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CHAPITRE 23 : VOLE À l'ÉTAT PUR

20 H 30

ALLEZ ! Je veux que la maison brille au point que je puisse voir mon reflet sur le sol ! hurle Eden.

Il siffle dans un sifflet d'entraîneur de football pour donner le signal de départ.

Bientôt, tu risques de ne plus voir grand-chose quand je t'aurai rendu aveugle, rétorque Maddy.

Eden exige que tout le monde se mette au ménage.

J'ai fait ma part de ménage, à vous de faire la vôtre !

J'écoute leur conversation avec un énorme ennui. Moi, j'ai déjà fait ma part. J'ai balayé toute la maison de fond en comble. Après la soirée épuisante d'hier, j'espère enfin pouvoir dormir plus de 5 heures par nuit.

Je repose le balai contre le mur et rejoins Maddy, qui s'est effondrée sur le canapé.

J'ai déjà fait le ménage hier, au Red Club. Ça m'a épuisée, me plains-je.

Ma tête se pose sur le ventre de Maddy. Plus rien ne peut me faire bouger de là. Elle me caresse les cheveux, et mes yeux se ferment doucement.

Tara ! Au moins, ça te fait de belles jambes ! réplique Eden, me faisant rouvrir les yeux.

Je crois que nous avons toutes les deux besoin de vacances... Loin de nos kidnappeurs, lâche Maddy en observant sa manucure.

On est plutôt sympas comme kidnappeurs, rétorque-t-il.

Je dois l'avouer, peu de ravisseurs acceptent de faire une partie de Mario Kart avec leurs victimes, ajoute Maddy.

Leur conversation me donne tellement sommeil... Et pendant quelques secondes, je n'entends plus rien, le calme total... Enfin... Presque.

ALLEZ, AU MÉNAGE ! hurle Eden dans mes oreilles, me faisant sursauter.

C'est pas juste, Kyle ne fait rien lui ! râle Maddy.

Heureusement qu'il ne fait rien, ouais ! Tu veux qu'il utilise ta tête en guise d'éponge ?... C'EST QUOI CE FROID, BORDEL ! QUI A OUVERT LES FENÊTRES ?!

Je soupire en croisant le regard fatigué de Maddy. Au moment où je me lève, une voix grave, masculine, puissante et terriblement menaçante résonne derrière moi, venant du couloir, et fige instantanément mes mouvements dans un silence de plomb.

Je vais enculer celui qui crie comme une salope depuis tout à l'heure !

À cet instant, j'aurais préféré qu'il glisse à cause du sol mouillé.

Vous avez réveillé l'ogre, siffle Maddy en se tenant le ventre.

Ça va ? demandé-je, inquiète.

Oui... je me sens juste ballonnée, répond-elle.

Mais je remarque qu'elle est vraiment mal en point. Ses traits du visage son crispé par la douleur.

Tu devrais aller te reposer, lui suggéré-je.

— Ne t'inquiète pas pour moi ! S'exclame-t-elle en tournant la tête vers Eden.

Comme si elle voulait échapper à mes interrogations.

— Ou est Harvey ? Lui aussi doit s'y mettre, rétorque Maddy.

Oui, c'est pour ça que j'ai eu l'idée brillante de jeter les poubelles dans sa voiture.

Maddy éclate de rire, mais je sens la tension monter. Harvey est du genre à prendre les choses très au sérieux, surtout quand il s'agit de sa précieuse voiture.

Tu es sérieux, Eden ? demande-t-elle, les yeux écarquillés.

Oh oui, très sérieux. Il va bien devoir sortir pour s'en occuper, non ?

— Tu aurais pu amener Jess et André. Ils savent très bien faire le ménage.

Je ne peux m'empêcher d'intervenir dans cette discussion.

— À moins qu'Eden ait envie qu'on prenne son vase posé dans sa chambre en guise de balle de foot comme pour chez moi, ça m'étonnera que demander de l'aide à ses deux traitres soit une bonne idée.

Je ne digère toujours pas le fait qu'ils soient du côté de Kyle.

Je m'abstiendrai de leur aide, répond Eden, un sourire en coin.

Quelques minutes plus tard...

Et bah, vous voyez quand vous voulez ! s'exclame Eden fièrement.

Tout brille, de A à Z. Je peux clairement voir mon reflet sur les meubles.

Le seul souci, c'est la tache de sang sur le mur blanc que Kyle a jetée. Elle est devenue rose...

Au moins, vous avez un beau souvenir de moi. Je ne m'en plaindrais pas à votre place, ajoutai-je en contemplant mon sang avec Eden.

La porte de la chambre de Kyle s'ouvre enfin dans un grincement. Ce qui signifie que ce serpent est sorti de sa cage et a enfin décidé de s'ouvrir au monde. Il se dirige vers la cuisine, là où Eden a passé la serpillière. Lorsqu'il fait un pas, Eden hurle à en faire peur aux oiseaux.

