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CHAPITRE 26 : ARGENT EN POCHE




13 H 45

— Rebonjour Therasya, me redit Rhys.

Un frisson me parcourt. Cet homme est carrément effrayant. Il se lèche les lèvres d'un geste lent, révélant une langue fendue en deux comme un serpent.

— Qu'est-ce que tu me veux ? L'interrogeai-je en reculant.

Il laisse échapper un petit gloussement moqueur.

Tu as peur de moi ? Et pourtant, tu partages un lit avec la pire espèce qu'il soit... Volkov doit vraiment prendre son rôle à cœur. C'est... vraiment étrange.

Je n'ai pas peur de toi. Et il ne partage pas son lit avec moi, répliquai-je d'un ton sec.

Oh, vraiment ? Parce que tout en toi me dit le contraire, rétorque-t-il en avançant d'un pas.

— Tu travailles pour le Cercle, et je sais que je suis très mépriser là-bas pour ma différence avec vous tous. John t'a envoyé ici pour quoi exactement ?

Mais qui est vraiment au commandement de cet organisation putain ?!

Rien n'est claire.

Il ne répondit pas à ma question.

— Une curieuse... Je comprends même pas pourquoi il te garde encore en vie alors que tu es tout ce qu'il déteste, ricane-t-il avant de me saisir brutalement par le bras.

Lâche-moi, soufflai-je.

Sinon quoi ? Tu vas enfin montrer ton vrai visage ? Allez, je suis curieux de voir ce que tu caches, murmure-t-il.

Sans prévenir, il me projette contre le mur. Ma tête heurte la surface avec un bruit sourd, et une douleur fulgurante envahit mon crâne. Tout vacille devant mes yeux, mais avant que je ne puisse reprendre mes esprits, il plaque son poignet contre ma bouche.

Ouvre grand. On sait tous ce que ton espèce bouffe... Allez, montre-moi ces putains de canines, sale monstre, siffle-t-il en appuyant son bras contre mes lèvres.

Arrête ! criai-je, ma voix étouffée par sa peau.

Le goût métallique envahit ma bouche, et je sens ses veines palpiter sous mes dents. Il me provoque, il veut voir ce que je suis vraiment, ce que je me force à cacher et ce que je ne suis peut-être pas.

Allez, fais-le ! rugit-il, pressant encore plus fort.

Un bruit de verrou se fait entendre brusquement. Rhys reçoit un coup violent en pleine face, le faisant reculer. Libérée de sa poigne, je tousse car ma gorge brûle encore sous la pression qu'il avait exercée. Il m'a forcée à montrer cette forme de mon être que je ne connais pas et que je ne sens pas du tout.

Peut-être que ma mère avait raison... Peut-être que je ne suis pas un Mortalys. Et c'est mieux si je ne le suis pas.

Fils de pute, s'exclame Eden en lui envoyant un autre coup, sans retenue.

T'es d'humeur sauvage, Eden... ricane Rhys en se protégeant l'œil visible, luttant pour garder son équilibre.

Il se redresse lentement, son sourire tordu malgré la douleur.

Qu'est-ce que tu fous là ?! crache Eden.

Je sens la rage vibrer dans le corps d'Eden, prête à exploser. Je pose ma main sur son épaule, essayant de canaliser son impulsivité. Si Eden va trop loin, ça ne fera qu'empirer les choses. John n'hésiterait pas à saisir l'occasion pour envenimer la situation, surtout avec la Tyrie en ligne de mire.

Eden, laisse tomber, murmurai-je en resserrant ma prise sur lui. Ce connard n'en vaut pas la peine.

— Ouais Eden, écoute cette chose, ricane Rhys avec un sourire narquois.

Cette chose.

Un simple mot, et pourtant, il fait l'effet d'une lame glacée plantée en plein cœur. Pourquoi ça m'atteint encore ? J'ai pourtant l'habitude de ces regards, de ces murmures. Ce n'est pas la première fois qu'on me fait sentir différente, qu'on me réduit à moins qu'une personne.

T'as de la chance que Tara soit là pour te sauver, crache Eden en reculant. Je t'aurai tué.

— Seulement par Tara ? Non, Eden, soit réaliste. Si tu me tues, tu sais ce que Kyle ne verra jamais.

Je tourne mon regard vers Eden, qui fulmine silencieusement, les yeux rivés sur Rhys comme s'il pouvait le réduire en cendres par la seule force de sa haine tandis que celui-ci continue de le provoquer par son sourire arrogant.

Bon, je pense que je suis le bienvenu pour attendre Volkov, non ? ajoute-t-il.

Il entre en heurtant exprès l'épaule d'Eden qui se retient de lui sauter dessus.

— Il a vraiment de la chance que je tiens à Kyle sinon je l'aurai déjà arracher la colonne vertébrale, éjecte Eden avant de rentrer à la maison.

