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CHAPITRE 27 : UNE BOUFFÉE D'AIR FRAIS


BANQUE CENTRAL

Et me voilà enfermer avec lui, ce mercenaire, qui n'en a rien à faire d'avoir pris ma liberté sans scrupule et il y a moi, qui n'a toujours pas prit ses médicaments et qui commence légèrement à avoir des hallucinations.

On est tous les deux disposer loin de l'autre. C'est de sa faute, tout ça pour remplir des sacs bordel. De l'argent voler pour un but totalement inconnue.

J'avais risqué ma libération pour ça. Même Maddy n'aurait jamais insisté pour des sacs Channel, mais alors lui ?!

Il est allongé par terre, un sac rempli de billets sous la tête en guise d'oreiller, tandis que je fais les cent pas pour ne pas écouter les voix qui tournent dans ma tête. Les secondes s'étirent, deviennent des heures dans ce confinement oppressant. La panique s'installe, l'air devient lourd, presque suffocant. Et pour couronner le tout, Kyle allume une clope. C'est la goutte de trop.

— Tu tiens vraiment à polluer le peu d'air qu'il nous reste avec tes addictions ? sifflai-je en serrant les dents.

— Détends-toi, tu risques de manquer d'air après, répond-il en inspirant la clope.

— On doit trouver un moyen de sortir, il est hors de question que je meurs ici avec toi. Et surtout, il est hors de question que je meurs pour une seule raison : je suis trop conne pour être restée dans un coffre-fort alors que je savais que c'était une mauvaise idée.

— T'as trop traîné, tu es la seule fautive. J'ai du prendre ce que tu étais incapable de faire.

— Je ne voulais pas recommettre un crime !

— Tu en as commis combien ? Assez nombreux pour n'être comptés sur une seule main. Ne me joue pas la sainte.

— Fiche-moi la paix.

— Une sainte bien innocente..., ricane-t-il dans un murmure.

J'aurai aimé être innocente.

— Malheureusement pour moi, je suis loin d'être innocente, ripostai-je.

— Tu as beau être ce que tu es, je te verrai toujours comme une petite gamine, innocente, peureuse, pleurnicheuse, naïve... stupide... qui dramatise pour un rien. Une sensible.

Je serre les poings, tentant de me contrôler pour ne pas lui enfoncer sa cigarette au fond de la gorge.

Il adore me rappeler ce qu'il pense vraiment de moi. Pour lui, je suis juste une gamine qui se plaint de tout ce qui lui arrive. À force, j'ai fini par accepter que rien chez moi ne serait jamais normal. On me l'a assez répété pour que ça devienne une vérité gravée en moi.

J'en ai vu tellement, et pourtant, j'ai arrêté de me lamenter depuis longtemps. En grandissant, j'ai appris à tout encaisser en silence. Les plaintes et les doutes, je les garde pour moi. Si mes larmes doivent couler, ça ne sera plus jamais à cause de ce traitement d'injustice à mon égard.

— Vraiment, Kyle ? Tu trouves que je dramatise ?

— Ouais.

— Tu veux que je voie quel côté positif dans tout ça ? Je commence à avoir des pensées de malade mentale qui me poignardent le crâne et m'incitent à te planter mes ongles dans le cou !

En soit, ce n'est pas une si mauvaise chose.

Je me sens de plus en plus fatiguée de tenir debout. Mes pensées deviennent de plus en plus confuses. Kyle, quant à lui, reste étendu, apparemment insensible à la gravité de la situation. Sa nonchalance me met hors de moi.

— Tu te fatigues vraiment pour un rien.

— Je ne veux plus entendre ta voix jusqu'à ce qu'on sorte de là...

« Si on en sort déjà. »

On a dix minutes... dix minutes avant de mourir.

Non.

Rien que cette idée, je ne peux pas la supporter. J'avais fait une liste des morts possibles et stylées qui pourraient m'arriver, ayant frôlé la mort plusieurs fois, mais être enfermée ici n'en faisait pas partie.

Maddy trouvera une solution... enfin, je l'espère.

Il sort son téléphone de sa poche. Même de là où je suis, je peux voir qu'à peine 1 minute se sont écoulées depuis qu'on est ici... Mais ça semble être une éternité.

— Tu sais, mourir en faisant la gueule n'est pas vraiment une bonne façon de partir, dit-il en tirant une autre bouffée de sa cigarette.

J'arrête de marcher et le fusille du regard.

Il reprend :

— Viens, tu commences sérieusement à trembler.

Venir près de lui ?

À contrecœur, j'avance dans sa direction. Il se redresse pour me laisser de la place sur son sac.

— Si tu ne me ferais pas aussi pitié je te laisserai te démerder. Alors arrête de faire la gueule si tu ne veux pas que je t'égorge, murmure-t-il.

Je souffle d'exaspération.

Pour passer le temps, je n'ai pas vraiment le choix. Je m'assois près de lui, déposant ma tête contre le sac, le regard fixé vers le plafond, priant pour que tout ça finisse vite. Kyle fait de même. Le silence s'installe entre nous.

— La prochaine fois, prends tes médicaments, Tara, poursuit-il d'un ton plus doux.

— À quoi bon ? J'ai même plus l'impression qu'ils sont efficaces.

— Tu as des hallucinations auditives très intenses et une énorme paranoïa. À ta place, je ne prendrais aucun risque.

