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CHAPITRE 48 : DONNE-MOI TON ACCORD, COMMANDANTE


Helloooowwww ! Je suis super excité pour ce chapitre car il est exactement comment je l'avais imaginé ! Beaucoup de rebondissement, de l'amour, et encore et toujours du rebondissement. 🤭

JE SUIS FAN !

SUR CE,

BONNE LECTURE 

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T H E R A S Y A

🌒

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Flashback

Tara, 5 ans.

— Alors docteur ? s'impatientait ma mère avec moi.

Cet endroit m'angoissait plus qu'autre chose. Les tableaux accrochés aux murs ressemblaient à des éclaboussures d'encre figées sur du vieux papier accroché. Je voyais des monstres sans forme, des visages tordus. De plus, le tic-tac de l'horloge commençait à m'angoisser.

Je voulais partir.

Ma main minuscule restait prisonnière de celle de ma mère. Sa poigne écrasait mes doigts. Cette force qui m'épinglait sur la chaise. Il n'y avait aucune échappatoire.

Le docteur feuilletait un dossier sur son énorme bureau. Des livres épais posés sur le bois, ainsi qu'une vielle statue qui ne cessait de me fixer. L'odeur du cuir et de l'encre flottait dans l'air et arrivait jusqu'à mes narines. C'était étouffant.

Son regard pesait sur moi. Il m'analysait de la tête au pied.

— Je ne peux pas faire ça. Elle est bien trop jeune, objectait le psychiatre.

— Elle vous répète qu'elle entend des voix, s'énervait Angelina. Des ombres. Ma fille souffre. 

J'entendais sa voix trembler. Elle était encore plus angoissé que moi à l'idée de se retrouver chez un psychiatre. Et toutes sa frustration se faisaient ressentir quand je sentais sa main me tenir encore plus fort.

— Mais c'est récurrent chez les enfants, madame Olsen. Tara n'est pas schizophrène. Ce n'est pas possible à cinq ans.

Ma mère passait une main sur son front. Dans un geste désespéré, elle se levait du canapé, lâchant ma main et sortait une liasse de billet sur le bureau du docteur.

— Prenez cet argent et diagnostiquez-la en tant que tel.

Le regard du médecin déviait des billets à ma mère.

— Je sais que vous avez besoin d'argent.  Alors voici notre compromis. Aidez ma fille, et je vous aide en retour avec vos problèmes financiers.

— Bien, marmonnait-il.

Je baissais la tête, mes petits doigts s'accrochant désespérément à la fourrure usée de mon ours en peluche. Je ne comprenais rien. Tout ça me dépassait. Les mots, les regards, les tensions.

Ma mère s'accroupissait devant moi, ses mains chaudes touchaient légèrement mes genoux. Elle me regardait avec cette expression d'une mère inquiète.

D'une mère qui se rendait malade pour son enfant qui a que des problèmes.

Je le ressentais comme ça. J'étais une plaie, une charge en plus que personne n'est capable de gérer.

Pas étonnant que les enfants de ma classe n'arrivaient pas à rester assis près de moi. Je leur faisais peur avec mes mouvements rudes quand j'entendais ces murmures.

— Le docteur sait ce qu'il fait ma puce, il va t'aider, chuchotait-elle avec cette voix maternelle.

J'acquiesçais, mais mon esprit était déjà loin. Une sensation étrange s'immisçait en moi, comme si quelque chose d'invisible me tirait vers un autre monde.

THERASYA...THERASYA...THERASYA...

Ça recommençait.

Ma respiration devenait plus courte. Le bureau, les tableaux, le médecin, même ma mère... Tout s'éloignait, comme si j'étais sous l'eau, incapable d'atteindre la surface.

— Je t'aime tellement fort ma princesse, je t'aime tellement, tu entends ce que je te dis ?

Je ne pouvais pas répondre. J'étais piégée dans cette bulle.

Ma mère fronçait les sourcils. Dans ses yeux, je voyais passer quelque chose de terrible. De l'impuissance.

Derrière elle, la voix du médecin brisait l'air comme un coup de marteau.

— Sachez que c'est dangereux, ce que vous faites. Et que je devrais vous poursuivre en justice.

Ma mère ne cillait pas. Son regard restait ancré dans celui du médecin.

— Tara n'est pas comme les autres petites filles. Je sais ce que je fais. Et vous feriez pareil pour vos enfants, murmurait-elle d'une voix qui se brisait. Elle... Ses émotions changent trop vite. Parfois, elle est complètement absente. D'autres fois, elle est tellement brusque qu'elle pourrait se faire du mal. Elle...

Elle s'interrompait une seconde pour inspirer profondément.

