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CHAPITRE 36 : UN SANG POUR UN OBJET




Merci à celles et ceux qui mettent des commentaires et qui votent

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T H E R A S Y A

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La rage bouillonne en moi. Ça gronde, ça remonte, ça brûle chaque parcelle de mon corps et de mon esprit. Je ne pense qu'à ça, qu'à ces mains qui se sont imposées, qu'à cette violence qui m'a prise au dépourvu. C'est là, ancré dans ma mémoire, une douleur vive qui se répète en boucle, comme un film dont je ne peux pas détourner le regard.

J'ai beau essayer de le chasser, de l'oublier, il refuse de disparaître. Je serre les poings jusqu'à sentir mes ongles entamer ma peau. J'aimerais que cette rage, cette haine, m'aide à effacer l'impuissance, à écraser la peur. Mais même ça ne suffit pas.

Je ne suis pas différente de vous, je suis humaine, je ressens des émotions, je souffre, je pleure. Mais pour eux, mes dons, ce que je suis, suffisent à faire de moi un monstre. Ils ne voient que cette différence.

Pour eux, je suis coupable d'exister telle que je suis.

Coupable, coupable, coupable, coupable...

Le mot résonne dans ma tête. C'est cette étiquette, collée sur moi depuis l'enfance, qui a façonné ce que je suis devenue. Ils voulaient faire de moi une criminelle, une personne à surveiller, une anomalie à isoler. Alors j'ai choisi de travailler dans la police, de me placer là où personne ne pourrait m'ignorer, là où je pourrais affronter ceux qui jugent, ceux qui accusent sans preuves.

C'est tout ce que que j'ai trouvé : petite pince, moyenne, grande. Tout ce qu'il faut pour ouvrir ce grimoire, m'explique Kyle en déposant l'outil sur la commode.

Je le fixe un instant, encore légèrement absente. Sans être consciente, je prends la pince pour enfoncer ce putain de cadenas impossible à ouvrir du grimoire. Mais mon esprit est ailleurs. Je reste focaliser sur son visage bien trop proche de moi dans ce lit. À ses mains qui se déplaçaient librement sur mon corps, comme si j'étais sa chose.

Mes mains se mettent à trembler mais je serre les dents. Je suis bien décider à ouvrir ce livre comme si j'ouvrais le corps de Rhys.

— Tara, doucement, m'ordonne Kyle derrière.

Je l'ignore et resserre encore plus prise autour de la pince. Soudain, le métal glisse et dérape sur mon doigt qui se retrouve coincé entre le tranchant du cadenas et le bord de la pince. Un cri étouffé s'échappe de ma bouche tandis que je recule.

— Putain ! Fulminai-je en voyant mon doigt se vider de son sang.

— Bravo championne.

Je le fusille du regard. Il s'avance près de moi et regarde ma plaie inonder par mon sang.

— Il faut soigner ça avant que ça empire.

Je le suis d'une lenteur exaspérante dans sa salle de bain personnel. Il s'empresse de sortir ce qu'il faut pour compresser et désinfecter la plaie.

Je m'appuie contre le mur et me met à le fixé. Mon visage reste fermé. Il est penché sur ses affaires en fouillant d'une main de quoi me soigner dans sa trousse de secours.

— Écoute, j'ai pas besoin de ton aide, lâchai-je d'une voix dure.

Il relève la tête et plante ses yeux dans les miens. Un soupir traverse ses lèvres, mais il ne semble pas surpris. Il laisse la trousse en suspens.

— Moi non plus, je n'avais pas besoin de ton aide quand j'étais blessé. Mais comme je te l'ai dit, je regrette certaines choses... ce que je t'ai fait.

Son regard se détourne un instant, comme pour cacher une certaine gêne.

— Même si ça ne changera rien, même si je sais que tu ne me pardonneras jamais, je veux faire quelque chose.

Il a l'air de plus se parler à lui-même qu'à moi. Mais je sais qu'au fond il s'en veut pour les fois ou il m'a violenté, et que s'il pouvait retourner au arrière, il le ferait sans hésiter. Je commence à mieux le connaître ces temps-ci. Kyle peut souvent être mauvais des fois, il n'est pas stupide non plus.

Eden m'a dit que les actes valent plus que les mots. Alors, oui, ça ne rattrape rien, et je ne cherche pas des excuses, mais laisse-moi, au moins, agir.