RETIRE TOUT DE SUITE TES GROS PIEDS DE BIGFOOT DU SOL !

Il se retourne, son expression toujours aussi ferme. Je remarque que ses yeux sont rouges, comme s'il avait trop fumé ou dormi. Au moins, il y en a un qui peut bien dormir, contrairement à moi.

Et voilà... murmure Eden en soupirant. Tara doit tout recommencer...

« Pardon ? »

Tu te fous de moi ? intervins-je. C'était ton coin, la cuisine !

Il s'apprête à répondre, mais Kyle le devance :

Elle ne peut pas, elle doit venir avec moi.

Il capte mon attention, moi qui voulais juste dormir...

Tu as trouvé un autre moyen ? demande Eden en allumant une cigarette.

En quelque sorte, répond Kyle, attendant qu'Eden lui en tende une autre.

Eden semble savoir dans quoi Kyle m'embarque ce soir.

Il sort une cigarette de son paquet et la tend à Kyle, qui l'accepte sans hésiter. Ils se dirigent vers une fenêtre ouverte qui révèle un ciel si sombre qu'on dirait qu'il va nous engloutir. Je les suis, intriguée malgré moi. Le vent frais de la nuit s'engouffre dans la pièce, faisant frémir les rideaux. Kyle allume sa cigarette, prend une longue bouffée avant de parler.

Jared va venir pour me donner la clé de secours, parce que j'ai égaré la mienne, lâche-t-il en me regardant, montrant clairement que je n'ai rien à faire là.

Les clés ?

Les clés qui m'empêche de retirer ce foutu bracelet sans doute.

Je tourne légèrement la tête, voyant que Maddison est en train de dormir sur le canapé tel un bébé. Lorsque je me retourne vers les deux hommes, Eden suit le regard assassin du mercenaire qui repose sur moi.

Il m'adresse un petit sourire tendre qui me met fortement à l'aise . J'en profite pour capter l'attention de Kyle. Comme Eden est là, il pourrait traduire mes plaintes pour que Kyle les comprenne... enfin, je l'espère.

Eden, dis à ton cousin ici présent que son idée de me faire travailler dans ce foutu club qui fait partie du coin de la ville qu'il dirige n'a en rien contribué au remboursement. Et...

Je lui en ai déjà parlé, Chica, me coupe-t-il.

Je me sens soulagée. Mais est-ce qu'il a vraiment compris ?

Je fixe Kyle, qui est occupé à pianoter sur son téléphone.

Ella me da dolor de cabeza, murmure le mercenaire. (Elle me fait mal à la tête)

Kyle parle espagnole ?

Putain, ça le rend sacrément sexy. Mais je ne comprends pas ce qu'il dit.

— Ella puede oírte, répondit Eden. ( Elle peut t'entendre)

— Khorosho, eto lish' vopros vremeni, kogda ya izbavlyus' ot neye. (Tant mieux, plus qu'une question de temps avant que je me débarrasse d'elle.)

Il est passé si vite de l'espagnol à du Russe sauf que je comprends très bien le Russe. Connard.

— Pour quelqu'un qui semble me connaître, tu oublies fortement que je comprends le Russe, dis-je en croisant les bras.

— C'est fait exprès.

Il se tourne ensuite vers Eden, sans même me prêter plus d'attention.

Jared est là, annonce-t-il en rangeant son téléphone dans sa poche, son attitude puérile me fait lever les yeux au ciel.

Sans perdre une seconde, il se précipite vers la porte et l'ouvre.

Je l'ai, tâche de ne pas la perdre celle-là aussi, lance Jared en tendant une clé à Kyle.

Tâche de fermer ta gueule quand tu es chez moi, rétorque Kyle avec un ton sec.

Jared ne se laisse pas démonter et enchaîne sans ciller :

Je dois t'avertir que ton travail est très médiocre et que John n'hésitera pas à rompre votre accord.

Je reste en retrait, près d'Eden qui, au lieu de regarder la scène, se met à réfléchir à la décoration de la maison.

— Peut-être que je devrai accrocher un cadre sur ce mur vierge !

Je suis totalement à bout.

— Sérieusement ?! Chuchotai-je en lui donnant un coup de coude.

Kyle se fige, son dos se raidi face à Jared qui continue :

Tu es en train de faire tourner en rond John, je m'en rends bien compte mais je me demande vraiment pourquoi tu n'accélères pas le pas.

La tension dans la pièce devient presque insoutenable. Kyle se retourne lentement, son poing se sert et tremble.

Écoute, sale merdeux, gronde-t-il en réveillant Maddy qui grogne depuis le salon.

Sans prévenir, il attrape Jared par le col et le plaque violemment contre le mur.

C'est moi qui décide de ce qu'on va faire, rugit Kyle, son visage tout près de celui de Jared. Et ce n'est certainement pas un gamin de 17 ans qui va me faire la moral, surtout avec des conneries pareilles.