Je le suis, encore secouée par l'échange tendu. À peine le seuil franchi, une scène chaotique se déroule sous mes yeux.

Il est passé où ?! hurle Maddison en fouillant frénétiquement sous le canapé, son expression déformée par la panique.

Putain, on a perdu Jared ! rugit Harvey.

Jared ? Sérieusement ? Je fronce les sourcils, soudainement exaspérée. Ils ne parlent quand même pas de cette fichue souris, si ? Celle que Kyle a surnommée Jared juste pour se moquer du vrai Jared.

La présence de Rhys ne semble même pas les déranger, celui-ci c'est déjà procurer une bière dans le frigo.

Petit, petit, petit... viens là, murmure Maddy en essayant d'attirer la souris.

Ce n'est pas un chien, Maddy, soupire Harvey, levant les yeux au ciel.

Pourquoi, t'as l'habitude qu'on t'appelle comme ça ? rétorque-t-elle en continuant à chercher.

Eden et moi restons plantés là, observant cette scène surréaliste. Les bruits de bouche de Rhys, qui sirote sa bière sans aucune gêne, commencent à sérieusement m'irriter. C'est comme si tout ce qui se passe ici ne suivait aucune logique, et cette désinvolture ambiante ne fait qu'alimenter un malaise qui ne cesse de grandir.

Enfin, Harvey se retourne et croise le regard de Rhys.

Quand ce n'est pas un rat qui traîne dans les parages, c'est ce foutu lézard écrasé, crache-t-il en arrachant la bière des mains de Rhys d'un geste sec.

— Je t'aime aussi Clifford.

À peine installé sur le canapé, quelque chose bouge entre les coussins et atterrit sur ses jambes. Une boule de poils avec des petites pattes s'agite frénétiquement, et Maddy bondit aussitôt pour l'attraper sur lui.

Il est là ! s'exclame-t-elle, triomphante.

Rhys la fixe avec un mélange d'interrogation et d'amusement, elle est tellement proche de lui que je la tire par le bras pour qu'elle s'en éloigne.

Faudrait penser à désinfecter cette bestiole avant de la toucher, commente Eden en haussant un sourcil. Rhys est encore plus crade que ce rat.

Ce dernier ouvre la bouche pour exhiber à nouveau sa langue fendue, lentement, avec une satisfaction malsaine. Un geste purement provocateur qui nous met tous mal à l'aise.

— Va voir ailleurs Rhys, on a pas le temps de te surveiller jusqu'à ce que Kyle vienne, déclare Harvey.

— Kyle ? Tu ne l'appelles pas par son nom ? Eh bien...

— Qu'est-ce que tu veux une bonne fois pour toute ?! Explose Eden.

Son regard passe d'Eden à moi, puis il répond :

— Je dois m'entretenir avec Kyle, j'ai des nouvelles...très intéressante.

— Il est partie lorsque je t'ai aperçu, répondis-je en croisant les bras.

— Ou ça ? Demanda-t-il.

— Je n'en sais rien, il ne m'a rien dit.

Il ne m'a probablement pas vu... Très bien, alors. J'espère que vous avez du thé, parce que j'adore les visites surprises.

18 H 30

Nous voilà tous les quatre, planqués derrière la porte du salon, observant Rhys affalé sur notre canapé. Son crâne bouge au rythme des rires enregistrés d'une émission télévisée.

Ça fait plus de cinq heures qu'il squatte le canapé, chuchote Harvey avec une pointe de férocité. Même moi je n'ai jamais campé aussi longtemps sur le canapé. Kyle m'aurait déjà mis dehors...

Et on fait quoi ? demande Maddy. On ne peut pas le dégager ?

Pour qu'il aille pleurer chez John et en profite pour te trancher la gorge ? Non merci, rétorquai-je en secouant la tête.

Et dire que c'est moi qui ai payé ce canapé... Tout ça pour qu'il laisse l'empreinte de son cul dessus, éjecte Eden en essayant de rester le plus calme possible.

Il sort son téléphone de sa poche, attirant l'attention de Harvey.

Tu fais quoi ? interroge-t-il, suspicieux.

J'appelle Kyle. Pas question que ce fils de poulpe continue de massacrer mon canapé ou que je supporte encore son rire de chèvre étouffé, répondit-il en portant le téléphone à son oreille.

Il tombe sur le répondeur. Harvey lève les yeux au ciel.

Laisse un message, suggère-t-il.

Il prend une grande inspiration.

Kyle, on a un problème. Le sosie de Shrek est chez nous, il t'attend patiemment en terminant nos apéritifs. Prends ton temps, surtout. Si on le tue, c'est pas si grave. C'est pas comme si cet enfoiré était en train de S'ENTERRER SUR NOTRE BEAU CANAPÉ QUI M'A COÛTÉ UN BRAS ! fulmine-t-il en essayant de ne pas hausser trop la voix.