— Tu n'es pas moi, Kyle. Et puis, tu ne comprends même pas ce que je vis au quotidien.

— Je le sais princesse. Et je n'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience juste parce que tu es une putain de psychopathe têtue.

Je secoue la tête et lui réponds :

— Tu le sais parce que toi aussi tu as des hallucinations ? Une voix qui t'appelle quand tu t'y attends le moins en répétant ton prénom jusqu'à te faire exploser les neurones ?

— On a tous des problèmes, je préfère rester discret sur les miens.

— Et moi sur les miens... Même si... j'aimerais beaucoup t'aider. Tu sembles avoir toujours vécu dans la terreur pour ne pas te rendre compte que ce n'est pas normal... et pour être autant démuni d'émotions...

Et de n'avoir jamais pu goûter à des choses simples de la vie...

Il ne répond rien. Je n'entends que sa respiration lourde. Si nous devons passer nos derniers moments ici, autant discuter pour rester éveillés.

— Je n'aurais jamais imaginé que ma vie prendrait ce genre de tournure, avouai-je en murmurant.

— Personne ne le prévoit, répond-il d'un ton pensif. La vie a une drôle de façon de nous surprendre.

Je ferme les yeux, essayant de calmer les battements rapides de mon cœur. Les minutes passent, et je sens l'air devenir de plus en plus rare. Mon souffle devient court mais je veux tellement lui parler.

— J'ai été traitée comme une moins que rien depuis que ma mère est partie... Par mes camarades de classe, Ana, Akira, l'asile... Et pour couronner le tout, je ne suis même pas de ce monde.

— Il y a aussi différent monde sur Terre, hein.

— Comment ça ?

Il prend une grande respiration avant de me répondre.

— Je veux dire, on vient tous d'un monde différent. Toi et moi, on peut sembler pareil mais on ne porte pas les mêmes cicatrices.

Je tourne la tête vers lui, son regard toujours fixé sur le plafond.

— Kyle, c'est quoi ton histoire ?

Cette question trotte dans ma tête depuis trop longtemps, et maintenant que je l'ai posée, je veux des réponses.

Il soupire, le son sec et chargé de tension.

— Tu connais tellement de choses sur moi, mais moi, je ne sais rien de toi... marmonnai-je.

— Parce qu'il n'y a rien à savoir.

Sérieusement ? Ce mec est aussi dur qu'un rocher. C'est tellement dur de lui faire avouer des choses.

Une psychologue aurait sûrement déjà sauté par la fenêtre.

— Co-comment ça se fait que tu as été alors sur l'île avec moi ? De base...je devais aller dans une famille d'accueil en Russie avant que le bateau coule et je...

— Tara, si j'étais sur l'île, c'était juste par hasard jusqu'à ce que je te voie.

— Et qu'est-ce qui a changé quand tu m'as vue ?

Il reste silencieux un moment, son regard toujours fixé sur le plafond.

— Qu'est-ce qui a changé, Kyle ? insistai-je doucement.

Il détourne enfin le regard du plafond pour plonger ses yeux dans les miens.

— Je n'en sais strictement rien et ça me rend complètement malade.

Je ne comprenais pas pourquoi il s'obséderait à ce point pour moi. Si j'étais quelqu'un d'autre, je me ficherais de ma propre existence. Rien ne tourne rond chez moi.

— Pourquoi on a volé tout cet argent ? demandai-je, changeant brusquement de sujet. C'est pour le vendeur, c'est ça ?

Je dois persévérer. Il a beau être dur, un jour j'arriverai à briser cette carapace.

Je le comprends mieux que quiconque ; je suis tout aussi fermée que lui.

Je refuse de laisser transparaître quoi que ce soit.

— Vue que je dois te supporter encore pendant quelques minutes avant de rejoindre William dans l'au-delà, dit-il en crachant la fumée, je peux au moins t'offrir une réponse.

Je reste outré par son manque de tact. La mort de celui qui m'a tant appris n'amuse que ce psychopathe.

— Il a perdu beaucoup à cause de certains tueurs à gage qui lui ont ruiné sa vie. Ces enfoirés l'ont dépouillé, il doit de l'argent partout, et il a des gosses à nourrir. Je me suis senti obligé de l'aider, d'une manière ou d'une autre.

J'ouvre ma bouche pour répondre mais un énorme toussement m'attrapa. Il y avait peu d'oxygène et un froid glacial. Je m'enfonce dans ma veste pour me protéger du froid qui s'installe progressivement dans le coffre. Je m'allonge encore plus profondément en évitant de trop m'approcher de lui.

Chaque bouffée d'air me brûle la gorge, et je tourne la tête vers Kyle, qui se redresse brusquement en toussant violemment. Ses toux sont si fortes que je sursaute, mon cœur s'accélère. Quelque chose attire mon attention : lorsqu'il tousse dans son poing, je vois des éclaboussures de sang. Instinctivement, je me redresse.

— Kyle, donne-moi ta main, lui ordonnai-je.

Je crois malheureusement savoir ce qu'il se passe...

Il arque un sourcil, sceptique.

— T'as perdu les tiennes ?

— Je ne rigole pas, donne-la-moi.

Je saisis sa main avec une fermeté presque désespérée, mes yeux rivés sur les petites perforations sur sa paume. Un liquide de couleur vert émeraude perle dans les trous. Une teinte qui veut dire qu'une seule chose.

Mon estomac se noue quand je comprends enfin ce que cela signifie.

