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CHAPITRE 22 : MARCO




RED CLUB
1 H 20

—          Ah ! Te revoilà enfin ! S'exclama Ashley.

Je viens à peine de descendre les escalier qu'elle me colle déjà. Heureusement que j'ai placé la perruque avant.

— Qu'est-ce que tu veux Ashley ? Demandai-je.

Je ne peux plus me la voir.

— Tu me poses vraiment la question ?! Figure toi que je viens d'apprendre que tu as laissé un homme seul dans une chambre en train de t'attendre pendant de bonne minute !

— Tu m'as dit de m'occuper de celui qui m'attendais dans une autre chambre, il faudrait savoir ce que tu veux, crachai-je en remarquant que Kyle est adosser contre le bar, discutant avec des hommes.

Sa voix stridente est la dernière chose à laquelle je veux prêter attention. Je cherche désespérément une échappatoire pour échapper à ce parasite sans cervelle. Dans ma tête, je remercie le DJ d'augmenter le volume de la musique, mais ça ne l'arrête pas : elle se met à hurler.

—         Je te parle !

—         Malheureusement oui, tu peux toujours faire usage de ta langue...

Mon regard est aimanté par Kyle. Une chaleur m'envahit, bien différente de l'agacement que provoque Ashley. J'essaie de détourner les yeux, mais c'est impossible. Kyle discute calmement avec d'autres hommes, comme si rien ne s'était passé, comme si l'urgence de partager notre baiser n'était qu'un rêve.

Elle se rendit compte que je ne l'écoutai pas, suivant la direction de mes yeux. Je sentis son sourire s'élargir.

— Ne perds pas ton temps ma belle. Il est impossible à charmer. Il ramène beaucoup de filles dans ces chambres pour les sortir de leur innocence donc ne te sent pas privilégier. Alors à ta place, j'arrêterais de baver sur lui.

Elle tourne les talons en secouant ses cheveux de droite à gauche. Je sais qu'elle dit ça seulement parce qu'elle s'est fait recaler de nombreuse fois par le mercenaire.

Je me dirige vers le bar pour prendre les dernières boissons qui me resta pour ce soir sous le regard du mercenaire. Je l'évite et me concentre sur les instructions de Marco.

— Alors, tu as deux mojitos et une limonade sans alcool pour la table 5, dit Marco en posant les verres sur le plateau.

— Ne me dis pas que je dois encore monter ? Je vais finir par perdre mes jambes.

Kyle est juste à côté, captant chaque mot malgré sa conversation avec les autres hommes. Il fume tranquillement, mais je sens qu'il est attentif à tout.

— Ne t'inquiète pas, répond Marco en pointant la direction de la table. C'est juste à ta droite, pas besoin de grimper.

— D'accord, soupirai-je.

Quand est-ce que cette mascarade va enfin se terminer ?

— Normalement, après ce service, tu es libre.

— Il était temps !

Marco rit doucement, et ce son attire l'attention de Kyle. Il se tourne vers nous, expirant la fumée avant d'écraser sa cigarette dans le cendrier.

— Je peux vous aider ? demande Marco en s'approchant.

Soudain, Kyle enroule un bras autour de ma taille, me faisant sursauter de surprise. Depuis quand il se permet ça en public ?

— La serveuse me doit un verre, dit-il, un faux sourire aux lèvres, et je compte bien l'obtenir.

Pardon ?

— Très bien, vous voulez quoi ? Un cocktail ? demande Marco avec une courtoisie qui m'impressionne.

— Je ne veux rien de toi, rétorque Kyle, serrant davantage sa main sur ma taille alors que j'essaie discrètement de m'éloigner. C'est elle qui va le faire.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, répond Marco avec une hésitation perceptible. Le bar est occupé, et il n'y a pas beaucoup de place.

— Ce n'est pas mon problème, dit Kyle en se retournant vers moi. Entre dans le bar et prépare-moi ce que tu veux.

L'avis de Marco ne compte pas pour Kyle. Je lance un regard désolé au barman, mal à l'aise face à la situation. Kyle peut vraiment se comporter comme un enfant, mais je sais bien que si Marco ignore ses ordres, il risque gros.