Je ne peux m'empêcher de penser à quel point c'est absurde d'investir dans des meubles aussi beaux pour une maison où ils ne vivent même pas vraiment.

Il raccroche, le visage rouge de rage, alors que Rhys, de l'autre côté, continue de rigoler aux blagues idiotes de la télé, inconscient de l'orage qui gronde juste derrière la porte.

T'aurais pu aller droit au but, tu sais très bien qu'il ne va pas tout écouter, commente Harvey, un sourcil levé.

La différence entre toi et moi, c'est que Kyle écoute au moins la moitié de mes messages, alors que les tiens, il ne les ouvre même pas, rétorque Eden

Je tourne mon regard vers le mur, attirée par la lumière vive venant de l'extérieur. Un rugissement de moteur se fait entendre... Le retour de l'hystérique.

Plus efficace que Flash, chuchote Eden avec un sourire satisfait.

Rhys semble avoir perçu le bruit du moteur et tourne légèrement la tête en murmurant :

Enfin.

Kyle a vraiment prit tout son temps pour son affaire entre lui et le vendeur de la station d'essence. Très bizarre.

Le bruit de la serrure retentit dans toute la demeure. Le mercenaire y entre en tenant de sa main droite un casque de moto. Il tourna la tête vers nous qui sommes planté là, debout, comme des playmobiles.

— Quoi ? Crache-t-il en nous regardant.

Le revoilà, à nouveau détestable.

— Bonsoir Volkov, je t'attendais.

Il tourna la tête vers Rhys.

— Lève-toi du canapé, on ne le laisse pas les parasites à l'aise ici.

Ce dernier obéit. L'autorité de Kyle semble le toucher plus qu'il ne veut l'admettre.

J'ai des informations sur... commence Rhys.

Je m'en fous, le coupe Kyle sans détour.

Tu ne devrais pas.

— Tu sais, quand je reviens de loin, la dernière chose que j'ai envie c'est de voir ton corps de moustique écraser en train de m'attendre comme une salope.

Je peine à garder mon sérieux, mordant l'intérieur de ma joue pour ne pas éclater de rire, mais Eden ne peut se retenir et explose, il étouffe son fou rire derrière sa main. Harvey, lui, secoue la tête avec exaspération.

Le monde des merveilles de ta dulciné est en train de mourir peu à peu, lance Rhys soudainement d'une voix moqueuse.

Sa quoi ?

La pièce se fige instantanément.

Tu veux dire quoi par là ? demandai-je, la gorge nouée.

Kyle, tout aussi surpris que moi, ne détourne pas le regard de Rhys, qui semble se délecter de l'attention qu'il suscite.

Je n'ai rien à te dire, à toi, réplique Rhys avec une insolence glaciale.

D'un geste rapide, Kyle le saisit par le col, le soulevant sans effort.

Elle t'a posé une question, fulmine-t-il.

John le sent très bien que tu te laisses complètement affaiblir par elle... mais je me demande encore pourquoi, murmure l'homme en souriant.

Cette arrogance risquerait de provoquer un volcan en irruption. Je peux sentir la rage de Kyle monter en flèche, prête à exploser à tout moment. Eden et Harvey échangent des regards inquiets tandis que Maddy, qui perçoit aussi l'orage imminent, serre ma main comme pour se rassurer.

Elle est plutôt bien fendue, ta langue. Peut-être que j'aurais dû te la couper entièrement, murmure Kyle en s'approchant.

Maddy et moi écarquillons les yeux à cette révélation. Bien sûr, il n'y avait qu'un psychopathe comme Kyle pour oser trancher une langue. C'est tellement lui...

Toujours lui.

Dépêche-toi de cracher ce que tu sais ou je m'occupe de ton deuxième oeil, poursuit-il en le relâchant brusquement.

Et bien sûr, il n'y avait que lui pour aimer sortir les globes oculaires de leurs organes.

Les deux hommes se lancent des regards sombres mais après un moment, Rhys prend enfin la parole.

John a ordonné à certains membres du Cercle de traverser le miroir sous la grande cascade pour retourner à la Tyrie et continuer les meurtres en série.

Ma gorge se serre à cette révélation. Comment peut-on être aussi cruel pour des raisons si minimes ?

J'ai entendu dire que... Malyra, ta sœur, fait tout son possible pour contrer les catastrophes, mais...

Mais elle ne peut rien faire de plus étant donné qu'elle n'est pas l'enfant ancestral, complète-je.

Exactement.

Putain !

Et encore une fois, tout est de ma faute.