Oh putain de merde.

— Kyle, tu... tu es empoisonné...

Par ma faute.

Son visage pâlit, et ses yeux peinent à rester ouverts. Le poison circule rapidement dans ses veines, chaque seconde l'affaiblit. Mon esprit tourne à toute vitesse tout en cherchant désespérément une solution, mais la panique commence à me submerger.

— Merde, crachai-je.

Je le fais s'allonger en posant sa tête sur le sac. Je m'installe sur mes genoux derrière lui.

— Qu'est-ce que tu fous ? lâche-t-il avec difficulté.

— Je te sauve la vie, dis-je en forçant pour le maintenir couché.

— Tu racontes quoi ?

— Je sais pas comment, mais je t'ai empoisonné... avec mes dents. J'ai senti des canines pousser. Tout ça est bizarre, surtout que je porte encore le bracelet. J'espère du plus profond de mon âme que je ne suis pas en train de muter en Mortalys.

La panique se ressent dans ma voix, je suis en train de partir dans tous les sens dans mes explications.

Il me fixe comme si j'étais devenu complètement cinglée. Franchement, même moi j'ai du mal à croire à ce que je dis.

— T'as une lame ? demandai-je.

— Regarde dans ma poche, répondit-il doucement.

Je m'empresse de fouiller ses poches. Sans perdre de temps, j'appuie le métal contre ma paume, et je laisse la lame trancher ma peau. Une douleur vive m'envahit alors que le sang commence à s'écouler. Ignorant la douleur, je me pressai près du visage de Kyle avec ma main ouverte près de sa bouche pour lui donner le remède.

Son visage est livide, ses yeux mi-clos. Il lutte contre le poison, et je lutte contre la panique. Chaque seconde compte.

Je presse doucement ma main contre ses lèvres, mes murmures sont à peine audibles, mais j'espère que mon sang peut neutraliser le venin. D'une main tremblante, je posai l'autre sur son front brûlant, la chaleur de sa fièvre se fait ressentir à travers ma peau.

Soudain, ses paupières se fermèrent doucement, son visage se détendit légèrement dans un repos précaire. Un frisson me parcourut tandis que je l'observai, incertaine s'il avait réussi à surmonter l'empoisonnement ou s'il s'était déjà éteint.

Je l'avais tué ?

— Non, non, non... balbutié-je, presque hystérique.

Je retire précautionneusement ma main de sa bouche et m'empresse de vérifier anxieusement son souffle. Son torse ne se relève pas.

Je relève doucement sa tête pour glisser le sac de sous lui afin de poser sa tête sur ma poitrine. Je le serre contre moi, mes mains tremblent de plus en plus. J'enfouis mon nez dans ses cheveux soyeux, savourant l'odeur qui en émane. Je commence à me bercer doucement, balançant mon corps de gauche à droite tout en le tenant dans mes bras. Mes yeux s'emplissent de larmes, mes paupières brûlent à force de retenir le flot.

C'est quand tu pleures que tu appelles à la pitié.

Ce que me disait Akira quand il m'a aperçu en train de pleurer car je n'acceptais pas son mode de vie sur cette île. Mais à force, j'ai du me plier sa cruauté et le laisser faire de moi, sa chose.

Je refuse de céder.

Je refuse d'être seule ici.

Je refuse de le perdre.

C'est lui et moi.

J'entends quelqu'un de l'autre côté de la porte :

— Kyle, Tara ? Vous êtes là ? Demanda Eden de l'autre côté de la porte en métal.

Je m'essuie rapidement les yeux pour masquer la panique.

— Oui... on est là, murmurai-je d'une voix tremblante.

— Maddy cherche un moyen d'ouvrir la porte, explique-t-il. En désespoir de cause, j'ai trouvé une tronçonneuse pour tenter de l'ouvrir.

Une quoi ? Il s'attend vraiment à réussir à l'ouvrir avec ?

Le bruit de cette tronçonneuse se fait entendre rapidement.

Je serre Kyle plus fort, priant pour qu'il se réveille. Mon sang aurait dû neutraliser le poison, alors pourquoi ne bouge-t-il pas ? L'angoisse revient en flèche.

Je vérifie ses paumes, les morsures ont disparu, une preuve que le remède a fonctionné.

— Ça ne marche pas ! Je vais enfoncer la porte ! crie Eden.

J'ignore ses paroles, je suis profondément concentrer sur le cadavre qui est poser sur moi et qui commence à se refroidir.

Je ne pensais tout de même pas tenir à lui à ce point. Il ne m'avait rien amener de positif dans ma vie.

Seulement des rappels constants de mes erreurs passées pour retrouver la liberté.

— À la une ! crie Eden.

Pourtant, cette connexion entre nous, je la ressens intensément, comme la première fois que je l'ai croisé sur l'île et comme notre rencontre aux fiançailles d'Aslan.

Ses yeux gris qui m'ont toujours troublés depuis...

— À la deux !

Si je l'ai vraiment tué, je ne me le pardonnerai jamais.

Jamais, jamais, jamais.

« Je n'attends pas à ce que tu me pardonnes, car moi même je ne me le pardonnerai pas ».

Ce qu'à dit Kyle quand il a réveillé un de mes traumatisme.

On ne se pardonnerait jamais d'avoir fait autant de mal à l'autre.

— Et à la trois !

