, espérant qu'elle s'en rende compte et me laisse enfin tranquille. Elle le fait finalement, sans un mot.

— J'ai une idée, dit-elle soudain, sans aucune mention de son comportement étrange des dernières heures.

— Je croyais que tu ne voulais plus me parler.

— Tout compte fait, j'y ai réfléchi. Je ne veux rien savoir sur toi et Hancock. Fais ce que tu veux avec elle, je ne veux surtout pas être celle qui passe pour la méchante dans cette histoire. Si je veux, j'aurai le droit de fréquenter quelqu'un d'autre en cachette.

— Quoi ?!

Je sens la chaleur monter à mes joues. Je me sens irritable, contrarié, et mes sourcils se froncent sans que je puisse les contrôler.

— Comment ça quoi ?

— C'est hors de question, je lui dis, croisant les bras comme un gamin boudeur.

— Quoi ?!

Son expression est choquée, mais je ne sais pas pourquoi cela me satisfait autant. Je ne comprends pas non plus pourquoi j'ai réagi si vivement.

— Hors de question que tu fréquentes quelqu'un d'autre.

— Je n'en ai rien à faire de ton avis. Je ne vois pas pourquoi tu pourrais sortir avec une fille et pas moi.

— Je t'ai dit que c'était fini entre elle et moi, je chuchote, espérant que personne ne nous entend.

— Et alors ? Reviens avec elle. Je ne vois pas pourquoi on devrait s'interdire ça.

— Parce que tu es ma fiancée, point final.

— Quoi ?!

— Arrête de crier. C'est simple, Nami. Tu avais raison pour ce que tu m'as dit hier, ça m'a fait réfléchir. Alors je suis prêt à prendre ma part de responsabilité. Ne te fais pas d'illusions, je n'ai aucune envie d'être avec toi, c'est juste que je veux éviter tout risque qui pourrait nuire à l'image de notre famille.

Je ne sais pas depuis quand je suis devenu si doué pour mentir. Nom d'un Oda ! Tout le monde sait bien que je me fiche de l'opinion des autres au lycée, mais comme elle ne me connaît pas vraiment, je peux utiliser ça pour l'empêcher de fréquenter d'autres mecs.

Je ne sais pas pourquoi ça m'agace autant, mais je suppose que ça doit être à cause de nos responsabilités. C'est ma fiancée, après tout. Ma future femme. C'est juste une question d'ego et de fierté. Enfin, je pense.

— « Ma fiancée », ça te va bien de le dire, elle rit joyeusement avant de reprendre son sérieux. Mais je n'ai pas de bague, alors officiellement, je ne suis pas ta fiancée. Bon, comme papichou et papachou rentrent tard ce soir, je me suis dit pourquoi ne pas cuisiner ?

J'arque un sourcil.

— Cuisiner ? Je ne sais pas cuisiner. Tu crois que je veux devenir un chef cuisinier ?

— Bah, ce n'est pas grave, ça s'apprend. Et si on fait des pizzas, tu n'auras qu'à mettre les garnitures que tu veux. Je pense que ça leur ferait plaisir de manger quelque chose que nous avons préparé pour leur retour.

Mon estomac gargouille juste à l'idée.

— Je te suis. Je te suis à fond. Mais comment on va acheter les ingrédients ?

Son sourire est contagieux, et je ne peux m'empêcher de lui sourire en retour.

[...]

Nos gardes du corps étaient partis sous mes ordres, et Nami et moi nous sommes dirigés vers l'arrière du lycée pour escalader un mur.

— Mais merde Nami ! Je vois ta culotte.

Elle rétorque aussitôt :

— Et alors ! Arrête de regarder, pervers.

Je reçois encore et toujours sa bouteille d'eau vide sur la tête.

Je suis étonné qu'elle soit si sportive. Elle a grimpé au mur et a sauté par-dessus sans aucune difficulté. Je l'ai suivie et nous nous sommes enfuis. Elle m'a mis des lunettes rouges avec une fausse moustache noire, tandis qu'elle-même porte des lunettes comme les miennes et s'est fait deux tresses de chaque côté pour ressembler à une paysanne, ce qu'elle cache au fond d'elle.

D'habitude, je ne voyage jamais en transport en commun. Je suis toujours raccompagné en voiture par mes gardes du corps ou mes amis qui ont eux-mêmes leurs voitures. Mais aujourd'hui, elle m'achète un ticket et nous prenons le bus bondé de gens.

À chaque grande secousse, comme si le conducteur ne savait pas conduire, Nami m'écrase le pied et se cogne contre ma poitrine. Je lui souris d'un air moqueur et lui tends la main.

— Besoin d'aide ?

Elle fronce des sourcils et me jette la main pour faire la femme forte une fois de plus. Mais lors de la deuxième secousse, quand le bus s'arrête à un feu, elle bascule encore vers moi et m'enlace comme si sa vie en dépendait. Un bras au-dessus de mon épaule droite et un bras autour de mes côtes sous le bras gauche.

La sensation n'est vraiment pas désagréable, et je lui offre un sourire qui semble dire « je te l'avais dit ». Mais elle fronce des sourcils et recule immédiatement de moi, se recoiffant et fixant obstinément la fenêtre. Croit-elle que je ne remarquerai pas ses rougeurs ?

Au supermarché, contre toute attente, je passe un bon moment. Nami m'explique pourquoi les marchands mettent des promotions sur certains snacks pour éviter le gaspillage alimentaire et encourager les ventes. La voir réfléchir et calculer la rentabilité des produits est impressionnant. Cette fille, malgré toutes ses bêtises, est tout aussi brillante. C'est fascinant de voir à quel point elle s'en sort bien.

Puis vient la guerre des légumes. Le vendeur crie les promotions sur les boissons et je me précipite, encouragé par Nami. Mais un gros gaillard, qui se croit tout permis, bouscule une vieille dame.

— Oï ! Dis-lui pardon au moins, Gozilla.

— Tu m'as appelé comment ?! Il se retourne, une montagne de muscle menaçante.

— Dis-lui pardon !

— À qui ?!

— À la vieille dame que tu viens de bousculer.

— Ce n'est rien, mon garçon... dit la vieille dame, essayant d'apaiser la tension.

Tout le supermarché est maintenant tourné vers nous, plus intéressé par la scène que par les promotions annoncées.

— Espèce de morveux, boucle-la avant que je ne change d'avis. Respecte tes aînés, c'est nous qui faisons la loi.

Il me gifle trois fois la joue avec son catalogue, et je ne remarque même pas qu'il m'a écorché.

J'ai l'intention de lui rendre la pareille, mais une petite rousse, trois têtes de moins que lui (peut-être quatre), débarque en bousculant tout le monde pour se frayer un chemin jusqu'à moi.

— Hanw !! Luffy ! TA JOUE !!!!

Elle attrape mon visage et l'examine comme une poupée.

— Qui t'a fait ça ?!

Elle ne me laisse pas le temps de répondre, et tout le monde autour de nous est en alerte.

— C'est toi ?!

Elle croise les bras, affichant une expression sévère. Elle n'est même pas impressionnée par le gabarit de l'homme devant nous. Incroyable, cette fille.

— Je suis sa fiancée ! s'exclame-t-elle, en relevant fièrement son menton à trois reprises.

Je suis tellement ravi qu'elle prenne ma défense. Cela me rend heureux au-delà des mots. Juste une heure auparavant, elle m'évitait comme la peste, et maintenant, elle me défend avec vigueur.

Je fais semblant de tirer une tête de malheureux, exagérant la douleur à ma joue.

— Ouhhh, j'ai peur, répond Gozilla.

— Pourquoi lui as-tu fait ça ? me demande-t-elle.

— Parce que je voulais aider la mamie. Il l'a poussée, ne s'est pas excusé, et m'a giflé trois fois avec son catalogue. Regarde, je saigne... (expression de bébé, sourcils innocents)

— C'est scandaleux ! crie-t-elle, s'approchant de la montagne de muscle. Excuse-toi auprès des deux personnes !

— Et qu'est-ce que tu vas faire, fillette ? se moque-t-il.

Elle regarde autour d'elle, attrape le gobelet de coca d'une collégienne à proximité, arrache le couvercle et balance le liquide en pleine figure du costaud.

— T'as pas osé SALOPE !!!!!

Nami tremble de peur lorsque l'homme s'approche d'elle, prêt à la frapper. Je réagis immédiatement, interposant mon corps et attrapant fermement son poignet avant qu'il ne puisse faire du mal à Nami.

Un silence lourd s'abat sur le supermarché. La vieille dame a les mains sur la bouche, tandis que les autres clients reculent, exprimant leur surprise d'un murmure étouffé.

L'homme est choqué et tente de se dégager, mais ma prise est ferme. Je lui tords le poignet, le forçant à s'agenouiller devant moi en pleurant des excuses.

Je le regarde avec des yeux grands ouverts, une lueur de fermeté mêlée à une pointe d'exaspération.

— Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser frapper ma fiancée ?

— Je m'excuse ! Je ne le referai plus ! Excusez-moi mesdames...

La vieille dame hoche simplement la tête en signe d'approbation.

— Il existe encore de très bonnes personnes dans cette génération, sourit-elle en s'inclinant vers moi. Merci jeune homme, vous formez un beau couple...

Je souris légèrement puis relâche l'étreinte, laissant l'homme gémissant de douleur.

— Ça va ? demande Nami en s'approchant de moi alors que les applaudissements éclatent autour de nous. Il faut qu'on achète de la biseptine et des pansements pour enfant.

— Pourquoi pour enfant ? je demande.

— Ah, tu n'es pas un enfant ? rit-elle à cœur joie, me taquinant du regard.

— Ne dis pas des conneries si tu ne veux pas mourir !

Elle éclate de rire à ma réponse. ^^

Une chaleur agréable me parcourt tout le corps en la voyant ainsi, joyeuse et vibrante.

— Je pensais que nous n'étions pas fiancés tant que je ne t'aurais pas mis une bague au doigt ? dis-je fièrement.

— Tsss. Laisse-moi tranquille.

— Shishishi.

Alors que nous nous apprêtons à aller vers le vendeur des promotions, je remarque à peine que l'homme costaud s'approche de nous, prêt à attraper mon épaule. Avant même que j'intervienne, Nami se retourne et lui assène un coup précis au niveau des testicules.

— Je voulais juste m'excuser encore une fois ! pleure-t-il.