Je t'avertis seulement que John finira par se rendre compte que tu fais exprès de perdre du temps, répondit-il d'une voix étouffée en tournant la tête vers moi.

Maddy avance doucement vers la cause de toute cette agitation avec des chips en main.

Je fixe Kyle, qui maintient Jared avec une telle férocité que son regard semble percer l'obscurité de la nuit. Ses yeux gris révèlent une colère à peine contenue, leurs pupilles dilatées scintillent d'une fureur glaciale.

Oh non...

Je sais exactement ce qui va se passer.

En une fraction de seconde, Kyle propulse violemment Jared contre l'armoire près de l'entrée, brisant le meuble sous l'impact. Des éclats de bois volent dans tous les sens, l'explosion résonne dans la pièce.

Maddy émet un léger bruit à cause d'une chips dans sa bouche, observant la scène avec fascination comme si elle regardait un thriller. Eden, quant à lui, reste figé, ses yeux fixés sur les débris éparpillés au sol. Toute la poussière qu'il avait méticuleusement enlevée venait de retomber en une poignée de secondes.

J'avais fait la poussière comme jamais je l'avais fait dans ma vie... et toi... murmure-t-il, sa voix empreinte de frustration. Il a suffi d'une putain de seconde...

Je vais tuer ce gosse, gronde Kyle en se précipitant vers Jared, qui tente de se relever, encore sonné par l'impact.

Eden réagit immédiatement, se plaçant entre eux pour éviter que la situation dégénère davantage. Jared, de son côté, se redresse lentement en ajustant sa cravate.

Je te le dis, Kyle, lâche Jared avec un calme glaçant, John s'en rendra compte. Et quand le moment viendra, tu sais ce qui t'attend.

Jared ! s'écrie Eden d'un ton sec. Sors d'ici. Ça ne sert à rien de venir le provoquer, surtout en sachant qu'il n'a aucune patience avec toi.

Jared soutient le regard d'Eden pendant un instant, avant de hausser les épaules et de tourner les talons.

Il se dirige vers la porte sous la respiration irrégulière de Kyle qui est en train de perdre son sang froid.

Je ne cesse de le fixer, d'essayer de comprendre ce que tout cela cache.

Qu'est-ce que Jared a vraiment voulu dire? Quel est ce secret qui semble peser sur Kyle, au point de le rendre si furieux?

Il me tire par le bras, me ramenant à la réalité.

TIMES SQUARE
21 H 10

Cela fait quelques minutes qu'il reste silencieux, le visage rouge de frustration. Aucune conversation n'a eu lieu depuis, et je préfère éviter d'attirer sa mauvaise humeur sur moi. Cependant, je ne peux m'empêcher de constater qu'il est profondément absorbé par ses pensées, ses doigts crispés sur le volant.

Pour être honnête, cela me fait un peu de peine de le voir dans cet état. Il semble à la fois effrayé et déterminé à cacher sa vulnérabilité pour pas que je ne m'en rends compte.

Il arrête la voiture derrière un long building.

Un sentiment étrange m'envahit, une douleur sourde comme si on m'avait brisé le cœur. La boule dans mon ventre s'intensifie en le voyant silencieux, sa détresse se mêle à une forme de tristesse que je n'arrive pas à expliquer.

Putain, cet homme m'a transformé en une éponge à émotion, ou je rêve ?

Je ne peux plus le supporter aussi silencieux, bordel !

— Tu veux en parler ? Lançai-je d'une voix à peine audible.

Il repose sa tête contre l'appuie-tête, sortant une cigarette de sa poche d'un geste mécanique.

Parler de quoi ? demande-t-il en l'allumant, l'air détaché.

De ce qui vient de se passer, répondis-je, essayant de percer son armure.

Il se fige, la cigarette suspendue à quelques centimètres de ses lèvres. Un instant, son regard s'assombrit.

Je reprends :

— Je m'en doute que tu n'as pas envie de communiquer là dessus, surtout avec moi. Mais...je veux que tu saches que... on se sent souvent soulagé lorsqu'on se sent écouté...

Qu'est ce que je fous ?

C'est très culotté de ma part, alors que je me livre jamais sur mes sentiments.

Kyle reste silencieux, ses yeux toujours perdus dans le vide. Puis, d'un geste brusque, il jette la cigarette par la fenêtre, l'air agacé. Un soupir lourd s'échappe de ses lèvres, et il repose sa tête contre l'appuie-tête, les yeux fermés comme s'il cherchait les mots, ou peut-être le courage.

— Je...je n'ai pas envie, et ce n'est pas parce que c'est toi.

J'hoche la tête, tout en évitant son regard. Malgré son refus, je sens qu'il y a plus derrière ses mots, quelque chose de profond qu'il garde enfoui.

Qu'est-ce qu'on fait ici ? demandai-je.

Kyle ouvre la boîte à gants et en sort une lampe de poche qu'il me tend.

