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T

Cette nuit-là,

Je te dévorais du regard.

Tu n'étais clairement pas le genre de garçons qui s'intéressent aux filles comme moi. Tu étais du genre beau comme un Dieu, tu avais ce passé douteux, qui attisait curiosité, peur et désir à la fois. Ses yeux ténébreux, cette musculature parfaite... tu sortais tout droit d'un rêve.

Et moi, j'étais une fille dans la foule, une fille aux crises maladives et au comportement étrange.

C'était absurde de penser que tu puisses t'intéresser à moi.

Et pourtant, tu avais pris la parole, me fixant avec un air curieux, comme envieux d'en savoir plus.

«Et toi? Je n'en sais pas assez sur toi.»

J'étais noyée dans tes iris sombres.

«Mh... je ne sais pas trop quoi dire sur moi.» avais-je avoué.

Je t'observais, alors que tu fumais tranquillement ton joint.

«J'sais pas... qu'est ce que tu aimes faire dans la vie?»

J'avais réfléchi un moment. Un long moment, un peu trop long pour une question pourtant si simple. Simple pour une personne normale, pas pour quelqu'un d'aussi vide que moi.

«Euh... J'aime bien dessiner, lire, écrire...»

Tu m'avais alors coupé la parole, un sourire aux lèvres.

«Tu écris quoi?»

«Des fictions. Des textes. Un peu de tout.»

«C'est quel genre de fictions ? Tu me fais lire?»

«Des fictions d'amour, principalement. Et non, même pas en rêve.» avais-je répondu.

Un petit rire gêné avait éclaté de ma gorge douloureuse, et j'avais même rougis.

Le fait que tu t'intéresse autant à moi me déstabilisait au plus haut point.

Tu avais alors fait une fausse mine boudeuse, totalement adorable. Et moi, je me concentrais pour ne pas fondre, ici, assise sur ce muret.

«L'amour t'inspire?»

Tu me fixais, intensément.

J'avais alors senti mon coeur se serrer dans ma poitrine, après réflexion à ta question. Elle était profonde, ta question. Tout comme la blessure dans ma poitrine.

«M'ouais... c'est plutôt la souffrance qu'engendre l'amour, qui me force à extérioriser mes maux par des mots.» j'avais marmonné, d'une faible voix.

Ton sourire, celui qui avait étiré tes lèvres après ma réponse, avait été quelque soit peu mystérieux. Tu avais un air narquois, mais l'étonnement était lisible dans ton regard.

«T'es pas comme toutes les autres toi, pas vrai?» t'avais soufflé.

J'avais souris, baissée le regard, puis, haussé les épaules en guise de réponse.

«Je suis juste bizarre, je pense.» j'avais dis.

«Bizarre. J'me suis toujours demandé pourquoi les gens prennent ça comme quelque chose de négatif. C'est bien mieux d'être différent.»

J'avais relevé les yeux sur toi.

«Les gens banals, ils vivent jamais rien d'extraordinaire de toute façon, tu sais» t'avais rajouté, en me fixant droit dans les yeux.

«Et toi, t'as vécu des choses extraordinaires?» j'avais répliqué, le souffle court.

Tu avais eu encore une fois ce sourire tant mystérieux aux lèvres, qui avait fini par se transformer en un sourire triste.

«Surement pas assez. Et tu sais c'qui me fait chier?»

«Non?»

«C'est que l'autre jour, ils sont venus taper chez ma mère. Je n'y étais pas. Mais ils me cherchaient.»

«Qui ça?»

«Les flics.»

Bizarrement, mon coeur se serrait fortement dans ma poitrine, et une boule s'était crée dans ma gorge. Je ne pouvais qu'imaginer ce que tu devais ressentir à cet instant.

«J'vois pas l'intérêt de me laisser sortir, pour revenir me casser les couilles après.»

Cette fois-ci, c'était la colère que je lisais dans ton beau regard sombre.

«Mais... tu n'as rien fait d'autre, non?» t'avais-je questionné.

«Pour être franc, j'en sais rien. Y'a eu tellement d'histoires, de drogues, de trafics, de merde qu'ils n'ont jamais su. Des histoires qui risquent de remonter à la surface, un jour ou l'autre.»

Un silence de quelques secondes s'était installé avec que je reprenne la parole.

«Mais...c'est pas juste...» avais-je marmonné.

J'étais perplexe, le regard dans le vide et les sourcils froncés. Si tu n'avais plus rien fait depuis ton incarcération, te faire retourner en prison pour d'anciennes choses, c'était vraiment inhumain.

T'avais lâché un long soupir.

«Non, mais c'est comme ça.»

«Du coup, tu comptais faire quoi ce soir? Avant de tomber sur moi?»

«J'allais chez un pote. Rentrer chez ma mère était trop risqué.»

J'avais pincé mes lèvres en te fixant. J'essayais de t'imaginer, vagabonder de la sorte, fuyant les forces de l'ordre, en allant d'endroit en endroit, sans jamais te faire attraper.

Je m'imaginais à tes côtés.

«Comment tu vas faire au niveau financier?»

J'avais arqué un sourcil, tout en t'interrogeant, curieuse. Et à mon plus grand étonnement, tu t'étais mis à rire à gorge déployée.

«L'argent, c'est vraiment pas un problème miss.»

Ta phrase me laissait penser que tu avais bien plus d'un tour dans ton sac, et je m'étais alors mise à sourire.

