Ma douche se fait longues et abondantes, mes pensées me dominent, je ne prends même pas la peine de saluer mes parents et la famille Parker avant de me coucher tellement ma douleur est puissante. Demain est un autre jour et j'espère que cela m'apportera que du bon.

Mon rêve refait surface durant mon sommeil seulement le jeune garçon que je vois depuis ma tendre enfance me semble familier, j'ai l'impression de le connaître, j'ai son nom sur le bout de la langue mais impossible de le prononcer, ni d'avoir le moindre indice, c'est comme si son nom était flou mais à la fois clair comme de l'eau de roche. Je ressens de le buée, des petits points viennent se construire sur mon portrait, plusieurs veines ressortent de mon apparence, l'envie de savoir enfin qui est ce jeune homme me rends dans tous mes états, ma gorge se noue, mes tremblements se décuplent, ma vision devient brouillard puis étranger jusqu'à que je reviennes dans le monde réel.

Je suis inondée de sueur ainsi que tous ce qui se trouve à côté c'est à dire mon lit. Ma respiration est lourde et rapide à la fois, mes cheveux sont trempés comme si je venais de me doucher, j'entrevois la lumière du couloir s'allumer. En essayant de reprendre mes esprits, je joue la comédie afin de faire croire que je suis dans un sommeil paisible, seulement ma mère ouvre ma porte avec une telle hargne que je me doutes que mon rêve n'a pas fait que me réveiller.

En voyant l'état dans lequel je suis, elle ne peut se retenir de pousser un petit hurlement, son regard exprime de la miséricorde ce qui m'effraie.

- C'était juste un cauchemar maman, ne t'en fait pas, la rassurais-je

- Tu penses que je vais croire à tes balivernes, je sais très bien que c'est ton maudit rêve, me dit-elle effrayée

- Maman... Je te dis que tout va bien.

- Non ce rêve va finir par te tuer, enfin Clara regarde dans l'état où tu te trouves, on dirait que tu as couru un marathon !

- Maman va te coucher, il est encore tôt, de mon côté je vais aller courir, lui dis-je en me levant

- Il en est hors de question, tu vas prendre une douche, pendant ce temps-là je vais préparer le petit-déjeuner ! Me dit-elle en descendant.

J'ai aucune envie de manger mais je me sens obligée de le faire pour le bien de ma mère, ces mots me touchent, le fait qu'elle est peur que je meurs seulement à cause d'un rêve me rend nerveuse et perplexe. Le problème est qu'aucun médecin a réussit à m'aider et aucun d'eux a abouti à une conclusion expliquant mon rêve. Le fait est que je garderais ce rêve toute ma vie à part si mon subconscient en décide autrement. Il n'est que sept heure du matin, personne n'est réveillé et connaissant mes frères et mon père, ils ne se lèveront pas avant une bonne heure, je prends ma combi-short orange que j'ai l'habitude de mettre quand je suis chez moi et vais me doucher. Je mets à peine dix minutes à me doucher, l'eau chaude ce matin ne me convient pas, la température de ma peau n'est pas encore redescendu. Je me sèche les cheveux rapidement, je sens que la journée d'aujourd'hui je vais être bonne à rien faire, mon corps ne se remet pas aussi facilement que je ne le pensais. Je descends dans la cuisine en sentant l'odeur des pancakes et du sirop d'érable, je ne pourrais avoir meilleure mère, elle sait comment me remonter le moral.

Quand je rejoins ma mère, je la vois pensive devant la poêle, elle semble triste et angoissée alors je lui fait signe que je suis arrivée.

- Tu es tellement belle en orange, me dit-elle en passant sa main sur mon visage.

- Maman je vais bien, la rassures-je encore une fois

- J'aimerais que tu ailles chez le médecin ma chérie faire une vérification.

- Maman on est déjà allées voir des centaines de médecin, sa ne changera rien, ils disent tous que c'est un rêve récurrent qui s'en ira quand dans ma vie réelle tout se passera mieux, lui dis-je saoulée

- Mais qu'est-ce qui ne va pas dans ta vie ?! Me dit-elle en pleurant

Je la prends dans mes bras immédiatement, je sais qu'elle en souffre tout comme le restant de ma famille mais je n'arrives pas à savoir ce qui a pu créer la faille qui me doit ce rêve depuis quatorze ans. Nous préparons le restant de la table avant que nos invités arrivent dans le salon, ma mère s'occupe des pancakes tandis que moi je prépare le jus d'orange pressée. L'avantage à Houston c'est qu'il fait rarement froid en hiver, la preuve hier soir nous étions tous en short à la plage.