Eden se précipita vers la porte, mais c'est Maddy qui, d'un geste inattendu, réussit à l'ouvrir juste à temps. Il vole dans les aires jusqu'à s'écrouler par terre.

Oh bordel.

Il reste à terre un instant, puis lève un pouce en l'air.

— Je vais bien, merci de vous inquiéter.

Mais mon inquiétude reste sur Kyle. Le fracas causé par Eden semble l'avoir réveillé ; il ouvre les yeux lentement, encore sonné. Un soupir de soulagement m'échappe.

Il balaie son regard sur moi, puis sur la paume de sa main.

— Très impressionnant. Même quand je cherche la mort, elle m'échappe.

— Un merci aurait suffi, dis-je, exaspérée, en me relevant brusquement en faisant retomber sa tête contre le sol, ce qui provoque un léger bruit.

Oups...

Notre oreillette crépite et se remet enfin à fonctionner.

— Oh bon sang ! Vous êtes toujours en vie, Dieu merci... s'exclame Maddy, soulagée.

— Et moi, j'aurais pu briser la porte avec mes épaules en acier, ronchonne Eden en se redressant.

Mais Kyle n'est pas dupe, il arrache violemment la fausse moustache de son cousin qui laisse échapper un bruit aigüe.

— Je n'étais pas préparé, arrêter de me regarder comme ça.

— Vous comptez raconter vos vies encore longtemps ou sortir de là ? râle Maddy. Harvey et moi vous attendons.

On s'échange un regard avant de se précipiter vers les sacs pour les reprendre. Mais à peine qu'on a franchis le seuil du coffre que nous tombons nez à nez avec un gang. Tous armés, ils nous fixent derrière leurs lunettes de soleil noires et leurs oreillettes.

— Il ne manquait plus que ça, murmure Kyle.

— Et on fait quoi ? chuchote Eden.

Mais Kyle l'ignore totalement et pose les sacs au sol pour s'avancer librement vers l'homme. Un type en costard noir, cheveux longs plaqués en arrière, fait de même. Il semble être le chef de cette bande.

— Quelle chaleureuse visite... Volkov.

Kyle reste impassible, avançant sans hésiter.

— Le plaisir n'est pas partagé, répond-il d'un ton las.

Le leader esquisse un sourire et pose ses yeux sur moi, me détaillant de haut en bas.

— Tu travailles avec une femme maintenant ? Ça m'étonne de toi. Elle n'a pas de cicatrices, encore entière. Tu sais te contenir, on dirait.

— Si mes marques te manquent tant, laisse-moi t'en refaire comme celles que j'ai laissées sur ton frère... tu as reçu son bras que je t'ai envoyé par la poste ? rétorque Kyle en affichant un sourire.

Cet après-midi ?

Un bras ?

Encore cette mission.

Le visage de l'homme s'assombrit aussitôt, luttant contre l'envie de cracher sur Kyle, qui arbore toujours ce sourire suffisant.

— Espèce de fils de pute, murmure l'homme entre ses dents.

Kyle fait mine d'être faussement blessé, puis s'approche.

— J'ai mal entendu... Tu as dit quoi ?

— Je vais te brûler vif, ordure.

— J'adore les accueils sanglants, viens donc.

Je soupire bruyamment, agacé.

— On n'a pas le temps, Kyle. Ma série commence dans un quart d'heure et je refuse de la manquer pour tes conneries...déjà que j'ai du tout rattraper à cause de ce dîner stupide, riposte Eden en croisant les bras.

— Ce sera vite fait, répond-il.

— Ça suffit ! hurle un autre homme. Reposez l'argent où il était et venez avec nous.

Kyle éclate de rire, un son glacial qui fend l'air. Il fait un pas de plus, réduisant l'écart entre lui et le gang.

— Vous croyez vraiment pouvoir me donner des ordres ? lance-t-il avec un sourire narquois.

Le leader se met à se tendre. Ses poings se crispent et ses dents se serrent.

Tout le monde à l'air de bien connaitre la férocité de Kyle mais ne reculent pas, ce qui me laisse assez perplexe.

Je n'ai pas envie de me retrouver dans un bain de sang par ce gorille déjanté une nouvelle fois de plus.

— On ne plaisante pas, Volkov. Pose les sacs, maintenant, ou... commence l'un des hommes avant d'être interrompu.

— Ou quoi ? coupe-t-il d'un ton tranchant.

D'un geste rapide, il désarme l'un d'eux et pointe maintenant l'arme vers le leader. Les autres reculent.

— Écoutez bien, tous autant que vous êtes, reprit-il. Vous allez faire demi-tour et disparaître de ma vue avant que je ne décide de vous tuer un par un. Vous avez cinq secondes.

Ils s'échangent un regard, hésitants. Kyle commence à compter :

— Un, deux, trois...

— Reposez l'argent et on vous laissera partir.

— Bon... je n'avais pas très envie de me salir les mains pour ce soir...

Dès l'instant, il appuie sur la gâchette, la balle transperce la tête du leader. J'en profite que les hommes regardent la scène pour agir. En un éclair, je me précipite vers le plus proche d'entre eux, le désarmant et le mettant hors de combat. Le suivant a volé contre le mur après un coup de pied bien placé, complètement sonné par Eden.

Un autre a tenté de m'attraper mais j'ai esquivé ses coups et l'ai envoyé au sol d'un mouvement rapide.

Les yeux de Kyle ne cessent de me fixer avec un sourire satisfait pendant que je continue à mettre tout le monde à terre avec Eden. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tous ont fini au sol, incapables de se relever.

