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CHAPITRE 21 : CHAMBRE ROUGE




RED CLUB
22 H 00

— Je n'en peux plus, soupirai-je en me laissant tomber sur une chaise près d'Harvey et Eden. Mes pieds me tuent avec ces talons, et je passe ma soirée à me faire reluquer de la tête aux pieds par ces hommes.

— Peut-être qu'il est temps de dire à Kyle que son idée est ridicule, suggéra Eden, l'air pensif.

— Non, tu crois ? rétorquai-je avec sarcasme. J'ai récolté 3 400 dollars en pourboires, tout ça parce que cette fichue nuisette colle à mes courbes comme une seconde peau. J'ai envie de vomir.

Je m'assis avec eux, épuisée, essayant de soulager mes pieds endoloris. Eden se pencha légèrement en avant, l'air préoccupé.

— Ça fait trois heures que je suis en service, je n'en peux plus ! me plaignis-je, massant mes chevilles.

— Pourquoi Kyle perd-il du temps à la faire venir ici ? demanda Harvey, visiblement désemparé.

— Je me pose la même question, ajoutai-je, jouant distraitement avec une cacahuète.

— Kyle sait ce qu'il fait...Lui seul c'est ce qu'il fait à vrai dire. répliqua Eden. Si ça peut paraître stupide maintenant, on finira par comprendre la raison. J'espère en tout cas.

Juste au moment où je pensais pouvoir enfin souffler un peu, une voix stridente et agaçante me fit sursauter. Ashley, bien sûr.

— Berta, tu as d'autres groupes de mecs à servir. Donc bouge ton cul.

Eden et Harvey échangèrent un regard complice, se retenant de rire. Quant à moi, je pris sur moi pour ne pas enfoncer la cacahuète que je tenais directement dans sa gorge.

Je me levai d'un bond, la colère me submergeant.

— Dites à Kyle que je n'en ai rien à foutre de son aide à la con et que je préfère me démerder seule, crachai-je avec mépris.

— Tu parles comme Kyle maintenant, c'est inquiétant, se moqua Eden, un sourire sarcastique aux lèvres, jusqu'à ce que je lui lance un regard noir.

Il haussa les épaules et se remit à siroter son cocktail.

— On est tes yeux derrière la tête, Tara. Ne t'inquiète pas, ajouta Harvey d'un ton plus sérieux, essayant de me rassurer.

J'hoche la tête et me remet immédiatement en service en enfilant à nouveau mes talons aiguilles.

Lorsque je montai au premier étage, je tentai de me faufiler entre la foule en évitant de renverser les boissons.

— Et voilà pour vous, dis-je en posant les verres sur une table d'hommes aux regards douteux.

L'atmosphère autour de cette table est bizarre. Je n'ai pas envie de rester plus longtemps avec eux.

Je tournai les talons pour partir lorsqu'un homme se plaça directement devant moi et m'attrapa par les hanches.

— Je peux vous aider, monsieur ? demandai-je avec ma voix la plus mielleuse et professionnelle possible.

L'homme, tatoué de la tête aux pieds, ne répondit rien et se contenta de sourire. Un sourire qui ne présageait rien de bon. Il me souleva et me déposa sur la table où se trouvèrent ses amis. Ma nuisette se redressa, dévoilant mes cuisses. Ils me regardèrent comme si j'étais un morceau de viande. Je levai les yeux au ciel, essayant de garder mon calme.

— On a besoin d'un service, dit-il enfin.

— Quel genre ?

Il s'approcha de mon oreille, son souffle chaud me fit frissonner de dégoût.

— Du genre... personnel, murmura-t-il d'une voix rauque, un sourire inquiétant étirant ses lèvres.

— Je ne suis pas ici pour ça, rétorquai-je en essayant de me dégager.

— Oh, mais je crois que tu n'as pas compris, ma jolie. Ce n'était pas une question, murmura-t-il en glissant une main sur ma cuisse.

Je sentis mon dos se presser contre une bouteille en verre. Je la saisis immédiatement et l'éclate sur sa tête.

Il tomba au sol, et je profitai de la voie libre pour quitter la table et tenter de m'échapper, mais un de ses complices m'attrapa par les cheveux.

— Merde, crachai-je en tentant de me débattre.

Les autres se levèrent autour de moi, ils furent quatre.

Subitement, ils tombèrent sur le sol. Harvey se tient là, debout derrière eux avec des bouteilles à la main. L'homme qui me tenait par les cheveux me lâcha avant de s'enfuir en courant.