[...]

À la maison, nous préparons ensemble les pizzas. J'ai mis de la sauce tomate et de la crème fraîche sur la mienne, incapable de choisir entre les deux. J'ai ensuite ajouté toutes sortes de viandes et quatre fromages différents, car je n'arrivais pas non plus à me décider. Nami, quant à elle, a concocté au moins cinq pizzas différentes pour satisfaire tous les goûts. Moi, j'en ai fait deux.

— C'est plus des pizzas à ce stade ! C'est des montagnes de viande sur une pâte à pizza ! s'exclame-t-elle choquée lorsque je mets la mienne au four.

— Et alors, c'est quoi ton problème ?

— T'es stupide !

— Toi-même !

Un téléphone sonne, c'est le sien. En la voyant courir pour l'attraper, je me demande qui elle peut bien attendre.

Je remarque sa mine déçue quand elle le repose sur le plan de travail et commence à ranger notre bazar de cuistots.

— Pourquoi tu tires cette tête ? demandé-je. On dirait que tu attends un message.

Si c'est celui d'un homme, la réponse ne m'enchantera certainement pas. En fait, elle ne m'enchantera absolument pas.

— J'attends le message de mon meilleur ami. Il ne m'a pas répondu depuis que je vis ici.

La colère m'envahit sans que je puisse la repousser.

— Ton meilleur ami ? Sûrement un mec ringard d'East Blue comme toi.

— Ao est super connu ! Il est très loin d'être ringard !

— Connu ?

J'éclate de rire puis reprends un visage impassible.

— Oui, il est connu à East Blue et il est 100 fois plus beau que toi ! Des tonnes de filles rêveraient de sortir avec lui !

— Toi y compris ? C'est pour ça que tu voulais finalement faire un arrangement et me laisser voir Hancock comme un malpropre alors que tu es ma fiancée ? Tu espérais secrètement suivre le cours de ton histoire d'amour avec ton meilleur ami super connu ?

Elle fronce les sourcils et ses joues prennent une teinte rosée.

— C'est mon meilleur ami et il est déjà fiancé, je n'ai jamais rien ressenti à son égard !

— Bien, fais-toi une raison. Arrête de le contacter. Il doit sûrement s'occuper de sa fiancée, tout comme toi tu dois t'occuper de moi d'ailleurs. Impossible qu'il soit plus beau que moi.

— Il est plus fort que toi au basket.

Là, elle a touché mon estime et ma fierté. Ma propre fiancée préfère soutenir un autre homme que moi ? Peu importe que ce soit son meilleur ami, je ne veux pas donner une seule raison à cette fille et ce type pour me faire la tête. Toutes les raisons sont bonnes pour leur en vouloir.

Elle m'a vraiment agacé.

— Tu plaisantes j'espère ?

— Archi pas.

— J'attends de voir ça alors. S'il faut que je le combatte un jour, c'est qu'il est fort. Mais impossible qu'il soit plus fort que moi ! Je plais beaucoup plus que lui et je suis connu dans le monde entier.

Elle arque un sourcil.

— Au moins Ao n'est pas aussi prétentieux et narcissique que toi. Et Ao est...

— Ao ceci, Ao cela. Tu n'as que son nom à la bouche.

— T'es jaloux ou quoi ?

Je sens la colère monter en moi, un mélange de frustration et d'incertitude. Pourquoi est-ce que ça me dérange autant ? Est-ce que je suis vraiment jaloux de ce Ao ? Ou bien est-ce juste que je ne supporte pas l'idée que Nami puisse penser à un autre homme de cette manière ?

— On peut savoir ce que vous faites ? demande mon grand-père qui vient de rentrer.

— Papichou !

Elle court vers lui et tourne autour de lui pour l'aider à enlever sa veste de costume.

— Okaeri ! s'exclame-t-elle en lui souriant.

— Tadaima, bonne fille ! sourit mon grand-père en inclinant la tête pour la remercier.

— Tadaima, ajoute mon père qui vient de se joindre à nous.

Nami répète son "Okaeri" et va cette fois-ci aider mon père à enlever sa veste.

La présence joyeuse et rayonnante de Nami rend la maison plus conviviale et vivante. Chez nous, les coutumes et traditions japonaises ne sont pas toujours respectées, car il n'y a eu que des hommes dans cette maison à part Makino et Dadan.

— Nous avons préparé des pizzas pour votre retour à la maison ! les informe-t-elle tandis que mes paternels inspectent le four.

— Regardez ma pizza ! m'exclamé-je en la leur montrant.

— C'est vraiment mon fils qui a accepté de cuisiner ? interroge mon père en arquant un sourcil, regardant ensuite mon grand-père.

— Oh toi, sors de ce corps qui est celui de mon petit-fils, s'écrie mon grand-père en me tapotant la tête.

— Oiii !!! Qu'est-ce qu'il y a de bizarre à ce que je cuisine ?!

— Luffy, tu n'as jamais cuisiné... répond mon père en regardant ma pizza avec une goutte de sueur derrière la tête. Bon, il y a encore des progrès à faire mais l'intention y est.

Mon grand-père et mon père éclatent de rire ensemble.

— Tu es sûr qu'on peut appeler ça une pizza, Luffy ? me taquine mon père.

— Bwahahahah, puis-je faire ma propre pizza, ma cornichonne ? J'aimerais montrer à mon petit-fils adoré ce que c'est qu'une vraie pizza.

— Il va y avoir beaucoup de pizzas, j'en ai déjà préparé 5 autres...

— Qu'est-ce qu'elle a, ma pizza ?!

Mon père se retourne vers nous avec un tablier de cuisine sur lui, orné d'une impression de gros seins en bikini. Mon grand-père, Nami et moi explosions de rire alors qu'il retrousse ses manches.

— Qu'est-ce qui vous fait rire ? nous demande-t-il en fronçant des sourcils.

Je n'arrive pas à m'arrêter de rire, tapant plusieurs fois ma main contre le plan de travail, tandis que mon grand-père se tient les côtes et que Nami, la main sur la bouche, se retient tant bien que mal.

Mon père baisse la tête et réalise ce qui provoque notre hilarité : les seins imprimés sur son tablier.

— Luffy !!!!!

Nami me tend la main et je la tape en signe de félicitations.

— Bien joué, me félicite-t-elle discrètement.

Mon père et mon grand-père se sont pris un peu trop au sérieux avec les pizzas. Ils s'appliquent comme des chefs, garnissant les pizzas de tous leurs ingrédients favoris, tandis que Nami et moi grignotons des chips aux oignons en les regardant faire.

Une fois à table, Nami serre de l'eau pour tout le monde et nous mangeons dans les rires et la bonne humeur.

— On trinque à notre repas tous ensemble ? crie mon grand-père en levant son verre.

Je ris en hochant la tête avec mon père, et nous trinquons tous ensemble en criant "KAMPAIIII".

— Dans les yeux, sermonne Nami mon grand-père qui re-trinque avec le sourire, en la regardant droit dans les yeux.

— Ayyye.

— J'ai appris que dans trois jours vous aurez un examen, dit mon père.

— Un examen ?

Je regarde Nami, qui comprend dans mon regard que je ne suis pas au courant.

— Tu ne savais pas, Baka ?

— Bah non.

— Tu ne vas pas me dire que tu n'avais pas remarqué que la bibliothèque était bondée de monde et que tout le monde est plongé dans les révisions en ce moment. Dans quel monde tu vis ? Tu ne vas pas me dire que ton groupe d'amis non plus n'est pas au courant.

Je réfléchis un instant et me rappelle avoir entendu Sanji crier sur Zoro à la cantine parce qu'il n'avait pas encore révisé non plus. D'un coup, je me sens soulagé. Je ne suis pas seul.

Puis, je comprends pourquoi Nami était si à fond dans ses révisions aussi.

— Luffy, dit mon père en me lançant un regard noir.

— Tu peux compter sur moi, shishishi.

Mon sourire s'efface lorsque je m'adresse discrètement à Nami, en serrant les dents pour lui parler.

— C'est vraiment lundi prochain ?

— Oui, Baka.

— Arrête de m'appeler Baka.

— D'accord, Baka.

Je fronce les sourcils et elle ne peut s'empêcher de me lancer un sourire. Un sourire que je déteste.

— Luffy, tu as intérêt à avoir de bonnes notes, menace mon père, avec une aura sombre autour de lui.

— Aye, Aye ^^.

— Bwahahahhaha, regardez, j'ai mis la photo que Sengoku a prise de vous deux dans son bureau tout à l'heure.

— Fais voir ? demande mon père à mon grand-père. Pourquoi c'est Sengoku qui les a prises en photo ? Ils ont fait une bêtise ?

— Ah ça, c'est rien.

Il regarde Nami et lui fait un clin d'œil.

— Nami s'est fait engueuler par Sengoku parce qu'elle a raccourci sa jupe. Mais regarde comme elle est mignonne, répond le pépé sans évoquer les autres faits.

Il n'évoque pas l'incident des vestiaires des garçons ni celui du CD porno. Je ne me gênerais pas pour tout lui dire, mais je ne suis pas une balance.

Les pizzas sont rapidement englouties, Nami rappelle mon père à l'ordre lorsqu'il tente de lire un message sur son téléphone.

— Pas de téléphone à table ! Nous sommes tous ensemble et les téléphones gâchent les moments partagés comme celui-ci.

Un silence s'installe, et je crains que mon père et mon grand-père l'engueulent pour sa remarque.

Mon père soupire et, contre toute attente, il éteint et range son téléphone dans sa poche de pantalon.

— Tu as totalement raison.

— Ehhh ??!!! m'écrié-je, recrachant ma nourriture en bouche.

Je ne sais pas quel pouvoir elle exerce sur ma famille, mais ça marche super bien ! Après le repas et le dessert, nous débarrassons la table et elle part dans sa chambre. Moi, je la suis et entre sans autorisation pour l'embêter un peu, mais elle me balance en pleine face l'oreiller.

— Ça t'arrive de toquer ?

— Pourquoi faire ? T'as quelque chose à cacher.

— Baka ! Si je me change, j'aurai évidemment quelque chose à cacher ! Comme mon intimité !

J'arque un sourcil.

— Pourquoi ? Je t'ai déjà vue nue, alors plus besoin de t'en cacher.

— T'es vraiment qu'un crétin ! crie-t-elle en me poursuivant dans sa chambre pour me frapper.

