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CHAPITRE 33 : NOUVELLE VIE ÉTUDIANTE




UNIVERSITE DE PENNSYLVANIE

PHILADELPHIE
9 H 20

Je n'aurais jamais cru remettre un pied à l'université depuis que j'ai obtenu mon diplôme.

Je dois le reconnaître, c'est difficile pour certains d'imaginer que j'ai pu sauter des classes alors que je n'ai pas fréquenté l'école pendant presque toute mon adolescence. Il faut croire que mes parents adoptifs ont fait du bon travail.

C'était ce qu'Irina et David voulaient : que je ne me sente pas mise de côté à cause de mon retard. Ils m'ont éduquée comme une personne normale. Évidemment, la réussite attire les mauvaises personnes qui passent leur temps à se plaindre.

Les rageux sont partout, quelle que soit la raison, il faut croire.

À l'époque, j'y voyais une bénédiction, la preuve que mon esprit fonctionnait différemment, plus vite. Aujourd'hui, je me demande si cette avance ne m'a pas volé une partie de ma jeunesse.

Kyle m'a ordonné de porter un uniforme pour que je puisse me fondre dans la masse des étudiants face à cet endroit privé. Lui aussi en porte un, et je dois bien l'avouer, ça lui allait bien. C'était même difficile de ne pas le remarquer habillé ainsi. Pour une fois, il avait l'air moins stupide.

Mais je ne peux pas en dire autant pour moi. La jupe est quand même assez courte, m'arrivant à mi-cuisse. Avec ça, je porte une chemise blanche, une cravate, et une veste noire qui portent le symbole de l'université. En complément, des bottines noires et de longues chaussettes.

— Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de faire demi-tour qu'en ce moment, se plaint-il. Ça me rend malade.

— Tu n'as jamais fait d'études ? Demandai-je, sceptique.

Pourquoi je pose cette question, sérieusement ? J'ai du mal à l'imaginer suivre des cours, les fesses tranquillement posées sur une chaise pendant des heures.

— J'étais occupé à purger ma peine et autres... Et même si j'ai eu la chance d'être libéré plus tôt, j'y retournerais bien juste pour éviter de mettre un pied ici.

Bien sûr. Il m'exaspère au point que mes yeux se lèvent tout seuls.

— C'est quoi le plan ?

Retournons à l'essentiel, je te pris, Kyle.

Il se met à scruter les étudiants avec une telle intensité qu'il serait plus judicieux de leur faire croire qu'il est simplement myope plutôt d'avouer qu'il a envie de leur tirer une balle entre les deux yeux.

Mais je constate qu'il tape beaucoup du pied. Eh bien...Je savais que revenir à l'école pouvait causer une certain angoisse, mais j'étais loin de me douter que ça serait encore plus fort pour un mercenaire.

Je fronce les sourcils en analysant tous ses faits et gestes. Il est totalement fracassé ce mec.

— Kyle ? Kyle ! M'exclamai-je sans pour autant le toucher.

« Tu as de la chance que je n'ai pas d'allumette pour te brûler »

— Kyle, regarde là-bas ! J'ai trouvé ta mère à poile !

Il tourne rapidement la tête vers moi, m'assassinant des yeux.

Oups...

Je ne savais même pas si sa mère respirait encore le même aire que nous.

— Tient tient, qui revoilà...petit ours brun, lâchai-je en étirant mes lèvres. J'attends toujours que tu m'expliques le plan.

Il allume un joint avant de la caler au coin de sa bouche tandis qu'il sort son téléphone en envoyant un message. Il me répond enfin :

— Je vais te la faire courte, déclara-t-il d'une voix très sérieuse.

Je me redresse, il n'était plus question de faire des blagues là.

— La toile nous a conduit ici. Enfin, d'après tes connaissances...Donc bon.

— Elle montrait la même structure que cette université ! Ripostai-je.

Son ton de voix montrait clairement qu'il ne me faisait pas du tout confiance.

— J'espère que tu ne t'es pas trompé, fulmina-t-il avant de reprendre son sérieux. « A l'endroit où le savoir et le sang s'entrelacent, la puissance et la guérison attend ». Le savoir, c'est la bibliothèque.

Alors le livre s'y trouverait là-bas ?

J'ai toujours du mal à y croire qu'un livre possédant les connaissances de mon monde ainsi de cette statue se trouverait dans cette université destiné aux bourges de Philadelphie.

Exactement. Ça risque de ne pas prendre longtemps. Mais au cas où, Hazel ma envoyer des manuels pour que l'on soit vraiment présenté en tant qu'étudiant. Apparemment, on aurait cours d'archéologie à 10 heure, j'irai à la bibliothèque pendant que tu seras sagement assise sur une chaise qui va te détruire le dos.

