Gandalf était arrivé devant Cul-de-Sac, et il n'attendit pas plus pour frapper quatre coups sur la ronde porte verte à l'aide de son bâton. Une voix étouffée ne tarda pas à se faire entendre.

-Non merci! Nous n'acceptons plus de visiteurs, qu'ils soient amis ou de simples relations!

-Et que faites vous des très vieux amis ? Interrogea le magicien, s'étant reculé de la porte d'entrée.

La porte s'ouvrit alors, et un Hobbit visiblement âgé apparut dans l'embrasure de la porte. Les boucles devenues brises par le temps, la peau légèrement ridée, il portait un bas brun et une chemise blanche surmontée d'un veston rouge sans manches. Il avait tout d'un vieillard. 

Son visage laissa paraître une certaine stupéfaction lorsqu'il reconnut son vieil ami.

-Gandalf ? Demanda-t-il en avançant vers lui, la voix pourvue d'une légère hésitation.

-Bilbon Sacquet ! Répondit l'intéressée, souriant.

-Mon cher Gandalf ! S'exclama Bilbon, le prenant dans ses bras.

Gandalf s'accroupit et resserra son étreinte autour de son ami, avant de s'éloigner.

-C'est bon de vous voir ! Cent onze ans ! Qui pourrait le croire ! Vous n'avez pas pris une ride ! Déclara-t-il en l'inspectant.

Tout deux se mirent alors à rigoler d'un rire franc.

-Je vous en prie entrez, soyez le bienvenu, annonça Bilbon. Je suis heureux de vous voir. continua-t-il après avoir refermé la porte derrière Gandalf, il le débarrassa ensuite de son chapeau et de son bâton. Du thé ? Ou peut-être quelque chose de plus fort. Il me reste quelques bouteilles d'un excellent vin qui date de 1296, très bonne année. Il est presque aussi vieux que moi ! C'est mon père qui l'avait mis en cave. Et si nous en ouvrions une ?

  Le vieux Hobbit était désormais allé quelque part dans sa maison, sans doute pour ranger les affaires de son ami.  

-Non merci. Du thé c'est tout ! Répondit Gandalf, se cognant la tête dans le lustre qui siégeait dans l'entrée.

Il le stabilisa et tourna la tête pour changer de pièce lorsqu'il se cogna cette fois à une poutre en bois, qui soutenait le plafond. 

-Je vous attendais la semaine dernière. Non pas que cela m'ennuie. Vous allez et venez à votre guise. Vous me prenez au dépourvu en effet...  

Se massant le crâne, il marchait dans la pièce d'à côté, laissant promener son regard gris sur les cartes et autres parchemins du Hobbit.

-Je peux aussi vous faire des œufs si vous voulez. Proposa Bilbon qui arriva dans la pièce où se trouvait son ami il y a quelques secondes. Il s'étonna alors de son absence. Gandalf ?

-Du thé ce sera tout, répondit-il derrière lui, passant la tête par l'encadrement de la porte.

-Très bien.

Bilbon souriait, il était vraiment heureux de retrouver son grand ami, avec qui il avait partagé tant de choses, et qui lui rappelait de merveilleux souvenirs de ses aventures passées.

-Vous ne m'en voulez pas si je grignote ? Demanda Bilbon qui mangeait un petit morceau de fromage.

-Non, non, pas du tout ! Sourit-il.

-Bilbon ! Bilbon Sacquet ! Interpella une voix de l'extérieur, toquant à plusiurs reprises contre la porte.

Bilbon se plaqua contre le mur, de sorte à ce que la personne ne puisse la voir par la fenêtre.

-Il n'y a personne. Il faut que je me débarrasse de ces gêneurs pendu à la sonnette toute la journée, ne me laissant aucun moment de paix, chuchotait-il. Il traversa la pièce et posa l'assiette de fromage qu'il avait à la main sur le rebord de la fenêtre. Je veux revoir les montagnes ! Les montagnes Gandalf ! Insistait-il. Et trouver un endroit paisible où je puisse finir mon livre.

Il soupirait, puis il se souvint de son thé qui devait être désormais chaud. À l'aide d'un torchon, il ôta la bouilloire brûlante du feu.

-Alors vous persistez à vouloir mettre votre plan à exécution?

-Oui, oui. Tout est organisé. Tout est fin prêt ! Annonça le Hobbit.

Bilbon servit le thé au magicien.

-Frodon se doute de quelque chose? L'interrogea ce dernier.

-Naturellement. C'est un Sacquet pas un imbécile de Sanglebuc de recrue ! Répondit-il fermement, remettant la bouilloire à sa place.

-Vous allez lui dire n'est-ce pas ?

-Oui, oui.

-Il vous aime beaucoup, lui assura Gandalf le scrutant de ses yeux perçants.

Bilbon sembla réfléchir un instant.

-Je sais. Il alla se poster devant la fenêtre. Il viendrait sûrement avec moi, si je lui demandais. Mais au fond de lui Frodon est très attaché à la Comté. Il regardait à présent par la fenêtre. Ses champs, ses forêts, ses jolies rivière. Je suis vieux, Gandalf, soupira-t-il. Je sais que je n'en ai pas l'air, mais je commence à le sentir au fond de mon cœur. Gandalf remarqua la main du vieil Hobbit, qui semblait manipuler quelque chose dans la poche de son veston rouge, tandis que Bilbon retournait s'asseoir en face de son ami. Que je me sens desséché, un peu comme du beurre qu'on aurait étalé sur une tartine trop grande. J'ai besoin de vacances. De très longues vacances. D'ailleurs je ne pense pas revenir. En vérité je ne reviendrai pas, certifia Bilbon, le regard absent.

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Devant la demeure des Sacquet, Gandalf et Bilbon contemplaient le pré un peu plus loin en bas, où les Hobbits s'activaient pour les préparatifs de la fête.

-Du vieux Toby, la meilleure herbe à pipe de la région mon ami, déclara Bilbon qui fumait.

Il expira, et la fumée blanche forma les contours d'un cercle. Gandalf aussi fumait, et la fumée blanche qu'il dégagea forma un navire, naviguant dans l'air, et qui passa dans le cercle de son ami, sous les yeux admiratifs de celui-ci.

-Gandalf mon ami. Ça va être une nuit que l'on oubliera pas, annonça-t-il, songeur.

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Même si je n'ai fais que raconter ce qu'il se passe (dans le film), ce chapitre était important

Je pense vraiment que le prochain vous plaira ;)

Bonne journée !