Qu'est-ce que je ne ferais pas pour ce petit William, murmure-t-il avec un sourire en coin.

Je me tourne vivement vers lui en l'assassinant du regard.

Tu vas simplement récupérer ce qui te revient de droit. Arrête de me regarder comme ça, ou je vais vraiment finir par tomber amoureux, ajoute-t-il.

Je suis déconcertée par ce contraste. Bien que ce n'est pas la première fois mais c'est tout de même effrayant et je commence à me demander si Kyle n'est pas atteint de quelque chose de plus sérieux. Ses sautes d'humeur soudaines me laissent un sentiment de malaise que je ne peux ignorer.

Tu sais, tu n'es pas obligé de te cacher derrière cette façade, dis-je finalement, tentant de percer à nouveau cette armure qu'il arbore si fièrement.

Il me regarde, son sourire s'efface légèrement, mais il ne répond pas. Il sort de la voiture, je le rejoins tout en essayant de comprendre son plan.

Il s'arrête près d'un mur de briques, où se trouve une porte de sécurité.

T'es lente, lâche-t-il.

J'essaie simplement de comprendre ce que tu comptes faire, vu que tu ne me dis rien, répliquai-je avec irritation.

Tu découvriras bien assez tôt, dit-il en sortant son téléphone, un plan affiché à l'écran.

J'ai tout mémorisé, donc ça ne devrait pas prendre longtemps. Enfin... « Mémorisé » est un grand mot, vu que j'ai été distrait par les hurlements d'Eden.

Si tu avais aidé avec le ménage, tu aurais peut-être retenu ce foutu plan, ripostai-je.

T'es déjà de mauvaise humeur ? Il t'en faut peu...

Arrête ton sarcasme, c'est agaçant.

Il esquisse un petit sourire.

Très bien. Tu as entendu la conversation de Joey avec ce collectionneur au Red Club, commence-t-il.

Les cristaux sont là ? Le coupai-je.

Exactement, au moins une pièce du puzzle qu'on a, enfin.

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire.

On aurait bien plus si tu me laisserais faire.

Je ne te laisserai jamais seul, alors ferme-la et écoute ce que je te dis, crache-t-il.

Je croise les bras en l'écoutant.

On va entrer par la porte de sortie de sécurité et monter les escaliers jusqu'à la chambre de surveillance pour désactiver les caméras. Normalement, ils ont déjà fermé.

Et tu vas remplacer les cristaux par quoi ?

Tu peux en faire, non ?

Oui, mais ils ne contiennent pas la même dose de poison que ceux d'Aconys.

Ils ne s'en rendront compte de rien. Pour eux, tant que c'est esthétique et que ça se vend, il n'y a pas de problème.

Je m'arrête un instant, perplexe face à la facilité avec laquelle il minimise les risques.

Et si quelqu'un remarque la différence ? Ils pourraient mourir en les touchant...

Kyle se tourne vers moi, une expression d'impatience dans ses yeux.

Alors, on fait en sorte que personne ne remarque quoi que ce soit. Fais-moi confiance, je sais ce que je fais.

Je fronce les sourcils, essayant de démêler les implications de ses paroles.

Il sort quelques choses de sa poche et commence à bidouiller la serrure pour l'ouvrir.

On n'est pas dans un film, lançai-je, perplexe. Tu ne prévois pas de sortir un gadget à la James Bond, j'espère ?

Pas exactement, mais je préfère être prêt pour tout. Parfois, la réalité est plus imprévisible que la fiction.

Il pousse lentement la porte entrouverte, révélant une pièce faiblement éclairée par des lumières de secours et un dédale d'escaliers.

— C'est partie, Commandante.

Nous entrons dans le bâtiment, Kyle me tire par le poignet pour que je suive ses pas rapides dans l'escalier. Une fois devant la porte de la chambre de surveillance, il sort une carte similaire à celle des employés.

Prépare-toi, murmure-t-il en posant la carte sur un capteur près de la porte.

Le lecteur émet un bourdonnement discret avant de laisser passer une lumière verte. La porte s'ouvre avec un clic.

Nous entrons dans la pièce de surveillance, qui est faiblement éclairée par les écrans de contrôle. Kyle se dirige immédiatement vers le panneau de commande. Les écrans affichent plusieurs angles de la boutique, les caméras surveillant les moindres recoins.

On a un temps limité, dit-il en pianotant rapidement sur le clavier. Je vais désactiver les caméras.

— Pourquoi ne pas coupé l'électricité immédiatement ?

— Parce que le propriétaire de cette boutique est en train de s'envoyer en l'air dans l'une des pièces de l'immeuble, réplique-t-il avec un sourire en coin. Il vaut mieux pour lui qu'il voie dans quel trou il rentre.

Une grimace de dégoût se dessine sur mon visage.

Il entre des codes et manipule les contrôles avec une précision efficace. Les images des caméras commencent à clignoter puis s'éteignent une à une.