— Wow wow wow, minute papillon !

Je le stop immédiatement en tenant son épaule.

— Comment ça « pendant que tu seras », tu comptes le faire tout seul ? Poursuivai-je.

—Tu t'attendais à ce que je vienne dans un cours ? Tu peux rêver...

Dès lors que ses yeux se posent sur un groupe de mecs, me faisant un signe de la main, il s'arrêta de parler. Je ne savais pas quoi faire à part leur sourire en retour, bien que j'aurais préféré être transparente à ce moment.

— Tout compte fait,... Peut-être que je devrai t'accompagner finalement, reprit-il. Quel élève mauvais je serais si je ratais les cours, n'est-ce pas, princesse ?

Bizarrement, sa voix est devenu faussement inquiète très rapidement.

— Garde tes mains dans tes poches, Kyle ! Le sermonnai-je.

On a déjà 3 morts enterrer, hors de question que les choses dérapent encore plus.

Il se contente de tirer sur son joint, un sourire en coin. Puis, il souffle lentement la fumée.

— Tu es prête Aurore ? Me questionne-t-il.

— On garde les mêmes identités ?

— Tout juste...Sauf, que nous ne sommes plus mari et femme.

Quel joie !

— Je suis ravi de ne plus jouer les fausses femmes souciante pour son mari, lâchai-je avant de boire une bouteille d'eau que Kyle avait acheté plus tôt.

— Nous sommes frère et sœur.

Je crache tout le liquide de ma bouche à cause du choque. Le jet d'eau éclabousse presque tout autour de nous, et Kyle recule d'un pas.

Au pire, on aurait pu être des inconnus ?

On passait par tous les chemins dit donc.

— Tu as de la chance que je n'ai pas prit ma voiture parce que je t'aurai fait tout laver avec ta langue, rétorque-t-il, les dents serrées.

— Et la prochaine fois, quoi encore ? Sexfriends tant qu'on y est ?!

Et montrer nos démonstrations au lit pour le prouver ? Tu en as dans la tête, princesse. Je prends note.

Je grimace de dégoût, c'était lui qui en avait dans la tête pour dire des âneries. Quel horreur.

— Je rigole, souffle-t-il exaspéré par ma présence.

Tu es dans le monde de la musique, enfoiré ?

— Je sais très bien que les relations frères et sœurs te plaisent Kyle. Tu m'as même dit que tu le cautionnais lorsque ta foncer dans ma porte aux fiançailles de mon frère.

— Non, j'ai dit que chacun est libre de baiser qui il veut à condition que le consentement y est à 100%. Chacun fait sa vie. Mais...

Je le sens mal...

— Quand il s'agit de t'avoir comme sœur, je te baiserai tous les jours, poursuit-il normalement en jetant son joint à travers la fenêtre.

— Même si on était vraiment frère et sœur ? Persévérai-je en espérant qu'il réalise ses conneries.

Il ne répond pas, mais son sourire en disait long...Berk.

— Roh, quitte ton monde du premier degrés. Je vise le deuxième moi, pesta-t-il.

— Ton humour est plus visé dans le troisième degrés que le deuxième. Va prendre des cours d'humour si tu tiens à jouer les comiques.

— Tu vois, c'est ça ton problème. Et après on dit que c'est moi le mec aigri.

Je croise les bras sur ma poitrine, regardant la vitre pour éviter de continuer cette conversation bien gênante et qui ne contribue à rien dans notre objectif. Non mais je rêve.

— C'est quoi ton soucie ? C'est parce que tu tes fais trompé par un de tes ex qui a baiser sa demi-soeur ? Glousse-t-il. Pardon, mais tu mérites un oscar.

Ma tête se met à tourner lentement dans sa direction. J'aurais préféré qu'il ne soit pas au courant de ce passage de ma vie.

« Attend que je mets le feu à ta Porsche Kyle. »

Il lève les mains de manière faussement innocent.

— Relax, je trouve sa tout aussi louche les relations incestueuse. Je disais ça juste pour t'emmerder, et c'est plutôt bien réussi.

— Bravo, comme quoi finalement, tu n'as pas besoin de faire des études pour être aussi con, car tu l'es déjà.

N'attendant pas une réponse de sa part, je me lève et ferme sèchement la porte de la voiture, le laissant seul.

Le long bâtiment ressemble à un château existant depuis des siècles. Il me rappel beaucoup de souvenir d'il y a plus de 10 ans, quand William était encore en vie et me faisait visiter les lieux comme personne ne le faisait.