Ses paroles me surprennent, mais je reste neutre. Je m'avance doucement dans sa direction et pose ma main ensanglantée dans la sienne. Il pose la compresse sur mon doigt. Je sens son regard peser sur moi comme s'il cherchait des réponses que je refuse de donner. Je garde mes yeux fixés ailleurs. Mes muscles sont tendus et mon coeur ne cesse de tambouriner dans ma poitrine. Un battement de plus et mon coeur pourrait sortir de mon corps.

— Ça te fais mal ?

— Un peu, répondis-je.

— À quoi tu pensais ? Tu étais clairement dans un autre monde.

Je soutiens son regard et essaie de trouver une justification valable.

Mais vue à quel point ma vie est catastrophique, ce n'est pas difficile d'en trouver.

— Tu veux que je t'énumère tout ? Demandai-je d'un ton logique.

— Je parle pas de ces problèmes, mais de celui auquel tu penses.

Je garde mon regard fixé sur un point invisible. Puis, sans vraiment y penser, je finis par lever les yeux vers lui, juste au moment où il applique le désinfectant sur la plaie.

Une douleur vive jaillit et je sursaute surprise.

— Préviens-moi d'abord ! susurrai-je.

— Je pensais que tu l'avais vue ? répondit-il en arquant un sourcil.

« Non, imbécile »

Je soupire lourdement en le regardant bander mon doigt avec une tel précision. Dommage qu'il a décidé de foutre sa vie en l'aire avec ses conneries, il aurait bien réussi sa vie.

En quelque sorte.

— Voilà Madame, d'ici là, évite de te faire percuter par un bus, dit-il d'un ton ironique.

— J'essayerai de ne pas me jeter sur la route, répondis-je, sarcastique, en fixant le bandage. Même si te voir tous les jours se résume à vouloir passer sous un train.

Un sourire narquois s'étire sur son visage. C'est repartie pour un tour.

Comment activer le Kyle débile : chapitre 3

— Mmh... je le prends plutôt bien, déclara-t-il en se redressant. Je pourrai flirter avec la conductrice du train en regardant le spectacle.

Cet enfoiré aime vraiment ça. Je lève les yeux au ciel pendant qu'il range les affaires.

Si la conductrice te voit, elle ferait demi-tour en urgence.

Je l'obligerai à faire demi-tour en tout cas.

— Elles sont nombreuses à y être restées, tu sais, murmure-t-il simplement.

Non, je ne sais pas, connard.

En plus, " nombreux " ? Il essaie juste de t'atteindre, Tara, concentre-toi !

De toute façon, ça m'est égal, vu que je n'ai aucune chance de découvrir avec qui il s'était déjà envoyé en l'air. Obtenir ne serait-ce qu'un fragment d'information sur lui, c'est comme gravir l'Everest à mains nues. Alors, pour en apprendre plus sur lui... Autant dire que c'est mission impossible.

— Au moins tu intéresses certaines personnes, je devrai applaudir, lâchai-je à contre-coeur

Il se retourne face à moi avec un rictus mauvais au coin. C'est vraiment sa marque de fabrique.

L'arrogance en une personne : Kyle Volkov.

Mais alors que je m'apprêtais à traverser la porte, il dit quelque chose qui me cloue sur place.

— Demande à Mal si ce que je dis est faux.

Je me raidis à l'instant. Qu'est-ce que ma soeur biologique a à faire dans cette conversation ? Ne me dites pas qu'ils ont...

Mes yeux s'élargissent en imaginant Kyle et Mal le faire. Je deviens folle, je vais finir folle en tout cas. Mon cœur se met à battre rapidement et ma respiration devient lourde sans même que je ne  m'en rends compte.

— Tu bluffes, déclarai-je peu convaincante.

— Peut-être bien que oui.

Il s'approche doucement de moi en me fixant comme une proie. Il sait comment m'atteindre.

— Quoi, j'ai touché un point sensible ? chuchote-t-il près de mon oreille en laissant son souffle chaud caresser ma lobe.

Si seulement un hélicoptère pouvait s'écraser sur son crâne surdimensionné...

Je reste persuadé qu'il bluffe, c'est juste un prétexte pour me déstabiliser.