— Je connais quelqu'un dans ma famille qui a les mêmes symptômes. Bien qu'elle soit adulte, j'ai grandi avec elle. Et étant jeune, elle subissait la même chose, mais personne ne l'a aidée. Ça s'est empiré...

Le psychiatre croisait les bras, son regard se perdait avant de revenir vers moi.

— Je vous prescrirai des antipsychotiques. Ça calmera ses hallucinations. Mais si c'est aussi grave que vous le dites, internez-la dans un hôpital psychiatrique. C'est la meilleure façon de l'aider.

Ma mère se tournait vers moi. Ses yeux me cherchaient, mais je gardais la tête baissée.

Une charge en plus.

— Évitez le Groove Center à tout prix, reprenait le médecin après une courte pause. Beaucoup de familles se sont plaintes. Ils traitent leurs patients comme des rats de laboratoire. Des expériences, des tests... Cet endroit a une mauvaise réputation. Il devrait être fermé.

Le corps de ma mère se tendait.

— Tara n'ira pas dans un hôpital psychiatrique, tranchait-elle avec fermeté. Je demanderai des soins spéciaux au manoir. Merci pour votre aide.

Elle attrapait ma main, la serrait plus fort que jamais, et nous quittions la pièce sans un mot de plus.

*****

POV TARA

1 H 00

J'ouvre soudainement mes yeux, mon coeur cogne contre mes côtes. Ma gorge est sèche et mes tempes bourdonnent. Ce souvenir... il est encore frais dans ma tête. Ma mère, son regard désespéré, cette liasse de billets qu'elle jetait sur le bureau du médecin comme si ça pouvait me sauver.

Je passe une main sur mon visage, essayant de chasser cette sensation oppressante qui me colle à la peau. 

Juste un rêve. Juste un putain de rêve.

Je me tourne sur le côté et tombe sur le dos du mercenaire, endormi à côté de moi. Je me redresse doucement, retenant ma respiration pour ne pas faire gesticuler le matelas. Mon regard se perd sur son dos, sur la manière dont la faible lumière de la nuit trace des ombres sur ses muscles. Je soulève légèrement le drap pour observer ses tatouages malgré le manque de luminosité.

Mais quelque chose m'échappe.

En bas de son dos est tatoué une araignée.

Je roule des yeux.  Il a vraiment tatoué cette horreur sur lui ? Ça me donne des frissons rien qu'en la regardant. Moi qui déteste ces animaux. Mais malgré ça, mon regard revient toujours sur l'Hydre de Lerne sur son large dos. Ça me fascine, peut-être que je dis ça car je suis lié aux serpents. Mais je reste stupéfaite par la fluidité de ce tatouage.

J'ai envie de suivre chacun d'eux, de sentir les reliefs de l'encre sous mes doigts.

Sans trop réfléchir, je cède à l'envie. À peine ai-je effleuré sa peau qu'il remue.

Je me fige sur place.

La conne.

Je t'ai réveillé ? murmurai-je.

Tu es pas la chips la plus croustillante du paquet...

— Faut être sacrément dérangé pour caresser mon dos juste pour suivre mes tatouages, marmonna-t-il mais j'entendais son ton sarcastique malgré sa fatigue.

La chaleur me monte aux joues. Il ne se retourne toujours pas, mais son gloussement brise le silence :

Quoi ? Tu es gêné ?

Comment il a pu sentir ça ?

— Laisse-moi tranquille, soufflai-je en me tournant de côté, dos à lui.

— Tu peux continuer, si tu veux. Je sais qu'au fond je représente ton fantasme.

Je serre la mâchoire. Qui lui a menti ?

Quitte ton monde de bisounours Kyle, tu n'es pas mon fantasme.

— Pas encore, susurra-t-il avec cette voix épuisé. Tu peux imaginer toutes les pires façons de me tuer, Tara, ça ne fera jamais mourir mon envie d'être près de toi à chaque moment.

Mes yeux s'écarquillent en grand. Le choc me cloue sur place. J'ai rêvé ou ça sortait bien de sa bouche ?

Le pense-t-il vraiment ? Aucune idée. Les hommes sont maîtres dans l'art de captiver les femmes avec des mots creux, enrobés de belles promesses, alors que la vérité qu'ils cachent est souvent bien plus cruelle.

Je suis tellement habituée à me protéger seule que l'idée que quelqu'un d'autre prenne ce rôle me paraît irréelle. Ceux qui ont essayé ont toujours fini par partir, comme si j'étais la peste incarnée. Alors pourquoi Kyle serait-il une exception ?

Je pensais qu'il allait à nouveau me taquiner, mais il semble s'être endormi à nouveau. Je me tourne doucement pour ne pas faire de bruit et le fixe quelques secondes, mais cette fois, sans chercher à détailler ses tatouages. Juste pour m'assurer qu'il s'endort vraiment.