Sans attendre, je pénètre dans le bar, me plaçant à côté de Marco qui prend le plateau que j'étais censé servir. Il recule, visiblement nerveux, en fixant Kyle, qui arbore une expression méprisante.

— T'es vraiment pas croyable, grommelai-je.

— Je voulais simplement voir tes talents de barman, répond Kyle avec un sourire en coin.

— Après avoir exploré toute ma bouche avec ta langue, tu veux que je te serve comme si de rien n'était ?

Il se penche vers moi, son visage s'approche du mien malgré le comptoir entre nous.

— Sers-moi et arrête de faire une scène, murmure-t-il à mon oreille avant de reculer, son regard défiant toute opposition.

Je me tourne pour lui faire dos, parcourant des yeux les différentes bouteilles alignées dans le bar. Je cherche du whiskey ou de la vodka, puisque Kyle semble être obsédé par ces boissons là. Mais soudain, une idée diabolique me traverse l'esprit, et un sourire se dessine sur mes lèvres.

— Pourquoi je me donnerai tout ce mal ? murmurai-je en repensant à sa demande.

Mon sourire s'élargit à mesure que je concocte mon plan. Si Kyle veut un verre, il va l'avoir, mais certainement pas celui auquel il s'attend.

Je me mets à fouiller les ingrédients disponibles, veillant à ne pas attirer son attention. Je saisis une bouteille de vinaigre de cidre, en versant généreusement dans un shaker. J'ajoute du jus de citron pour accentuer l'acidité, puis une touche de menthe pour dissimuler l'odeur. Ensuite, un peu de sauce soja pour une saveur salée surprenante, et enfin, une bonne dose de Tabasco pour une brûlure intense.

— Parfait, murmurai-je en secouant vigoureusement le mélange.

Je verse le tout dans un verre propre, y ajoutant une tranche de citron pour donner l'illusion d'un cocktail classique et rafraîchissant. Je me tourne vers Kyle tout en lui souriant de mes plus belles dents.

— Voilà pour toi, dis-je en déposant le verre devant lui.

Il attrape le verre, m'observant avec une curiosité méfiante. Sans hésitation, il porte la boisson à ses lèvres et en avale une longue gorgée. Sa réaction est instantanée : ses yeux s'écarquillent, et son visage se tord en une grimace de dégoût.

— Qu'est-ce que c'est que cette merde ?! crache-t-il en reposant violemment le verre sur le comptoir, ses yeux lançant des éclairs.

Je prends un plaisir malin à lui répondre, un sourire innocent aux lèvres.

— Une nouvelle recette. J'espère que tu apprécies ! J'aurais bien ajouté les cendres de ma tante, mais tu es déjà pourrit de l'intérieur.

Je ne le laisse pas répondre et repère une bouteille à moitié vide sur le comptoir, et sans réfléchir, je la prends et bois d'un trait.

— Je vois que même en tant que barman, tu n'es pas très doué.

— Tu voulais que je te serve ma salive encore ?

Il roule des yeux avant de tourner sa tête vers la piste. J'avale la dernière petite gorgée qu'il reste au fond de la bouteille, assez pour me booster.

Je me dirige au centre de la scène, sous les regards des clients mais surtout sous celui de Kyle qui fronce les sourcils en me voyant.

Soudain, une musique sombre commence à résonner dans le club. Les basses vibrent dans l'air, s'infiltre dans mes os, tandis que les néons rouges clignotent.

Je sens le regard brûlant de Kyle dans mon dos alors que je me dirige vers la barre de pole dance, un sourire de satisfaction se dessine sur mes lèvres.

Je laisse mes cheveux retomber sur mes épaules, les dégageant d'un geste lent et sensuel. Les acclamations d'un groupe d'hommes qui se rapproche me parviennent, avides du spectacle. La lumière rouge accentue chaque mouvement de mes hanches, chaque courbe de mon corps.

Le mercenaire m'observe avec son visage illuminé par le néon, créant une expression sombre et intense sur ses traits fermes.