Je ris et esquive comme je peux ses poings qu'elle tambourine sur mon torse, mais je bute contre le lit et l'entraîne dans ma chute.

Nos visages sont si proches que je peux détailler ses yeux noisette. J'observe tout sans en rater une seule miette, je maintiens notre regard où je fais ce que je peux pour ne pas m'y perdre. Nous ne bougeons pas d'un pouce, comme si rien n'existait tout autour de nous. Nos souffles se caressent mutuellement le visage et son parfum fruité me chatouille les narines. Un parfum que j'aime énormément et qui lui va à ravir.

Robin m'a appris qu'un parfum est une attraction olfactive basée sur les phéromones. Si un parfum nous est agréable, cela peut favoriser le rapprochement.

Je n'y crois pas forcément, mais je sais que si je sentais ce parfum sur quelqu'un d'autre, c'est elle à qui je penserais.

La porte s'ouvre soudainement, laissant apparaître pépé, choqué.

— Chuuuu (bruit d'un bisou en japonais). Oups, je dérange ^^ Faites comme si je n'étais jamais rentré. Enfin, recommencez là où vous en étiez. Bye bye ^^

Et il referme la porte, tandis que je pousse Nami qui se cogne la tête contre le mur.

— Itaï !

— C'est de ta faute !

— J'ai rien fait, et puis je peux savoir pourquoi t'es venue me voir ?

— Pour te faire chier.

— Au lieu de ne rien faire, va réviser. À moins que tu sois aussi nul pour réviser.

— Moi, nul ?!

Sur ces mots, je pars en claquant la porte de sa chambre derrière moi. Nom d'un chien, qu'a dû penser mon grand-père. Arg, je m'en fous. Je vais lui montrer qui est nul.

J'ouvre tous les manuels et les inspecte.

Ça ne va pas être de la tarte. Je pense que je vais devoir appeler Robin pour qu'elle m'aide à comprendre ce que je ne comprends pas.

[...]

NAMI

Trois jours avaient passé à réviser intensément avec Luffy. Pendant les deux premiers jours, il avait étudié avec ses amis dehors, et nos chemins ne s'étaient croisés que brièvement. Hier, cependant, alors que je savourais mes ramens dans ma chambre, son estomac affamé l'avait finalement poussé à partager mon repas, malgré mes protestations. À présent, il me devait 7 berrys, somme que j'avais ajoutée à son compte.

Plongée dans mes révisions, je n'avais même pas remarqué Papachou (Dragon) m'observer fièrement par la porte entrouverte. Plus tard, alors que je me dirigeais vers les toilettes, j'aperçus par la même porte entre-ouverte Luffy, endormi sur son bureau, couvert d'une couverture que Papachou avait déposée sur ses épaules. C'était touchant à voir.

Aujourd'hui était le grand jour. J'étais nerveuse mais confiante. En sortant de ma chambre, je tombai sur Luffy qui sortait de la sienne, et nos regards se croisèrent dans une tension palpable avant que nous nous dirigions ensemble vers la salle de bain.

Un échange de regards plein de défiance eut lieu alors que nous nous brossions les dents côte à côte. Luffy me taquina en me donnant un coup de hanche, que je lui rendis aussitôt par un coup de pied bien placé.

Avant d'entrer dans ma salle de classe, Genzo m'appela pour me souhaiter bonne chance. Ses mots d'encouragement me firent chaud au cœur. « Montre-leur que les gens d'East Blue ont du cran, Nami ! »

[...]

LUFFY

L'examen avait été éprouvant ce jour-là. Tandis que tous mes camarades remplissaient leur questionnaire avec sérieux, j'avais opté pour ma stratégie habituelle : répondre au hasard. À la cantine, l'atmosphère était tendue, chacun absorbé par ses révisions. Zoro s'était endormi, Ussop préparait discrètement une antisèche avec ses mouchoirs, Sanji avait pris une pause cigarette pour déstresser, et Franky était absorbé dans son manuel. Quant à Hancock, malgré notre récente discussion sur notre relation, elle avait décidé de me rejoindre à notre table pour réviser ensemble, ignorant mes demandes de prendre mes distances.

J'avais pris cette décision après l'incident du placard avec Nami. Ses paroles m'avaient touché profondément. Bien que je n'aie jamais eu l'intention de lui causer de la peine, je savais que je ne voulais pas me marier avec elle, une promesse que j'avais faite à Genzo. Pourtant, Hancock semblait déterminée à ignorer mes sentiments.

Malgré mon amour pour Hancock, je ne pouvais pas nier que Nami avait un certain effet sur moi. Lorsqu'Hancock s'approcha de moi à la cantine et me demanda comment s'était passé l'examen du matin, je fus momentanément distrait par sa présence séduisante. Après tout, je restais un homme.

Mon regard sur Hancock fut interrompu par un tumulte dans la cantine. Les voix bruyantes de Nami et Bon Clay résonnaient à travers la pièce. Bon Clay courait après Nami qui tenait un téléphone qui ne lui appartenait probablement pas.

— Nami, rends-le moi, bordel !! Pourquoi tu es toujours aussi chiante !!

Elle riait aux éclats, esquivant les tables et les remarques désapprobatrices, notamment celle de Kid qui lui demanda de s'en aller.

— Je n'arrive pas à croire que tu crush secrètement sur Ao !

Ao ? Le nom me frappa comme un éclair. C'était le meilleur ami de Nami.

Les souvenirs de nos disputes me revinrent en mémoire. Les mots qu'elle avait prononcés à mon sujet, comparant Ao à moi. "Il est 100 fois plus beau que toi !", "Il est plus fort que toi au basket."

Je sentis une pointe de jalousie monter en moi, bien que je m'efforçasse de ne pas le montrer. Je n'avais jamais été le type prétentieux qu'elle décrivait, mais ses mots avaient semé le doute.

— Luffy, tu m'entends ? demanda Hancock, rapprochant son visage du mien.

Je reculai instinctivement, réalisant qu'elle s'était rapprochée sans que je m'en rende compte. Mon regard croisa celui de Nami, qui semblait aussi surprise que moi.

L'incident atteignit son apogée lorsque Nami fut bousculée et tomba au sol. Je me levai brusquement de ma chaise, alerté par le bruit retentissant qui attira tous les regards vers elle. Un blond aux longs cheveux, Cavendish du club d'astronomie, s'excusa et tendit la main pour l'aider à se relever.

Mon sang bouillonnait alors que je le voyais lui caresser doucement les cheveux pour les remettre en place.

NAMI

Encore avec Hancock, décidément je ne peux rien faire contre cela même si ça me déplaît.

N'oublie pas Nami, tu t'es arrangée avec lui pour le laisser continuer à la côtoyer alors ne laisse pas tes émotions se montrer, tu es la perdante.

Je percute quelqu'un et tombe devant tout le monde sous les rires de la table de Kid qui rient avec leurs amis.

Je lève la tête et remarque un bel homme blond aux yeux bleu océan.

— Je m'excuse. me dit-il en tendant la main, alors que Bon Clay, qui arrive à côté de moi un peu essoufflé, écarquille les yeux et commence à se ronger les ongles, sans que je ne comprenne pourquoi.

Sûrement parce qu'il le trouve beau, ce blond.

— Non, c'est moi qui m'excuse. réponds-je en m'aidant de sa main pour me relever.

Il me sourit puis, sans que je m'y attende, pose sa main sur ma tête comme pour replacer mes cheveux en désordre.

— Voilà, tu es toute belle, comme si tu n'étais pas tombée.

Je recule légèrement et lui offre un sourire avant d'incliner la tête.

— Je suis Cavendish, et toi, tu es Nami, c'est cela ?

— Oui, tout à fait.

— Luffy a de la chance, je suis ravie de te rencontrer.

Mes joues prennent rapidement une teinte rosée, mais tout est vite interrompu par une main qui attrape fortement son col.

Des exclamations de surprise remplissent la cantine, même les dames de cantine arrêtent ce qu'elles faisaient pour nous observer.

C'est Luffy.

— Tiens, tiens, Monkey D. Je ne pensais pas te voir aussi tôt. À en juger par ton regard noir, je suppose que tu es en colère et que j'ai sûrement fait quelque chose qui ne t'a pas plu.

— Tu n'es pas au courant pour l'avertissement ?

— L'avertissement ? Ah, celui qui s'adresse à...

— Cavendish.

Un avertissement ? De quel avertissement parle-t-il ?

— Je n'ai rien fait de mal. Et il s'approche de lui pour lui chuchoter quelque chose que je n'entends pas.

LUFFY

— Et puis je te signale que c'est pas bien de jouer sur deux tableaux. Bye bye Monkey-D. m'a salué Cavendish.

Je lui ai lancé un dernier regard chargé de reproche avant qu'il ne s'éloigne. Les autres élèves de la cantine continuaient de nous observer.

— Je peux savoir ce qui t'arrive ?

Nami avait les sourcils froncés, les bras croisés. Il restait vingt minutes avant que la sonnerie ne retentisse, alors j'ai décidé de prendre sa main et de l'entraîner avec moi vers le toit du lycée, là où nous pourrions être seuls pour discuter.

Elle a tenté de se libérer de ma prise, mais j'ai insisté pour qu'elle me suive, attirant encore plus l'attention des autres élèves qui nous observaient avec curiosité.

— Tu me fais mal ! Lâche-moi !

— Non.

Elle a essayé de s'accrocher à l'angle d'un mur, mais cette fois-ci j'ai choisi de la porter pour atteindre rapidement le toit, malgré ses coups dans mon dos qui attiraient encore plus les regards.

Une fois arrivés, elle s'est écartée de moi et m'a poussé en arrière. Je pouvais lire sa colère dans ses yeux et dans sa voix, et je me demandais si c'était à cause de Hancock qu'elle avait vue près de moi, ou de l'interaction qu'il y avait eu entre Cavendish et moi.

— Je peux savoir ce qui t'a pris ?

— Non. Toi, qu'est-ce qui t'a pris ?

— Pardon ?

— Tu laisses n'importe quel mec s'approcher de toi alors que désormais, toi et moi sommes liés ?

Elle a éclaté de rire, ce qui m'a surpris.

— Hé, arrête de rire et réponds-moi, ai-je dit d'une voix irritée.

— Tu te moques de moi ou quoi ? Je te signale que ce n'est pas moi qui avais le visage près de Hancock ! Hancock, la plus belle du lycée, la plus parfaite et incroyable que personne ne peut dépasser.