Les minutes passent, mais le sommeil ne me parvient pas. Mon esprit tourne en boucle, incapable de lâcher prise par les paroles de Kyle. Cependant, quelque chose d'autre m'inquiète.

La porte.

Je me redresse brusquement. Merde. Je l'ai fermée ou pas ? On est rentrés si précipitamment quand je devais soigner Kyle que je ne sais plus si je l'ai bien fermé à clé.

Sans faire de vacarme, je sors du lit. Pieds nus, je marche jusqu'à la porte en espérant ne pas réveiller Kyle mais je me prends le coin du meuble contre le petit orteil.  La douleur me frappe si violemment que je dois serrer les dents pour ne pas hurler. Je me plie en deux, agrippant mon pied comme si ça allait changer quoi que ce soit à mon malheur.

Je me tourne comme une folle, presque en perdant l'équilibre, en entendant Kyle. Ses yeux restent fermés, mais il change de position.

Je reprends mon objectif. Vérifier la porte.

Je me faufile hors de la chambre sur la pointe des pieds. Le parquet glacial me fait frissonner au fur et à mesure que je m'approche.  J'ai totalement oublié de la fermer à clé, n'importe qui aurait pu réussir à rentrer.

Quelle idiote..

Je cherche la clé avant de la déverrouiller. Je pousse un soupir de soulagement, mais l'instant d'après, je ressens quelque chose.  Une ombre qui est en mouvement derrière moi.

Je me retourne abruptement mais mes yeux ne détectent rien. Je scrute la pièce avec attention, avec ce regard méfiant. Une légère inquiétude s'installe en moi, un mauvais pressentiment.

Je jette un coup d'œil à la porte vitrée menant à la piscine naturelle. L'eau noire brille faiblement sous la lumière de la lune, entourée de rochers et de végétation.

Je suis sûre d'avoir vu quelque chose.

Je m'approche doucement du bord de la piscine. Je regarde partout autour de moi, mais tout est calme. Beaucoup trop calme que ça en devient angoissant.

Je suis sur le point de retourner à l'intérieur quand soudain—

CLAC.

La porte derrière moi se ferme violemment.

Mon cœur rate un battement. Je me retourne d'un coup, mes muscles prêts à réagir. Mais avant même que je puisse faire un geste, une force me pousse.

L'eau glacée m'engloutit immédiatement. Je lutte pour remonter afin de reprendre ma respiration, mais quelque chose me retient sous l'eau. Une main ferme sur mon crâne.

On veut me noyer.

Je me débats, griffant dans le vide, dans l'espoir de m'échapper. Mes ongles trouvent enfin un visage, et je le déchire de toute la force que j'ai. Je tente d'aspirer un peu d'air, mais la pression contre ma tête m'en empêche.

Je ne peux pas abandonner. J'essaie d'agripper le poignet. Avec toutes la rage qui me consume, je tire de toute mes forces pour le faire tomber dans l'eau avec moi. Il tente de résister, mais je n'ai aucune intention de le laisser gagner. Je continue de tirer, encore et encore, jusqu'à réussir à le faire basculer.

Il tombe dans l'eau juste devant moi, son corps disparait sous la surface, mais avant que je ne puisse respirer, il me saisit par la taille et m'attire vers lui. Je suis prise au piège, l'eau s'engouffre dans ma gorge. Je me débats comme une folle jusqu'à ce qu'il me lâche mais il est tenace.

Dans ma tête, mon seul réflexe est de survivre. Je réfléchis à n'importe quelle solution qui pourra me faire sortir de cet enfer. Mes doigts frôlent mes boucles d'oreilles, suspendues à mes lobes comme la seule arme à portée de main. D'un geste désespéré, je tire sur une des deux, quitte à me faire mal et à me déchirer la peau. Je plante l'aiguille violemment dans sa paume, elle s'enfonce comme un couteau.

Il hurle de douleur. J'appuie encore plus fort, ne lui laissant aucune chance de se dégager, enfonçant le métal avec toute la force qu'il me reste.

Soudain, un bruit sec me fait sursauter. Une voix familière avec ce ton autoritaire éclate dans la nuit.

Lâche-la.

Je tourne la tête vers Kyle qui est habillé avec les mêmes vêtements avant de m'avoir sauvé de cette fusillade. Son arme est braquée vers l'homme. Il reste tendu, prêt à tout pour me protéger. Je me sens presque soulagée, mais il ne faut pas baisser la garde.

L'homme, dans un dernier geste désespéré, me prend l'aiguille des mains et la place contre mon cou. Le métal glacial me frôle de si peu.