Je pris une profonde inspiration et monte quelques marches avant d'entendre une voix féminine très dans les aigus.

— Jolie non ? C'est la beauté de la Pennsylvanie cette université, ainsi que le manoir des Olsen d'ailleurs. Mais cette université est un chef-d'œuvre !

Je me retourne lentement, activant instantanément mon mode fausse sociable à jour.

Je me retrouve face à une étudiante d'une vingtaine d'années, coiffée de deux tresses. Ses cheveux roux captent les rayons du soleil, et elle porte le même uniforme que moi.

Je suis Zoé ! Tu es nouvelle non ?

Je n'eus même pas le temps de répondre qu'elle me tira par le bras pour m'entraîner à l'intérieur où d'autres étudiants coururent de droite à gauche, d'autres furent assis sur des poufs. Un énorme brouhaha s'y forme.

— Cette université est réputée pour ses programmes d'études de pointe et son environnement académique. Si tu savais comment les professeurs sont hautement qualifiés pour nous exceller dans nos études ! J'espère que tu es tout aussi passionner que moi dans l'histoire de notre monde !

Du baratin.

Rien qu'une journée...Rien qu'une seule et je pourrai revoir Maddison.

Je laisse échapper un léger soupire malgré moi. Elle parle...mais tellement...

Je ne partage pas cette même énergie, je ne l'ai jamais partagé en soit. La vie des introvertis me rattrapera à chaque fois. Là où les gens voient la solitude comme une malédiction, nous, on y voit un refuge. Un moyen de se reconstruire, de se retrouver. D'être en paix avec nous-mêmes. C'est notre manière de fonctionner.

Soudainement un étudiant s'avance vers moi avec son groupe de mecs.

— Qu'est-ce que tu veux Conrad ? S'impatiente Zoé.

Quel prénom...

« Culotté, tu t'appelles Therasya. »

Sympa la nouvelle, tu ouvres autant les jambes que tu ouvres ta belle bouche ?

J'entends ses amies rigoler derrières mon dos.

Moi qui pensait que ce genre de cliché n'était possible que dans les films.

— Je m'y connais bien au scalpel pour ouvrir les choses. Je pourrais ouvrir ta boite crânienne pour voir qu'elle neurone disjoncte chez toi... et après démembrer tous tes membres un par un...Et les envoyer comme cadeau à tes parents en signe de reconnaissance, murmurai-je d'un ton absent en le regardant profondément dans ses yeux bleus.

J'ai dit tout ça à voix haute ? Mes pensées parlent pour moi, maintenant...

Je finis ma phrase en étirant mes lèvres. Autant jouer le jeu jusqu'au bout.

Tes totalement disjoncté toi, marmonna-t-il avec une lueur de dégoût dans les yeux.

— Si tu savais, continuai-je.

— On était tranquille avant que tu ne viennes, intervient Zoé entre nous deux.

Il se met à reculer, tout en continuant à me regarder.

— Encore une nana qui finira de me supplier, s'exclama-t-il en partant.

Mais dès lors qu'il se retourne, il fonce droit dans Kyle. Sa tête heurte son torse.

— Bordel, mais tu ne peux pas faire attention ! Hurle-t-il, attirant l'attention de tout le monde. On ne t'a jamais appris à utiliser tes putains de yeux ?!

Putain.

— T'as l'aire bien excité toi, répond Kyle avec un rictus mauvais.

Je tourne légèrement la tête pour apercevoir les spectateurs qui chuchotent, sans pour autant filmer la scène. Après tout, c'est un endroit strict ici ; si une bagarre éclate, UPENN risque de perdre sa réputation.

Un groupe de trois filles se met à chuchoter en regardant Kyle, l'une d'elles lui lançant des gros yeux.

« Si elle savait quel attardé il est... »

— Je crois que tu ne te rends pas compte à qui tu es en train de parler, éjecte Conrad en donnant un coup à Kyle pour le faire reculer.

Ça va très mal finir. Et mes soupçons sont réels lorsque je constate le poing de Kyle se fermer au point ou ses veines ressortent affreusement.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Hein ?! Tu as perdu ta langue, connard ?

Oh non...

J'essaie de croiser mes doigts ainsi que mes orteils, priant que Kyle n'explose pas. Ce con cherche simplement à le mettre hors de lui. Manquerait plus que Kyle décide de lui retirer sa langue et je n'ai vraiment pas envie de finir avec une langue de plus à enterrer, encore.