« Non, c'est la faute de Kyle. »

Tout ce qui se passe est de sa faute. C'est lui qui me retient prisonnière.

Cette statue est le remède qui pourrait endormir la puissance des dragons ? questionnai-je, espérant obtenir une réponse.

Il ne répond pas immédiatement, mais lorsque son regard croise celui de Kyle, il se résigne.

J'ai entendu une conversation entre John et Jared. Cette statue pourrait tout réparer, dans les moindres détails. John veut que tu la retrouves pour pouvoir maîtriser la puissance et détruire ce monde de parasites. Il veut vous voir brûler.

Pourquoi me demander de la retrouver si je connais déjà ses intentions ?

Tu oublies que la vie de ta famille adoptive est en jeu, ainsi que celle de Maddison et d'autres encore si tu ne fais rien.

Je reste perplexe face à l'utilisation de cette statue. Est-ce comme une sorte de lanterne qui exauce des vœux ? À mon avis, au vu de la complexité de ma situation, c'est bien plus compliqué.

On me pose un putain de dilemme impossible. Sacrifier ce que je suis, ce que je crois, ou regarder ceux que j'aime périr à cause de cette guerre absurde fait par ma tante qui s'est toujours senti mise à l'écart de sa propre famille. C'est ironique, en quelque sorte : on partage la même douleur, celle de ne jamais être à sa place.

« Tu veux savoir ? Je ne faisais rien. Absolument rien. »

Les mots de ma mère résonnent sans cesse dans ma tête, un rappel douloureux de notre dernière conversation. Ils ne se sont jamais réellement souciés de moi, tout comme ils se fichaient de ce que Jadis pouvait ressentir.

Perdue dans mes pensées, je ne remarque même pas le mouvement de Kyle. Il attrape brutalement Rhys par le col une nouvelle fois

—         Lâche le Kyle, ordonnai-je.

— J'espère pour ta gueule que tu nous as tout dit et que tu ne nous mènes pas en bateau, éjecte-t-il.

— Oh voyons, tu me connais, non ? Répondit-il en défiant du regard Kyle qui se met à sourire.

Il le prend par le cou avant de le jeter dehors et refermer la porte comme s'il jetait ses poubelles.

— Maintenant que j'ai tout ton attention princesse, je vais avoir besoin de ta présence, dit-il en se retournant vers moi.

10 MINUTES PLUS TARD

On encercla tous la table de la salle à manger dont Kyle a recouvert avec des plans d'un lieu.

— Il y a un transfert de fonds important prévu dans quelques heures dans une banque illégal de Manhattan. Une grosse somme d'argent va être déplacée dans leur coffre-fort. J'ai étudié les plans, les horaires, et j'ai un contact à l'intérieur qui peut nous aide, explique-t-il.

Il en a rien à cirer de ce que Rhys vient de dire ?

Bordel ! Je risque de perdre ma famille !

— Ce n'est pas ça qui est important ! Intervins-je.

Mais il m'ignore et fixe Harvey qui fronce les sourcils, sceptique.

Pourquoi voler une banque qui fait partie de ton territoire ? Tu pourrais simplement te servir, non ?

On ne m'entend pas ?

Trop facile. Cette banque est un repaire de gros bonnets du crime qui me haïssent parce que je leur rappelle qu'ils ne sont que des sous-merdes.

C'en est trop.

— Tu vas m'ignorer juste pour parler d'argent ? Demandai-je.

Mais encore une fois, pas de réponse.

Il n'y a que des mafieux là-bas ? Demanda Harvey.

Je suis un fantôme ?

Pas seulement. Il y a aussi des gens innocents qui n'ont aucune idée que leurs coffres sont gérés par des criminels, répondit Eden.

Lui aussi ne réagit pas, comme si cette information ne méritait même pas une réponse. Maddy, en revanche, ne me quitte pas des yeux, ses regards silencieux m'indiquant qu'elle, au moins, prête attention à ce que je dis.

Je me sens complètement isolée, comme si mes mots n'étaient rien de plus que de l'air vide, se perdant dans l'indifférence de Kyle et des autres.

Le mercenaire hocha la tête avant de continuer.

J'ai tout planifié. Eden, tu seras notre homme à l'intérieur. Je me suis déjà arrangé pour que tu sois embauché comme agent de sécurité temporaire. Maddy, tu es notre tech : tu désactiveras les systèmes de sécurité à distance, en espérant que, pour une fois, tu nous sois vraiment utile. Tara, tu seras notre éclaireuse, chargée de surveiller les alentours et de nous avertir de tout danger. Harvey, tu seras notre chauffeur, prêt à nous faire sortir de là en un clin d'œil.

Il a déjà tout mis en œuvre.

—          J'adore mettre en avant mes talents d'Overwatch alors que je n'en possède aucun , s'exclama sarcastiquement Maddy.