— Il faut que j'efface ce que les caméras ont enregistrer il y a quelques secondes dans les escaliers.

Je le regarde faire avec admiration.

Maintenant, il faut que je désactive les capteurs de mouvement, dit-il en se dirigeant vers un panneau électrique dissimulé derrière un faux mur.

Il ouvre le panneau et commence à travailler sur des fils et des circuits.

Les capteurs sont alimentés par une base électrique, explique-t-il en ajustant des câbles. Je dois court-circuiter les connexions pour les rendre inopérants.

Je reste derrière lui.

Je ne comprends rien, mais d'accord...Je te fais confiance.

C'était probablement la pire décision que j'aie jamais prise.

Je l'entends ricaner.

— En gros, ça veut dire que je vais tripoter ces fils pour que les capteurs arrêtent de fonctionner... imbécile.

— Pour une fois que tu démontres ton intelligence, évite de prendre la grosse tête, répliquai-je, agacée par son ton condescendant.

— Laisse ma tête tranquille, princesse, riposte-t-il en un souffle moqueur, elle pourrait bien te sauver de n'importe quelle situation foireuse dans laquelle tu pourrais te retrouver.

Je secoue la tête d'exaspération, il continue de bidouiller les câbles lorsqu'il émet un bruit de bouche.

— J'ai besoin que tu me fasses de la lumière.

Je positionne ma lampe de poche pour éclairer le tableau de fusibles vieux et poussiéreux. Les câbles sont entrelacés de manière complexe, mais Kyle sait exactement quoi faire, ce qui m'épate. Il commence à retirer quelques fusibles stratégiquement choisis, provoquant des étincelles minuscules à chaque contact métallique. A chaque fusible retirer, il claque son palais comme s'il était agacé que cela prenne plus de temps que prévue.

Pendant ce temps, l'ennui me gagne. Je jette des coups d'œil de droite à gauche, cherchant quelque chose pour m'occuper l'esprit. L'endroit est tout de même sale, poussiéreux, remplie de piège à souris.

— Arrête de bouger, grogne-t-il, visiblement irrité.

Je pousse un soupir et me repositionne, essayant de rester immobile.

— Tu aurais peut-être pu simplement acheter les cristaux au lieu de les voler, dis-je, cherchant à combler le silence.

— Si tu crois que j'allais dépenser mon propre fric pour cette merde, tu me connais mal. J'aurais volé l'argent pour acheter ces cristaux volés.

— Non, oublie ce que je viens de dire, marmonné-je, regrettant immédiatement ma remarque.

— T'as gagné combien au Red Club, au fait ?

— Avec les pourboires des clients, juste 3600 $ en tout.

— Sérieusement ? Tu comptes faire quoi avec ça ?

— C'est tout de même pas mal pour deux jours hein. Tu t'attendais à quoi aussi, je n'ai pas fait un mois.

— Et c'est bien mieux comme ça, réplique-t-il d'un ton plus ferme. Il suffit d'une femme à moitié habiller pour que ces animaux sautent dessus. Je n'ai pas envie d'intervenir chaque fois qu'un type pose la main sur toi.

Est-ce qu'il me voit vraiment comme un bébé à protéger ?

— Je sais me défendre, tu sais.

— C'est vrai, tu sais te défendre. Mais imagine un peu si je te retirais ton bracelet.

— Je ne choisis pas la facilité. Je n'ai jamais utilisé mes dons pour me défendre ici.

— Peut-être, admet-il, mais tu n'as pas encore vu le pire de ce club. Se défendre ne suffit pas, surtout dans cette partie de la ville que je contrôle.

— Le seul homme dont je dois vraiment me méfier ici, c'est toi.

— Ça, dit-il avec un sourire, je le prends comme un énorme compliment. Mais je suis sérieux. Je suis l'homme le plus redouté et envié parmi les tueurs à gages, pour ma domination dans ce milieu. Le Cercle est présent sur tous les continents, et rien que mon nom suffit à faire trembler les corps. Et pour ça, il y en a qui seraient prêts à tout pour m'arrêter, pour mettre des obstacles sur mon chemin, donc tu es autant en danger.

— Oh, alors tu te considères comme mon sauveur attitré en cas de détresse ? Il peut m'arriver n'importe quoi, Kyle, mais jamais je ne ferai appel à toi pour me sortir de là.

Il claque sa langue, visiblement agacé. Son expression devient sérieuse, comme si mes paroles l'avaient touché. Il s'immobilise. Mais la culpabilité me frappe à nouveau.

Putain, je déteste ce sentiment.

Je romps le silence :

— Tu as besoin d'aide ?

Ma question le ramène à la réalité, et il reporte son attention sur les fils.

— J'ai besoin de doigts fins.

— Tu as les doigts fins, rétorqué-je avec un petit sourire.

Il étouffe un rire, amusé par ma réponse.