Ne fais pas attention à lui, déclare Zoé en se plaçant devant moi, m'empêchant de voir la scène. Conrad est le fils du directeur. Il s'en sort toujours bien dans n'importe quelle embrouille qu'il crée. S'en prendre à lui est vraiment une mauvaise idée, surtout pour ceux qui tiennent à leur bourse universitaire.

Je me force à hocher la tête, mais mes pensées s'égarent vers Kyle.

Au moment où Zoé ouvre la bouche pour continuer à parler, un bruit sourd retentit.

Aussitôt, je la pousse pour voir ce qui se passe.

Kyle vient de projeter Conrad si fort qu'il tombe dans les escaliers. Tout le monde fixe l'endroit où il est étendu. Du sang coule de son nez et tâche sa chemise. Alors j'attrape violemment Kyle par le bras en le tirant jusqu'à une pièce qui s'avère être les toilettes.

— Je ne sais pas ce qui n'est pas assez claire dans "ne vous faites pas remarquer", m'exclamai-je en tenant fort sa cravate.

Si je m'écoutais, je l'étoufferais.

— Quoi ? J'ai fait mon devoir de grand frère. Au moins, maintenant, je serai le seul à te demander si tu ouvres autant tes jambes que tu ouvres ta belle bouche, riposta-t-il en se détachant de moi.

Comment il a su !

Je dois avoir un micro sur moi, ce n'est pas possible autrement. Je retire ma veste, quitte à la faire tomber au sol. Mais je n'ai rien trouvé. Alors je me mets à inspecter tout mon uniforme sous le regard jugeur de Kyle qui s'appuie contre le mur tout en croisant les bras.

— Je ne suis pas assez fou pour te mettre un micro dans tes sous-vêtements, quoi que ça m'avait traversé l'esprit.

Je le fusille des yeux, il a compris très vite ce que je cherchais...

Mais du coup, je l'ai mis dans ta cravate.

Mes yeux s'écarquillent en grand.

— Tu ? Quoi ?!

Il se détache du mur. Son indexe s'approche dangereusement entre mes yeux pour mettre en forme sa menace.

— Et tu as intérêt de ne pas le retirer. Je dois être mis au courant de tout ce que tu apprends.

— Mais moi, je ne serais au courant  de rien de ta part, rétorquai-je d'un ton sec.

Si ça va dans un sens, ça doit aller dans l'autre, Kyle.

Sauf qu'au même moment ou il s'apprêtait à me répondre, un homme entra en même temps.

— Euh...Ce sont les toilettes des hommes ici, me fit remarquer le jeune homme.

Je regarde le panneau sur la porte des toilettes ouverte qui montre clairement un symbole homme. J'aurais peut-être dû penser ou est-ce que j'allais conduire Kyle.

Ce dernier me fait un signe d'un mouvement de tête pour me dire de partir.

La journée se fut longue et éprouvante mais elle arrive bientôt à sa fin. Je me rapproche de la grande bibliothèque. Dès lors que j'ouvre l'énorme grande porte, je reste stupéfaite devant cette beauté.

J'ai toujours adoré les vielles bibliothèques pour leurs charmes. Les murs sont recouverts de bois sombre avec des motifs gravés, et l'odeur des vieux livres plane partout. Les étagères montent jusqu'au plafond voûté, remplis de livres anciens. Les vitraux colorés laissent passer la lumière du soleil qui est en train de se coucher.

— J'ai trouvé quelque chose qui devrait t'intéresser, suit-moi, me guide Kyle.

Je jette un dernier regard à une longue table décorer d'une montagne de livre et d'étudiants plonger dans leurs devoirs.

Je le suis jusqu'à un piédestal ou un grand livre ancien se trouve être cadenasser et emprisonner dans une vitre en verre.

Putain, comme les cristaux dans cette bijouterie à Times Square.

— J'ai trouvé des anciennes notes de ton père dans quelque livres, mais rien à voir avec ce que l'on cherche. Jusqu'à que je tombe sur ce grimoire. Regarde le symbole dessiner dessus.

Un serpent est tailler au centre de cette couverture en cuire, entourer par les 6 autres différents éléments :  Le feu qui est représenter par une flamme, la glace représenter par un flocon, l'éclipse par un soleil et une lune, la vie par une goute d'eau, la nature par un arbre sans feuille, la destruction par une montagne.

On est toutes les 7 représentés dans ce foutu grimoire.

— Vous avez trouver le grimoire Olsen ?

Nous nous retournons subitement vers cette voix. Ce n'est que la bibliothécaire.

Que pouvez-vous nous dire sur ce grimoire ? L'interrogea Kyle.

— Eh bien...William l'avait apporter lors d'une de ses recherches avec un certain John...