— La jalousie, c'est presque une maladie, tu ne trouves pas ? C'est étrange, ce sentiment, me provoque-t-il.

Certains pourraient appeler ça de la jalousie, dire que je suis rongée de l'intérieur. Mais moi, je vois plutôt ça comme une réaction normale face à son arrogance insupportable. La jalousie, sérieusement ? J'aurais mieux à faire que de m'inquiéter de ses plans d'un soir qui, selon moi, ne doivent même pas durée longtemps.

Je suis sûre qu'il est précoce.

Je me retourne pour lui faire face et avance lentement, laissant mes gestes glisser dans son champ de vision. Il observe chacun de mes pas avec une grande satisfaction.

— Tu sais ce que c'est, la jalousie, Kyle ? murmurai-je doucement sans le quitter des yeux.

Il ne répond pas immédiatement, mais je vois à son expression qu'il me laisse poursuivre. Même si je déteste ce que la plupart des hommes représentent pour moi, je dois admettre qu'avec lui, jouer à ce petit jeu de provocation est étrangement amusant. Alors, je fixe tour à tour ses lèvres et ses yeux pour encore plus le déstabiliser.

— Avoir coupé le doigt de Marco parce qu'il m'a proposé un rendez-vous... ça, c'est de la jalousie.

Je m'avance encore.

— Faire une scène sous prétexte que soi-disant je flirte plus que je ne trouve des réponses... c'est de la jalousie.

Je m'arrête enfin, si près que seuls quelques centimètres nous séparent. Nous sommes là, dans notre propre bulle, un espace où personne ne peut intervenir.

— Vouloir que je reste près de toi pendant toutes ces journées passées ici au lieu de rester avec Harvey ou Eden... c'est de la jalousie.

— Tu crois que je le suis, princesse ? répond-il. La réponse risque de te décevoir.

— Et pourquoi je le serais, moi ? rétorquai-je en soutenant son regard. Je sais bien que tu pourrais avoir toutes sortes de femmes à tes pieds, mais une comme moi... tu n'en trouveras jamais. Ça, je peux te l'assurer.

Il aime me défier et j'adore répliquer car jamais je me soumettrai à lui. À aucun homme sur cette planète.

Nos regards s'affrontent et font naitre une tension électrisante entre nous.

— Et je peux t'assurer que c'est seulement les hommes comme moi qui te font perdre la tête. Et bien qu'il existe plusieurs dérangés sur terre, je reste celui que tu préfères.

Je soutiens son sourire sans vaciller, déterminée à ne rien laisser paraître. Il me provoque, teste mes limites, mais il n'a aucune idée de la résistance qui m'habite.

— Des hommes comme toi ? répliquai-je. Désolée de briser ton ego, Kyle, mais les hommes comme toi, je les classe dans la catégorie des amusements passagers.

— Et pourtant, tu reviens toujours. La « distraction » a l'air de te plaire, non ? Sinon tu ne m'aurais jamais laisser t'embrasser comme cette fois au club.

Il a l'air ravi de me rappeler ce moment. Je croise les bras et me montre indifférente, même si ce souvenir me frappe d'un coup. Cette nuit-là, on avait franchi une grosse barrière. Ce n'était pas notre premier baisé, mais on était parti dans l'extrême, et je regrette chaque jour de lui avoir donné mon accord.

« Tu es ma putain de drogue. »

Ces mots ne me quittent pas. Ils sont gravés dans mon esprit, impossibles à oublier.

Il poursuit avec son sourire qui s'élargit encore plus et malgré moi, je ne peux m'empêcher de me demander comment ses dents restent aussi parfaites, blanches et bien alignées, alors qu'il ne fait que fumer.

C'est vraiment à ça que tu penses à cette instant...

— Ça me fait rire, surtout venant de quelqu'un qui parle de jalousie alors qu'elle n'a pas hésité à enfoncer une dague dans le cœur de Miranda, simplement parce qu'elle avait passé la nuit avec moi.

J'aurais préféré faire comme si je n'avais rien entendu, mais c'est trop fort, impossible d'ignorer. Ce n'était pas de la jalousie. Absolument. Pas.

Je serre les mâchoires, cherchant à calmer l'orage intérieur qui menace d'éclater, mais il persiste :

— Au final, on est les mêmes, finit-il par déclarer.