- Chérie j'y penses, sa te dirait d'aller au centre commerciale avec moi, j'aimerais acheté des cadeaux pour chaque membre de la famille Parker.

- Oui c'est parfait !

Le fait d'aller au centre commerciale me permettra de leur acheter aussi un cadeau pour les remercier de m'avoir héberger plusieurs fois chez eux.

Les bruits de pas retentissent, je reconnais ceux de mon père qui descends les marches en faisant attention à ce que tout le monde entendent qu'il est réveillé, j'entrevois James et Charlène descendre avec Mia ainsi que Derek. Je vois que les parents Parker n'ont pas perdu de temps pour aller réveiller leurs enfants pour ne pas nous faire attendre pour le petit-déjeuner et je trouves que c'est une délicate intention. Mia vient directement m'embrasser comme à son habitude, nous nous saluons tous avant de se mettre à table.

- Ma puce va réveiller tes frères s'il te plaît, me dit mon père

- Non ce n'est pas la peine, laisse-les dormir, demande James à mon père

- Il n'y a pas de raison que vous ayez réveiller vos enfants et que les nôtres sont encore couchés, répond mon père.

Je quitte la table à peine assise pour réveiller mes frères, j'ouvre leur volets pour qu'ils puissent se

lever tranquillement avec la lumière du jour, l'un dort la tête à l'envers et l'autre à la tête dans le vide, je ressens une frustration de ne pas avoir mon téléphone à ce moment-là pour prendre une magnifique photo.

Je redescends quelques minutes plus tard avec mes frères à moitié réveiller et nous mettons à table. Les pancakes que ma mère a fait, on l'air délicieux, ce que je ne tardes pas à découvrir.

- Vous avez bien dormi ? Demande ma mère au Parker

- C'est parfait, les lits sont très confortable, répond Charlène

- J'ai entendu quelques cris ce matin, prévient mon père

Ma mère et moi avons un rapide échange de regard mais nous nous évitons afin de ne pas éveiller les soupçons.

- Oui moi je les ai entendu, dit Derek tout d'un coup en me regardant.

- C'est sûrement nos voisins avec leur enfants, dit ma mère

- Mais Maman, leur enfants ont minimum sept ans, dit Julien perplexe

- C'était une supposition, lui dis-je rapidement

- Charlène et moi souhaitons aller au centre commerciale cet après-midi, nous dit James

- Oh nous aussi comptions y aller, allons tous faire du shopping alors ! Dit ma mère

James et Charlène force Derek à y aller avec eux cependant du côté de mes frères s'est un non catégorique de leur part, ils resteront à la maison avec Mia qui ne peut pas y aller car ses parents veulent qu'elle se repose pour ce soir.

Je viens d'apprendre par la même occasion que ma mère avait invité la famille de Jessica à venir manger chez nous ainsi que la famille de Corentin car mes parents s'entendent très bien avec la tienne ce qui me déplaît. Heureusement la famille de Damien vient aussi, je vais pouvoir revoir mon oncle et ma tante ainsi que ma cousine qui a un an de moins que mes frères, j'en suis très heureuse.

Le reste de la matinée se fait dans ma chambre avec mes frères qui me racontent tous ce qu'il sait passer en mon absence et comment ils ont été mis au courant de la relation entre Jessica et Corentin. J'ai appris que ma famille était au courant de la relation et qu'ils étaient au plus mal de la révélation cependant ils ne pouvaient pas se permettre de me le dire, ils attendaient patiemment que ma meilleure amie me le dise. Le fait de l'avoir appris par mes propres yeux ne fait qu'accentuer ma colère envers elle, j'ai l'impression de n'avoir jamais été aussi loin d'elle que maintenant. Même en étant à New York je me sentais plus proche de ma meilleure amie qu'à l'heure actuelle.