Je croise immédiatement le regard de Kyle dès lors que le prénom de l'autre vieillard sans avenir a été prononcer.

Le monde se porte bien mieux sans ce fils de flûte.

— Il était devenu complètement fou après qu'il est réceptionner se livre. J'étais son assistante durant quelque temps, et je peux vous l'affirmer. William ne se nourrissait presque pas, il était assoiffé par l'idée d'en apprendre sur un monde parallèle. Je vous l'avoue, j'ai essayé de fouiller dans se livre mais j'étais dans l'incapacité de l'ouvrir, avec tout les moyens possible, il restait fermer. Mais il reste tout de même trop précieux pour cette université.

Une université de voleur, tout comme William. Je pense que si ma famille serait au courant qu'on les a volé plusieurs fois, ils créeront un sacré bain de sang...Et Malyra en profitera. Peut être même mon petit cousin.

— Je vous laisse l'admirer, j'ai des choses à faire, finit-elle avant de partir.

Je la regarde s'en aller avant de reposer mes yeux sur ce fameux livre. Tant de secret se cache à l'intérieur, tant de vérité non révéler.

— À quoi tu penses ? M'interroge Kyle.

Je soupire avant de répondre.

— À comment on va s'y prendre pour voler ce livre, déclarai-je, plus que prête.

23 H 00

UNIVERSITÉ DE PENNSYLVANIE

Cela fait une bonne vingtaine de minute que nous sommes dans la voiture, dans un endroit isolé pour s'assurer qu'il y a personne. Les bruits de bouche de Kyle en train de savourer son sandwich commence littéralement à me pomper l'aire.

Son appétit est plus qu'exaspérante.

Il entame encore une bouchée...la bouchée de trop.

Tu pourrais au moins essayer de prendre cela au sérieux, lançai-je finalement en regardant devant moi.

Il releva ses yeux sur moi avec le sandwich près de sa bouche. Il recula son en-cas et me répond :

Prends un pop it, ça te décoincera.

Alors celle là, je ne l'avais pas vue venir.

Je me raidis, essayant de contenir mes gloussements, mais vu que cette phrase sort de la bouche de ce détraqué, je dois me retenir.

Il ne peut donc jamais être sérieux deux minutes ?

Il recommence à le savourer.

— Tu en veux ? Me demanda-t-il, c'est vrai que le partage n'est pas ma tasse de thé...mais je sais faire preuves de générosité.

Merci de me donner le seul bout qui te reste sans m'en proposer un autre, lâchai-je désemparé.

— Tu sais princesse. Non pas que ta compagnie me déplaise mais je ne suis pas du genre à supporter l'insolence de mes...collègues.

Collègue ? Quelle mouche la piquée celui là.

Mais je sais très bien qu'une fois lancé, il ne va pas s'arrêter. C'est reparti pour un tour.

J'ai plutôt tendance à faire ressortir leurs âme de leur corps avec ma lame planter dans leur cou et une dague en plein cœur, déclara-t-il d'une voix assurée, tout en fixant intensément mes yeux. Mais tu le sais déjà, n'est-ce pas, Therasya ? Tu connais la profondeur de ton propre être, et tu sais jusqu'où tu es prête à aller pour atteindre tes objectifs.

Je sais ce qu'il compte faire : me rappeler ce que j'ai fait à Paris.

Tous ces corps vider de leur sang par ma faute.

Épargne-moi ta manipulation. Je sais laisser mes pulsions meurtrière derrière moi. Si tu crois pouvoir me pousser à bout, tu te trompes. Rétorquai-je en explosant du tac-au-tac

— Tu en es sûr ? réclame-t-il en regardant ma main qui tremble.

« Merde »

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, comme s'il appréciait le fait de me faire sortir de mes gonds.

— Allons-y avant que tu commences à me contaminer avec tes humeurs de femmes.

C'est digne des hommes ça.

Je le suis jusqu'à la grande porte de la bibliothèque qui doit être fermer à clé vue cette heure. Il essaie d'ouvrir la porte, mais en vain.

— Merde, c'est fermé, pesta-t-il.

Sans blague.

Il sort une épingle à cheveux qui m'a l'air étrangement familière. Elle est totalement argenté.

Tu l'as prit à Maddy, constatai-je en croisant les bras et en m'adossant contre le mur.

— Non, je ne lui ai pas pris, je lui ai emprunté, répond-il en s'agenouillant pour se positionner correctement afin de forcer la serrure.

— Oui, donc en gros : tu l'as volée, si on parle la langue de Kyle Volkov, déduis-je.

Tout de suite les grands mots, murmure-t-il exaspéré.