Son regard me pousse à aller plus loin, à franchir des limites que je n'aurais jamais imaginées. Je m'accroche à la barre, tourne autour, et plaque mon dos contre le métal et glisse le long avec une sensualité provocante.

Je me redresse lentement, balayant mes cheveux d'un geste gracieux, avant de plonger mon regard dans celui de Kyle, le défiant en silence. Je vois ses poings se serrer, tandis que sa main libre tapote nerveusement le comptoir, ses yeux fusillent les hommes autour de moi.

J'élargis un sourire et continue en descendant de la scène, rejoignant un homme. Je colle mon corps contre le sien, et il en profite pour m'attraper par les hanches. Je lui murmure quelques mots à l'oreille, mais mon regard reste fixé sur Kyle, qui semble sur le point d'exploser.

Enfoiré.

Peut-être qu'il réussira à faire comme si rien ne s'était passé, mais ce qu'on a partagé restera gravé dans ma mémoire.

Non.

Ça ne signifiait rien !

Je prends un malin plaisir à voir sa colère grandir, difficile à masquer alors qu'il me voit si proche d'un autre. Cela ne fait que renforcer ma détermination. Je me laisse emporter par la musique, savourant ce moment de liberté, loin de son emprise, même si je sais qu'il me fixe toujours, tel un prédateur surveillant sa proie.

Un autre homme se colle à mon dos. Je me retourne pour lui faire face, continuant de danser entre les deux, savourant leur attention et la rage silencieuse de Kyle.

Je crois que je viens de tomber amoureux, plaisante l'un d'eux avec un sourire.

Soudain, l'homme derrière moi s'effondre, le nez en sang, tandis que l'autre lève les mains en signe de paix, son visage blême, complètement terrifié.

— Une règle ici, on ne touche en aucun cas a ce qui m'appartient. La prochaine fois, ça sera une balle dans la tête à tout le monde, hurle Kyle.

Tout le monde se tait, restant figé comme des statues de glace.

Je tourne la tête pour voir Kyle, complètement hors de lui. Il menace un des hommes avec une lame dont le bout touche son crâne.

Putain.

Il m'attrape violemment par le bras et me tire sous une arche cachée par un rideau, menant à un long couloir sombre.

— C'est quoi ton problème ? lâchai-je, tentant de me dégager.

Il me plaque contre le mur. Mon souffle se coupe, mais je ne peux m'empêcher de sourire, satisfaite de l'avoir poussé à bout.

— Ça te fait rire ? crache-t-il en resserrant son emprise.

D'une voix provocante, je réponds :

— Tu deviens à nouveau brutal, Kyle ?

Ses yeux se plissent de colère. Je continue de sourire, et murmure d'une voix sensuelle :

— Ça change des préliminaires de tout à l'heure... avec ta langue.

Un sourire cruel se dessine sur ses lèvres. Il se penche, sa bouche frôle mon oreille, créant des sensations dans mon bas du ventre.

— Je pourrais te tuer rien qu'avec ma langue comme tu dis, murmure-t-il.

Son souffle chaud effleure mon oreille.
C'est moi qui te tuera.

— Je ne doute pas que tu sois très populaire dans ce domaine, répliquai-je d'un ton cinglant. Mais je ne suis pas du genre à me satisfaire de miettes, Kyle.

— Crois-moi, je sais exactement comment te faire apprécier chaque miette.

Il recule.

— On s'en va, ordonne-t-il.

— Non, je ne vais nulle part, répliquai-je avec défi.

Sans prévenir, il sort son flingue de je ne sais où et pointe le canon contre mon front.

— Finalement, ça pu l'ennuie ici, dis-je, blasée par ses méthodes.

— Attends, ajoute-t-il soudain.

— Quoi encore ?

Il me jette un gilet pris dans ma garde-robe.

Il fait froid dehors, couvre-toi.

Je le fixe un instant, incapable de croire qu'il a pensé à m'apporter quelque chose pour me couvrir.

Oh...

Non. Non. Non... ET NON.

Je prends le gilet, hésitant entre l'envie de le jeter et la résignation, puis je l'enfile, serrant les dents.

On sort du club, le vent glacial m'accueille à bras ouvert.