Je mentirais si je disais que cela ne me plaisait pas de la voir aussi jalouse. Mais je savais qu'elle était très énervée, donc ce n'était pas le moment de rire de la situation.

— Tu n'as qu'à refuser ces fiançailles ! J'en ai marre de jouer le rôle de la méchante. Je suis ici depuis peu et tout le monde me traite déjà comme si j'étais la méchante de l'histoire. Et puis, fais ce que tu veux avec Hancock ! Je m'en fiche ! Tout le monde voit bien que tu es attiré par elle. J'aurais dû le savoir au moment où tu m'as envoyé des tonnes de balles à la balle au prisonnier pour la venger, espèce d'enfoiré !

Elle se trompait. Il y avait tellement de choses chez elle qui me plaisaient, mais elle ne s'en rendait même pas compte.

— Enfoiré ? ai-je demandé en m'approchant d'elle pour lui montrer que je n'appréciais pas les termes qu'elle utilisait pour m'insulter.

Elle s'est rapprochée comme elle avait l'habitude de le faire quand la situation ne tournait pas à son avantage, et elle a pressé sa poitrine contre la mienne pour me pousser, mais je suis resté immobile. Non pas que je n'apprécie pas ce qu'elle faisait, mais sentir ses seins contre mon torse me faisait naître des pensées que je ne voulais pas avoir.

Elle a fini par reculer.

— Tu vas faire quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu crois que tu vas me faire peur ?

— "Tu vas faire quoi ? Tu vas faire quoi ? Keskia ? T'as quoi ?" ai-je imité. Tu te prends pour une fille de banlieue ?

Et j'ai éclaté de rire.

— Tss, ça ne sert à rien de discuter avec toi.

— Plus sérieusement, je t'interdis de t'approcher d'un autre mec. Sache que Cavendish t'a touchée uniquement pour me provoquer. Ce n'est pas que je m'intéresse à toi, loin de là, mais j'ai promis à Genzo de veiller sur toi. Alors ne me complique pas la tâche, je t'en prie. Si un des gars t'approche, ce n'est pas pour toi, souviens-toi bien de ça, mais pour moi. Et je ne veux pas que tu sois mêlée à ça, même si je ne t'apprécie pas.

Un silence s'est installé, et j'ai senti que mes paroles l'avaient beaucoup vexée, mais je m'en fichais. C'était mieux que de la voir dans les bras de quelqu'un d'autre.

— Va te faire foutre !

Et elle s'en est allée en courant.

L'avertissement dont j'ai parlé à Cavendish concernait le jour où j'ai prévenu tous les garçons des classes de seconde, première et terminale de ne pas adresser la parole à Nami.

Après tout, j'en avais le droit. J'étais son fiancé.

[...]

Après mon entraînement de basket, je remarque Nami assise seule dans les tribunes du gymnase, soufflant dans un coin pendant que des groupies crient des encouragements à d'autres joueurs. L'entraînement terminé, j'approche d'elle. Nos bodyguards viennent toujours nous chercher en même temps, donc elle doit attendre que je termine avant de rentrer chez elle.

Sachant qu'elle est toujours fâchée, je décide de lui lancer ma serviette au visage. Elle me la renvoie directement sur la tronche comme si je n'étais personne, et je ne peux m'empêcher de rire, alors que les autres filles jugent son comportement totalement à l'opposé du leur. Nami ne me traite pas comme une star, ce qui est rafraîchissant. Parfois, cela peut être vexant, mais on finit par s'y habituer et préférer cela à l'admiration excessive.

C'est bien mieux que d'être traité comme toutes les autres femmes.

[Il devrait y avoir un GIF/vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application pour le voir.]

Je me dépêche à l'intérieur du gymnase pour trouver quelque chose qui puisse nous abriter de la pluie. Les tribunes sont désertes, à l'exception d'une petite salle de stockage à l'arrière. J'y trouve des couvertures et des tapis de gym, que je ramène rapidement vers Nami.

Elle me regarde avec des yeux étonnés alors que je pose les couvertures sur le sol. "Voilà, ça devrait nous protéger un peu mieux ici," dis-je en étendant les tapis et en disposant les couvertures pour former un petit abri improvisé. Nami s'installe sous l'abri, reconnaissante pour cet effort.

Je m'assois à côté d'elle, et elle se rapproche instinctivement pour se blottir contre moi, cherchant un peu de réconfort contre le froid et l'orage. Je la prends dans mes bras, la couvrant de ma propre chaleur. Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre, nos regards se croisent à nouveau dans cette intimité soudaine.

"Ça va aller, Nami," je murmure doucement, sentant le frisson qui la secoue encore. "Je suis là."

Elle lève les yeux vers moi, ses lèvres légèrement entrouvertes, comme si elle hésitait à dire quelque chose. Son expression me pousse à vouloir la rassurer encore plus.

"Je te promets que ça va passer vite," ajouté-je, ma voix aussi douce que possible pour apaiser ses craintes. "On n'a pas besoin d'avoir peur de l'orage, il ne peut rien contre nous."

Elle hoche la tête, me regardant avec une reconnaissance mêlée d'une certaine vulnérabilité. Puis, doucement, elle pose sa main sur ma joue, un geste qui me surprend par sa tendresse.

"Merci, Luffy," murmure-t-elle, sa voix presque étouffée par l'émotion.

Je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant, je me sens complètement connecté à elle. Nos cœurs battent au même rythme, nos souffles se mêlent dans l'air humide de l'orage. Je m'approche d'elle, lentement, craignant de briser cet instant fragile.

Cependant, elle se recule doucement, ses lèvres mordues par une incertitude qui m'atteint en plein cœur.

"Arrête," dit-elle, sa voix un murmure chargé d'émotion. "Ça va finir par me faire mal, cette histoire. Si tu ne m'aimes pas, ne le fais pas. On sait tous les deux qui tu aimes vraiment."

Ses paroles me frappent comme un éclair dans la nuit. Elle a raison. Je ne peux pas nier mes sentiments pour Hancock, mais Nami... Nami a fait irruption dans ma vie d'une manière que je n'aurais jamais imaginée.

Je suis silencieux un moment, cherchant mes propres sentiments dans le tumulte de mon esprit. Je ne peux pas mentir à Nami, ni à moi-même. Mais quelque chose en moi refuse de l'abandonner à cette pluie battante, à cette peur qu'elle ressent.

"Attends-moi ici," dis-je enfin, une idée soudaine germe dans mon esprit.

"Mais j'ai peur," murmure-t-elle, son regard exprimant une vulnérabilité que je n'ai jamais vue auparavant.

"Je serai rapide, Nami," lui assuré-je, une détermination nouvelle dans mes yeux. "Fais-moi confiance."

"Tu me le promets?" crie-t-elle presque au-dessus du bruit de l'orage qui gronde autour de nous.

"Je te le promets," répondis-je, avant de courir vers le gymnase pour chercher ce dont j'ai besoin.

Je me retourne sous la douche de pluie, lui offrant mon sourire qui semble la figer pour une raison que j'ignore.

Elle est belle. Magnifique même.

Je cours, trempé, vers l'entrée du lycée où quelques élèves attendent que la pluie cesse. Leur étonnement ne me dérange pas, je me dirige directement vers le distributeur de boissons chaudes, attrapant un chocolat chaud avec un couvercle, puis je repars en courant vers ma fiancée.

J'adore l'appeler comme ça.

— Luffy !

Elle crie de peur quand un éclair frappe juste à côté de moi.

— Oh putain !!! je crie, choqué, avant de la rejoindre le plus rapidement possible, faisant attention à ne pas renverser sa boisson.

— Tu n'as rien ?! crie-t-elle en attrapant mon visage entre ses mains.

Elle inspecte tout mon visage alors que je ris, me rappelant la fois où nous étions allés faire les courses et qu'un homme m'avait éraflé le visage.

Elle était tellement inquiète.

Je lui souris largement.

— Et voici votre chocolat chaud, mademoiselle.

Elle recule, un silence s'installe un instant, puis elle esquisse un sourire.

— Toi alors. Elle prend le chocolat encore chaud en tremblant.

— Tu as froid.

— Oui, beaucoup.

Je me jette sur mon sac de sport au sol à la recherche de mon gilet. Je fouille longtemps avant de réussir à mettre la main dessus, que je lui balance sur la tête en riant.

— Mets-le.

— Beurk, tu as transpiré dedans, j'en suis sûre !

— Je n'ai pas transpiré du tout, et mets-le, je ne l'ai pas porté en jouant ! Arrête de faire ta princesse !

— C'est normal que je fasse ma princesse puisque j'en suis une !

— Les princesses ne dévoilent jamais leur dessous, je ris. D'ailleurs, j'adore le noir. Shi-shi-shi.

Elle met un moment à comprendre, voyant que sa chemise blanche mouillée colle à sa peau et est devenue transparente.

Elle me fouette avec le gilet, puis finalement se résigne à l'enfiler.

Elle est tellement mignonne avec mon gilet trop grand pour elle, où est inscrit "Monkey-D" sur la poitrine gauche.

— Il te va vraiment bien. Je te le donne.

— Pourquoi ?! Je n'en veux pas !

— Parce que maintenant que tu l'as touché, ça me dégoûte et je n'en veux plus.

— Tu es vraiment méchant avec moi !

J'éclate de rire et me place à côté d'elle, lui donnant un coup de hanche qu'elle me rend encore plus fort. Mon ventre gargouille si fort qu'elle se moque de moi en buvant son chocolat.

— Aurais-tu faim ?

— Ça tombe mal.

— Il n'y a pas de paparazzi, alors on pourrait aller manger des ramens coréens avec des tteokbokki.

— Tteokbokki ? C'est quoi ça ?

— Hé, tu ne connais pas les pâtes de riz coréennes ?!

Elle fait semblant d'être choquée, mettant sa main sur sa bouche avec un air moqueur qui me donne envie de la taquiner.

— La honte hihi ^^

[...]

Main dans la main, nous nous sommes installés au restaurant coréen du coin de la rue. Trempés de la tête aux pieds, le gentil gérant, visiblement familier avec Nami, nous a gentiment installés près du radiateur.

Elle a pris toutes les décisions pour nous, et tout est arrivé rapidement. Le restaurant est vide, tout le monde s'étant réfugié chez soi par ce temps.