La poigne reste fermer sous la pression de l'épingle à cheveux. Je fixe Kyle qui montre une forte irritation suivit d'une profonde lassitude.

Est-ce qu'il va me demandé de l'aider ?

— Tu comptes me fixer encore longtemps ? Cracha-t-il.

Non, il ne va pas le faire car son égo surdimensionnés possède trop de fierté.

Un soupire s'échappa de mes lèvres alors que je me décollai du mur pour lui tourner le dos, toujours en croisant les bras. Mon nez est presque collé à ce mur en brique, mais si ça m'empêche de voir l'autre clown forcer la serrure, ça m'arrange.

Là, c'est bon ?

Tu es content, connard ?

Il ne répond pas tout de suite mais je peux sentir son regard pesant sur moi. Enfin, j'entends les grattements de l'épingle dans la serrure.

— Le jour où tu ne seras pas susceptible sera considéré comme un jour de fête, lança-t-il.

— Le jour où tu apprendras à vivre en communauté sera gravé sur mon calendrier, ripostai-je d'un ton tout aussi sarcastique que le sien.

— Tu as de l'humour ce soir, t'as mangé Eden au petit-dej ? S'exclama-t-il d'un sarcasme qui me fit rouler des yeux.

J'aurais dû lui obstruer la langue en même temps que j'ai poignardé l'autre copie conforme de mon visage.

Le porte s'ouvrit enfin.

Comment devenir un faux charmeur, chapitre 2 :

Les femmes d'abord, me dit-il d'une manière charismatique en levant les mains dans la direction.

Je te retourne la phrase princesse, répondis-je en le regardant avec un sourire au coin.

Il se met à rouler des yeux avant d'y entrer sans même me tenir la porte.

« Après c'est moi qui suis susceptible. »

C'est plus qu'une satisfaction de pouvoir lui faire fermer sa bouche. Si seulement c'était comme ça tous le temps.

À l'intérieur, l'obscurité règne, troublée seulement par la lueur faible des lampes qui vacillent le long des murs. Une odeur de renfermé et de poussière se fait sentir dans l'air.

Nous arrivons enfin devant le piédestal.

Il n'a pas bougé de place, remarqua Kyle. C'est partie.

Je le vois dévisser la cage en verre avec un tournevis. Il l'enfonça dans les 4 vis qui retiennent la cage. Une fois l'avoir dévissée, il la soulève avant de me la tendre.

— Tu casses ça, je te casse moi, me menace-t-il.

Je hausse un sourcil en essayant d'user de toute mes forces pour ne pas faire tomber cette cage en verre qui semble peser une tonne.

Il soulève le vieux grimoire.

— Comment tu vas faire pour le remplacer ? Le questionnai-je.

— J'ai créé une copie parfaite du livre, explique-t-il. Ils vont pensés qu'il est similaire mais comme la dit la bibliothécaire, personne y a accès. Donc personne verra que dans ce livre, il n'y a que les dessins ratés d'Eden.

Il feuillette le livre à la recherche d'une preuve. Sa main s'arrête à un dessin qui éveille ma curiosité.

C'est...un moustique ? Interrogeai-je, cherchant la signification de se dessin.

C'est un oiseau, on félicitera son effort.

— Oh...

Je suis plutôt mal placé pour juger car mes dessins se limitent à des bonhommes en bâtons.

Il referme le livre et le place en faisant bien attention à sa position que ça semble être calculée.

— Et maintenant ? Réclamai-je.

Maintenant on se casse d'ici avant d'être repéré.

Il prend mon bras pour que je le suis à la trace jusqu'à ce qu'on s'arrête devant une porte.

— Tu fais quoi ?

« M'avait-il pas dit qu'on se cassait il y a quelque minute ? »

— J'ai des choses à faire

Je lève alors les yeux pour me rendre compte que sur la pancarte de la porte est écrit « Bureau du directeur ».

« C'est quoi se bordel »

Je le vois alors sortir une carte de sa poche et la glisser sur une sorte de capteur qui ouvre la porte. Je comprends à ce moment-là qu'il a volé la carte du directeur, mais pourquoi ?

Je ne lui pose pas la question directement. Je préfère observer ses faits et gestes. J'entre dans la pièce avec lui. Les volets sont fermés, on ne voit rien. Kyle allume alors la lumière et se met à l'aise, comme chez lui. Il commence à fouiller tous les tiroirs du bureau sous mon regard interrogateur.

— Je cherche les documents de Conrad.

L'étudiant que tu as envoyé à l'hôpital ?

— Non, le singe qui s'est échappé de Madagascar, réplique-t-il, agacé, en jetant des dossiers par terre.