Je vais chercher la voiture, ne bouge pas.

Avec des talons aiguilles de plus de 15 centimètres, tu veux que j'aille où ? dis-je, les bras croisés.

Essaie juste de ne pas te faire enlever, rétorque-t-il en roulant des yeux avant de s'éloigner.

— Tu es vraiment culotté ! Hurlai-je.

Il fait un sacré froid bordel.

Je suis en train de regarder le sol quand la voix de Marco m'interrompt :

— Tu rentres seul ?

Je relève la tête immédiatement.

— Je...

J'essaie de trouver mes mots lorsque qu'un klaxon me coupe la parole. Nous nous retournons vers ce bruit qui est en fait causé par une Porsch de couleur rouge sang garé à quelques pas du Club. La vitre teintée descend, Kyle est au volant, assassinant du regard Marco.

— Dépêche-toi, éjecte-t-il complètement agacé.

Il descend de la voiture et se rapproche de nous.

Oh bordel...

Avant que Kyle vienne me tirer par le bras, je me dirige immédiatement dans la voiture mais Marco me coupe dans mon élan.

— Attends ! Tu fais quelques choses demain soir Berta ? J'aimerai t'inviter à boire un verre...

J'allai répondre, dès que ma bouche s'ouvre, Kyle répond à ma place.

— Ouais, elle fait un truc. Elle est avec moi, comme les autres prochains soirs de sa vie, répondit-il fermement.

« Pour qui tu te prends ? »

Je le dévisage mais il en a clairement rien à foutre que son acte est futile. Même un enfant de 10 ans n'aurait pas réagi comme cela par simple jalousie...

Enfin si cela découle de la jalousie.

Même si on s'est embrassés, ça ne veut rien dire pour moi. Je suis prête à parier que je ne suis pas la seule qu'il embrasse d'une façon dévorante. Non, il y en a d'autres, c'est certain. De toute façon, entre nous, c'est interdit, autant pour lui que pour moi.

Non, déclarai-je en défiant l'autorité de Kyle. Je suis libre demain soir, comme tous les autres soirs de ma vie.

Je vois la rage monter en lui, ses yeux gris révèlent ce qui va suivre. Son sourire s'élargit, mais c'est tout sauf sincère. Ses poings se serrent, ses mains tremblent, et ses veines ressortent, prêtes à exploser.

Oh merde...

Très bien, Berta, lança Marco en ignorant Kyle. Disons 19h ? Donne-moi ton adresse, je viendrai te chercher demain.

Avant que je puisse répondre, Kyle sort son flingue et tire sur la jambe d'un homme qui vient de sortir. Un des hommes avec qui j'ai dansé, manquant de peu de toucher Marco. Les yeux de ce dernier s'écarquillent de terreur.

T'es malade ou quoi ?! hurle Marco. Faut te faire soigner ! Depuis quand tu t'intéresses aux serveuses Kyle ?! Tu as faillit nous tuer !

Failli, oui, réplique Kyle en se rapprochant de Marco, lui crachant presque au visage. Parce que si je voulais vraiment te tuer, je te promets que je ne te raterais pas.

Putain, quel con !

Je me dirige vers l'homme à terre, retirant mon gilet pour faire pression sur la plaie.

Tu avais promis à Franck de ne pas faire de scène au club ! hurle Marco, hors de lui.

Et alors ? répond Kyle avec mépris. Tu oublies un détail : l'autre côté de Manhattan m'appartient. Tous les bâtiments là-bas sont sous mon contrôle. Alors Franck peut aller se faire foutre, tout comme toi.

Les quartiers dangereux de Manhattan lui appartiennent ? Pas étonnant. Je regrette tellement de ne pas avoir pris le temps d'enquêter davantage sur Kyle et ses affaires lorsque je travaillai. J'aurais pu comprendre qui il était vraiment et ce qu'il contrôlait. Mais j'ai préférée m'occuper d'autres choses.

— Qu'est-ce que j'en fais Tara ? M'interrogea Kyle

Je regarde la scène sans rien dire, continuant de faire pression tout en étant perdu dans mon envie de couper la langue de Kyle pour de bon.