Je tourne ma tête vers Eden qui soupire :

— Il y en a un qui avait une belle mâchoire...

— Prenez les sacs, on se casse, ordonne Kyle.

— Qu'est-ce que j'aime quand c'est dynamique ! On est comme les trois mousquetaires, s'extasia Eden avec un grand sourire, ou les trois cochons...Mais en plus stylé !

Je balaie mon regard vers Kyle qui arque un sourcil face à la remarque de son cousin.

— Ou alors, on est les trois...

— On est les trois rien, éjecte-t-il.

On s'avance vers le parking en mettant tout dans le fourgon.

Il fallait qu'on se remet à nos place respective qui, pour ma part, est de se mettre à l'arrière avec Maddison et Kyle. Ce dernier me tend la main pour m'aider à monter avec une grande satisfaction que je décide d'ignorer. Mais ça ne l'affecte pas.

Bien au contraire.

Il place sa main vers ma taille, m'empêchant de monter entièrement dans le fourgon. Puis il se rapproche de mon oreille.

— Je sens que plus les jours passent, plus j'aime t'avoir près de moi princesse, murmure-t-il.

J'avale difficilement ma salive avant de prendre place.

Kyle ferme la portière avant d'entendre le bruit d'un moteur. Je me précipite vers la fenêtre pour apercevoir un fourgon qui fonce droit sur nous.

— Harvey, démarre la voiture, hurle-t-il avant de s'installer.

« Tu prends la fuite, connard ?»

Son ami s'exécute immédiatement.

De nombreuses voitures nous poursuivent en nous tirant dessus. Une balle frôle Maddy en perçant la carrosserie et la traversant de part en part.

— Mes putains d'ongles !

Eden réagit instantanément en me devançant et en se tournant vers elle pour vérifier qu'elle n'est pas blessé.

— Tu vas bien ?

Elle hoche la tête encore sous le choque mais visiblement indemne. D'autres coups de feux retentit, elle se précipite sous les sièges pour se cacher.

J'entends Kyle se dépêcher d'ouvrir une trappe dissimulée dans le plancher du fourgon, dévoilant une bonne quantité d'arme. Lui et Eden en prennent une chacun tout en la chargeant. Ce dernier s'empresse de tirer par la fenêtre du co-pilote pendant qu'Harvey conduit comme s'il entamait une course.

— Tara prend une arme, m'ordonne Kyle.

Je devrai riposter étant donnée que je déteste les ordres. Mais je me rends compte de la gravité de la situation. J'en prends une tout en écoutant les bruits de balles s'accumuler par les deux hommes.

Ils sont trop nombreux, s'exclame Eden en continuant à tirer.

— Putain, crache Harvey.

Il tourne brusquement le volant, envoyant le fourgon dans une ruelle étroite. Les voitures ennemies dérapent en essayant de suivre notre manoeuvre.

— Ça va les ralentir mais pas pour longtemps, s'exclame-t-il d'un ton tranchant.

Pendant ce temps, je continue à tirer malgré le fait que je me sens pas à l'aise avec des armes à feux. Je trouve ça ennuyant, aucune action.

— Ce n'est pas juste, Tara m'a volé un kill, râle Eden en tirant.

— Et moi je vais te voler ta vie si tu ne continues pas de tirer, éjecte Kyle.

Je tire une dernière fois lorsque je me rends compte que je suis à sec. Fait chier !

J'entre à nouveau ma tête dans le fourgon, fouillant s'il n'y avait pas de balle encore dans la planque.

— Vous n'avez même pas pensé à faire les courses, râlai-je jusqu'à trouver d'autres balles.

— Il y a trop de people, ça en devient impossible ! S'exclame Eden.

Et sur ses mots, Harvey accélère d'un coup en prenant un putain du virage serré qui fait crisser les pneus. Le fourgon commence à basculer légèrement avant de revenir en position. Je m'accroupis près de Maddy pour survivre face à cette attraction qui commence sérieusement à me donner la nausée.

— Là-bas ! Intervient-elle en pointant du doigt une vieille usine à l'abandon en bordure de la ville avant de se recacher.

— Accrochez-vous ! S'exclame Harvey.

— Alors là, pas besoin de me le dire deux fois, murmure Maddy en attachant sa ceinture.

Il fait rugir le moteur et fonce en direction de l'usine. Les balles continuent de pleuvoir autour de nous. Kyle ne compte pas s'arrêter.

Pas étonnant venant de lui.

Il continue de répondre aux balles en tirant en retour comme un gamin.

Je pris une profonde inspiration avant de rejoindre Kyle dans cette guerre. Je vise les pneus des voitures ennemies avec lui. Quelques-unes d'entre elles perdent rapidement le contrôle et s'écrasent contre des murs ou des poteaux électriques.

Parfait.

En arrivant à l'usine, Harvey fonce à travers les portails rouillés et défoncés. Il zigzague entre les machines abandonnées et les piles de matériaux. Simplement dans le but de faire perdre nos traces.

Je retourne à l'intérieur.

— C'est trop tard pour vous dire que je dois faire pipi ? Questionne Maddy en sortant légèrement sa tête.

— Tu crois qu'on a des toilettes portatives à porter de main ? Crache Harvey en se concentrant à conduire.

— Ok, je retourne dans ma cachette...siffe-t-elle en retournant dans sa cachette.