« Oh ça va hein. »

— Toi aussi, tu as de l'humour ce soir, marmonnai-je en me dirigeant vers un meuble situé à l'opposé de lui.

Je jette un œil aux différents dossiers éparpillés au sol. Tous contiennent des informations sur les élèves : leurs noms, leurs adresses, leurs parcours académiques.

— Tu veux savoir c'est quoi son régime alimentaire ? Demandai-je en voyant qu'un des élèves semble être allergique aux fraises.

Il me l'arrache des mains.

— Je veux prendre des informations, déclare-t-il.

Tout commence à avoir un sens dans mon esprit. Il cherche à lui faire peur, à utiliser ces informations pour le manipuler ou l'effrayer.

— Je ne vais pas t'aider à trouver ses informations juste pour que tu puisses te sentir soulagé de lui briser les os, encore une fois !

— Dis-moi juste quand est-ce que j'ai demandé ton aide ? Jamais, me fit-il remarquer.

Je bafouille quelque mot en espérant contre attaquer son insolence mais en vain. Alors je m'assois sur un des deux fauteuils placer devant le bureau du directeur tout en regardant Kyle se balader.

— Ah je l'ai enfin trouver, ce fils de pute, s'extasia-t-il

Je roule des yeux face à son excitation

— Le petit fils à papa..

— BON ! Super, tu l'as retrouver, on peut y aller maintenant ?

Je me redresse du fauteuil.

— Deux minutes.

Il sort son téléphone de sa poche et prend de multiple photos du dossier de Conrad.

— Attend que je le vois encore cet enfoiré, je sais maintenant ou il habite ainsi que son grand père, sa belle-mère,  et...son ancienne nounou ?

— Oui bon, tu ne vas pas cité tout son arbre généalogique, le coupai-je.

Il allait me répondre mais soudain la lumière s'éteint, nous plongeant dans le noir total. Je ne vois plus Kyle. Rien ne s'allume. Les volets fermer n'arrangent en rien la situation. Je me dirige vers la porte mais elle reste coincé.

Mes sens sont en alerte. Je sens mon cœur battre la chamade, une angoisse grandissante qui s'empare de moi. La sensation de claustrophobie me serre la poitrine et ma respiration commence à se saccadé.

Ana a vraiment jouer avec moi pour me rendre si vulnérable pour si peu...

Kyle ? L'appelai-je d'une voix tremblante, cherchant désespérément un signe de sa présence dans l'obscurité

Mais aucune réponse de sa part. Je l'entends respirer très fortement, elle se hache dans le noir. J'entends également le bruit de pied qui tape contre le sol mais ce n'est pas moi.

Le noir peut montrer toutes nos faiblesses avec une cruelle clarté. Le bruit de ses pas dans l'obscurité me confirme cette réalité. On montre une façade solide, impassible, devant les autres, mais dans ce noir, il n'y a plus de masques. Juste la peur, nue et brutale.

J'avance petit à petit vers Kyle en plaçant mes mains de sorte à toucher tout ce qui m'entoure. Ma main frôle sa veste, il ne bouge pas, mais sa respiration montre qu'il n'est pas à l'aise. J'essaie alors d'attraper sa main.

— Donne-moi ta main, susurrai-je doucement.

Je dois sortir d'ici à tout prix, car de mauvais souvenirs envahissent mon esprit, et je n'ai absolument pas envie de replonger dans le passé.

Surtout quand il s'agit de revoir mes camarades de primaire me pousser dans un cagibi, me laissant seule dans le noir, sous prétexte que ça m'aiderait à calmer mes hallucinations.

Je frappais la porte, encore et encore, pendant des heures, alors que tout le monde croyait que j'étais rentrée chez moi. À seulement 7 ans, j'étais en réalité en train de pleurer dans le noir, maudissant ma schizophrénie pour tout ce que je devais endurer.

« On rigole, tu n'es pas drôle ».

Non, pas quand sa touche à ma santé mentale.

Je reviens immédiatement à la réalité lorsque les doigts de Kyle entrelacent les miens, sans me parler. Notre contacte semble être le seule point de repère dans cette obscurité totale. La chaleur de sa main dans la mienne apporte un certain réconfort, brisant momentanément la distance qu'on se fixe à chaque fois.

Je peux sentir le tremblement de son corps, et cela me fait de la peine. Je vois rarement Kyle dans des situations qui révèlent sa vulnérabilité, voire pas du tout. Son côté humain est ce qui m'attache le plus à lui. Je veux soigner ses plaies qui saignent encore. Je veux comprendre ce qui le tourmente au plus profond de lui-même, ce fardeau qu'il porte silencieusement.