Je soutiens son regard, froide et tranchante.

— Jamais on ne sera pareils, Kyle. Jamais.

D'un ton glacial, je continue :

— Continue de me parler de ça, et c'est dans ton cœur que j'enfoncerai la dague. Sans une once d'hésitation.

Je me retourne pour m'éloigner, mais sa main se referme brusquement sur mon poignet, me tirant contre lui dans un mouvement rapide. Je suis maintenant tout près de lui, à quelques centimètres à peine. Son regard est intense, froid, presque vide, comme si la mort elle-même se cachait au fond de ses yeux gris. Rien n'y brille. Pas une lueur, pas une étincelle.

Rapidement, il place ma main contre son cœur, qui bat de manière irrégulière sous ma paume. C'est quoi ce bordel ?

— Fais-le, murmure-t-il d'une voix très sérieuse et assuré, et écoute comment mon cœur continue de battre quand il s'agit de toi.

Le choc me foudroie sur place. En un instant, tout autour de nous disparaît. Son regard, froid et perçant, traverse ma poitrine, et malgré tout ce que je ressens, il y a quelque chose dans cette déclaration qui me prend aux tripes. Je n'arrive pas à détourner les yeux. Ce qu'il vient de dire...Je suis sous le choque.

Un silence s'installe entre nous tandis qu'il ne lâche pas ma main posée sur son torse. Les secondes qui s'écoulent semblent être des heures passées dans l'air. Je déteste la manière dont il me déstabilise, mais en même temps, je suis fascinée par la force qui émane de lui, cette aura sombre et fortement dangereuse.

Je retourne dans sa chambre après avoir reprit mes esprits, déterminée à trouver un moyen d'ouvrir ce livre maudit posé sur sa commode. La tension de tout à l'heure est encore en moi mais je tente de me concentrer sur la tâche. Quand mes yeux se posent sur le cadenas, quelque chose me frappe immédiatement. Il est ouvert. Complètement déverrouillé.

Je m'approche, mes doigts effleurent la petite serrure. C'est impossible. Quand j'avais essayé de l'ouvrir avec la pince plus tôt, il était resté obstinément fermé, il refusait de céder. Mais maintenant... il est grand ouvert. Je fronce les sourcils.

Avant que je n'aie le temps d'approfondir mes pensées, je sens une présence derrière moi. Il s'est approché sans bruit. Je n'ai même pas eu le temps de le repérer.

— Comment ça se fait qu'il est ouvert ? demanda-t-il.

Aucune idée, je ne comprends pas...répondis-je.

Je scrute le cadenas une dernière fois, mes doigts glissent doucement sur la serrure, encore incrédule. Et là, un frisson me traverse. Mon regard tombe sur une tache sombre à côté de la serrure. Du sang. Mon esprit se perd dans le tourbillon des souvenirs et je me rappelle les mots de ma tante.

« Si tu savais combien le sang peut être la clé de beaucoup de choses qui refusent de s'ouvrir. » murmurai-je pour moi-même.

Qui t'a dit ça ?

Il s'approche un peu plus.

Merde.

Il faut bien admettre qu'il a entendu. Plus de place pour les mensonges. Je ferme les yeux un instant, rassemblant mes pensées, puis je me retourne enfin pour lui faire face.

Ma tante, Jadis.

Il arque un sourcil.

Jadis ? Je l'ai tuée, ce n'est pas possible.

Je le fixe intensément, mais son regard ne me laisse aucun répit. Je hoche la tête, prête à tout lui expliquer.

Peut-être, mais... tu l'as tuée ici. Elle n'est pas de ce monde. Pour la tuer réellement, il faudrait retourner à Émeraude.

Il me dévisage.

— Tara, je comprends rien à ce que tu me racontes.

Je repose le grimoire sur le lit et prend une profonde inspiration pour chercher les mots. Tout ça semble trop absurde pour être réel, et pourtant... c'est tout ce que j'ai.

Je n'ai pas très bien compris non plus, Kyle, mais de ce que je sais, pour tuer définitivement quelqu'un qui vient de la Tyrie, et pas de la Terre, il va falloir traverser l'autre côté du miroir.

À cet instant, tout devient si clair. Immédiatement, je suis frappée de plein fouet par une vérité que je ne voulais pas voir.