— UMMEIIIIIII (trop bon) !!! je m'exclame en buvant le bouillon de ramen.

Elle éclate de rire et me glisse un radis jaune mariné coréen dans la bouche.

— Tu vois que c'est bon !!!

Lorsque je goûte les tteokbokki avec du fromage fondu dessus, je fonds et je commande presque toute la carte. Elle applaudit en riant aux éclats quand je m'étouffe à plusieurs reprises.

Nous trinquons pour la fin des examens du deuxième trimestre avec nos verres de Soju aux myrtilles, car avec elle, toutes les raisons sont bonnes pour célébrer, surtout quand c'est moi qui paie.

En fin de compte, j'ai demandé au garde du corps de rentrer, et nous sommes rentrés en bus avec Nami. C'était ma deuxième fois à prendre les transports en commun, et je dois avouer que ce n'était pas ma meilleure expérience. J'avais l'air idiot, ne sachant toujours pas comment tout fonctionnait, et Nami n'a pas manqué de se moquer de moi. Malgré tout, nous nous sommes endormis dans le bus, elle sur mon épaule et moi appuyé contre sa tête.

Heureusement, à chaque arrêt du bus, elle ouvrait un œil pour s'assurer que nous ne manquions pas le nôtre.

J'ai passé un moment formidable avec elle.

[...]

1 semaines plus tard

— Luffy, Luffy ! Luffy, Oï Luffy ! Reveille-toi baka !

Il m'a semblé entendre Nami... Son visage est flou lorsque j'ouvre les yeux. Elle grimace, sa lèvre supérieure se retroussant sur le côté gauche.

Je me tourne pour trouver une meilleure position dans mon lit quand soudain mon réveil sonne, me faisant sursauter. En voyant l'heure, je saute du lit et me prépare en vitesse, sans même prendre le temps de déjeuner.

« ODA-SAMA ! Je suis en retard ! Putain ! Tu vas me le payer », je grogne en rejoignant la deuxième voiture, conduite par d'autres gardes du corps, car Nami est déjà partie dans l'autre véhicule avec les autres.

Arrivé à la cérémonie des prix, tous les lycéens sont alignés par classe.

« Prix pour la meilleure étudiante de Barbe Blanche High School, classe de seconde E : Nami. », annonce Sengoku, pendant que Nami se tient prête à recevoir son prix devant tout le monde.

Pendant ce temps, l'entraîneur Shanks, tenant un bâton de tableau, me repère alors que j'arrive en courant, essayant de me faufiler discrètement.

« Hé, viens ici ! », m'appelle-t-il avec un sourire sarcastique. Les autres élèves, Zoro, Franky, Kid, Killer et Sanji, sont déjà à genoux devant lui, la tête baissée. Franky, Zoro et Sanji se retournent discrètement pour me voir arriver, visiblement amusés par ma situation.

« Merde, je suis foutu. Il m'a grillé », maugréé-je intérieurement alors que je m'agenouille avec réticence entre Sanji et Franky.

« Oï Luffy, bienvenue au club », se moque Sanji en éclatant de rire, suivi par Franky.

Les applaudissements retentissent alors que Nami reçoit son prix et s'incline devant Sengoku sur la grande estrade, honorée.

« Traître... », je lâche discrètement en levant la tête pour la regarder de loin.

« Oï Luffy, ajoute Sanji, ta fiancée reçoit un prix pendant que son fiancé se fait punir... quel couple extrême vous deux. »

Je grimace, imitant l'expression de Nami ce matin, avec la lèvre supérieure qui se relève, puis je leur donne des coups d'épaule, lançant une guerre de chatouilles avec ma bande.

C'est alors que Shanks se penche vers nous pour me stopper.

« Oï Luffy ! Tu vas faire du bruit alors que ta fiancée reçoit son prix ? », gronde-t-il en tapant son bâton contre le sol pour me faire peur. « Baisse-toi un peu plus. »

Bouillant de rage, j'inhale profondément, ma colère intérieure montant en flèche, juste avant de recevoir un coup sec sur la tête avec son bâton.

[...]

— Tu es vraiment jolie. Comment as-tu pu partir sans me réveiller ?

— Tu crois que je n'ai pas essayé de te réveiller ? J'ai appelé ton nom un million de fois. Qui est celui qui n'a pas bougé et qui agit comme un mort ?

Comme des enfants, nous nous chamaillons en même temps et partons chacun de notre côté rejoindre nos classes respectives.

[...]

Pépé tient un long bâton de billard, assis avec mon père à côté de lui sur le canapé en face de la petite table.

Mon père prend une règle et la pose sur la grande feuille A3 imprimée avec le classement des élèves devant mon grand-père.

— Nami est première. Monkey-D-Luffy, 298ème place, commence mon père avec une aura si sombre qu'elle semble fusionner avec celle de mon grand-père, identique à la sienne.

— Il y a donc une différence de 30 places entre vous. La prochaine fois, essayez de réduire cet écart à moins de 20 places, ajoute pépé.

Nami et moi, agenouillés comme des enfants punis, levons simultanément la tête avec les sourcils froncés.

— Quoi ? disons-nous à l'unisson, tandis que je lâche un soupir et que Nami à côté de moi baisse la tête comme si c'était une épreuve.

— Mais c'est impossible ! je crie en recevant la télécommande sur le front de mon père.

— Je vous ai dit de faire la différence à 20 places, répète le vieux furieux. Cela signifie que Luffy devrait être à la 200ème place.

— Tss. marmonne Nami en me lançant un regard.

Lorsqu'ils nous autorisent à monter dans nos chambres, Nami me réprimande.

— C'est vraiment trop. Je savais que tu avais des difficultés dans tes études, mais je ne pensais pas que c'était à ce point.

— C'est bien pour toi, Nami, je réponds en relevant le menton.

— Si tu veux essayer, je vais t'aider à t'améliorer, mais tu devras m'appeler "maîtresse". ^^

Elle me sourit faussement et entre dans sa chambre en claquant la porte avant même que j'aie le temps de riposter.

Je crie alors :

— Suis-je fou d'apprendre avec toi ?

Elle réplique avant que je ne claque ma propre porte :

— Tu ferais mieux de réviser autant que ton tempérament de feu !

Je m'allonge sur mon lit et regarde le plafond.

— Plutôt mourir que de lui demander ça...

Finalement, je me lève et me dirige vers sa chambre, où j'entre et m'assois à côté d'elle alors qu'elle révise encore.

— Quoi ?

— Fais-moi réviser pour les rattrapages.

— Il manque les mots magiques et mon nouveau surnom.

Les mots ne sortent pas de ma bouche, même si je me force. Elle me voit et esquisse un sourire moqueur.

— Allez, Baka, lui dit-elle.

— S'il te plaît, maîtresse, fais-moi réviser.

Un sourire que je déteste se dessine sur son visage alors que je grimace d'embarras.

— Tu es vraiment la pire.

— Les rattrapages sont dans deux semaines. Je te préviens, Monkey-D-Luffy, si tu veux y arriver, tu devras te donner du mal. Le moindre faux pas, et notre accord est annulé.

— Très bien. On commence par quoi ?

— Commence par comprendre tes bases en anglais et en japonais.

Pendant ces deux semaines, Nami et moi sommes inséparables.

— Tu es vraiment si nul que ça ? Arrête de répondre au hasard, merde !

— Mais c'était la bonne réponse, non ?

— Oui, mais tu dois comprendre pourquoi c'est la bonne réponse au lieu de répondre au hasard, Baka !

— Peu importe, du moment que je donne la bonne réponse ! Pourquoi es-tu toujours aussi pointilleuse avec les règles ?

Les révisions étaient tellement intenses que nous avions pris l'habitude de toujours rester ensemble. Nous partagions nos repas, allions et quittions le lycée ensemble.

— Hé, tu as faim ?

— Mmmh oui ^^ Que proposes-tu ?

— Un McDo ? J'ai la carte gold de mon père ^^

— Je suis au régime. Mangeons plutôt une salade.

— Tu n'as pas besoin de reg...

Je la regarde finalement de haut en bas.

— ... J'ai rien dit, fais un régime, tu en as besoin.

— Enfoirééééé !!!

Elle me frappe avec son poing. Mon grand-père, qui nous observait depuis ma porte sans que nous le remarquions, éclate de rire.

— Mais ça fait mal !!!

— Nami avec plus d'entrain et plus de force ^^, conseille Pépé avec un pouce levé.

— Tu es là depuis quand ?! crié-je.

Je me réveille chaque matin avec des post-it, je mange des post-it et je dors avec, soigneusement écrits par Nami.

La maison est remplie de post-it, nous avons même commencé à créer des refrains de chansons pour chaque matière, histoire que toutes les formules me rentrent dans la tête.

Mon père et mon grand-père sont également surpris de voir des post-it collés partout : sur le frigo, le placard des verres, des couverts... etc.

Le pire, ce sont mes amis. Ils ne comprennent pas et je ne veux pas qu'ils comprennent. Tout le monde nous voit ensemble, moi avec elle et Bon Clay au lycée. Zoro s'est même joint à nous trois jours avant les rattrapages. Robin et Nami s'entendent désormais très bien. Elles ont même échangé leur numéro de téléphone, et Ussop l'apprécie aussi.

— Hé Luffy, félicitations pour ta fiancée. Elle est première des secondes ! s'écrie Bartolomeo en tendant sa main pour un "give me five". Elle est si belle en plus, tu as de la chance.

— La première place, ce n'est pas rien, ajoute Orlumbus.

— Comme on pouvait s'y attendre de ta fiancée, dit Ideo en posant une main sur mon épaule.

— Oui, oui, c'est ma fiancée, dis-je fièrement, les poings sur les hanches. Elle vient d'East Blue, alors je lui rappelle parfois qu'il faut bien réviser pour avoir de bonnes notes. (Nda: Mdrrrr, il est fier d'elle quand ça l'arrange, lui)

— Elle te donne des cours particuliers ? Tu as de la chance ! s'exclame Bartolomeo en larmes. J'aurais tellement aimé avoir une fiancée qui m'aide comme la tienne.

— Oui, je suis chanceux. Elle me cuisine même et...

— HÉ, TOI ! crie Baggy au loin en me pointant du doigt. Ton pantalon ! Remets-le correctement !

Je regarde mon pantalon avec les ourlets remontés jusqu'aux genoux comme un bermuda.