— Merci, murmurai-je, reconnaissante.

— Pas de quoi, répondit Harvey en vérifiant que les hommes respiraient toujours. Si Kyle avait vu ça, on nagerait dans un bain de sang.

Il inspecte attentivement les victimes pour s'assurer qu'elles sont encore en vie.

— Ils respirent toujours ? demandai-je en passant une main nerveuse dans mes cheveux.

Il vaudrait mieux de ne pas ajouter de morts au cimetière.

— Oui, confirma Harvey. Ils sont seulement sonnés après le coup qu'ils ont pris.

— Heureusement que vous êtes intervenus...

— Sinon Berta aurait fait des ravages, pouffa-t-il.

Le prénom "Berta" me fit frémir. Je l'avais presque oublié, ce prénom détestable.

Kyle avait vraiment une imagination débordante. Pensait-il vraiment que des hommes n'allaient pas venir me parler juste à cause d'un vieux prénom ?

Un bruit assourdissant provenant de la scène du rez-de-chaussée nous interrompit. Nous nous approchâmes pour voir ce qui se passait depuis la balustrade.

Eden, armé d'un micro, commence à enflammer la foule.

— VOUS VOULEZ VOIR QUI CE SOIR ?

— KYLE ! KYLE ! KYLE ! scandait la foule en délire.

Surtout des femmes.

Je restai figée, écoutant le nom de Kyle résonner dans toute la boîte.

— Pourquoi elles crient toutes son prénom ? crachai-je, déconcertée.

— Parce que c'est un peu la star de ce putain de club. Oh... Tu es !

— Non !

— Tu es jalouse ?

— Certainement pas, répondis-je en déglutissant.

— Mouais...

Nous observons ce spectacle. Kyle s'approcha d'Eden, lui arracha le micro sous les cris enthousiastes de la foule. Je croisai les bras, affichant un air profondément ennuyé.

— Vous êtes venus pour vous défouler, n'est-ce pas ? cria-t-il dans le micro.

— OUAIS ! répondit la foule en chœur.

Il frappe contre la cabine du DJ pour signaler de lancer une musique assourdissante. Le DJ obéit et mit une piste sombre et entraînante. Les basses font vibrer les corps, et la mélodie emporte les gens dans un univers plus sombre et plus sensuel.

Comme quoi, la musique est une échappatoire pour tout le monde.

Kyle boit son verre d'alcool par petites gorgées, ses yeux se posant sur moi sur la balustrade avec une intensité troublante. Mon regard croise le sien.

Ses yeux descendirent vers mes longues jambes nues et remontèrent jusqu'à mon décolleté. Je pouvais voir ses lèvres se mordiller alors qu'il scrute ma poitrine, presque comme s'il me déshabillait du regard.

Je secoue la tête d'exaspération et tente de cacher sa vue en plaçant le plateau devant mon décolleté pour qu'il arrête. Malgré cela, son sourire pervers persiste.

Je descends donc pour reprendre mon service, un peu plus résignée.

Le temps passe vite, mais le travail n'avance pas. Il est presque minuit et je n'ai pas encore eu de moment de répit. Lorsque je termine enfin, je m'assois sur un tabouret, attendant qu'un barman me serve ma boisson.

— Un verre d'eau ? Sérieusement ? demande-t-il en rigolant.

— La dernière fois que j'ai bu de l'alcool, j'ai finis avec une main entre les jambes, avoue-je en buvant une gorgée.

Mon histoire fait rire le barman.

Marco, cet homme qui a servi Kyle lors de ma première visite, a tout de même un certain charme.

Il est grand, mais légèrement plus petit que Kyle. Je remarque des tatouages de serpents sur ses avant-bras.

— Tu es nouvelle ici ?

— J'ai commencé à travailler hier, et je n'en peux déjà plus.

— Je comprends. En plus, aujourd'hui, tous les canapés et tables sont pris. Ils se sont tous donné rendez-vous ce soir ou quoi...

— C'est pour quel but cette fête ?

— Aucun but précis, c'est juste pour attirer beaucoup de monde. Et les gens sont souvent en chaleur donc autant te dire que beaucoup de chambre sont prises.

— Vous amenez des gens pas nets...

— À qui le dis-tu. Je le répète à chaque fois à Franck, mais il n'en a rien à faire tant qu'il fait du bénéfice. Parfois, je retrouve de la drogue dans les boissons que je prépare. Je pourrais finir en prison à cause d'eux.