Les tirs se font plus distant, puis s'arrêtent complètement.

— Aucun de mes exs m'a autant suivi au cul qu'eux ! S'exprime-t-elle à nouveau.

— On peut rentrer tranquille, annonce Kyle en regardant derrière.

— J'espère pour vous que mon émission est en rediffusion, sinon vous allez devoir supporter ma mauvaise humeur, rétorque Eden en croisant les bras comme un enfant privé de télévision.

Quel enfant.

J'étire un sourire avant de rattacher ma ceinture. Harvey commence enfin à rouler tranquillement et tant mieux. Ma digestion en a besoin.

Maddy a posé sa tête sur mon épaule pendant tous le trajet en s'endormant comme un bébé. J'ai posé ma tête en retour sur la sienne en me reposant.

30 MINUTES PLUS TARD

Enfin, cette maison.

Je ne pensais pas que cette prison me manquerait autant.

Le sommeil frappe à ma tête, je n'ai qu'une hâte.

M'endormir.

Maddy en a bien profité, elle s'est directement écrouler sur notre lit alors j'ai pris les devants et l'ai couvert comme ma propre enfant pour ensuite la démaquillée dans le calme.

J'enfile un short et un débardeur en dentelle qui révèle légèrement ma poitrine. Dans tous les cas, personnes n'allaient entrer dans notre chambre.

Jusqu'à ce que j'entends une respiration derrière moi.

Lorsque je me place devant le miroir pour brosser mes cheveux, Kyle apparait derrière moi dans le reflet.

Je ne suis pas surprise, c'est peut-être la fatigue qui me donne clairement plus la force d'hurler quand il se pointe comme un fantôme.

— Qu'est-ce que tu fais là ? chuchotai-je

— Je voulais te parler, murmure-t-il en regardant Maddy dormir.

— A deux heures du matins ? Ça ne peux pas attendre ?

— Je n'ai pas envie d'attendre jusqu'à demain pour te remercier, alors je préfère le faire tout de suite.

Je me fige à l'instant. Je balaie mon regard sur mon amie qui dort paisiblement. Je la connais assez bien pour savoir qu'elle a le sommeil profond.

Il poursuit en s'avançant près de mon dos.

— Je voulais...te remercier pour ce que tu as fait.

La gêne dans sa voix ne passe pas inaperçu mais je ne lui fais pas de remarque.

Les remerciements et lui, ça fait deux.

Mon coeur se serre en entendant sa voix douce et grave dans ce calme absolue. Il parle du fait que je l'ai sauvé de mon propre poison.

— J'ai fait ce que j'avais à faire, répondis-je en prenant un de mes comprimer posés sur la commode et un verre d'eau. Mais ne crois pas que je l'ai fait parce que je tiens à toi.

Il glousse.

— Étant donné que je suis tout de même un homme reconnaissant, je t'en dois une.

Je pris une profonde inspiration, sentant la tension s'épaissir dans la pièce. J'avalai mon comprimer grâce à l'eau en évitant de lui répondre.

— Mais bien sûr, ça ne comprend pas ta libération et celle de Maddy.

— Alors ça ne sert à rien de m'être redevable si tu n'acceptes pas de nous libérer.

Il étire un sourire et se rapproche encore plus de moi. Ses mains se posent sur mon épaule, jusqu'à ce que l'une d'elles glisse doucement le long de mon bras. Des frissons parcours tout mon corps.

— C'est ça ton problème, murmure-t-il contre mes cheveux.

Il a tenté de montrer une part de sa vulnérabilité mais l'a aussitôt dissimuler sous un jeu de provocation. Décidément, je ne comprendrai jamais cet homme.

Sa lèvre contre ma tête me fait dériver dans un mélange de confusion et d'appréhension. Je tente de rester calme alors que ma seule envie est de lui donner un autre coup dans son entre-jambe.

« Et de l'embrasser aussi »

Lui pincer ses lèvres jusqu'à ce qu'il saigne.

Sa main glisse doucement sur ma main, il m'arrache le verre d'eau que je tenais pour le poser délicatement sur la commode à côté de nous, sans me lâcher une seule fois des yeux à travers le miroir. Ma respiration augmente à chaque contact de sa peau contre la mienne.

Je ne vais tout de même pas céder ?

Mais malgré mon envie de lui résister, les sensations dans mon bas-ventre me hurle le contraire. Je veux littéralement me retourner et le jeter contre ce lit alors que Maddy s'y trouve dedans.

Kyle peut très bien se montrer indifférent, il ressent la même envie. Tout se lit dans ses yeux. On en a envie, mais on ne le fera pas, malgré que notre tension est chargée d'envie pour y résister.

Je dois tenir.

— Il faut toujours que ta mauvaise humeur prenne le dessus sur mes attentions, poursuit-il encore plus coller à mes cheveux.

Sa main revient à mon bras, puis glisse sur le tissu de mon ventre.

— C'est osé de porter ça, quand tu sais que que ma chambre est si proche de la tienne.

— Parce que tu serais capable de me faire des choses sans mon accord ?

Je le défis du regard, et il semble adorer ça car il se mord légèrement la lèvre.

— Jamais, répondit-il d'un ton sec dans un murmure. Le consentement d'une personne est pour moi la chose la plus primordiale. Et puis je préfère t'entendre hurler de plaisir que de douleur.

Il avait l'air d'avoir beaucoup d'expérience pour parler comme ça...