Je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était étonnant que Kyle l'intègre dans ses missions.

Au moins, ça me donnera l'occasion de ressortir ma fausse moustache, plaisanta Eden en se collant une moustache ridicule au-dessus de ses lèvres.

Kyle se met à le fixer avec une intensité glacial en le voyant en train de faire le clown, mais ça ne semble pas le frustré.

— Et toi Kyle ? Tu joues quel rôle ? Demanda Harvey en dévisageant Eden.

— Je m'occuperai de récupérer l'argent. J'ai une copie des plans du bâtiment et des horaires de patrouille. On peut le faire sans que personne ne se fasse prendre.

Tout le monde acquiesce. Je constatai Kyle qui me jeta des coups d'œil furtifs, attendant sans doute que je me manifeste pour parler de sa mission à lui.

— On se retrouve dans la voiture dans 5 minutes alors préparez-vous, si on rate cette mission je vous tue, sans la moindre hésitation.

Toujours les mêmes paroles.

— La banque va bientôt fermer, bougez-vous.

15 MINUTES PLUS TARD

Nous sommes sur le terrain, l'air lourd de tension et d'adrénaline. Le bâtiment de la banque centrale se dresse devant nous, imposant et fortement gardé. Le plan de Kyle est audacieux, chaque détail minutieusement préparé. À peine descendus du fourgon, Harvey reste au volant tandis que Maddy sort du fourgon pour entrer par derrière, jonglant avec les caméras de surveillance connectées à l'ordinateur qu'Eden lui a préparé. Je dois l'avouer, elle m'impressionne : elle a appris incroyablement vite.

— J'y vais ! Déclare Eden, j'ai l'aire d'avoir prit 10 ans avec cette moustache. Je ressemble même à John...Oh seigneur...

— Ferme là et descend, crache Kyle à bout de nerf.

Il ne restait plus que moi et Kyle, pendant qu'il prenait tout ce dont il avait besoin. Il était tellement concentré qu'il ne remarqua pas mon regard.

Il n'en a strictement rien à foutre de ce que je risque de perdre. Les mots de Rhys n'était que des paroles sans importance pour lui.

Je passai en revue mentalement tout ce que je devais faire. Ma mission d'éclaireuse était importante : surveiller les environs, repérer les gardes, et signaler tout mouvement suspect.

Mais pour cela, il fallait que je passe inaperçu. J'étais habiller en tenue de civile pour ne pas attiré l'attention, juste une veste courte noir, un débardeur gris, un jean et des talons aiguilles...juste parce qu'elles me faisaient des beaux pieds.

Cependant, je sais que si je foire à cause de la rage que je sens bouillir en moi à cause d'être constamment ignorée par Kyle, il ne se contentera pas de me réprimander. Sa punition serait bien pire que tout ce que John pourrait imaginer. Alors, malgré mon ressentiment, je n'ai d'autre choix que de faire exactement ce qu'il attend de moi.

— HARVEY, MON VERNIS VA TROP BIEN AVEC L'AMBIANCE DE NOTRE MISSION ! s'exclame Maddy, toute excitée, en entrant à l'arrière du fourgon.

Je secoue la tête avec un sourire amusé. Son côté superficiel, mêlé à son grand cœur, la rend unique et lumineuse.

On sort tous les deux du véhicule, puis il me tend une oreillette.

— Mets ça dans tes oreilles, ordonna-t-il d'un ton sec.

Je prends l'oreillette en lui lançant un regard noir avant de la placer dans mon oreille.

— J'espère que tu sais comment ça fonctionne, ajouta-t-il.

— Arrête de me prendre pour une débutante. Je suis le bras droit du maire, j'en porte tous les jours, répliquai-je, agacée.

— Et une flic qui tue, murmure-t-il en refermant sèchement les portes du fourgon. Ils embauchent vraiment n'importe qui de nos jours.

Son ironie me donne clairement envie de lui briser la nuque, mais je me contente de rouler des yeux.

— Tu comptes faire quoi pendant qu'on joue tous notre rôle et qu'on t'ouvre la voie ? demandai-je avec mépris.

— Je vais me placer sur ce bâtiment-là, dit-il en pointant du doigt un immeuble voisin, avec un sniper. Si ça tourne mal, j'interviendrai, et je surveillerai si tu fais bien ton travail.

— Tu sais tirer au sniper... ?

— Je sais utiliser toutes sortes d'armes, princesse. Armes à feu, armes blanches... répond-il avant d'étirer un sourire. Et mes mains...

Il accentue beaucoup sur « mes mains » comme pour faire allusion à quelques choses.

« Tu les utilises sacrément bien tes mains ouais »

Mes pensées commencent à me rendre aussi dingue que lui. C'est un fils de pute, merde !