— Tu ne peux pas trouver un autre travail ?

— J'aime beaucoup mon métier de barman, mais il y a peu d'offres en ce moment. C'est dur de sortir d'un endroit aussi dangereux que ce quartier en plus. Ça nous colle à la peau.

J'hoche la tête en signe de compréhension.

— Berta ! Il faut que tu jettes la poubelle. Je ne peux pas le faire, quelqu'un a réservé une danse ! s'exclame Ashley. Bouge-toi.

Je ferme les yeux pour contrôler ma colère et respire profondément. Marco lâche un léger rire. Il semble ne pas pouvoir la supporter.

— Tant mieux, l'aire commence à devenir oppressante ici, dis-je en lui donnant un coup d'épaule avant de m'éloigner.

— Sale garce ! murmure-t-elle dans mon dos.

Je prends le sac poubelle et sors à l'extérieur, accueillie par l'air frais qui glisse sous ma nuisette. Putain. Il faut que je me dépêche.

Je me dirige vers la benne à ordures, prête à jeter le sac, quand un homme sort brusquement du club par la porte de derrière, le téléphone collé à l'oreille. Il a l'air complètement désemparé.

Je me faufile derrière un muret, curieuse de ce qui pourrait bien causer une telle agitation. L'homme parle avec une voix basse mais urgente, essayant clairement de contenir son anxiété.

— Je te le dis, il y a deux pierres en cristal émeraude, je les ai vues de mes propres yeux. Elles étaient exposées dans la vitrine de la bijouterie à Time Square. Elles ne sont pas comme les émeraudes qu'on connaît, elles sont plus brillante, plus envoûtante...

Je tends l'oreille, intriguée. Sa voix me dit vaguement quelque chose.

Joey Stuart ?

Lui qui pensait mourir quand il nous a révélé le lieu où la contrefaçon de la statue était, ce n'était que des balivernes.

— Comment as-tu pu les rater ? répond une voix de l'autre côté du téléphone. C'est exactement ce qu'on cherche.

— Je sais, je sais ! insiste l'homme, mais il faut agir vite. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre les découvre avant nous.

Trop tard.

Cette statue est devenue une véritable chasse au trésor. Mais pourquoi tout le monde semble-t-il se l'arracher maintenant ?

Les pierres en cristal de couleur émeraude sont liées à la statue. Chaque élément compte pour reconstituer le puzzle.

C'est la signature d'Aconys, comme me l'a informé Jadis. Et s'il y a bien une chose que personne ne peut faire, à part une adepte du poison, c'est de toucher ses cristaux, car ils regorgent de venin.

Il est hors de question que quiconque se mette en travers de mon chemin.

— Tu es où ? demande la voix provenant du téléphone.

— Je suis au Red Club, à Manhattan.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?!

— J'ai besoin de me détendre après toutes ces recherches. Je te laisse, Ashley m'attend dans une chambre.

Rien que l'idée de les imaginer en train de se livrer à une nuit torride me donne la nausée.

Il ouvre la porte avant de rentrer à l'intérieur. 

Je profite de son départ pour sortir de ma cachette et enfin jeter cette poubelle. J'ajuste ma perruque, qui a un peu bougé pendant l'escapade, et prends une profonde inspiration avant de me diriger vers l'entrée.

Mais des voix m'arrêtent net.

— Qu'est-ce que nous avons là ? lâche l'un des hommes.

Je me retourne et vois un groupe de trois hommes. Ils sont tous plus grands que moi, et l'un d'eux est vraiment imposant.

— Tu n'as pas froid, ma jolie ?

Parfait, comme si la soirée n'était déjà pas assez fatigante.

— Vous n'avez pas mieux à faire ? lançai-je en les voyant s'approcher.

Au risque et péril de leur part.

— Tu as une belle bouche, j'espère que tu écartes autant les jambes que tu ouvres ta grande gueule ! rétorque l'un des hommes, un sourire satisfait aux lèvres.

Il s'approche de moi, trop près à mon goût. Son haleine mélangeant cigarette et alcool emplit mes narines, et je fais de mon mieux pour réprimer mon dégoût.

— Recule, ripostai-je, les yeux fixés sur lui.

— Ou sinon ? Tu es une très belle rousse...

Sa main se pose sur ma perruque avant de glisser sur ma joue.

J'attrape brutalement son poignet en le serrant très fort. Il émit un léger gémissement de douleur mélanger à un rire.

— Je vais te sauter, sale garce !

Je n'attends pas plus longtemps.