C'est ce qu'a fait ma mère... Elle ne peut plus revenir sur Terre..., déduisis-je.

Comment ça ?

Je ferme les yeux pour réfléchir, mais je ne vois que cette possibilité.

Elle a simulé sa mort dans le manoir Olsen, mais... il y avait vraiment un cadavre. Je crois que c'était vraiment elle et pas un autre trouvé comme ça...

Il fronce les sourcils et semble réfléchir à mes paroles.

— Si c'est vraiment ça ton hypothèse, alors c'est fort probable. Quand je me baladais dans les couloirs du Palais d'Émeraude, j'ai repéré une chambre remplie de cercueils. Et il y avait des prénoms gravés sur chacun d'eux. Le tiens était là, avec un doudou en couverture, comme pour ce qu'on offre à un nouveau né, et un biberon vide.

Le souffle m'échappe. Un poids lourd pèse dans ma poitrine. Si ma mère a fait ça, il n'y a pas de retour.

Alors si je meurs...

Il me coupe avant que je puisse terminer ma phrase.

Tu seras bien morte ici, mais tu te réveilleras dans ton cercueil et tu seras coincée dans ton monde jusqu'à ce que tu meures aussi là-bas.

Je reste persuadé que même une série Netflix n'aurait jamais pensé à quelque chose d'aussi complexe que ma putain de vie.

*********

Cela fait deux heures que je suis plongée dans ce livre, et chaque page m'en apprend un peu plus sur mes origines. Si certains savaient tout ce que je découvre, ils seraient complètement fascinés. Les croquis, les révélations sur mes capacités... c'est presque irréel.

— Alors ? me questionne le mercenaire près de la fenêtre.

— Je n'ai rien trouvé de spécifique sur cette statue, mais j'ai découvert quelque chose d'intéressant. Apparemment, chaque génération se réinvente après la précédente. D'abord, il y a une génération de deux enfants, puis une de cinq, puis de trois, et à nouveau deux enfants. Les cinq enfants de la deuxième génération sont les plus importants. Ce sont eux qui servent de piliers pour la statue que l'on cherche. Ils doivent effectuer un rituel en cercle pour activer la statue une fois qu'elle est placée sur son socle.

Je ne peux m'empêcher de sourire. J'adore ce genre de mystère ! Mais j'aurai préférée ne pas être au coeur de tous ça.

Je tourne la page, mais je me fige dès que mes yeux se posent sur le croquis. C'est mon visage, mais ce n'est pas moi. Elle me ressemble tellement. Ses iris bruns, ses longs cheveux très foncés, les petites tâches de rousseur sur son nez...

Ma mère m'en avait parlé, avant que ma grand-mère ne refasse surface. C'était mon arrière-arrière-grand-mère. La ressemblance est frappante.

Et elle est morte, brûlée vive, à cause de sa schizophrénie...

Ça sera peut-être mon sort ?

Je tourne une autre page, mais cette fois-ci, mon cœur s'emballe. Les mots qui suivent attire ma curiosité.

"Cette statue doit être conservée dans un endroit sans lumière, cachée de tous. Elle ne doit être trouvée sous aucun prétexte. Sa force ne se manifeste que dans l'obscurité totale, et elle doit être protégée des regards indésirables."

Mon regard se pose sur la phrase, et soudain, une idée me frappe. Il y a un endroit qu'on n'a pas encore cherché, au manoir.

— Kyle, on doit retourner au manoir...

— Tu as trouvé quelque chose ?

— La statue doit être gardée dans un endroit sans lumière. On a fouillé partout, sauf là où c'était le plus évident.

— On a quand même fouiller dans le coffre-fort de William, déclare Kyle en éteignant sa clope dans le cendrier.

— C'était beaucoup trop évident. Je te l'ai dit, il est malin, mais peut-être pas aussi malin que ça...Je pense qu'il l'a enterrée sous terre.

Il hoche la tête avant de déclarer :

— Habille-toi, on y va tout de suite.

Je suis surprise de ne pas l'entendre grogner. Il est aussi pressé que moi, en finir avec tout ça et retrouver un semblant de calme et d'apaisement.

*********

17 H 30
Dans la voiture

—  Attends quoi ? Tu penses vraiment que ton fou de beau-père se serait enterrer avec la statue ? Me demanda-t-il en recrachant sa fumer par la fenêtre.