— Tue-moi, mais ta jolie mourra avec moi, déclara sèchement l'homme.

Je sens l'aiguille appuyer plus fort contre ma peau. Ma respiration se coupe, mes muscles sont tendus à l'extrême. Je veux crier, mais je n'y arrive pas.

Kyle ne bronche pas, son arme reste fixé en direction de l'homme cagoulé qui souffle contre ma nuque, sa voix est aussi froide que l'aiguille contre ma peau.

— L'amie de ta copine est en ville. Un homme qui travaille pour moi la surveille. Si je crève, elle aussi.

Mon cœur rate un battement. Maddison est dehors et se doute de rien. Encore une fois, elle se retrouve piégé à cause de moi. Mon souffle devient saccadé, ma gorge se serre. Je secoue immédiatement la tête, mes yeux suppliant Kyle de ne pas lui tirer dessus.

Ce dernier observe l'homme de manière si effrayante, comme un prédateur prêt à frapper, mais moi, je sais ce qu'il est capable de faire. S'il tire, c'est fini.

L'homme semble savourer son avantage. Son ton devient presque amusé.

— Bon gamin.

La mâchoire de Kyle se contracte aussitôt. Son regard change en une fraction de seconde. Froid. Vide. Une expression que je connais trop bien. Je sens la panique m'envahir. 

Non. Non. Je le scrute, essayant de capter son regard, de l'arrêter avant qu'il ne fasse quelque chose d'irréparable.

Mais Kyle est reconnu pour sa cruauté sans borne. Il tue tout ce qui bouge car ça l'amuse.

L'espace d'une seconde, je croyais qu'il allait appuyer sur la détente. Qu'il va déclencher un carnage, peu importe les conséquences.

Mais contre toute attente, il baisse lentement son arme. Puis, sans un mot, il la pose au sol. L'homme continue de frôler l'aiguille froide contre mon cou mais au bout de plusieurs seconde, il relâche lentement son emprise sur moi. L'air s'engouffre brutalement dans mes poumons.

L'inconnue recule lentement mais sûrement, il sort de la piscine sans me quitter des yeux, prêt à réagir si Kyle tente quelque chose. Et après un moment, il s'en va, disparaissant dans la nuit.

Je reste figée, le regard rivé sur Kyle dont son expression est impossible à lire.

Mais je le connais.

Je sais ce qui se passe dans sa tête. Il se dit qu'il aurait dû tirer car la vie de Maddison lui importe peu. Mais il sait également que je le détesterai toute sa vie pour ce choix.

*******

Je frotte mes cheveux mouillés avec la serviette, tentant d'ignorer le picotement désagréable de mon oreille blessée. 

Derrière moi, Kyle est adossé au mur, les bras croisés, plongé dans ce qui a l'air d'être une grande réflexion. Son expression est fermée, mais je sais que son esprit est en ébullition.

Je serre la serviette entre mes doigts et me tourne vers lui.

— Merci, susurrai-je.

Son regard glisse sur moi, mais il ne réagit pas tout de suite.

— Ne me remercie pas. Si je l'avais tué, tu te sentirais plus menacée.

Je fronce les sourcils, sentant la colère monter en moi.

— Mais tu aurais tué Maddison ! Kyle ?

Son expression ne change pas d'un millimètre.

— Et si ce n'était que des paroles en l'air, Tara ? Il se joue de nous.

— Et si ce n'était pas le cas ? Tu y as pensé ?

Il se détache du mur et s'approche. Sans un mot, il attrape la serviette et me fait signe de me retourner.

— Il y a des moments où tu ne peux pas te permettre de réfléchir, marmonna-t-il en passant la serviette sur mes cheveux. Il faut agir.

Je baisse la tête, mes ongles se plantent dans les paumes de mes mains.

— Je sais... Mais si je perdais Maddison, c'est comme si je perdais tout. Tu comprends ?

La serviette glisse sur mes cheveux, absorbant l'eau encore accrochée aux mèches.

Puis, sans prévenir, il effleure mes bras du bout des doigts. C'est léger, comme des petites caresses qui me font grelotter. Ses doigts remontent posément. Je me retourne sans vraiment y penser, et soudain, je réalise à quel point il est proche. Nos visages ne sont qu'à quelques centimètres.

Kyle ne bouge pas, son regard est ancré au mien. Je devrais reculer. Dire quelque chose.

Mais je n'y arrive pas.

— Je comprends..., répondit-t-il après un moment.

Son regard descend jusqu'à mes lèvres, puis il remonte vers mes yeux.

— C'était égoïste de ma part...

Ses doigts s'approchent lentement de mes lèvres, effleurées du bout de son pouce.

— Ce qui est encore plus égoïste... C'est que je continue de me priver de toi.