« Dans trois... deux... un...»

Je saisis un bâton de fer posé contre le mur en briques et le frappe d'un coup sec au visage. Il s'effondre sur le sol, inconscient. Son nez coule abondamment de son sang, tâchant ses vêtements.

Je suis peut-être allé trop fort.

Aucun regret.

Thank you, next ! Qui est le suivant ?

Les deux autres hommes se figent, horrifiés. L'un d'eux hésite avant de se précipiter vers moi, mais je le vois arriver.

Je me baisse rapidement, esquivant son attaque, et lui assène un coup puissant dans le ventre. Il se plie en deux, le souffle coupé, avant de tomber au sol en gémissant.

Je me redresse, prête à affronter le dernier homme. Il recule d'un pas, visiblement effrayé.

Mais lorsqu'il se retourne, un bruit de balle retentit dans tout Manhattan. Le corps s'effondre laissant apparaître une silhouette dans l'ombre.

J'essaie de voir qui cela peut-être mais d'un coup, Eden et Harvey sortent et regardent la scène en essayant de ne pas rire.

C'est quoi leur problème ?

— Tu vois ? Je t'avais dit qu'elle n'aurait pas tenue trois jours sans mettre en sang quelqu'un ! Déclare Harvey en analysant les corps.

— C'est bon, je te donnerai tes 1000 dollars, ronchonne Eden.

Putain !

L'ombre a disparu suite à leur apparition.

— Qui est-ce qui a tiré sur cet homme ? Demande Eden en désignant l'homme qui a reçu une balle en pleine tête.

— Ce n'est pas moi, quelqu'un d'autre était ici, me justifiai-je.

— Tout va bien, ils sont juste amochés...A part celui qui a reçu une balle, explique Harvey.

— Il va falloir jeter le corps.

— Je m'en occupe. Tara retourne à l'intérieur. Ashley va trouver ça bizarre que tu prennes autant de temps, m'ordonne Harvey. On s'occupe de nettoyer ce bazard.

J'hoche la tête avant de les remercier.

Je retourne à l'intérieur, tombant nez à nez sur une danseuse très peu vêtue dont ses tétons sont cachés par des étoiles.

Je tourne immédiatement la tête et me dirige vers le grand bar, en espérant trouver un moment de calme, même s'il est éphémère. Les lumières clignotent et la musique bat son plein, mais je me concentre sur l'objectif : survivre à cette soirée sans trop de complications supplémentaires.

— Alors cette poubelle ? me demande Marco, en regardant le verre d'eau que je viens de terminer.

— Jetée, répondis-je en finissant mon verre d'eau. J'aurais peut-être dû jeter l'autre pimbêche d'Ashley aussi.

— Si seulement, soupire Marco en secouant la tête.

Il m'analyse avec beaucoup d'insistance.

— J'ai quelque chose sur le visage ? demandai-je, sentant un malaise grandir sous son regard insistant.

— Non...

Il plisse les yeux, comme s'il essayait de remettre les pièces d'un puzzle en place.

— J'ai l'impression de t'avoir déjà vue quelque part.

Je feins l'indifférence, prenant une gorgée d'eau pour masquer mon agitation intérieure.

— Ah oui ? Pourtant, je ne t'ai jamais vue.

— Mmh...Sûrement, il y a beaucoup de monde qui viennent ici, je te confonds peut-être.

Marco retourne à son service, et je m'apprête à faire de même quand une voix retentit à côté de moi.

— Un verre, s'il vous plaît.

Cette voix... Je me fige, mon cœur rate un battement.

Fallon.

Je sens mon estomac se nouer. Sans perdre une seconde, je rabats une mèche de ma perruque rouge sur mon visage, espérant qu'elle suffira à me camoufler.

— Qu'est-ce que vous me conseillez ? demande-t-elle en fixant Marco.

— Si vous cherchez à oublier votre soirée, un Long Island devrait faire l'affaire, répond-il en préparant déjà son shaker.

Je détourne le regard, espérant que sa commande prenne des heures, voire des années. Mais bien sûr, les boissons dans ce club se préparent en un clin d'œil. En quelques secondes, Fallon a son verre en main, et je prie pour qu'elle retourne d'où elle vient, rapidement.

Mais ça serait trop simple. Elle s'installe juste au bar, sirotant son verre, l'air pensive. Chaque seconde où elle reste là augmente le risque qu'elle me reconnaisse.