— Tu les avais bien regardés quand je t'ai touchée, hein ? murmure-t-il, taquin.

— Ce n'est vraiment pas le moment de parler de ça.

— Il me faut des doigts de femme, ramène-toi.

Il recule légèrement pour me laisser de la place. Je m'approche, scrutant le panneau électrique où plusieurs câbles se croisent dans un enchevêtrement complexe.

— Si je le fais moi avec mes grandes mains, je pourrai faire tout sauter, m'explique-t-il en pointant du doigt deux câbles distincts. Tu vois ces deux fils ? L'un rouge et l'autre vert. Le rouge contrôle l'alimentation des capteurs, et le vert est relié à une ligne de dérivation. Si on les connecte ensemble, ça va envoyer un signal de court-circuit et couper temporairement l'alimentation des capteurs.

Je prends une profonde inspiration avant de me lancer.

Je cherche le fil rouge et le fil vert comme il me l'a indiqué. Après les avoir repérés, je les manipule avec précaution pour les relier sans toucher les autres fils. Le claquement de langue de Kyle m'interrompt.

— Tu peux arrêter ? lâché-je, agacée.

Il recule pour me laisser un peu d'espace pour travailler. Finalement, je connecte les deux fils, provoquant une étincelle minuscule. Un léger bourdonnement se fait entendre, suivi d'un clic qui résonne dans le système. Une lueur verte s'allume sur le tableau, indiquant que l'alimentation des capteurs est temporairement interrompue.

— Bien joué, princesse, dit-il avec un sourire satisfait. Les capteurs sont hors service pour l'instant.

— Tu peux me félicité en disparaissant de ma vie.

Il ignore mon commentaire et se dirige vers la porte de sortie, qui s'est refermée après notre entrée.

— Putain, la porte a claqué, on est coincés ici, marmonne-t-il.

Je soupire de fatigue.

— Je vais essayer de l'ouvrir.

À ces mots, il sort sa lame et insère le bout de métal fin entre l'embrasure de la porte et le montant. Il manipule la serrure avec expertise.

Je lève ma lampe de poche vers les murs moisis, et c'est alors que je vois, à ma grande horreur, une énorme mygale noire qui semble me fixer. Je suis paralysée par la peur.

— Kyle... Kyle... KYLE ! Fais-nous vite sortir d'ici, chuchotai-je avec urgence en me précipitant vers lui.

— Tu crois que j'essaie de faire quoi là ? Un tennis ?

— Ouvre-la vite !

— Mais qu'est-ce que tu as encore ?

Il se détache de la porte.

— Il y a une...

— Une quoi ? T'as vu mon ennui quand je suis avec toi ? Parce qu'elle est bien présente, rétorque-t-il, sarcastique.

— Ferme ta bouche ! J'ai vu... Oh putain.

— Je vais te tuer.

Je le guide vers le mur où j'ai aperçu l'horreur de ma vie. Lorsqu'il éclaire l'animal avec sa lampe, il glousse de rire.

Je savais qu'il allait se moquer de moi.

— Comme dit un grand homme, ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse. Débrouille-toi et laisse-moi ouvrir cette porte sans réveiller toute l'Amérique. Et n'était-ce pas toi qui disait qu'il pouvait t'arriver toutes les horreurs du monde, mais que jamais tu ne ferais appel à moi ?

Touché.

Je reste plantée là, le regard fixé sur lui, tandis qu'il s'éloigne vers la porte. J'essaie de calmer ma peur... C'est ridicule, peut-être, mais après tout ce que j'ai vécu, rien n'est plus horrible que de voir cette chose près de moi.

Après plusieurs secondes qui me paraissent une éternité, j'entends enfin le grincement de la porte qui s'ouvre.

Ma liberté.

Je pousse Kyle pour sortir la première de cet endroit.

— Je crois que j'en ai vu des choses ridicules dans ma vie... mais là, c'est de l'inédit, murmure-t-il avec un ton jugeur.

— Laisse-moi.

— J'aimerais bien te laisser, mais on a du travail. Suis-moi.

On se dirige vers la cage d'escalier de sécurité, montant les marches interminables jusqu'à atteindre l'étage.

Il ouvre une double porte vitrée, dévoilant à travers les fenêtres des milliers de bijoux scintillants, chacun valant une fortune. L'endroit est plongé dans une atmosphère silencieuse, presque trop calme, mais ce silence est bientôt brisé par des bruits suspects. Des gémissements de plaisir résonnent dans l'air, provenant de quelque part dans la pièce.

Qu'est-ce que... ? chuchotai-je, perturbée.

Les bruits deviennent de plus en plus forts, remplissant l'espace. Je sens mes joues s'empourprer, embarrassée par la situation, et un coup d'œil à Kyle me révèle qu'il est tout aussi gêné, même s'il tente de dissimuler son malaise derrière un sourire narquois.

Il y en a qui savent se faire plaisir, murmure-t-il avec une pointe de sarcasme.