Je me sens obligée d'être là pour lui et cette sensation de culpabilité me ronge profondément. Comment arrive-t-il à me rendre ainsi...

Mais je sais aussi que ce n'est pas une tâche facile de l'aider, que guérir les blessures invisibles nécessite du temps, de la patience, et parfois même du courage pour affronter les ombres du passé.

Avant de penser à l'aider, il faut que je me guérisse avant tout...

Je resserre doucement ma prise sur sa main, lui transmettant silencieusement un message d'encouragement, un soutien inconditionnel dans son mal-être.

On y arrivera ensemble Kyle...

— Donne-moi la carte, je...je vais essayer de la passer sur le capteur, murmurai-je peu rassuré.

À cet instant, j'aurais tout donné pour pouvoir voir son visage et lui montrer que, malgré tout, je suis là pour lui.

Il me tend la carte de sa main libre. Je la prends, et on avance ensemble vers la porte. J'essaie de la placer près du capteur, mais je la fais tomber au sol dans l'obscurité totale.

« Putain. »

Je m'abaisse pour la ramasser, mais d'un coup, un violent écho surgit dans ma tête, me forçant à lâcher la main de Kyle. Mes mains se plaquent brutalement sur mes oreilles. Les sons dans ma tête résonnent comme des hurlements, et des gémissements de terreur s'échappent de ma bouche, étouffés par les sanglots.

Je sens Kyle s'accroupir à côté de moi, tenant mon poignet pour me maintenir. Il me parle, mais ses mots me parviennent à peine. Je me débats chaque fois qu'il me touche, perdant tout contrôle. Impossible de prononcer un mot, je reste figée, les yeux fixés sur un point, appuyant ma tête contre un meuble, les larmes brouillent ma vision.

Kyle finit par me saisir par les épaules, sa respiration rapide effleure mon visage.

Regarde-moi, regarde-moi princesse. Je...On va sortir sortir d'ici...Je t'en fais la promesse...

Je hoche la tête, sans répondre. Il peut se montrer confiant, j'entendais dans son ton de voix un certain tremblement.

L'aire commence à devenir bien trop manquant.

— Je suis là, répéta-t-il doucement, ses mains toujours posées sur mes épaules.

Je me concentre sur sa voix, sur la chaleur réconfortante de sa proximité.

— Respire avec moi, comme la dernière fois, murmura-t-il. Inspire...expire... Rien ne t'arriveras tant que je serais là.

Je suis ses instructions, encore une fois. Je synchronique ma respiration avec la sienne pour trouver un calme intérieur. Peu à peu, la tempête dans ma tête commence à se dissiper, exactement la même pour Kyle car il ne semble plus si anxieux. Mais d'un coup, il se redresse en raclant sa gorge.

Ça sera donc toujours pareil ? À chaque fois qu'on est proche, il met une distance.

Je balade mes mains sur le sol dans l'espoir de retrouver la clé de notre libération. Je me redresse en plaçant bien la carte sur le capteur et d'un coup l'éclairage revient à nous et la porte s'ouvrit.

« Je peux pas attendre une minute de plus »

Je m'empresse de courir vers la sortie et directement je m'adosse contre le mur exténuer.

— Ça va ? Tu veux que je te ramène une bouteille d'eau ? Me demande-t-il.

Je secoue de la tête, fatiguer.

— Non, merci. Je vais récupérer. C'est normal, c'est toujours comme ça...dis-je d'une voix basse.

Toujours et encore. Ça ne sera pas la dernière fois.

Il hoche la tête et baisse la tête. Mes doigts sont en train de s'entrelacer très fort mais ça m'aide à apaiser les battements de mon coeur. Mais je peux voir qu'il le remarque.

— Tara, à propos de ce que tu as vue et entendu...

— Je sais Kyle, tu ne veux pas en parler, le coupai-je.

— Oui...enfin, non...Je veux juste te dire, mer-merci. Pour avoir essayer de m'aider.

Je le regarde, totalement surprise.

— C'est normal, je comprends ce que tu as ressenti, Kyle.

Il lève ses yeux vers moi, sans pour autant donner une réponse. Alors je me détache du mur et commence à avancer mais il me retient avec ses paroles :

— Attends...

Je me retourne, un peu surprise.

— Ça fait du bien de...d'avoir quelqu'un qui se soucie vraiment de moi.

Il marque une pause, puis ajoute, avec une sincérité inattendue :

— Même si je ne comprends pas pourquoi tu te casses autant la tête avec moi. C'est rare, et... j'apprécie.

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FINITO PIPO POUR CE CHAPTERRRRR

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