Dans tous les cas, on s'en fout non ?

— Pour ça, il va déjà falloir réussir à me faire pousser un cris, le déifiai-je.

— Tu me sous-estime princesse ?

— Je suis simplement réaliste, Volkov.

Il s'approche de mon oreille, ce qui me fige. Dans un murmure lent et provocateur, il répond :

— Tu n'as pas la moindre idée de ce que je pourrai faire rien qu'avec mon souffle contre toi.

La chaleur de ses mots descend le long de ma colonne vertébrale, et je sens les sensations s'intensifier dans mon bas-ventre.

Il faut que ça cesse avant que je n'explose.

— Eh bien tu vas devoir te trouver une autre femme qui serait ravie de mélanger ses fluides corporelles avec toi.

— Oh, une autre madame ? réplique-t-il.

Oui, connard.

— Oui, une autre. Je n'ai aucune envie de quoi que ce soit avec toi.

Il hoche la tête en souriant, et ça me met en rage, mais je garde mon calme, refusant de lui donner la satisfaction de voir mon agacement.

— C'est marrant que tu dises ça, murmure-t-il, jouant avec le tissu de mon débardeur. Je vois tes jambes trembler à chaque mot qui sort de ma bouche.

PUTAIN.

Je lutte pour contenir mes envies, mais avec lui, c'est mission impossible.

— Qui te dit que je suis consentante ?

— Le fait que tu ne m'as pas viré de ta chambre, alors que j'ai les mains sur toi et que tu sais très bien te défendre.

— T'as toujours couché avec les femmes que tu kidnappes ? lançai-je avec un rire moqueur.

J'appréhende énormément sa réponse.

— Pourquoi, ça t'intéresse ?

Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Je commence vraiment à perdre pied.

Il faut que je change de sujet, maintenant.

— Et toi, ce n'est pas osé de kidnapper la fille d'une famille qui t'a tant donné ? répliquai-je, cherchant à détourner l'attention.

Il rigolait dans un murmure.

— Tes parents m'ont peut-être offert un toit pendant quelques mois, mais tout ça faisait partie de mon plan... pour t'avoir, toi.

Il faut vraiment être fou pour jouer les hypocrites aussi bien.

Sa main remonte lentement jusqu'à mon cou, agrippant le pendentif de mon collier avec un geste délibéré. Son toucher est à la fois doux et possessif ce qui accentue encore davantage la complexité de mes émotions.

La façon dont il prend mon pendentif entre ses doigts fins tatoués et accessoirisés de ses bagues me donne secrètement l'envie qu'il me prenne dans tous les sens.

« Arrête tes conneries »

C'est bien la première fois que j'ai envie qu'un homme me fasse de tel chose. Je ne comprends pas pourquoi c'est lui et pas quelqu'un de saint, quelqu'un qui me tira droit dans le bon chemin.

— Tu as fait tout ce stratagème pour m'atteindre, jamais un homme c'était donné tout ce mal pour moi. Je vais commencer par croire que tu ne me considères pas simplement comme ta mission, murmurai-je en le défiant du regard à travers le miroir.

Tout le monde lui faisait ce reproche. Jared, John...

Peut-être que Kyle ralentit nos recherches pour que je sois le plus souvent près de lui ?

Non, ça parait insensé.

Même s'il adore me faire sortir de mes gonds, il n'aurait pas la patience de rester avec moi éternellement car l'un d'entre nous va mourir à cause de l'instabilité de l'autre.

Il étire sa lèvre avant de décaler mes cheveux sur le côté.

Oh bordel.

— Très perspicace. Mais tu te trompes sur un point

— Et sur quoi par exemple ? Demandai-je en ne le quittant pas du miroir.

Ses magnifiques yeux ne me lâchent pas non plus.

Il ouvre la fermeture de mon collier, le frôlement de ses doigts contre ma peau fait battre mon coeur à toute allure. Mon collier tombe à une vitesse jusqu'à ce qu'il l'attrape vers ma poitrine.

Je pris une profonde inspiration en sentant son regard intense sur moi à travers le miroir. Il est clairement en train de me déstabiliser en me déshabillant par ses iris grises.

— Franchement, tu penses que je me donnerais autant de mal pour toi ? C'est adorable.

— Tu veux dire quoi par-là ?

Il sourit, un sourire arrogant qui me fit bouillir de rage autant qu'il m'attirait.

— Je veux dire que ce jeu ne tourne pas seulement autour de toi. Chacun de nous a quelque chose à gagner ici. Maddy sa liberté, toi la paix, John ses biens et moi le fric qui m'attend.

— Alors c'est pour ça que tu ne me laisses pas me démerder. Pour que tu sois sûr de recevoir ton fric ?

Non, il y a autre chose Kyle. Arrête de me prendre pour une conne.

Une personne ou une chose...

Une personne !

Lorsque Jared nous a invité au dîner de John, il a mentionné que si nous ne venons pas, il le tuera.

Mais tuer qui ?

Kyle avait immédiatement réagit en acceptant l'invitation.

Il approche sa bouche à mon cou.

— Tu sais, être à la fois belle et intelligente est un privilège rare.

— Tu doutais de mon intelligence ?

— Disons que je te sous-estime beaucoup, énormément.

— Je te retourne la phrase, répondai-je en me retournant.

Il inclinait sa tête de côté en me regardant. J'étire mes lèvres pour jouer à son petit jeu et m'avance doucement vers lui.