Il attrape ma main et ouvre doucement la porte. J'essaie d'avancer discrètement, mais chaque pas me semble bruyant dans ce silence oppressant. Kyle, quant à lui, avance avec une aisance remarquable.

Ils font assez de bruit pour couvrir nos pas.

Nous nous baissons derrière un meuble, avançant lentement pour ne pas être repérés. En contournant le coin, la scène se dévoile sous nos yeux : une femme est allongée sur un meuble en verre, son corps presque entièrement exposé. Le propriétaire l'embrasse comme un fou, complètement inconscient de notre présence.

— Il faut que j'aille rejoindre ma femme, déclare-t-il entre deux baisés.

— Encore quelques minutes !

Elle semble avoir mon âge.

Kyle tourne immédiatement la tête vers moi, les yeux écarquillés.

— Qu'est-ce que tu as ? chuchotai-je.

— J'ai vu quelque chose que j'aurais préféré ne pas voir, murmura-t-il encore sous le choc de la scène.

— Quoi, c'était si traumatisant que ça ? ironisai-je en levant un sourcil.

— Disons juste que certaines choses ne devraient jamais être faites sur un meuble en verre... ou par des gens qui ont l'âge d'être tes ancêtres, réplique-t-il, secouant la tête comme s'il essayait d'effacer l'image de son esprit.

— Tu as vu...

— Le grand père à poile, oui.

La réaction de Kyle est tellement hilarante que je me retiens de pouffer bruyamment.

— Je crois que j'ai perdu foi en l'humanité, définitivement.

J'allai répondre mais Kyle reprit :

— Putain ! Les cristaux sont sous le meuble en verre... celui sur lequel l'autre se fait sauter.

— On va attendre qu'ils finissent ? Demandai-je dans un murmure.

— Ils ont intérêt à finir maintenant, parce que je ne peux plus supporter ces gémissements.

À cet instant, le bruit d'une sonnerie se met à retentir. L'homme répond en quittant la pièce, laissant la femme sur le meuble.

Je relève légèrement la tête pour voir ce qu'il se passe. Je regarde la femme se rhabiller avec une lenteur désespérante qui fait perdre la patience à Kyle.

— Ça devient insupportable, murmure-t-il.

Avant que je puisse réagir, Kyle sort de notre cachette et se dirige directement vers le meuble en verre, faisant sursauter la jeune femme.

Je sors de la cachette, sentant un énorme embarras m'envahir.

— Que... Que faites-vous ici ?! Vous n'avez aucun respect ?!

— Baiser avec un père de famille, c'est aussi un manque de respect, réplique Kyle avec amertume.

Je scrute la femme brune, qui pourrait facilement travailler dans le monde du mannequinat. Elle ne porte seulement des sous-vêtement.

Mais en plongeant dans ses yeux, je vois la terreur. Elle semble complètement effrayée par la présence de Kyle.

— Vous êtes ce foutue mercenaire... Que voulez-vous ?! Pitié, ne me faites pas de mal ! Je...je vous donnerai tout ce que vous avez besoin ! S'il vous plait !

Elle se recule, ses mains tremblent en tenant ses vêtements. Kyle l'observe en haussant un sourcil, il n'a pas bougé d'un pouce.

— Il ne vous fera rien, ne vous inquiétez pas. Vous êtes en sécurité, dis-je en m'approchant doucement.

Je lève mes mains en signe de paix pour la rassurer. Elle me regarde, complètement agitée.

— Est-ce que vous pouvez rentrer chez vous ? Nous devons inspecter les lieux pour une enquête.

— Qui êtes-vous ?

— Commandante West de la police de Manhattan. On nous a signalé un vol dans cette bijouterie. Nous voulons simplement nous assurer que tout va bien.

— Et vous faites équipe avec cet... homme ? demande-t-elle en désignant Kyle du doigt.

À ce moment, Kyle, visiblement à l'aise, examine les bijoux comme s'il était chez lui. Je roule des yeux et me tourne à nouveau vers elle.

— Oui, malheureusement, réplique-je avec un léger sourire forcé. Il est avec nous, même si ses manières laissent parfois à désirer.

Parfois ?

La femme semble soulagée mais encore nerveuse. Elle se rhabille lentement, évitant de nous regarder directement.

— Je... je vais partir maintenant, murmure-t-elle. Merci.

Lorsqu'elle s'éloigne, Kyle lui fait un au revoir de la main tout en m'adressant un sourire satisfait.

Enfin seuls.

— Tu sais très bien improviser, je suis impressionné, dit-il.

— Sérieusement ? Cette femme s'est tordue de peur quand elle t'a vue ! répliquai-je.

— Je te l'ai dit, Tara. Je suis le mercenaire dont tout le monde parle. L'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord, l'Asie, l'Europe... tous les continents sauf l'Océanie. Je suis le plus connu.

— Et c'est une fierté d'être reconnue comme un monstre aux yeux de tout le monde ?