— Vous avez bien averti toutes les classes de ne pas approcher ma fiancée ?

— Aye, répondent-ils tous en hochant la tête. Ne t'en fais pas, les autres aussi se sont assurés de ça.

— Parfait, shishishishi. Bon, salut !

Et je cours dans les couloirs avec Baggy à ma poursuite. À l'angle, je percute quelqu'un qui tombe, sauf que non, car je la rattrape. C'est Nami...

— Tu peux pas voir où tu marches baka ?!

— C'était à toi d'ouvrir tes yeux !

— Merde, ce n'est pas bon ! crie-t-elle en regardant derrière elle.

Je remarque une Alvida en furie « NAMI TA JUPE ! Tu vas avoir une heure d'école ! Arrête de courir sale mioche ». Je ris et regarde derrière moi pour qu'elle comprenne que de mon côté c'est tout aussi pareil.

— Ton pantalon MONKEY-D, revient là !

— Toi aussi, ris-je.

— Ouai.

Je prends la main de Nami sans qu'elle ne s'y attende et je l'entraîne avec moi au troisième couloir, et nous courons ensemble en bousculant tout le monde sur notre passage. J'entends Franky rire avec Ussop un peu plus loin « pas un pour rattraper l'autre », Nami sourit et leur adresse un pouce.

Tout cela pour finalement se retrouver en heure de colle ensemble.

Après la fin des rattrapages, je cours avec Zoro rejoindre Nami pour célébrer. Bon Clay nous emmène dans son bar gay branché avec le reste de l'équipe, où je vois Ivankov, tout sourire de me voir.

— Mugiwara Boyyy~ qui aurait cru que je te verrais ici un jour ! Alors Nami est ta fiancée ?! ^^ Quel chanceux tu fais !

— Comment se fait-il que tu tiennes ce bar ? Tu ne travailles pas avec Sabo et mon père ?

— Si, mais j'ai mon autre business ^^

— Ah.

— De l'alcool ! crie Bon Clay avec le bras sur l'épaule de Zoro.

— Nami ! N'oublie pas notre défi.

— Un défi ? demandé-je.


[...]

Lorsque les prénoms s'affichent enfin sur le tableau d'affichage, je vois Nami en larmes. Elle est déjà là.

— Oi, qui t'a fait pleurer ?! crié-je en la rejoignant.

— Luffy ! Tu es 198ème !!

— Eeeeeehhhhh ?!!!!!!!

Je la prends dans mes bras et la soulève plusieurs fois.

— Félicitations. Hihihi, rit-elle quand je la dépose par terre.

Mais tout ne se passe pas comme prévu, car je suis rapidement convoqué dans le bureau de Sengoku. Je suis accusé de tricherie, car selon lui et les autres surveillants, je n'aurais jamais dû dépasser la barre des 200.

NAMI

— On parle bien de Luffy, ricane une fille de ma classe. Tu penses vraiment qu'il serait arrivé 198ème ? C'est impossible. Même si je l'aime bien, je sais qu'il n'aurait jamais pu le faire. Il a forcément triché.

— De quoi elles parlent, ces idiotes ?, demandé-je à Zoro et Bon Clay.

— Tu n'es pas au courant ? Luffy est accusé d'avoir triché. C'est pour ça qu'il a été convoqué au bureau du proviseur, répond mon ami en soufflant sur ses ongles limés.

— Mais il n'a pas triché ! Pourquoi l'aurait-il fait ?! Nous avons révisé comme des dingues.

— Ça, c'est ce que tu dis, Miss.

— Zoro, tu es témoin ?

— Évidemment, et puis Luffy n'est pas du genre discret, il se serait fait repérer direct.

— Luffy a au moins le physique, ajoute une autre.

Je fronce les sourcils et m'approche de celle qui prétend que Luffy n'aurait jamais pu réussir.

Je prends sa trousse et laisse tomber toutes ses affaires par terre, puis je balance son sac contre le tableau.

— C'est aussi pour ça qu'il ne vous a jamais regardées ! Vous pensez vraiment qu'il vous aurait considérées si vous ne croyiez pas en lui ?! Vous ne méritez même pas son attention. Il n'a pas triché, nom d'Oda !

Les filles sont choquées par mon acte car elles ne sont pas habituées à tant de fermeté, mais je m'en moque.

— Tu te prends pour qui, la East-Bluenienne ?! crie la fille en se levant. Tu crois que c'est parce que t'es sa fiancée que tu peux tout te permettre ?!

Je la pousse assez fort pour la faire retomber sur sa chaise, mais elle me donne un coup de pied à la hanche, ce qui me fait reculer de surprise.

— Nami, calme-toi !!! s'exclame Zoro.

Je m'apprête à lui sauter dessus, mais Bon Clay me retient par les bras. À ce moment-là, Mihawk sensei entre dans la salle.

— Une heure de colle pour vous deux !

Je sors de la salle et cours vers la salle de Luffy. Hancock est postée juste à côté de la porte. Elle m'attrape le bras pour m'arrêter. Je râle et lui fais face.

— Quoi ?

— Tu comptes aller où ?

— Rejoindre mon fiancé.

— Ce n'est pas le moment. À cause de toi, tout le monde le traite de tricheur.

— Pardon, mais en quoi c'est ma faute ? Tu devrais te réjouir, c'est grâce à moi que ton ami a réussi son rattrapage.

— Se faire traiter de tricheur n'est pas si glorieux.

La porte coulissante s'ouvre brusquement, laissant apparaître la personne concernée. Luffy nous regarde puis fronce les sourcils.

— Luffy, c'est vrai ? Ils pensent que tu as triché ? dis-je en me postant devant lui.

Il roule des yeux puis me dépasse sans manquer de me bousculer avec son épaule. Hancock laisse échapper un petit rire moqueur.

— Merde ! m'exclamé-je en me redirigeant vers ma salle de classe.

[...]

Pendant le cours de Mihawk, je tente de me calmer en jouant avec mon stylo, mais mes émotions prennent le dessus. Je finis par taper nerveusement sur ma table et me lève brusquement, attirant l'attention de toute la classe. Je mords ma lèvre, regrettant d'avoir agi impulsivement sous le regard inquisiteur de tous.

Bon Clay se frappe le front de frustration.

— Que se passe-t-il, Nami ? demande le professeur d'une voix préoccupée.

— Rien, rien du tout, je m'excuse, réponds-je précipitamment avant de me rasseoir.

Pourtant, une idée claire se forme dans mon esprit. Si Sengoku pense que je vais laisser passer tout ce que Luffy a accompli, il se trompe lourdement. Je décide d'attendre la fin du cours pour embarquer Zoro avec moi, sans lui laisser le temps de poser des questions.

— Où est la salle où vous avez passé l'examen ? lui demandé-je en le saisissant par le col.

Zoro se dégage de mon emprise avec un regard contrarié.

— Lâche-moi déjà, me prévient-il.

Je tire sur son col, impatiente.

— Juste le numéro de la salle, s'il te plaît.

— Je peux te montrer.

— Non, juste le numéro, répète-le.

— 206.

— Parfait.

Je le traîne derrière moi jusqu'à la salle en question.

— Qu'est-ce que tu fous encore ? s'exclame-t-il.

Devant la porte fermée à clé, je soupire.

— Tu perds ton temps, c'est fermé. Et pourquoi on est là ?

— Pas pour longtemps, dis-je en sortant mes barrettes que j'utilise pour ouvrir la porte.

Zoro est stupéfait.

— Comment tu fais ça ?! Si on se fait prendre, je refuse de me retrouver en colle avec toi ce soir. Mihawk sensei t'a déjà assez sermonnée. T'écoutes ce que je dis ?

Je dessine rapidement le plan de la salle sur mon téléphone et demande à Zoro de se souvenir des visages des personnes présentes, en particulier où se trouvait Luffy.

En entrant dans la salle, je repère Luffy par la fenêtre. Il est assis sur le banc avec Hancock, riant avec elle. À peine deux heures plus tôt, il était furieux.

Les voir ainsi me remplit de sentiments négatifs. Ça me tue de l'admettre, mais ils ont l'air vraiment bien ensemble.

[...]

— Ton petit-fils a triché ! Crie Sengoku, en visio avec Papichou. Ta belle-fille s'est battue ce matin et a fini en retenue.

J'entends la voix du proviseur derrière la porte, en pleine conversation avec Papichou. Quel timing parfait. Sans attendre, je frappe et entre.

Il me fixe en se pinçant l'arête du nez, toujours au téléphone en visio.

— Tiens, en parlant de ta belle-fille. Elle ne s'embarrasse pas de formalités, sa jupe est toujours aussi courte et tout le tralala.

Je roule des yeux, jusqu'à ce qu'il me montre l'écran où Papichou sourit.

— C'est bien ma petite-fille, ça ! Bwahahaha, première de sa classe avec le prix de l'école ! Je n'ai jamais douté de toi !

— Bonjour, Papichou, dis-je en souriant.

— Ce n'est pas parce qu'elle est première qu'elle peut tout se permettre. Que viens-tu faire ici, jeune fille ? Si c'est pour ta retenue, je la maintiens. Tu n'as pas à te battre ! rétorque Sengoku, furieux.

Je soupire et Bon Clay entre avec un paperboard qu'il pose au centre de la pièce.

— Mais qu'est-ce que...

— Avant toute chose, Monsieur, j'aimerais que vous vous asseyiez et écoutiez attentivement ce que j'ai à dire. Cela concerne Luffy.

— Luffy ?

— Mon crétin ?

Sengoku dépose son téléphone, roulant des yeux, de sorte que Papichou puisse me voir aussi.

— Nom d'un Oda ! Sengoku, cadre-moi bien ! Je ne vois que sa tête !

— La ferme ! Si tu n'es pas content, tant pis !

Il repose son téléphone contre une pile de livres pour le stabiliser.

— C'est déjà mieux !

— Tu m'en diras tant !

— Je trouve cela inadmissible. C'est à cause de vous et des enseignants que les élèves manquent de confiance en eux et échouent lamentablement aux examens ! Luffy n'a pas triché ! Vous vous êtes basés uniquement sur ses résultats précédents ! Je le sais parce que j'ai été son professeur ces deux dernières semaines, parce que cet idiot ne sait pas tricher, et que s'il l'avait fait, cela n'aurait pas été discret. Enfin, c'est techniquement impossible selon le plan de classe.