— En résumé, tu fais foirer la mission, tu te prendras une balle en pleine tête, reprit-il.

— Je t'en prie, rigolai-je, tu n'arrives même pas à me tuer jusqu'au bout avec tes mains alors avec une arme...

Et d'une fraction de seconde, il me plaqua contre le coffre en serrant à peine mon cou, comme un avertissement plutôt qu'une menace.

— Je peux continuer alors avec mes mains, murmure-t-il en serrant un peu plus fort mais toujours peu.

L'aire passe en moi, ce n'est qu'une simple caresse.

— Vas-y continue, je commence à trouver ça super excitant, soufflai-je en fixant avidement ses lèvres.

Mon sourire provocateur en disait long, mais je voyais que mes réactions donnaient à Kyle l'envie de me sauter dessus.

« Comme toujours. »

Il me relâcha avant de m'avertir que je devais être dans ma position maintenant.

Je m'éloignai rapidement, me fondant dans la foule des passants. Je gardai un œil vigilant sur les alentours, notant la position des caméras et des agents. Grâce à Maddy, nous avions déjà désactivé certains systèmes de sécurité, mais il fallait rester prudent.

Mon regard croise celui d'Eden adosser contre un mur, surveillant les alentours avec sa fausse moustache qu'il ne fait que de toucher. Il me fait un léger hochement de tête.

Je me dirige vers un comptoir, feignant de consulter des brochures pour ne pas attirer l'attention. La banque centrale est immense, avec ses hauts plafonds et ses murs en marbre, ajoutant une touche de solennité à l'endroit. Les employés et les clients déambulent, complètement ignorants la tension invisible qui pèse dans l'air.

À côté de moi, un couple accompagné d'une petite fille se tient là, la gamine ne cesse de me fixer avec sa poupée serrée contre elle. Je lui adresse mon plus beau sourire angélique.

— Vous êtes trop jolie ! s'exclame-t-elle en souriant de toutes ses petites dents.

— Oh, trésor...Ça, je sais !

« Narcissique. »

Non ? La vérité sort de la bouche des enfants, je ne fais qu'acquiescer ses paroles.

— Elle ment, intervient Kyle dans l'oreillette.

Qui l'avait sonné celui-là ?

J'avais oublié que j'étais sous écoute.        

Je regardai les alentours pendant au moins 5 minutes, à la recherche de quelques choses de suspect.

— Quand je serai grande, je veux être une Barbie Princesse et me marier avec un prince ! s'exclame la petite fille à côté de moi avec excitation.

Une vague d'agacement me traverse, et l'envie de lui dire de viser un peu plus haut me brûle les lèvres. Je ne suis pas sans cœur... Enfin, tout dépend de la personne. Mais l'innocence des enfants me touche toujours d'une manière étrange.

Soudain, une voix familière résonne dans mon oreille, interrompant mes pensées.

— Psst ! Tara !

C'est Maddy, et comme d'habitude, elle a du mal à utiliser correctement les oreillettes.

— Parle plus doucement, Maddy, lui soufflai-je discrètement. Tu es en train de me faire repérer.

— Désolée, murmure-t-elle. Il faut que je m'habitue. Mais j'ai repéré un agent très étrange, il se dirige dans le couloir.

Je feins de laisser tomber une brochure et en profite pour jeter un coup d'œil dans la direction qu'elle m'indique. J'emprunte un long couloir menant à plusieurs portes, dont une est particulièrement sécurisée.

Le Grand Coffre. C'est cette pièce qu'on doit trouver.

Je me faufile furtivement dans le couloir sombre et étroit menant au grand coffre. Le silence est oppressant, seulement troublé par le léger bruit de mes pas étouffés par le tapis épais.

Les caméras de surveillance sont désactivées, mais je reste vigilante, scrutant chaque ombre et guettant le moindre mouvement suspect. Les instructions de Kyle résonnent encore dans mon oreillette, et je m'efforce de suivre chaque détail à la lettre.

Alors que je scrute les alentours, un léger craquement retentit derrière moi. Sans crier gare, une main gantée se plaque brusquement sur ma bouche. Instinctivement, je pivote et frappe violemment l'intrus avec un coup de coude dans le torse, mais l'homme, bien plus fort que prévu, saisit mes poignets et me retourne d'un geste brusque contre lui.

— Trop prévisible, tes coups, dit-il avec un sourire suffisant.

Je relève la tête pour voir que ce n'est que Kyle.

— Qu'est-ce que tu fous là ? Je ne t'ai pas dit que la voie était libre, sifflai-je agacé.

— Je ne suis pas du genre patient, rétorque-t-il.

Je soupire d'exaspération. On avance à deux, marchant en silence le long du couloir.

— C'est un vrai labyrinthe ici. Trouver le coffre va être compliqué, m'avoue-t-il tout en scrutant les lieux.