Nous quittons mes frères et Mia pour le centre commerciale. Nous décidons de prendre la voiture de mon père car elle y dispose de sept places, les pères sont à l'avant et les mères sont juste à l'arrière tandis que Derek et moi se plaçons dans le coffre. Nous nous adressons aucun regards depuis la conversation d'hier soir la froideur est à son comble. Pendant le trajet je ne fais que regarder l'extérieur par la fenêtre, je n'écoutes pas les discussions qui se passe à l'avant, je fais tout pour oublié la présence de cet usager.

- Eh bien sa ne discute pas beaucoup derrière ! Dit ma mère

- Tu sais comment sont les jeunes, impossible de discuter devant leur parents ! Me sauve Charlène

- Il préfère discuter dans la salle de bain ! Dit mon père tout d'un coup

Soudain Derek et moi échangeons notre premier regard de la journée, mon père a entende notre conversation c'est affreusement gênant, Derek semble surpris de la manière dont mon père l'a annoncé, va t-on avoir besoin de nous expliquer ? Si oui qu'est-ce qu'on va bien pouvoir leur dire ?

- C'est vrai qu'ils n'ont pas été très discret ! Énonce James à son tour

- Mais de quoi parlez-vous?demande Charlène et ma mère dans l'insouciance

- C'est entre les jeunes et nous, dit James

- Vous pouvez arrêter de parler comme si nous n'étions pas là ! s'énerve Derek

- Je suis d'accord sa regarde que nous, leur dis-je d'un ton plus neutre

- Comment sa nous ? Parce qu'il se passe quelque chose entre vous?demande ma mère curieuse

- NON ! Dis-je en répondant en même temps que Derek

- D'accord d'accord trêve de bavarder, nous sommes arrivés ! Nous dit mon père

Je sens que cette conversation est loin d'être terminé mais le centre commerciale nous a sauvé, c'est vrai qu'hier nous n'avons pas été très silencieux, je me sens affreusement mal, moi qui voulait oublié la scène d'hier soir. Nos mères partent directement d'un côté, nous laissant seuls avec les deux hommes, ils ne semblent pas par où commencer. Je les laisses de leur côté en leur disant qu'il faut que j'aille dans les magasins de jouet mais Derek me suit en disant qu'il doit y aller aussi.

- Toujours entrain de me suivre, lui dis-je

- Je dois acheter un cadeau pour Mia, me dit-il

Soudain je me sens carrément bête, c'est vrai qu'il est là pour acheter des cadeaux à sa famille donc forcément il va être au même endroit que moi vu que je suis là aussi pour sa famille.

- Eh bien moi aussi, j'y vais pour Mia, lui dis-je en entrant dans le magasin

Je me dirige immédiatement vers le rayon des Barbies, je sais que c'est ce qu'elle préfère, elle ne joue qu'à sa. Derek me rejoint rapidement et nous restons planter là devant des Barbie sans un mot, aucune personne ne parle, ni choisi un cadeau pour Mia, on est beaucoup trop embarrassé.

- Tu prends aussi une Barbie ? Me demande-t'il

- J'avais pensé aussi à ce cadeau, lui dis-je

- Bon au moins soyons intelligent, ne prenons pas la même, me dit-il en souriant.

- Wouah tu as deviné sa tout seul, lui dis-je en faisait semblant d'être époustouflée

- Mlle Olsen, il faut que je vous dise quelque chose, me dit-il à l'oreille

Je le regarde en attendant qu'il me dise ce qu'il a à me dire.

- Tu es très mauvaise comédienne, me dit-il en rigolant

Cela fait longtemps que je ne l'avais plus vu rire comme sa même presque jamais mais sa me rend mal à l'aise et m'attriste d'être la cause de sa bonne humeur alors que notre relation est très mal au point enfin si on peut appeler sa une relation. Je prends vite la poupée que j'avais remarqué dès mon arrivée qui corresponds exactement à la personnalité de Mia et tente de m'échapper du rayon mais ma maladresse me doit de foncer sur quelqu'un qui n'est autre que mon médecin. Mensonge pendant la journée et songe pendant la nuit voilà ce que je suis. La nostalgie c'est un rêve qui fuit la journée et hante la nuit.