Ses doigts glissent sur ma mâchoire. Je tressaille, mais je ne fais rien pour l'arrêter. Kyle s'approche encore. Nos souffles se mélangent.

— Dis-moi d'arrêter, je le ferai. Dis-moi de continuer, je te donnerai ce plaisir, grommela-t-il.

Je n'arrive pas à ouvrir ma bouche pour donner une réponse, ses gestes sur ma lèvres me provoquent une sensation bizarre dans le bas du ventre.

— Donne-moi ton accord, commandantemurmura-t-il avec cette voix presque provocatrice. Le consentement est quelque chose qui me tient à coeur.

Je cligne des yeux, mon cœur battant la chamade. Je réfléchis mais l'idée qu'il soit si proche de moi déséquilibre mes pensées. Je n'ai plus de raison de reculer.

— J'en ai marre de me priver aussi Kyle, dis-je en hochant la tête. Fais-le.

Sans attendre, Kyle écrase ses lèvres contre les miennes, un baiser d'abord doux avant de gagner en intensité. Ses mains se referment sur moi, l'une posée fermement sur ma nuque pour m'empêcher de reculer. Mon corps réagit aussitôt, mon souffle se brise sous la force brute de l'instant.

Je me laisse aller, mes doigts glissent sur son bras pour chercher un point d'ancrage. Tout autour de nous disparaît, comme si le monde n'existait plus que dans ce baiser.

Puis, il s'éloigne doucement de moi, laissant que quelques centimètres entre nous, mais je reste avec cette sensation de ses lèvres encore brûlante sur les miennes.

Je prends une inspiration. Je ne veux pas que ça s'arrête.

Alors, sans réfléchir, je m'avance et je l'embrasse à nouveau. Cette fois, je prends l'initiative. Kyle réagit immédiatement, ses mains glissent sur ma taille pour m'attirer encore plus près de lui. Je sens son corps contre le mien, sa chaleur me submerge à chaque mouvement. Le baiser devient plus profond, plus fou, plus passionnel.

Plus bestial.

Il nous fait avancer pour me plaquer contre le mur, une de ses mains remonte le long de mon dos, alors que l'autre agrippe ma mâchoire pour garder ma tête lever. Ses dents tirent sur mes lèvres afin de me ramener encore plus près de lui. Je me laisse aller à la pression de ses mains, mes doigts s'enfoncent dans sa nuque, comme si je n'avais plus envie de me détacher.

Le baiser est fou et témoigne d'urgence. Chaque mouvement de ses lèvres contre les miennes enflamme un peu plus ma peau. Je reste perdue dans cette chaleur.

Soudainement, un bruit sourd retentit en bas, suivi du rire familier de Maddison. Le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre nous ramène brutalement à la réalité.

Je me détache de Kyle mais il me regarde avec ce regard avide qui témoigne qu'il en a encore envie. Il incline légèrement sa tête de côté en observant mon état. Mes joues deviennent brûlante à force d'être analyser de la sorte par ses yeux de couleur rare et ça ne calme pas les battements frénétiques de mon coeur. Il va exploser.

— Ta copine a vraiment le chic pour nous interrompre quand on est occupé, 

J'essaie de cacher ma gêne mais mon sourire timide me trahit. Je me dirige vers la porte de la pièce. J'attrape un large gilet accroché au crochet et l'enfile pour cacher mes vêtements mouillés.

Sans attendre, je descends rapidement des escaliers et tombe sur Maddison qui rigole avec son ex, Jeremy. Ma haine pour cet homme n'a jamais été un secret, je le fusille directement du regard. Les deux s'arrêtent de rire et me regardent, mal à l'aise.

— Oh... Tu es toujours réveillée ? m'interrogea-t-elle.

— Tu as vraiment passé ta soirée avec lui ? lui demandai-je.

Au même moment, Kyle arrive à côté de moi. Maddy nous regarde, visiblement perplexe. Je sais qu'elle doit se poser plein de questions, mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour lui dire qu'on vient de littéralement s'embrasser dans ma salle de bain.

— Non, j'ai révisé. Puis... il m'a fait sortir pour me détendre.

Ses paroles me paraissent lointaines, je scrute Jeremy qui est blessé au visage, comme l'homme masqué que j'avais griffé dans la piscine.

— Kyle, son visage, haletai-je.

Il ne perd pas de temps. Il attrape Jeremy par le col de sa veste en cuir et le fait basculer contre le miroir de l'entrée, le brisant en mille morceaux.

— MAIS ARRÊTEZ ! hurla Maddison.

Je reste figée par la brutalité de Kyle. Il soulève à nouveau Jeremy et lui éclate la tête contre le mur si violemment qu'il devrait avoir une commotion cérébrale.