« Adieu ses préliminaires... »
« Oh ta gueule »

— Tara ? Répéta Marco

— Comment je vais le tuer ? Une balle entre les deux yeux ? Dans son cœur ? Je pourrais également le démembrer sous tes yeux princesse, mais loin de moi l'envie de revivre l'une de tes crises parce que madame ne supporte plus de voir des morts.

Il est sérieux là ?

Un putain de détraquer. Et dire que c'est moi qui est allé dans un hôpital psychiatrique. Il en a plus besoin que moi.

— Laisse le tranquille Kyle, criai-je agacé.

Il étouffe un petit rire sadique.

— Tout ce que tu voudras. Monte dans la voiture, je t'accompagne dans quelques minutes. Je dois juste finir ma conversation.

Kyle, je t'en supplie, ne lui fais pas de mal, suppliai-je, désespérée.

Je ne fais pas de promesses que je ne peux pas tenir. Monte dans la voiture maintenant.

Mais cet homme à terre, tu vas le laisser se vider de son sang ?

Il ne va pas mourir. J'ai tiré exprès dans une zone où il ne perdra pas beaucoup de sang. C'est juste une égratignure.

Je fronce les sourcils. Comment sait-il si exactement où tirer pour ne pas causer de graves blessures ? Cette situation est encore plus complexe que ce que je pensais.

J'entre dans la voiture, sous le regard inébranlable de Kyle. Je les vois discuter à l'extérieur, puis, après quelques minutes, Marco s'enfuit en courant comme un lâche. Kyle revient vers la voiture avec une nonchalance inquiétante, comme s'il venait de passer une soirée agréable.

Qu'est-ce qu'il a encore fait ?

Il entre dans la voiture et je ne peux pas attendre une seconde de plus pour lui poser la question.

Qu'est-ce que tu lui as fait ? m'écriai-je.

Rien, attache ta ceinture, répondit-il en démarrant la voiture.

Je secoue la tête, incrédule.

« Rien. »

Si ce n'était rien, Marco ne se serait pas enfuit en courant comme un lâche.

Il roule à une vitesse excessive. Heureusement, il est déjà 3h30 du matin et les routes sont désertes.

Je dois avoir des réponses. Je dois savoir.

Tu l'as menacé ?

— Retire moi cette perruque immédiatement.

Je n'ai même pas remarqué que je la portai encore.

— Qu'est-ce que tu lui as dit ?! Insistai-je tout en retirant la perruque.

Je lui ai simplement dit que s'il s'approchait de toi encore une fois... il risquerait fortement sa vie.

Et c'est tout ?

Non. Pour lui montrer que je ne rigole pas... je lui ai coupé un doigt.

Il dit cela d'un ton neutre, les yeux rivés sur le rétroviseur intérieur.

TU LUI AS QUOI ?

Ne me fais pas répéter. J'aime pas ça. En tout cas, il devrait vite se faire implanter un nouveau majeur s'il veut continuer son métier de barman.

Kyle, arrête la voiture, tout de suite, ordonnai-je, furieuse.

J'aime les femmes dominantes, mais tu sais qu'il va falloir bien plus d'autorité pour me faire faire ce que tu veux.

Putain, éjectai-je. Tu lui as coupé un doigt juste par jalousie ?

Il éclate de rire, un rire froid et déconcertant.

Jalousie de quoi, dis-moi ? demanda-t-il, le ton empreint de mépris. La seule chose qui me rendrait jaloux, c'est de te voir me tenir tête comme tu le fais. Personne n'ose, mais toi, tu le fais comme si ta vie n'en dépendait pas.

Je le regardai, choquée et furieuse, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer.

Tu es malade, murmurai-je, les mots lourds de dégoût et de colère.

Il sourit d'un air sinistre, ses doigts tapotant le volant avec une sérénité inquiétante.

Peut-être, répondit-il. Mais n'oublie pas, Tara, c'est toi qui as allumé la mèche. Je suis juste celui qui fait en sorte que la flamme ne s'éteigne pas.