Avec l'aide de mon bâton en bois, je tourne la page du paperboard où est affiché le plan de classe, avec une grosse tête de Luffy à sa place et des têtes d'animaux dessinées par moi pour les autres élèves.

— Luffy est assis au premier rang près de la fenêtre, mais ce jour-là la fenêtre était fermée et derrière lui, il y avait Zoro, qui n'a pas de meilleurs résultats que lui. Il est donc impossible que ce soit Zoro.

Je montre la place de Zoro avec une tête de licorne et celle de Luffy avec ses caractéristiques habituelles.

— Bwahahaha, regardez la tête de Luffy ! rit Papichou. Excellent !

Je souris et continue.

— À sa diagonale, il y a Beppo, aussi perdu que Zoro, qui n'a pas répondu à la moitié des questions. Et à sa droite, il y a Kid, qui s'est endormi au bout de 20 minutes et a répondu au hasard, mais n'a pas dépassé les notes de Luffy. Il était donc impossible pour Luffy de copier. Alors ma question est la suivante : comment avez-vous conclu que Luffy avait triché ? La seule conclusion, c'est que vous l'avez jugé par vous-même...

[...]

LUFFY

— Elle l'a fait ! Luffy ! s'exclame Usopp alors que je prends une pause à la fontaine pendant l'entraînement.

— De quoi parles-tu ?

— Ta fiancée ! Elle est allée voir Sengoku pour prouver ton innocence, Baka !

— Quoi ?

— Sengoku veut te voir, m'informe Law avant de s'en aller.

Je peine à y croire, qu'elle ait réussi à convaincre Sengoku. Mon père m'appelle pour annoncer qu'il veut nous emmener au restaurant ce soir pour célébrer mes bonnes notes et remercier Nami. Il vient nous chercher pour l'occasion. J'attends la fin de l'entraînement pour la retrouver, mais elle est introuvable. Elle n'est pas venue à mon entraînement et quand Zoro me voit la chercher, il m'informe qu'elle a encore une heure de colle pour s'être battue avec une fille de sa classe. Il me raconte tout.

Je suis sous le choc.

Nami et moi, c'est platonique, mais c'est ce qui est amusant. Bien sûr, nous avons eu nos différends au début, mais elle a su s'intégrer dans ma vie et m'a fait passer par toutes sortes d'émotions. Il n'y a pas un jour où je ne la taquine pas ou où je ne ris pas aux éclats grâce à ses répliques.

Je dois avouer que le savoir prête une certaine satisfaction, au point que j'en vienne à vouloir la prendre dans mes bras.

Je ne souhaiterais pas avoir une autre femme que Nami comme fiancée.

Je pense que le moment est venu...

J'appelle mon père pour qu'il vienne plus tôt avec Papichou.

[...]

NAMI

Quand l'heure de colle a pris fin, je suis restée là, agacée, car Papichou mettait un temps fou à venir me chercher et Luffy était introuvable. J'ai fouillé partout, chaque recoin, en vain ! Après tout ce que j'avais fait pour lui, cet idiot allait me devoir beaucoup. Je naviguais sur les réseaux sociaux, parcourant les commentaires sur les Monkey-D et sur moi. Un soupir d'exaspération m'échappa en lisant des remarques telles que « La fiancée de Monkey-D n'a pas froid aux yeux. Première de sa section, elle ne cesse de nous impressionner », « Si une fille comme elle a ses chances avec Luffy, alors nous aussi », « Monkey-D s'est-il finalement habitué à sa nouvelle fiancée ? »

Après une attente qui me semblait une éternité de trente minutes, la voiture de Papachou arriva enfin. Je m'installai à l'arrière où je trouvai Luffy déjà installé. Tiens, pourquoi était-il déjà là ?

— Oi, Nami ! me salua-t-il avec un large sourire.

— Où étais-tu passé ?

— Ne t'inquiète pas. Au fait, belle demoiselle, merci pour ce que tu as fait avec le proviseur. Shishishi.

— Arrête, tu me donnes des frissons quand tu me complimentes sans le vouloir.

— Comment ça, je ne le pense pas ? Je t'ai toujours trouvée belle, c'est juste que... tu n'es pas vraiment mon style de Logue-Tonienne.

— Ça fera 60 berry.

— Hein ??! Je n'ai jamais demandé ton aide !

— Ma petite-fille a été incroyable ! Tu n'as pas froid aux yeux quand il s'agit de mon petit-fils ! C'est bien que vous ayez fini par vous entendre.

— Merci, Nami, pour ce que tu as fait, ajouta Papichou avec un sourire complice alors que je lui lançai un clin d'œil par le rétroviseur.

— On va manger où ? demandai-je alors que la voiture démarrait.

— Au Baratie, sourit Luffy. Shishishi.

— Tiens, tu n'as pas ton tempérament de cochon, tu es tout joyeux. Je pourrais savoir pourquoi ?

— Mmmh... Ce n'est pas important.

— J'ai eu Genzo au téléphone cet après-midi, rajouta Papachou.

— Il m'a aussi appelé pendant la pause !

— Il voulait juste s'assurer que tu manges bien et que tu te portes bien.

— Je vois.

Je n'avais toujours pas reçu de message de Ao... Peut-être qu'il me détestait.

— Pour les prochaines vacances, pourrais-je retourner à East Blue ?

— C'est déjà prévu, Nami. Je viens avec toi, déclara Luffy en me regardant droit dans les yeux.

— Avec toi ?

— Je me suis dit que ce serait bien qu'on y aille ensemble, et puis Genzo m'a aussi invité, alors je n'ai pas pu refuser.

Papichou et Papachou échangèrent un regard complice avant de se concentrer à nouveau sur la route devant eux. Moi, j'étais bouche bée.

— Mais euh... Je ne vis pas dans une grande maison, Luffy... et je...

— Et alors ? De toute façon, c'est décidé, avec ou sans ton accord.

— Mais je... Merci beaucoup.

Il me sourit puis me tendit son poing que je frappai en retour, le sourire aux lèvres.

C'était la première fois que je mangeais dans un restaurant aussi raffiné, surpassant même celui de mon oncle. Je ne savais pas que Sanji travaillait ici. Comme toujours, le repas se déroula dans la joie et la bonne humeur, Papachou et Papichou taquinant Luffy. Sanji fut un ange avec moi, serviable et très élégant dans son costume de travail. Nous trinquâmes pour le classement de Luffy, et même les chefs cuisiniers se joignirent à nous.

Une session karaoké fut lancée pour l'occasion, et Papachou et moi chantâmes ensemble « Les Démons de minuit », accompagnés par les applaudissements de Luffy qui dansait. L'ambiance était à son comble, même les cuisiniers se joignirent à nous pour chanter et danser. C'est alors que Luffy me tapa l'épaule et murmura :

— Passe-moi la main, j'ai tes berrys à te donner.

Mes yeux s'illuminèrent et je m'empressai de lui tendre la main avec un grand sourire excité.

Il feignit de chercher dans ses poches puis me passa une bague solitaire entourée de diamants, que je regardai avec de grands yeux.

— Oh non, ça c'est la bague de fiançailles que je veux t'offrir.

— J'ai appris par mon père que tu souhaitais une bague de fiançailles avec plein de diamants autour et un gros diamant solitaire, rit-il en ébouriffant mes cheveux. La voici, Nami. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, toi et moi, mais si c'est avec toi, alors je veux bien essayer. Même si ce n'est pas avec Hancock, je me suis fait à l'idée et j'ai accepté notre situation. Et puis... ce n'est pas si mal avec toi comme ça.

Les larmes me montent aux yeux.

— Veux-tu devenir ma femme et faire partie de la tribu des Monkey-D ?

Je fonds en larmes, pleurant alors que tout le monde applaudit et nous prend en photo. Je hoche plusieurs fois la tête et me mords la lèvre pour ne pas éclater en sanglots comme une gamine de cinq ans, puis je saute dans ses bras alors qu'il me serre fort et m'embrasse sur le front.

— Oui, je le veux !

— T'avais pas trop le choix de toute façon, rit-il.

— Elle a dit oui ! KAAAAAMMMMPAIIII ! crie Papichou en trinquant avec tout le monde.

Papachou n'a jamais menti quand il disait qu'il prenait note de mes préférences en bague. J'embrasse Luffy sur la joue et il rougit au contact. Tout le monde rit, mais contre toute attente, c'est lui qui finalement me renverse et me regarde dans les yeux.

— Je vais t'embrasser.

— Quoi ?!

Et nos lèvres se scellent sous les cris et les applaudissements.

[...]

LUFFY

— Bonjour, ma belle fiancée, shishishi, ris-je en la voyant arriver dans la cuisine.

Elle rougit avec un visage embarrassé, puis sourit largement en me montrant son annulaire.

— Bonjour, mon fiancé, hihi !

Mon grand-père est parti tôt ce matin et mon père dort encore ; il prend l'avion dans trois heures pour un voyage d'affaires qui durera un bon moment. Pour Nami et moi, tout va bien, sauf que maintenant, chaque fois que je la regarde, j'ai une forte envie de reprendre le baiser d'hier et de l'approfondir. C'était sûrement son premier baiser, et j'aimerais lui montrer que je peux faire mieux, jouer un peu avec sa langue.

Quand je rapproche mon visage du sien, elle recule et me tient les joues avec ses deux petites mains pour m'empêcher d'aller plus loin.

— Tu ne vas pas recommencer ?!

— Et pourquoi pas ? Tu es ma vraie fiancée maintenant. Tu n'as pas aimé ?

— Si, mais ça me gêne !

Ses joues sont en feu, ce qui la rend encore plus adorable à mes yeux.

— Allez, Nami !

— Non !

Quand nous arrivons à l'école, elle se précipite vers les paparazzi et leur montre fièrement son annulaire avec un grand sourire.

Je ris aux éclats et la tire vers moi pour éviter qu'elle ne se fasse emporter par eux, alors qu'ils commencent à lui poser une tonne de questions. Je l'entraîne avec moi dans le lycée. Elle est surexcitée et court vers Bon Clay pour lui montrer sa bague. Il crie de joie avec elle, attirant aussitôt tous les regards sur eux.

Mais nos sourires s'effacent immédiatement quand nous voyons Hancock... Je lâche l'épaule de Nami et m'avance vers Hancock qui s'enfuit en pleurant.

— Merde ! Hancock !!

Je regarde Nami un instant avec un regard désolé, puis je me lance à sa poursuite.