Jeremy, hors de lui, tente un coup de poing rapide en direction de Kyle. Mais en un instant, ce dernier intercepte son poignet. Il serre avec une telle force que Jeremy gémit de douleur.

— T'as pas l'air de comprendre, trancha Kyle froidement.

L'ex de Maddy lutte pour se dégager, mais c'est comme si son poignet était pris dans un étau. Il essaie de retirer sa main, mais la douleur est insupportable.

— Lâche-moi, enfoiré ! gronda Jeremy, mais ses mots sont déformés par la souffrance.

— Mais vous n'allez pas bien ?! s'exclama Maddison, son visage marqué par l'horreur.

— Maddy, on m'a agressée il y a quelques heures dans ma piscine, déclarai-je. J'ai griffé l'inconnu au visage, et comme par hasard, Jeremy est blessé au même endroit !

Elle à l'air perdue, ne sachant plus quoi dire. Pourtant, elle tente de le défendre : 

— C'est parce qu'il s'était battu quand on est allés à la fête foraine ! Il était avec moi tout ce temps, Tara ! Je te le promets...

Je lève les yeux au ciel, mais ses paroles font sens. Même si une part de moi aimerait que Kyle continue de faire payer Jeremy, je lui lance un regard pour lui faire comprendre d'arrêter. 

— S'il te plait, lâche-le Kyle.

Il continue de l'étouffer avec sa main qui sert son cou après de bonne seconde.

— Kyle ! l'appelai-je encore plus fort.

Il lâche la pression de sa main. Jeremy glisse contre le mur, il tente de reprendre ses esprits avant de ramper pour s'éloigner de Kyle à une vitesse folle. Ce dernier le regarde avec cette façon sadique qui déclare silencieusement qu'il n'en a pas fini avec lui.

Mon regard glisse vers le bras de Maddison, où un bleu marque la peau de son bras. Je fronce les sourcils, mon regard analyse encore plus la marque.

Jeremy lui a fait ça ?

Je pense qu'elle a compris car elle tire sur sa manche pour me stopper la vision.

— Je suis désolée, Tara, mais l'homme qui t'a agressée n'est pas Jeremy. Il était avec moi, souffla-t-elle avant de monter précipitamment les escaliers, sans même me regarder dans les yeux.

Est-ce qu'elle est vexée ? Je n'arrête pas de me poser des questions, mais tout reste flou. Je veux juste bien faire... Elle m'a à peine regardée dans les yeux. 

Je fonctionne comme ça. Je laisse mon cerveau tourner en boucle, à force de trop réfléchir, parce que j'ai cette peur constante de faire du mal à ceux que j'aime. Je suis tellement sensible à leur ressenti que, même si ça me détruit mentalement, je préfère ça plutôt que de les blesser.

********

POV KYLE

9 H 30

Après avoir quitté tôt la maison de Tara, je devais absolument retrouver Harvey et Eden. Cette maison abandonnée ne m'a jamais donné l'impression d'être chez moi. D'ailleurs, aucune autre ne m'a fait cet effet. Je n'y trouve pas de paix. 

Cette foutu maison en pierre, isolée, loin de la moindre route, perdue au milieu de la nature.

Tara et Maddison connaissent cet endroit mieux que personne, puisqu'elles y ont dû vivre pendant des semaines. 

Eden l'utilise plus que moi. Il aime l'isolement, le calme, le fait qu'il puisse tout oublier ici. J'ouvre la porte et tombe sur Harvey qui fixe son téléphone. Le claquement de la porte l'avertit de ma présence car il se lève du canapé. 

— Te voilà enfin ! Où est-ce que tu étais passé ?

Il lève les yeux et remarque immédiatement le trou béant dans ma veste.

— Je crois que ta veste est trouée, dit-il avec un ton presque amusé.

— Sans blague, répondis-je sans vraiment y prêter attention, trop fatigué pour m'en soucier. Ou est Eden ?

— Sous la douche. En train de hurler du Lady Gaga.

Le bruit étouffé de sa voix nous parvient depuis la salle de bain. Je sens mes oreilles bourdonner rien qu'en entendant ses notes fausses.

— Dis-lui de fermer sa gueule de ma part, soufflai-je, déjà agacé.

— Je l'ai déjà fait de mon côté, déclara-t-il. Mais c'est soit il nous casse les oreilles avec sa voix de Donald Duck, soit il continue de parler de Maddison.

Je roule des yeux. Maddison, encore et toujours. Je n'ai même pas envie de savoir ce qu'il peut bien avoir à dire à son sujet. Quand elle était encore là, ils étaient tout de même proche. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle lui manque autant. 

— D'ailleurs, j'ai ce que tu m'avais demandé, réclama Harvey, me tendant un dossier portant mon nom.