Je détournai le regard vers la fenêtre, essayant de contenir ma rage et ma peur. L'idée de ce qu'il avait fait à Marco me hantait, mais je savais que montrer ma vulnérabilité ne ferait qu'encourager le sadisme de Kyle.

Tu sais quoi, Kyle ? continuai-je en serrant les dents. T'es un putain de gosse frustré qui se crois tout permis juste parce que tu effraies les autres. J'appelle ça un gros lâche.

Il ne répondit pas immédiatement, mais je pouvais sentir la tension monter dans la voiture. Il accéléra encore, les lumières de la ville passant à toute vitesse autour de nous.

Lâche ? dit-il enfin, un éclat dangereux dans la voix. Tu penses que je fais tout ça par faiblesse ? Peut-être que tu as besoin d'un rappel de pourquoi tu devrais vite fermer ta gueule.

Il freina brusquement, nous projetant en avant. Nous sommes maintenant dans un quartier désert, dont les ombres des bâtiments créent une atmosphère oppressante. Kyle se tourna vers moi, son visage éclairé par la lumière du tableau de bord.

Sors de la voiture, ordonna-t-il.

Kyle, c'est quoi ce bordel ? répondis-je, essayant de garder mon calme malgré l'adrénaline qui pulsait dans mes veines.

Sors de la voiture, répéta-t-il, le ton glacial cette fois.

Je savais que je n'avais pas le choix. J'ouvris la portière et sortis. Kyle fit de même, contournant le véhicule pour se tenir face à moi.

Tu veux savoir pourquoi je suis comme ça ? demanda-t-il, s'approchant dangereusement. Pourquoi je ne tolère pas que tu joues avec moi comme tu le fais ?

Je restai silencieuse, le défiant du regard malgré ma peur. Il me prit brusquement par les hanches et me retourna contre la carrosserie de la voiture. Mon dos frôlait son torse. Il attrapa mes cheveux, les dégagent sur une épaule pour libérer mon oreille.

Réponds-moi.

Oui. Je veux savoir.

Il me retourna vivement, mes mains plaquées contre le capot de la voiture, me forçant à lui faire face. Ses yeux brillent d'une intensité terrifiante, et je sentais chaque fibre de mon être crier au danger.

Parce que dans mon monde, c'est comme ça.

Je clignai des yeux, ne comprenant pas immédiatement.

Il marqua une courte pause avant d'empoigner ma gorge, me forçant à lever la tête.

Soit tu es la merde qui se fait écraser, soit tu écrases. Et je te promets, je ne serai jamais celui qui se fait écraser.

Il prit brusquement ma mâchoire dans sa grande main, la serrant très fort.

Tu veux jouer à ce jeu ? Très bien. Mais souviens-toi, princesse, c'est moi qui fixe les règles.

Va te faire foutre, lâchai-je. Je sais très bien que ce que tu me racontes n'est qu'une excuse, et qu'il y a des choses plus grandes que ça.

Il se fige. J'en profite pour continuer.

Les hommes comme toi racontent toujours la même histoire, mais je ne suis pas assez stupide pour ne pas comprendre que tu as été forcé de choisir cette voie.

Ferme-la.

Autrement tu ne serais pas aussi merdique !

T'as du cran. Au moins, une chose que je respecte chez toi.

Je peux sentir le poids de son regard perçant ; chaque mot, chaque geste, sont calculé pour m'intimider. Il se rapproche de mon visage, toujours en captivant ma mâchoire. Son expression est complètement folle.

Maintenant tu vas monter dans cette putain de voiture. Et tu vas te contenter de fermer ta jolie bouche jusqu'à ce que j'aurai envie d'elle à nouveau. T'as compris ?

Je soutins son regard pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il me lâche enfin. Je remontai dans la voiture immédiatement, il fit de même.

Après quelques minutes de silence, nous ne sommes toujours pas arrivés à destination. Le silence est lourd dans la voiture. Je contemple le paysage sombre par la fenêtre. Kyle est au téléphone avec Eden.

On rentre bientôt... dans quelques minutes, ouais... J'en sais rien... Alors donne-lui et me casse pas les couilles... Tara ? elle boude... De la glace ? Je m'en fous de ta glace, moi... Ok...