— Le plan ne nous aide pas ?

— La chambre du coffre est bien trop précieuse pour être inscrite sur un plan. À moins que Maddy arrive à pirater le système, mais j'en doute sérieusement.

— Arrête de la sous-estimer.

— Je vous entends, intervient Maddy à travers l'oreillette. Je vais voir ce que je peux faire.

Un bruit de nouilles sirotées se fait entendre à travers l'oreillette, faisant rouler mes yeux au ciel.

« C'est pas vrai... »

On continue de marcher jusqu'à ce que Kyle me stoppe brusquement. Des bruits de pas résonnent faiblement contre le sol, accompagnés de voix murmurantes.

— On n'est pas seuls ici, chuchote-t-il avant de m'attirer rapidement dans une pièce.

On se retrouve dans une pièce toute petite dont la lumière est tamisée. Mon dos est pressé contre une vieille armoire, et Kyle se tient juste à côté de moi, nous forçant à rester collés l'un à l'autre. Le silence pèse lourdement, seulement brisé par notre respiration haletante. Les voix de l'extérieur se rapprochent lentement.

Ma respiration s'accélère malgré moi, et lorsque Kyle m'attire un peu plus vers lui, je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine, prêt à exploser. Nos visages sont si proches que nos lèvres pourraient se toucher, mais nos regards restent fixés sur la porte qui grince légèrement dans la pièce voisine. Les voix sont maintenant juste derrière le mur, à quelques centimètres de nous. Kyle me jette un regard intense.

— Ne fais pas de bruit, murmure-t-il.

J'ai déjà cambriolé l'une des plus grandes bijouteries des États-Unis, et maintenant une banque. Demain, ce sera quoi encore ?

Il posa sa main sur ma bouche pour que ma respiration n'attire pas les soupçons.

Un coup violent résonne dans ma tête, comme un marteau frappant mon crâne. Il fallait que je reprenne mes médicaments au plus vite avant que je finisse complètement dingue. Mes tremblements commencent déjà à faire effet.

— Tu trembles, murmure Kyle en me serrant un peu plus contre lui.

Je ne réponds rien, détournant ma tête qui repose contre son cou.

— Kyle, il faut que je rentre tout de suite, dis-je d'une voix tremblante en me desserrant.

Il comprend immédiatement ce que cela signifie.

— Tu ne les as pas sur toi ?

— Non.

Je sais pertinemment que je devrais toujours avoir mes médicaments avec moi, peu importe où je vais.

— Approche.

Il me tire à nouveau contre lui, relevant sa main vers ma bouche.

— Mord dedans.

— Quoi ?

— En plus d'être folle, t'es devenue sourde ?

Même dans un moment aussi tendu, il ne peut pas s'empêcher de m'insulter.

— Je ne suis pas cannibale, rétorquai-je.

— Mais t'as été élevée par une secte de cannibales, alors mords ma main pour calmer ta crise ou je te laisse pourrir ici, crache-t-il à voix basse.

Je soupire en serrant la mâchoire. Mais quand il faut y aller...

Lentement, j'approche sa main de ma bouche, hésitante. Mes dents s'enfoncent doucement dans sa peau, et quand il ne réagit pas, je les plante plus profondément, rassurant mes tremblements. À ce moment précis, je sens quelque chose d'étrange se produire : deux canines poussent et s'enfonce dans sa chair avec une facilité déconcertante.

— Putain, chuchote-t-il à travers ses dents serrées

Je retirai sa main brusquement, avant que la situation ne dégénère davantage et que je la coupe. Les voix derrière la porte s'étaient éloignées.

Il entrouvrit la porte discrètement pour vérifier si la voie était libre. Une fois assuré, il se tourna vers moi avec un sourire qui semblait mêler amusement et provocation, tandis que je tentais de reprendre mes esprits.

— Je peux savoir pourquoi tu souris comme ça ? fulminai-je à voix basse.

— Je commence à croire que tes tremblements n'ont rien à voir avec tes problèmes mentaux.

Enfoiré.

— Et... selon toi, c'est quoi la cause ?

— L'effet inconditionnel que je provoque sur ton corps... À chaque fois que je suis près de toi, je sens ton cœur battre à toute allure.

« Parce que si on se fait attraper, on risque de mourir, gros con. »

— Non, je t'arrête tout de suite, répliquai-je en appuyant bien sur chaque mot. C'est à cause de mes « problèmes mentaux ».

Je mis un accent particulier sur ces deux derniers mots, détestant l'idée d'être perçue comme quelqu'un d'instable... même si, au fond, c'était vrai.

Je posai ma main sur la poignée quand Kyle me retient brusquement.

— T'es si pressée de me quitter ?