Je l'attrape sans vraiment y prêter attention au début, préférant analyser les documents qu'il contient.

— Tu sais, voler le bureau du maire, c'est compliqué, dit-il d'un ton presque désinvolte.

— Oliver ne t'aurait rien dit s'il t'avait vu. Il m'a donné son accord pour que tu retrouves ce dossier. C'est bien le dernier ?

— Oui, le dernier qui te concerne. Plus aucun autre en existe. J'ai piraté les systèmes de sécurité pour pouvoir supprimer ton dossier numérique aussi.

Je hoche la tête en silence.

— Tant mieux. Quand Tara se remettra à l'idée d'enquêter sur moi, je veux m'assurer qu'elle ne trouve rien.

— Si c'est ton choix.

Soudain, une voix perçante se fait entendre.

— P-p-p-poker face, f-f-fuck her face. P-p-p-poker face, f-f-fuck her face, chantonna Eden, alors qu'il débarque dans la pièce.

Je le regarde, abasourdi. Il est seulement vêtu d'une serviette autour de la taille, marchant d'un pas décontracté vers la cuisine.

— KYLE MI AMOR ! C'était comment chez Tara ? s'extasia-t-il en ouvrant sa cannette de soda, visiblement de bonne humeur.

— Ah ! Parce que tu as dormi avec elle ? m'interrogea Harvey d'un ton amusé.

Je leur lance un regard perçant. Cependant, quelque chose attire mon attention. Eden est blessé au visage. On dirait qu'il a pris des coups.

— Qu'est-ce que tu as au visage ? lui demandai-je en m'approchant du comptoir.

Il passe une main sur sa joue avant de me répondre :

— Je me suis battu hier soir à la fête foraine.

La fête foraine ? Jeremy, l'ex de Maddy, y était aussi.

— Et pourquoi ?

— Quand un homme ne respecte pas une femme et lui ordonne de fermer sa gueule parce qu'elle se plaignait qu'il lui faisait mal au bras, je devais intervenir.

Tout prend sens dans ma tête. Tara avait remarqué le bleu sur le bras de Maddy. Eden s'était battu contre Jeremy.

— C'est le mec de Maddy ? déduisis-je.

Il se fige. J'ai touché juste.

— Peu importe.

Il esquive. Je le connais trop bien pour savoir que Maddy lui plait bien.

— Quoi ? Tu l'aimes bien, non ? Maddy ? forçai-je.

— Et elle, elle aime un fils de pute. Il faut juste que je tourne la page.

J'hoche la tête. Il a raison.

Pourquoi espérer, alors qu'on a mieux à faire que de tomber pour une femme ?

Ça peut sembler hypocrite ce que je pense car j'ai embrassé Tara. Mais je ne suis pas avec, et je ne peux pas l'être. 

Si elle reste trop collé à moi, il saura qu'elle est encore en vie et la voudra rien que pour lui.

Mais je déteste me priver d'elle...

Ses lèvres chaudes contre ma bouche, ses mains qui ne se limitaient pas à me toucher. Elle en avait autant envie que moi, et j'ai pu combler son désire.

— Tu as réussi à pirater les caméras comme je te l'ai demandé, Eden ? lui demandai-je pour clôturer ce sujet et pour retrouver mes esprit.

— Sí. 

Il s'avance vers la table basse où son ordinateur repose.

— Je n'ai pas pu regarder les images encore. Le processus était bien trop long, alors je me suis endormi devant Euphoria. Cassy et Nate vont baiser encore longtemps ?!

— Concentre-toi, lui sermonna Harvey, fatigué par la distraction d'Eden.

Je soupire avant de jeter un coup d'œil à l'écran. Eden lance les différentes vidéos de surveillance, celle où le véhicule avait essayé de jeter le chat mort sur Tara.

— Fait un zoom sur le fourgon, lui suggérai-je, la voix basse, presque imperceptible.

Il obéit, ses doigts dansent sur le clavier. La vidéo devient plus nette, mais reste tout de même floue. Je m'approche et tente quelques manœuvres pour améliorer la résolution. Lentement, l'image devient plus claire. L'homme qui tient le chat mort n'est pas dissimulé sous une capuche comme je l'avais pensé. Je continue de zoomer. Quand l'image s'éclaircit encore, je fronce les sourcils. L'homme porte un cache-œil et sa langue est fendue en deux, comme celle d'un serpent.

— Je pensais qu'il avait quitté le pays après la mort de John, proclama Harvey.

— Je vais lui brûler la peau, déclarai-je, la voix chargée de rage et de détermination.

********

POV TARA

Au même moment.

— Est-ce qu'on peut parler ?