Je le crois tout à fait capable

Ok, et il est enterrer ou son corps ?

Un blanc s'installe dans l'habitacle, je n'ai pas la réponse à sa question.

J'en sais rien, lâchai-je dans un désespoir absolue.

— Tu n'étais pas aller à son enterrement ?

— Tu crois qu'avec une belle-mère qui essayait de se débarrasser de moi, j'avais le temps de déposer des fleurs sur sa tombe ?

— J'avoue que là...

— Mais comme il est obsédé par le manoir, il doit être enterré tous près, suggérai-je.

— Il doit vraiment être soulager qu'il soit mort parce qu'il commence sérieusement à me faire péter les neurones ton beau-père.

À qui le dis-tu...

Il sort de la voiture, et quelques secondes après, je le rejoins en direction du coffre. Quand il l'ouvre, je vois plusieurs outils, mais surtout des pelles. J'en attrape une, et on se dirige vers la grande cour du manoir.

Revenir ici... vraiment, ça ne m'avait pas manqué.

On commence à creuser. Je sens la fatigue qui me gagne, mais rien ne pourra m'arrêter. Pas avant d'avoir trouvé ce qu'on cherche.

On y est presque et je suis sûre à 100 % qu'elle est tout près.

— Ça fait 40 minutes qu'on creuse et encore aucune trace de son cadavre et de ce qu'on cherche, éjecte Kyle au loin.

— On y est bientôt, déclarai-je en enfonçant la pelle dans un nouveau trou.

Je suis assez confiante alors que j'en ai aucune idée de si nous y sommes bientôt arrivé...

Je me retourne un instant et découvre tous les trous de terre qu'on a causé dans la cours. Il y en a sacrément pas mal pour être honnête. Si Ana verrait ça, cette connasse m'aurait fait tout recouvrir à main nue.

Je ne cesse de me demander où bien elle peut être maintenant. Vue qu'elle a eu ce qu'elle voulait, m'éloigner le plus possible, et l'argent de mon beau-père. Elle doit être heureuse à l'heure qui l'est.

Soudain, ma pelle touche quelque chose qui m'interpelle, je m'arrête de creuser et remarque un tas d'os.

— J'ai trouvé quelque chose, m'exclamai-je pour attirer le mercenaire.

Une étrange appréhension m'envahit alors que je retire délicatement quelques morceaux de terre pour dévoiler ce qui gît là, à moitié décomposé.

— C'est quoi, ça ? murmure Kyle en s'approchant, les sourcils froncés.

Mes mains tremblent légèrement alors que je dégage complètement les os. Je reconnais la forme minuscule d'une petite mâchoire, des pattes délicates... Ces restes ne sont pas humains. C'est le squelette d'un chien, et pas n'importe lequel. Une vague de souvenirs oubliés me frappe de plein fouet, et une nausée monte dans ma gorge.

C'est lui. C'est ce petit chiot que William m'avait offert. Je l'avais cherché pendant des jours, pleuré, sans comprendre pourquoi il avait disparu du jour au lendemain.

La vérité m'éclate au visage. Il n'a pas disparu. On l'a enterré ici. Vivant.

— Tara ?

Je sens mes doigts se crisper autour des os minuscules, mon regard rivé sur ce qui reste de lui.

— Elle l'a tué, dis-je d'une voix tremblante. Enterré vivant... juste pour m'atteindre.

— Ce chien... c'était le tien ? demande-t-il doucement.

Je hoche la tête.

— William m'avait offert un petit chiot que j'avais nommé Silas. Il aboyait sans cesse, et Ana s'en plaignait tout le temps. Un matin, je me suis réveillée dans un silence total... Je savais que quelque chose clochait. Quand j'ai demandé où il a pu passer, elle m'a dit qu'il s'était enfui, comme tout le monde qui m'approchait. Mais... elle l'a tué.

Kyle baisse la tête.Il reste silencieux quelques secondes, puis il murmure :

— On devrait peut-être... prendre une pause.

Il ne me touche pas, mais la chaleur de sa présence suffit à tempérer un peu le froid glacial qui s'infiltre en moi. Je fixe encore une fois les os de Silas.

Qu'ai-je fait pour être autant détesté par elle ?