Quand je réussis à lui prendre la main, je la force à s'arrêter et je la retiens pour l'empêcher de tomber.

— Ne me retiens pas !!! Tu me donnes de faux espoirs.

Sa voix est brisée, ses yeux sont humides ; c'est la première fois que je la vois ainsi. C'est à ce moment-là que je me demande comment nous en sommes arrivés là.

En acceptant ses fiançailles, je savais que j'aurais à affronter cette séparation. C'est pourquoi je dois me comporter convenablement et mettre un terme définitif à cette relation ambiguë qui pourrait nuire à ma nouvelle relation avec ma fiancée.

J'ai fait un choix et je compte bien m'y tenir.

— Tu as raison, mais sache que ce n'était pas mon intention de te faire du mal. Nous savions tous les deux à quoi nous attendre. Prends soin de toi...

— Je ne veux pas que ça se termine ainsi. Je n'arrive pas à accepter ton départ... Vous n'avez rien à faire ensemble, c'est moi qui mérite d'être à sa place. Je savais ce qui nous attendait, mais maintenant que nous y sommes, c'est trop dur !

Et dire que j'avais accepté ces fiançailles au départ pour elle. Maintenant, je ne suis même plus sûr que ce soit une bonne idée, car les choses ont changé. Nami est devenue tout aussi importante pour moi.

L'atmosphère à l'école est soudainement devenue lourde après notre rencontre avec Hancock. Les regards curieux et les murmures se multiplient autour de nous. Je lâche l'épaule de Nami et m'approche doucement de Hancock qui s'éloigne en pleurant.

— Hancock, attends !

Je poursuis Hancock à travers le campus, l'attrapant finalement par la main pour l'arrêter. Elle se débat légèrement, ses larmes coulant toujours.

— Ne me retiens pas ! Tu me donnes de faux espoirs, Luffy...

Sa voix est brisée, et son regard est empli de douleur. C'est la première fois que je la vois si vulnérable. À cet instant précis, je me demande comment nous avons pu en arriver là.

En acceptant les fiançailles avec Nami, j'ai toujours su que je devrais faire face à cette situation avec Hancock. C'est pourquoi je dois agir de manière responsable et mettre un terme clair à cette relation ambiguë qui risque de nuire à ma nouvelle relation avec Nami.

— Tu as raison, Hancock. Ce n'était pas mon intention de te blesser. Nous savions tous les deux ce qui nous attendait. Prends soin de toi...

— Je ne veux pas que ça se termine comme ça. Je n'arrive pas à accepter que tu partes... Vous n'avez rien à faire ensemble. C'est moi qui mérite d'être à sa place. Je savais ce qui nous attendait, mais maintenant que nous y sommes, c'est trop difficile !

Au fond de moi, j'avais accepté les fiançailles avec Nami pour Hancock, au départ. Maintenant, je ne suis même plus sûr que ce soit une bonne idée, car les choses ont changé. Nami est devenue tout aussi importante pour moi.

— Je suis désolé Hancock...

Je la prends dans mes bras car je m'en veux mais je ne me suis pas rendu compte que Nami était juste derrière nous et avait tout entendu.

[...]

"Toute l'équipe de basket est priée de rejoindre le coach Akagami Shanks au gymnase immédiatement !" fit une voix tonitruante des haut-parleurs de l'école. C'était inhabituel que le coach nous convoque en plein milieu des cours.

— Tu penses qu'il nous appelle pour quelle raison ? me demanda Sanji alors que nous marchions en direction du gymnase avec Ussop, Zoro, et Francky...

— Peut-être que Kid a encore fait une bêtise et qu'il veut nous prévenir de ne pas répéter la même erreur.

— Je n'ai rien fait, enfoiré ! s'écria Kid depuis l'arrière avec son groupe. Je ne sais pas pourquoi il nous appelle, mais ça a l'air ennuyeux !

Avant même que nous franchissions les portes, nous nous regardâmes tour à tour, entendant le bruit du ballon qui rebondissait contre le sol. Ce son était familier, celui de nos dribbles sur le parquet. Lorsque nous entrâmes, nous vîmes des joueurs imposants, aux cheveux de couleurs vives, rassemblés et jouant sur notre terrain de basket comme s'il leur appartenait. Une pointe de colère monta en moi.

— Allez Aomine, montre-leur ! cria un bel homme blond.

Aomine ? Je remarquai alors un grand homme à la peau sombre et aux cheveux bleu nuit, se déplaçant avec une rapidité et une puissance animales. Il semblait posséder toutes les qualités pour nous impressionner, surtout lorsqu'il prit son élan, sauta à une distance incroyable, attrapa la passe du blond et effectua un dunk retentissant.

— C'est quoi ce monstre ? ... Chuchote Ussop bouche bée.

omine Daiki reçut une autre passe de son coéquipier et, sans prévenir, nous la lança avec une rapidité et une force impressionnantes. Pourtant, je la réceptionnai d'une seule main, mon visage restant impassible malgré le rire arrogant de cet intrus sur notre terrain de basket.

— Oh, intéressant haha, rit Kidd en observant leur équipe.

Le coach arriva par une autre porte pour nous rejoindre, arborant un large sourire.

— Bonjour mes garçons ! Notre école accueille l'équipe de la Génération Miracle, tout droit venue de Logue Town à East Blue !! Alors souhaitez-leur la bienvenue ! Un match amical est prévu la semaine prochaine.

— La Génération Miracle ? chuchota Ussop à Sanji. On dit qu'ils sont redoutables à East Blue.

J'avais déjà entendu parler de leur équipe et l'idée de jouer contre eux m'excitait. Ils semblaient forts, mais nous l'étions tout autant, venant du Nouveau Monde.

— Je suis Aomine Daiki, déclara-t-il avec assurance.

— Monkey-D-Luffy.

J'avais l'impression que ce type avait une dent contre moi sans même connaître la raison, mais honnêtement, cela m'importait peu. S'il fallait que je lui botte le derrière pour lui faire comprendre qu'il ne défiait pas quelqu'un de son niveau, alors ainsi soit-il.

[...]

NAMI

Lors de la pause déjeuner, je me dirigeais automatiquement vers la cantine, complètement absorbé par la lecture de la nouvelle fiction de CapitaineMai sur Wattpad, "Amie d'enfance 2". Mon attention était tellement captivée que je n'avais pas conscience du brouhaha autour de moi ni du cercle de personnes rassemblées. Soudain, des exclamations de surprise retentirent tout autour, brisant mon immersion dans mon roman. Intriguée par le tumulte, je levai enfin les yeux.

Les exclamations soudaines finirent par me tirer de ma lecture, et je relevai la tête, surprise par l'agitation autour de moi. Zoro se tenait en face de moi, manifestement aussi perplexe que moi-même. Je me demandais ce qui pouvait bien provoquer tout ce remue-ménage.

Intriguée, je tournai la tête vers ma droite et découvris mon fiancé avec une Hancock collé a lui derrière lui, dont le regard traduisait également une totale incompréhension. Mon coeur manqua un battement... C'était me meurtrier le coeur.

Puis, à ma gauche, mes yeux croisèrent ceux d'Aomine Daiki, mon meilleur ami.

[...]

LUFFY

Je restai figé dans la cantine, les mains dans les poches, déterminé à ne pas laisser Aomine penser qu'il pouvait s'installer ici comme chez lui. Son attitude m'agaçait au plus haut point, et je comptais bien lui faire comprendre.

"Arrête de me fixer comme ça, Aomine. Tu n'es pas le bienvenu ici, et ce n'est un secret pour personne. Lancer un ballon au visage de quelqu'un, c'est déclarer la guerre," lançai-je d'un ton ferme.

"Est-ce que ça compte vraiment si tu l'as finalement rattrapé ? Je voulais juste m'assurer que l'équipe censée être la plus puissante du Nouveau Monde méritait vraiment sa réputation," répliqua-t-il avec un sourire narquois.

"Elle est magnifique, ta copine," ajouta-t-il en désignant Hancock du menton, la mine malicieuse. "Pourquoi est-ce qu'elle pleure ?"

Aomine ne faisait que me provoquer depuis notre rencontre, et je luttais pour ne pas me jeter sur lui. Je ne comprenais pas du tout pourquoi il cherchait à me défier ainsi.

"Hancock," dis-je en faisant signe à Hancock de me rejoindre et de se placer derrière moi.

"Aha, très intéressant," ricana-t-il. "Très intéressant."

Aomine fit un pas en avant, réduisant légèrement la distance entre nous. Les deux équipes se tinrent prêtes derrière nous, prêtes à intervenir en cas de bagarre imminente. Zoro et Sanji se tenaient sur les côtés, prêts à intervenir si nécessaire.

La tension était palpable entre nous, chacun scrutant l'autre avec une intensité électrique.

"Ne sois pas trop nerveux, Monkey-D," sourit Aomine d'un air espiègle, ses yeux brillant d'amusement. "Boa Hancock ne m'intéresse pas, et je ne suis pas venu ici pour elle."

"Alors pour qui es-tu venu ? Pour moi ?" répliquai-je ironiquement. "Dis-le-moi, je ne te ferai pas de mal."

"Contentons-nous de nous saluer, il ne faudrait pas effrayer les gens," répliqua Aomine en riant doucement, sans jamais me quitter des yeux.

Un silence pesant s'installa. C'est alors que Nami surgit de nulle part, plongée dans son téléphone, ignorant complètement la présence de tout le monde autour d'elle. Lorsqu'elle sentit les regards braqués sur elle, elle releva la tête, me remarqua, puis tourna la tête vers Aomine.

"Ao ?!" s'exclama-t-elle.

Les larmes montèrent à ses yeux et un sourire se dessina sur son visage tandis qu'elle se précipitait dans ses bras, le serrant de toutes ses forces pendant qu'il l'enlaçait doucement.

"Ao est cent fois plus fort que toi."

"Ao est le meilleur basketteur que je connaisse."

Ao, Aomine... Tout s'éclairait. Ce type était son meilleur ami.

Une colère sourde monta en moi alors qu'il me regardait avec ce sourire provocateur, serrant encore plus fort ma fiancée dans ses bras.

"Hannnnnw" S'exclament les élèves autour de nous.

" C'est pour elle que je suis venue. " Lâche-t-il en embrassant le front de Nami.


A suivre...


J'espère que ça vous a plu, n'hésitez à me faire part de vos retour.

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