— Tu me reproches d'être une plaie pour cette mission. Pourtant, même avec tes menaces, je sais que tu n'auras jamais l'intention de me tuer.

— Et comment peux-tu en être aussi sur ?

J'avance doucement en glissant mes mains le long de son torse jusqu'à les relever pour attraper sa nuque. Il ne lâche aucun de mes gestes, comme absorbé.

— Il suffit de voir la manière dont tu me regardes, murmurai-je en fixant ses lèvres puis en levant mon regard dans ses yeux.

La lumière tamisé de dehors accentue les traits de son visage. Il est cruellement beau avec sa mâchoire marquée.

Il me regarde avec une tel intensité que ça me fait frissonner. Hors de question que je me perds dans ce jeu.

— Tu veux dire la manière dont j'ai envie de t'exploser ? M'interroge Kyle.

— M'exploser contre un lit ? Ouais. Je parle de ça, dis-je en glissant l'autre main sur son flanc.

Sa respiration se fait plus entendre, je peux entendre son coeur battre vite.

— Si j'avais envie de t'exploser dans ce sens, je ne le ferais pas que dans un lit.

— Et ou ça ?

— Tu tiens vraiment à le savoir princesse ? Il existe de multiples endroits inimaginables pour que je réalise mes fantasmes.

Je me mets à imaginer les différents type d'endroit ou je verrai Kyle me sauter en l'aire mais chaque image qui me vienne en tête est plus osée que la précedente.

Son sourire s'élargie, comme s'il devinait le fil de mes pensées.

— Je ne savais pas qu'une coincée pouvait avoir ce type de pensé.

Une coincée ?

Toujours les mêmes préjugés. Je roule les yeux d'agacement.

— Et ne te vexe pas, mais pour penser à ce que je pourrais te faire sexuellement, il faut déjà que j'éprouve une certaine attirance envers toi. Ce qui n'est clairement pas le cas.

Ça doit être ça ouais.

Il dit que je ne l'attire pas mais par contre, c'est le premier à couper le doigt d'un mec qui m'a juste proposé un rendez-vous en grillant ma couverture.

J'ignore son commentaire inutile et totalement mensongère en élargissant mes lèvres qui ne demandent que de jouer.

Est-ce qu'une coincée ferait ça ? Lançai-je.

Il haussa un sourcil, comme s'il appréciait mon audace. Je glissai mes mains qui tenaient sa nuque vers ses épaules larges en jouant avec le tissu, ses muscles se contractent dès mon touché.

Et dire qu'il m'avait traité de fille facile...On est autant facile l'un pour l'autre quand on est ensemble.

Je fais glisser lentement le bout de mes doigts le long de sa clavicule, descendant sur ses pecs et enfin sur ses abdos dures, tout en savourant comment son corps se contracte par mon toucher.

Mes doigts continuent leur exploration en dessinant des cercles sur le tissu de son t-shirt, en appréciant chaque frémissement, chaque soupir dissimuler qui s'échappe de ses lèvres bien qu'il essaie de le cacher.

Je sens son souffle devenir plus rapide. J'avance mon visage près de son oreille en murmurant :

— Toujours prêt à me sous-estimer ?

Il ne répond seulement par un souffle lourd par la tension qui se fait lourd. Et dire que Maddy dort à quelques centimètres de nous. Elle m'aurait tuée juste parce que je ne l'avais pas réveillé pour voir ça.

Subitement, il attrape d'une main ferme mon poignet et rouvre la main, dévoilant mon collier qu'il n'avait toujours pas déposé sur la commode.

— Tu ferais bien de ne pas le perdre, vue à quel point tu as l'air d'y tenir, dit-il en déposant mon collier dans la paume de ma main.

Il me relâche.

Au même moment ou j'allais répondre, Maddy se mit à bouger dans son sommeil ce qui me distrait dans ma lancé. Lorsque je voulais reposer mes yeux sur Kyle, il était déjà parti, comme s'il s'était immédiatement volatilisé.

Je reste immobile, le cœur battant, tentant de comprendre ce qui vient de se passer. La pièce est silencieuse après son départ, laissant un vide étrange.

Je caresse le pendentif du collier que Kyle a touché. Il avait raison, cet objet a de la valeur pour moi. J'essaie de calmer mes pensées, mais mon esprit revient sans cesse à lui.

Heureusement qu'elle n'a rien entendu.

Kyle a tout chamboulé. J'étais toujours celle qui préférait garder le contrôle, éviter de trop m'attacher, éviter de laisser quelqu'un prendre l'ascendant sur moi. Mais avec lui, tout est différent.

Je pose mes comprimés sur la table de chevet, me glisse sous les couvertures et tente de trouver le calme mais un sourire est tatoué sur mon visage. On aurait dit une adolescente qui vit les sensations d'un première amour.

VOLKOV...VOLKOV...VOLKOV...

Qu'est-ce que tu caches...

Kayden...

Il faut que je comprenne, il faut que je trouve des réponses même si je sais que ça ne va pas du tout être simple et que ça risque de prendre du temps.

Kyle Volkov... Ou Kayden...

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ET FINI POUR CE CHAPITRE !! 🤍

Vos impressions ?

La tension entre les deux, je meurs littéralement !

Quand Tara a cru qu'elle l'avait tué, elle m'a fait de la peine.
Mon insta pour suivre mes démarches ! : azhararivera
KISSSS ❤️‍🔥

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