— Lâche-moi, ordonnai-je en retirant fermement sa main.

Je franchis la porte d'un geste rapide, me retrouvant à nouveau dans le couloir. Kyle marchait à mes côtés, et nos pas étaient si rapide. C'est une urgence.

— Maddy, j'espère pour toi que tu sais où se trouve ce putain de coffre, t'avais tout le temps ! hurla Kyle dans l'oreillette avec impatience.

— Ferme-la, on pourrait nous entendre, crachai-je, agacée par son manque de discrétion.

— Oh... oui, pardon, répondit Maddy en mâchonnant quelque chose. Harvey m'avait proposé une glace, désolée.

Je levai les yeux au ciel en entendant son ton détendu, clairement plus préoccupée par sa pause gourmande que par la mission.

— Alors, c'est au fond du couloir à droite, poursuivit-elle en mâchant bruyamment. Vous verrez trois portes. Vous devez entrer dans la grosse en métal.

On s'échange un regard déterminé avant de nous diriger rapidement vers la droite.

— Elle est protégée par un code, l'informa Kyle.

— Je sais, j'essaie de déverrouiller la porte, répondit-elle à travers l'oreillette.

Le bruit des touches se font entendre dans nos oreilles. Je reste bouche bée face à sa vitesse et sa précision. Ses talents de piratages m'ont toujours été inconnu. Eden et Harvey l'ont bien formés.

Le mécanisme émit un clic et ouvrit les deux grandes portes du coffre.

— Parfait, murmura Kyle avec un sourire satisfait.

Nous entrâmes sans perdre une seconde. Le coffre était colossal, une structure en acier massif renforcé par des rivets apparents. À l'intérieur, des étagères impeccablement rangées croulaient sous des liasses de billets soigneusement empilées.

— Vous avez deux minutes avant que le coffre ne se referme, nous avertit Maddy.

Kyle jeta plusieurs sacs au centre de la pièce.

— Prends tout ce que tu peux, il y en a pour 20 millions de dollars ici.

Mais pourquoi a-t-il besoin d'autant d'argent alors qu'il est sacrément riche bien qu'il essaie de le cacher ?

J'acquiesçai en fixant les liasses de billets, hésitante. Pendant que je traînais, Kyle remplissait déjà son sac à une vitesse folle. À peine avais-je mis quelques liasses que son sac en contenait déjà la moitié.

— Allez, dépêche-toi, lança-t-il

Je me ressaisis et commençai à empiler les billets. Mes mouvements sont mécaniques alors que mon esprit continue de rester en alerte.

— Une minute, annonça Maddy dans l'oreillette.

Oh bordel.

Une silhouette apparut à l'entrée du coffre. Eden

— Vous avez besoin d'aide ? Se ramena-t-il en élargissant un grand sourire.

— Oui. Ramène-toi, répondit Kyle sans même relever la tête.

Il se précipita à l'intérieur du coffre, ses mains agiles attrapèrent rapidement les liasses de billets et les fourrèrent dans un autre sac.

— Quarante secondes, annonça Maddy, sa voix de plus en plus tendue.

Putain.

— On a encore plein de billets à prendre, jura Kyle.

— Je vais prendre les sacs déjà remplis et les mettre dans le fourgon, proposa Eden en se levant. Je fais aussi vite que je peux.

Ils se font un hochement de tête avant qu'Eden parte.

— Vingt secondes. Sortez, maintenant, cria Maddy.

— On en a encore besoin, râla Kyle, obstiné.

— Kyle, on n'a plus le temps, insistai-je.

Mais il ne m'écoutait. Bien sûr, Monsieur faisait la sourde oreille quand je parlais.

— Arrête de faire comme si tu ne m'entendais pas !

— Huit secondes.

— Kyle !

— C'est bon, on y va ! lâcha-t-il enfin.

Nous nous précipitâmes vers la sortie, mais, comme pour confirmer ma poisse légendaire, la porte se referma brutalement devant nous, scellant notre issue.

— Pourquoi vous n'êtes pas sortis ?! s'exclama Maddy.

Putain.

— On est coincés, répondis-je en fusillant Kyle.

— Alors vous avez un gros problème. Vous n'aurez plus d'oxygène dans les dix minutes qui suivent à cause du système de sécurité... il va... solu... entendez... allo ?!

Le grésillement dans l'oreillette s'intensifia, puis plus rien. La communication venait de se couper. Plus de contact. Plus d'aide.

On est coincé, sans issue.

Tous les deux.

Bientôt sans oxygène.

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FINITO PIPO POUR CE CHAPITRE ! ✨

J'espère qu'il vous a plus !

J'essayerai de sortir au plus vite le chapitre suivant si je peux, sinon ça resta dimanche !

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PRENEZ SOIN DE VOUS ! 🤍

BISOUS

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