Et d'un coup, j'entendis Eden lâcher la fameuse phrase :

Je raccroche si tu racc...

Avec une voix toute moelleuse. Je ne peux m'empêcher de glousser de rire. Kyle n'a même pas laissé Eden finir qu'il raccroche déjà.

Je peux savoir ce qui te fait rire ?

J'arrête mes gloussements, ce fils de pute me transmet fortement sa bipolarité.

Oh, tu fais la gueule.

Tu m'as dit de ne plus parler jusqu'à ce que tu aies envie de ma jolie bouche, donc ne me parle pas.

Et avec un contraste impressionnant, il lâcha :

Tu veux un deuxième round ? Ça va te faire parler, ça.

Mais il est clairement pas net, celui-là.

Je veux dormir surtout, lançai-je pour changer de sujet.

C'est vrai. Embrassé quelqu'un dans un club de striptease est sacrément coquin pour une deuxième fois...Mais j'ai pu être informé durant mes années d'observation que tu aimais les espaces libre...public, n'est-ce pas ? Dommage que c'était la dernière fois...te prendre sur le capot de la voiture ne serait pas si mal.

J'écarquille les yeux en grand.

Tu connais ma vie à partir de quand exactement ?!

Assez longtemps pour savoir que tu détestes perdre le contrôle. Plutôt ironique étant donné que tu l'avais bien perdu dans cette chambre...

Roule, ordonnai-je.

J'aurais peut-être dû aller jusqu'au bout...

Je levai les yeux au ciel. Il y a même pas 20 minutes, on était en train de se détester mutuellement, et maintenant il me propose un deuxième round.

Concentre-toi sur la route, j'aimerais ne pas mourir avec toi, ripostai-je.

La mort semble être allergique à mon âme, alors ne t'inquiète pas. Tu mourras bien seule.

Pour ne plus entendre ces âneries, j'allume la radio qui parle d'un meurtre commis il y a une heure dans le coin.

Un homme de 21 ans a été violemment tué par un calibre 50. Le suspect a été retrouvé au bord d'un lac complètement bourré. Les funérailles auront lieu demain après-midi en mémoire de Parker Cane.

Calibre 50 ?

Le maire de la ville a clairement stipulé que...

Je coupai la radio brusquement et me tournai vers Kyle, mon regard fixé sur lui.

Un mort de plus pour la morgue, s'exclama Kyle tout joyeux.

Un calibre 50 ? dis-je d'un ton accusateur. Tu as utilisé un calibre 50 récemment, Kyle ?

Il me jeta un coup d'œil indifférent, continuant à conduire comme si de rien n'était.

Tu sais combien de personnes utilisent des calibres 50 dans cette ville ? demanda-t-il d'un ton presque amusé.

Non, c'est vrai. Comment as-tu pu le tuer alors que tu étais occupé à jouer le petit chien près de moi ? murmurais-je.

À cet instant, je priais pour qu'il ne m'ait pas entendue.

Très perspicace.

Mais d'un coup, un souvenir me frappe.

— C'est toi qui a tué l'homme près de la benne ?

— Il va falloir que tu sois plus précise, ma jolie.

Le rappel du surnom que me donnait cet homme résonne en moi.

L'enculé...

Il l'a fait. Alors que je devrais le faire moi-même.

— Putain ! C'était toi ! m'exclamai-je.

— Il n'avait pas à te toucher. Tu t'es bien occupés des deux autres, je te félicite.

— Tu sais, il y a d'autre moyen de ce défendre que d'ôter la vie.

— Ah ouais ? Et bien, tu diras à ta soeur si elle est d'accord.

— Laisse Malyra en dehors de ça, pestai-je.

Je remets la radio en espérant que ça couvrira sa voix insupportable.

Après quelques minutes, je pouvais enfin voir les champs près de la maison. Nous sommes enfin arrivés !

Une seule chose qui m'appelle.

Mon lit et être éloigner le plus vite possible de cet attardé.

— Tu me feras le plaisir de brûler cette perruque. Eden a vraiment des idées de merde s'il croit que tu es méconnaissable avec seulement ça.

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À SUIVRE...

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