Je regarde Maddison, assise sur le tabouret, en train de boire son café latté au bar de la cuisine. Elle repose sa tasse.

— Tu veux qu'on parle de quoi ?

Je pose l'orange que je tenais à la main.

— Ok... Je suis désolée pour ce que Kyle a infligé à Jeremy, mais...

— Essaie d'être plus convaincante Tara. Je sais que tu ne l'aimes pas, mais comment as-tu pu imaginer que c'était lui ton agresseur ? Tu ne lui as rien fait.

Sa phrase m'interpelle. "Tu ne lui as rien fait."

— Si j'en déduis, avec tes mots... C'est qu'il est quand même violent ?

— Ce n'est pas ce que j'ai dit !

— Tu l'as dit d'une autre manière, Maddy.

Je m'assois à côté d'elle et lui tiens la main.

— Je comprends que... Tu l'aimes, même si je ne comprends pas vraiment ce que tu lui trouves.

J'ai dit cette pensée à voix haute ?

— Quoi qu'il en soit, repris-je. Toi seule pourras ouvrir les yeux, je ne peux pas le faire pour toi.

— Je ne t'ai pas demandé de le faire. Mais je comprends que tu t'inquiètes.

Je lui souris en retour. Mais quelque chose doit être mis au clair. Alors je prends les devants et lui demande calmement :

— Est-ce qu'il a été violent avec toi récemment ? Tu as un sacré bleu sur le bras...

— Je suis tombée, trancha-t-elle.

— Et ton homme capable n'était pas capable de te rattraper ? soupirai-je.

Il faut vraiment que j'apprenne à me taire. Sa tête se tourne lentement vers moi. La connaissant, elle est sûrement en train de m'insulter de tous les noms en espagnol.

— Pardon, c'est sorti tout seul, dis en levant innocemment les mains.

— Et toi, ton homme capable est parti de la maison comme un voleur, riposta-t-elle.

— Kyle ? Non, ça n'a aucun rapport.

— Tu veux rester dans le déni encore longtemps ? marmonna-t-elle en buvant une gorgée de son café.

— Il a dormi ici parce qu'un détraqué veut ma peau... encore.

Ce n'est pas comme si j'attirai que les fous dans ma vie.

— Donc pour sa conscience, déduisit-elle,  il était mieux pour lui de dormir avec toi. Mmh... Vous vous êtes embrassées ?

Au même moment, quelqu'un toque à la porte.

Un soulagement s'empare de moi. Je ne voulais pas répondre à sa question.

J'ouvre la porte et tombe sur un homme habillé avec une tenue de facteur mais dont le visage est baissé comme s'il ne voulait pas me regarder. Il me tend une enveloppe.

— Bonne journée, ma jolie.

Ma jolie...

Je le regarde s'éloigner alors que tout ce mélange dans ma tête. J'ouvre l'enveloppe et tombe sur un texte qui m'horrifie.

"La peur dans ton regard nourrit mon sadisme, Therasya. Je veux te voir sombrer, toi et la bactérie que tu représentes. Chaque personne a sa tombe, toi, tu possèdes le néant. Je serai celui qui prendra plaisir à te trancher la gorge devant Kyle avant de m'occuper de lui.

Rhys."

Mon cœur bat la chamade tandis que mes doigts frôlent quelque chose. Une photo. Moi et Kyle, dans la salle de bain, nous embrassant. 

Il nous espionnait...

À côté, un autre objet s'y trouve à l'intérieur. Quelque chose de globuleux. Ma respiration s'accélère lorsque je me rends compte qu'il s'agit d'un des yeux du chat qui avait été jeter à quelque pas de moi.

Mais la peur ne me saisit pas. C'est la colère. La colère contre Rhys qui croit pouvoir m'intimider, alors qu'il a juste attisé mon désir de le détruire.

Aujourd'hui, Rhys, tu mourras.

Je m'occuperai de chaque membre de ton corps, et je veillerai à ce que tu souffres comme jamais.

Car...

Tu viens de réveiller la nature que je déteste le plus chez moi. Et si j'étais connu sur cette île pour tous les crimes horribles que j'ai commis quand on m'appelait encore Enami, alors cette personne renaîtra.

____________

Enami is back 🤭

Et cette version de Tara est destructrice 

J'avoue...Elle a pas mal de prénom quand même...

Parce que sa propre identité restera flou jusqu'à ce qu'elle s'assume pleinement. 

BISOUS

À SUIVRE....

Mes réseaux 🌸

insta : azhararivera

D'ailleurs ne louper pas mes posts de l'histoire ! Ça témoigne vraiment de l'univers ! 

Si jamais, j'ai fait un groupe avec les lectrices de Therasya (;

tiktok : azhara.rivera.


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