«Et toi, tu comptais faire quoi?» m'avais-tu soudainement demandé.

«Moi, rien...»

J'avais soupiré, et ma voix était chevrotante. J'pense pas que tu savais c'que c'était, d'aimer autant. D'aimer comme j'avais aimé. Du coup, en parler m'aurait certainement fait passer pour plus folle que ce que je ne l'étais déjà.

«C'est vraiment si grave que ça?»

J'avais ris, et tu pris un air surprit. Tu ne riais pas. Tu étais sérieux. Et tu sais, ce rire là, il était jaune, nerveux. Alors excuse moi si ça avait été malpoli, mais ce n'était pas voulu.

«Ce qui effleure les autres à tendance à me détruire.»

Mes mots étaient amers et m'avaient brulé la gorge.

«Alors t'laisse pas faire.»

«Hein?»

«Les laisse pas te détruire.»

J'avais souris, tu avais été tellement mignon, avec ton petit air innocent dans le regard. Tu avais dit ça, comme si c'était aussi simple que bonjour.

«Impossible. En plus, tu sais, j'crois que j'suis un peu trop tarée pour être aimée.»

«C'est faux.» tu avais répliqué.

«T'en sais quoi, toi?»

«T'es l'genre de filles qui fait tourner la tête des mecs. Celles qui te font tomber amoureux. Ça se voit.»

J'avais rigolé et tu avais souris suite à mon rire. J'avais tellement chaud, et j'espérais que tu ne le vois pas. Certes, cette nuit d'été était de température assez élevée, mais c'était toi la cause de tout ça. La cause de la rougeur de mes joues, de la moiteur de mes mains.

Tu me mettais dans tous mes états, bordel.

Et ta précédente phrase n'arrangeait rien.

«Mon copain, il te dirait certainement pas ça.»

Ex-copain, à vrai dire. Mais c'était trop dur à dire, ça faisait trop mal.

«Mais si, arrête. Et puis si c'est pas l'cas, ça veut dire que c'est qu'un con.»

«En plus, il devait m'amener à Disneyland.» j'avais maronné.

Ce fut à ton tour de rire, et au mien de sourire, d'un air amusé. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, non ? Ce dicton m'avait toujours laissé perplexe.

«J't'y amène quand tu veux moi, à Disney.» t'avais alors répliqué.

Autant te dire maintenant, que mon coeur s'était emballé à cet instant. Peut être que tu riais, mais tu avais cet air sérieux dans le regard, qui m'avait fait frissonner.

Espérer.

Rêver.

Sourire.

T'avais l'don de réussir a réchauffer la chose présente dans ma poitrine.

«Pour de vrai?»

«Ouais, carrément.»

J'avais éclaté de rire, nous imaginant tous les deux dans le train de la mine, les bras en l'air, le sourire aux lèvres et l'air heureux.

Tu allais reprendre la parole, mais quelque chose nous avait coupé. C'était mon téléphone qui s'était mit à vibrer.

C'était lui.

J'avais plusieurs SMS en absence, je venais à peine de le constater.

J'avais répondu, après hésitation.

Tu avais un regard indescriptible. Tu ne laissais rien paraitre, et moi, je pleurais silencieusement. Les larmes roulaient lentement sur mes joues, sans un bruit.

C'était mon copain, ou ex-copain, ou à vrai je ne savais plus vraiment. Il me hurlait dessus, pour savoir ou j'étais. Il me disait que j'étais complètement folle d'être sortie comme ça, que j'aurais pu me faire tuer, kidnapper, violer. Il avait l'air tellement énervé. Et il avait peur pour moi, c'était ce qu'il avait dit.

J'avais fini par pouvoir en placer une, pour lui dire ou je me trouvais.

Et je t'ai vu baisser les yeux, d'un air déçu.

On savait tous les deux ce qui allait se passer.

Mais tu avais souris.

Tu souriais, bordel.

Tu avais alors reprit la conversation, et nous avions rit aux éclats. Cela avait duré au moins une bonne heure. A aucun moment tu ne m'avais parlé de mon copain, et du fait qu'il allait débarquer.

Tu avais ignoré cela, tu profitais juste du moment présent. Tout comme moi.

Et puis, il était arrivé.

Il venait à peine de débarquer, en voiture, sur le parking ou nous nous trouvions. Un bip sonore m'avait alerté d'un SMS, de lui, qui me disait de venir le rejoindre.

Et tu m'avais suivit jusque la bas.

Au fond de moi, j'avais peur. Mais ton sourire avait don de calmer mes angoisses, alors j'avais avancé vers sa voiture, la tête haute malgré ses regards meurtriers.

Le fait de me voir aux côtés d'un garçon aussi beau que toi avait dut le rendre fou de jalousie.

Tu m'avais accompagné jusqu'à lui, et j'avais dit que tu avais veillé sur moi durant son absence. Il n'avait rien dit, car au fond, il n'avait rien à redire à ça, puisqu'il était fautif.

J'étais rentrée dans la voiture côté passager. Quand elle avait démarré, je t'avais cherché du regard, à travers la fenêtre.

Tu avais rabattu ta capuche sur ta tête, et tu avançais, les mains dans les poches.

Je t'avais fixé jusqu'à que la voiture s'éloigne trop pour ça.

Gravant dans ma mémoire, ton visage, ton sourire, et ton regard.

Cette nuit-là avait était la plus belle et la plus magique de toute mon existence.

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