Je ne lui ai rien pris, car c'est elle qui m'a tout voler. Même rester dans ma chambre ne me mettait plus à l'aise quand je savais qu'elle était dans les parages.

Je m'appuie contre le mur du manoir en laissant ma tête reposer contre les briques froides. Lorsque mon crâne heurte la surface, un bruit résonne derrière le mur, comme si une pièce cachée s'y dissimulait.

Ça, c'est étrange.

Intriguée, je me détache du mur et remarque un petit troue entre les briques. Sans hésiter, je prends la pelle et commence à frapper les briques.

— C'est ta force de Playmobil que tu utilises, là ? dit-il derrière moi.

— J'ai pas la force de Hulk, hein rétorquai-je, agacée.

Il me prend la pelle des mains, un sourire en coin.

— Laisse-moi faire.

Je recule et croise les bras, les yeux fixés sur lui, alors qu'il attaque le mur avec vigueur.

— Alors, super-héros, ça avance ? lancé-je, souriant de son air concentré.

— Ne me distrais pas... attends, j'ai presque...

Une brique cède brusquement sous son coup, et derrière, un espace sombre se dévoile.

— Tu vois ? Dit-il en se redressant.

Sans attendre, je me penche pour mieux voir à l'intérieur, mais tout est sombre et une odeur désagréable enveloppe mes narines.

— C'est quoi cette horreur, pestai-je.

— Ça sent le mort, Tara.

On s'échange un regard avant qu'il allume la lampe de poche de son téléphone et ouvre la voie.

— Tu crois qu'on est les premiers à mettre les pieds ici depuis... des décennies ? chuchotai-je en le suivant.

Je remarque plusieurs tombeaux vides, recouverts de poussière, alignés de chaque côté de la pièce.

Il s'arrête et éclaire un coin de la pièce qui ressemble étrangement à une morgue... ou une crypte.

Halloween, c'est déjà passé...

— On va bientôt le savoir, murmure-t-il en avançant.

On s'arrête devant un tombeau scellé au centre de la pièce. Je me place de l'autre côté et tente de soulever le couvercle, mais ma force n'y suffit pas. Kyle s'appuie contre une poutre et m'observe en train de littéralement galérer.

C'est vraiment un dérangé, celui-là.

— Surtout, ne t'embête pas à m'aider, sifflai-je en forçant.

— J'avoue que l'idée m'a traversé l'esprit, mais j'apprécie trop la scène. Qui sait, peut-être que tu me supplieras de t'aider.

— Kyle, le sermonnai-je.

Il lève les yeux au ciel avant de s'approcher.

— On doit pousser ensemble, dit-il.

J'acquiesce et prend position à côté de lui. Lorsque Kyle fait le compte à rebours et qu'il atteint le trois, on pousse de toutes nos forces, et le couvercle glisse lentement. Quand il s'ouvre finalement, on recule d'un bond en découvrant un cadavre vieux de quelques années.

Mes yeux glissent sur ce qu'il tient entre ses mains. Une mini statue coincé entre ses doigts.

— Quel fils de pute, éjecte Kyle. Il l'a réellement caché avec lui depuis tous ce temps. Mais quel psychopathe fait ça ?

— Quel psychopathe coupe des têtes et des langues car ils ont parlés en même temps que lui ? lui rappelai-je.

Il se tait immédiatement.

Et oui, Kyle. Je parle de toi.

— On doit la prendre, murmurai-je en tendant ma main vers ce que l'on cherche.

J'essaie de tirer la statue, mais elle ne bouge pas d'un millimètre, comme si elle était soudée aux os.

— Elle est coincée, soufflai-je.

— Il est mort je te signal, elle ne peut pas être coincé.

Ferme ta putain de bouche ou c'est moi qui te coupe la langue.

— Merci je suis au courant, Kyle. Il y a quelque chose qui la retient, je ne sais pas ce que c'est.

Il me lance un regard, puis attrape lui aussi la statue en posant sa main sur la mienne.

— Tire en même temps que moi.

On s'agrippe fermement et, ensemble, on tire de toutes nos forces. Les doigts du cadavre résistent jusqu'à ce qu'un craquement lugubre retentisse. La statue se libère enfin, et on recule à nouveau.

— Un cadeau de Noël en avance ? murmure Kyle avec un sourire au coin.