Il se rapproche doucement, son regard intense ne quittant pas le mien.

— Je ne sais pas si c'est une fierté... Mais en tant que "monstre", je suis probablement le seul à te faire perdre la tête aussi bien.

Les battements de mon cœur s'accélèrent alors qu'il se rapproche. Il reste à peine quelques centimètres entre nous, et je sens une chaleur étrange envahir mon corps.

— Je suis le seul homme que tu as laissé t'embrasser comme je l'ai fait... et le seul qui jouera avec les autres parties de ton corps pour te faire hurler mon nom...

Ses mots me frappent comme un choc électrique. Une chaleur soudaine envahit le bas de mon ventre. Mon corps réagit malgré moi.

Il perçoit l'effet de ses paroles sur moi et son sourire s'élargit, satisfait.

— Alors, tu vois ce que je veux dire ? murmure-t-il avec une assurance troublante.

Il se rapproche encore un peu.

— Je ne suis pas une de tes conquêtes faciles, Kyle, répliquai-je.

Je tente de reprendre le contrôle de mes émotions, mais la chaleur persistante et le regard de Kyle rendent la tâche difficile.

Il éclate d'un rire léger, presque amusé par ma réponse.

— Bien sûr, princesse. Mais il faut bien admettre que tu es un défi intéressant. Dommage que c'était la dernière fois.

Il recule en direction de l'endroit où sont rangés les cristaux, me laissant en plan.

— Il va falloir que j'ouvre cette foutue vitrine.

Je passe mes mains dans mes cheveux, essayant de me ramener à la réalité et de chasser les pensées troublantes qui m'envahissent.

— Ce n'est pas juste une vitrine ordinaire, continue-t-il en scrutant le verre.

— Que veux-tu dire ?

— Le verre est renforcé pour contenir des substances dangereuses, explique-t-il. Ces cristaux sont hautement toxiques. Si on casse la vitre sans précautions, on pourrait libérer un poison mortel.

Je le vois sortir un sachet de sa poche.

— Eden a volé ça dans le bureau de John. Ce vieux s'est permis de voler plein de choses venant de ton monde.

— Je l'ai déjà remarqué. Au dîner, les mercenaires me visaient avec des armes spéciales, dis-je en me rappelant les regards hostiles.

— Exactement, répond-il. Voilà une raison de plus pour te dire que tu es encore plus en danger sans moi.

Il prépare le sachet et m'explique le plan.

Je vais te retirer le bracelet. Une fois libérée, tu prends les cristaux et les mets directement dans le sachet. On n'a pas beaucoup de temps, les caméras vont se réactiver dans quelques minutes.

J'hoche la tête alors qu'il ouvre mon bracelet avec sa clé. Dès qu'il le fait, une vague de puissance me submerge, et je sens une pression monter en moi. Mon regard se tourne instinctivement vers une vitre, qui commence à se fissurer sous la force de mes yeux devenus d'un vert émeraude.

Prends la clé à ta droite et ouvre la vitrine, maintenant !

Je m'exécute immédiatement. Kyle ferme les yeux et j'en profite pour ouvrir la vitrine et prendre le contenue dont la couleur est similaire à mes yeux.

Avec précaution, je glisse les cristaux dans le sachet et le referme rapidement.

— C'est bon, annonçai-je.

Il me reste plus qu'à faire une foutue copie avec mon cristal.

— Ca risque de prendre un peu de temps, avouai-je. Je ne sais pas comment m'y prendre...

— Tara on a plus beaucoup de temps, accélère !

Je sens son impatience grandir, ce qui commence à me stresser légèrement. Je n'ai jamais appris à faire ça, c'est la toute première fois.

Je me concentre, cherchant à comprendre la sensation des cristaux originaux, et tente de reproduire leur énergie. Les minutes semblent s'étirer alors que je lutte pour créer une copie fidèle. La lumière émeraude s'intensifie autour de mes mains, petit à petit, la copie commence à se former dans l'emplacement.

Je crois que c'est bon, dis-je finalement en analysant ma création.

Je ferme rapidement la vitrine pour que Kyle puisse l'examiner sans risque d'empoisonnement.

Parfait, murmure-t-il, en prenant mon poignet.

Il me tire vers la sortie, tout en prenant soin de garder le sachet avec les cristaux originaux.

Soudain, des sirènes de police se mettent à retentir à l'extérieur.

Rassure-moi et dis-moi que c'est la sonnerie de ton téléphone, murmurai-je.

Il se retourne vers moi.

Les caméras doivent sûrement être allumés maintenant.

— Et merde...

— Bon, j'espère que ton casier judiciaire est aussi vierge que toi, princesse.

Je fronce le sourcil. Il ne va quand même pas se laisser faire arrêter ?

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Venez insta mes stars : azhararivera 🤭
J'ESPÈRE QUE CE CHAPITRE VOUS A PLUU !

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