— Un cadeau de Noël ? questionnai-je en regardant la statue. Je pensais que c'était moi ton cadeau Kyle.

— Si c'est toi que je retrouve sous le sapin, qui suis-je pour le refuser ?

Je secoue la tête en souriant. Cet homme est vraiment fatiguant.

— On fait quoi maintenant ? demandai-je.

— On part d'ici avant que toute la terre débarque.

**********

19 H 00
MAISON

— Qu'est-ce qu'elle est moche, grimace Eden en fixant la statue posée sur la table.

Il recule et s'avance vers nous.

— C'est une statue ? Tu pensais qu'ils allaient voler un top model ? soupire Harvey en levant les yeux levés au ciel.

Je me laisse tomber sur le canapé, à côté de Maddison, en me massant les tempes.

— Et qu'est-ce qu'on fait pour John ? Vous allez lui donner ça ? nous questionne Eden.

Je jette un regard furtif à Kyle, espérant de tout cœur qu'il ne va pas céder à la tentation de tout gâcher. Hors de question de donner cette statue. C'est ce qui pourrait sauver mon monde à moi.

— Non, il ne doit pas être au courant, répond le mercenaire d'une voix calme, mais ferme.

— Il va s'impatienter, rappel Harvey.

— Qu'il le fasse, déclare Kyle sans ciller. Il ne doit pas savoir qu'on l'a retrouvée, et je compte sur vous pour ne rien dire.

Je sens une angoisse monter en moi.

— Attends, Kyle, intervient soudain Eden. Tu es au courant que s'il n'a rien, il s'en prendra à Maddy ou à ce que Tara tient le plus ? Tu ne peux pas juste ne rien lui donner.

— C'est justement ça, répond Kyle d'une voix glaciale. Il faut que je lui fasse peur. S'il ne sait pas qu'on l'a retrouvée, il n'aura pas de raison d'agir.

— Mais tu sais ce que tu risques si tu fais ça, ajoute Harvey.

Je reste silencieuse mais dans le flou total. Leur conversation se déroule autour de moi comme si je n'étais qu'un spectateur. Pourquoi est-ce que moi et Maddison avons l'impression de ne pas exister dans cette histoire ? Et comment ça, Kyle risque quelque chose s'il s'en prend à John ?

Cet homme, jusqu'à la preuve du contraire, ne craint réellement personne. Il a bien montré lors du dîner au Cercle qu'il n'a pas peur de John et qu'il continuera de lui tenir tête.

La sonnerie retentit dans toute la maison. Nous nous échangeons des regards méfiants avant qu'Eden se dirige vers la porte d'entré. Harvey cache directement la statue sous un coussin et s'assoit près de nous.

Je constate que Maddy touche son ventre et je regrette de ne pas être assez près d'elle pour ne pas qu'elle se sente seule. Ce bébé, c'est un miracle. Maddy ne mérite pas de se sentir seule dans tout ça, surtout maintenant. Même si Eden passe beaucoup de temps avec elle ces derniers jours, je sais qu'elle se sent stressée, perdue, dans cette situation.

Eden revient vers nous avec une lettre dans les mains.

— Qu'est-ce que c'est ? interroge Harvey.

— Ça vient de John, répond-il avant de donner la lettre à Kyle.

Ce dernier la regarde méfiant avant de l'ouvrir devant nous. Ses yeux parcours les lignes et d'un coup, il s'arrête d'un trait.

— On est invité, déclare-t-il.

Je lance un regard aux autres qui se redressent en entendant ça.

— Demain soir, on doit se rendre dans un autre endroit appartenant au cercle. Le Manoir de John.

— Tu penses qu'il est au courant ? l'interrogeai-je.

— Je pense qu'il ne veut plus attendre. Et on ira. Préparez-vous bien mentalement, car je sais qu'être invité dans son manoir, quelqu'un paiera chère.

Son regard s'arrête vers moi et Eden comprend aussitôt ce qu'il se passe.

— Tu penses qu'il s'en prendra à Tara ?

Et dans un profond silence, sa voix grave murmure quelque chose qui me glace le sang :

— Sans aucun doute.

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ET VOILA POUR CE CHAPITRE

C'est cruelle de finir comme ça mais le prochain chapitre va être dur 🥲

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