Je garde mon dos tourné, jouant la carte de l'employée trop occupée. Soudain, un groupe de clients bruyants réclame mon attention au bout du bar.

Je m'éloigne aussi discrètement que possible, passant entre les tables avec la grâce d'un ninja en talons aiguilles.

Note à moi-même : quand tout ça sera terminé, brûler cette perruque.

Je me réfugie à l'autre bout du bar, lançant un coup d'œil vers Fallon pour m'assurer qu'elle ne m'a pas suivie.

Marco me jette un regard interrogateur depuis là ou il est, mais je fais mine de ne rien voir.

Souvent jouer les aveugles, ça aide.

Un client agite un billet de vingt dollars sous mon nez.

— Je veux une danse, réclame-t-il.

— Je n'offre pas ce type de service.

— Avec une nuisette pareil, tu vas m'offrir ce putain de service avec les seins nues !

Avec les quoi ?

— Écoute, t'es peut-être habitué à ce genre de service ici, mais t'es tombé sur la mauvaise personne, rétorquai-je en croisant les bras.

— Allez, fais pas ta difficile. Je peux même te donner un peu plus si tu fais un effort.

Je n'écoute plus le client, mon attention entièrement captée par Fallon. Elle est en train de flirter ouvertement avec une femme, et pas qu'un peu. Elles rient ensemble, leurs corps se rapprochent de plus en plus.

Wow.

— Bon alors, tu me donnes ma danse ?

— Attends deux minutes, je suis occupé à regarder.

La manière dont Fallon se penche vers l'autre femme, chuchotant quelque chose à son oreille, dégage une sensualité brute que je n'aurais jamais imaginée chez elle. C'est captivant, je pourrai les regarder pendant des heures si l'autre pervers ne me dérangeait pas.

— Bon, ok. Viens à l'étage avec moi, dis-je en me relevant.

En atteignant le couloir du premier étage, je fais un geste de la main pour indiquer au client de me suivre. Le lieu est silencieux comparé à l'agitation du club, avec seulement le son feutré de la musique qui monte par les murs. Les portes des chambres sont dissimulées derrière de lourds rideaux rouges

— Entre dans cette chambre et bande toi les yeux, j'arrive dans quelques minutes...pour me préparer.

Ou pour m'en aller.

Il hoche la tête tout content, ce qui accentue ma désespération.

Je pense à partir, à m'éclipser discrètement, mais une main ferme attrape mon bras, me forçant à me retourner.

Encore cette Barbie ratée d'Ashley.

Quelqu'un t'attend dans la chambre 8, dit-elle en ajustant son soutien-gorge avec un sourire narquois.

Comment ça ? J'ai déjà dit que je ne faisais rien avec les clients.

Eh bien, les plans ont changé. Il t'attend, et tu as intérêt à le satisfaire !

Elle s'éloigne sans même me laisser le temps de protester, son sourire satisfait accroché à son visage. Je serre les poings pour garder mon calme, et me dirige à contrecœur vers la chambre 8.

En entrant, je découvre une pièce baignée d'une lumière rouge provenant de néons fixés au plafond. L'atmosphère est étrangement oppressante et sensuel, avec un grand canapé d'angle rouge sang placé contre le mur du fond. Une table basse noire en verre est posée devant le canapé, reflétant faiblement la lueur des néons.

Sur le canapé, un homme est assis, absorbé par son téléphone, ses doigts pianotant rapidement sur l'écran. Je n'arrive pas à voir qui c'est à cause de la faible luminosité. Il ne lève même pas les yeux à mon entrée, comme si ma présence n'était qu'un détail sans importance.

Je referme la porte derrière moi, me demandant dans quel enfer je viens de mettre les pieds.

— Tu en as mit du temps.

— Qu'est-ce que tu me veux, Kyle ?

Il range son téléphone dans la poche de son jean et se lève en prenant son verre dans les mains.

Toi, seulement toi, murmure-t-il.

Il ajuste l'éclairage, faisant passer la pièce d'une pénombre intrigante à une lumière tamisée. La lueur rouge des néons se reflète sur ses yeux gris, les faisant briller d'une intensité presque hypnotique.

Tu m'as fait venir pour parler de la mission ? Si c'est ça, j'ai...

Il m'interrompt instantanément, son regard toujours aussi pénétrant.

Non, je veux continuer là où on s'est arrêtés dans ma chambre.

Je tente de me remémorer. Sa voix est chargée d'une promesse presque tangible, et une vague de chaleur envahit tout mon corps à l'idée de ce qui a failli se passer.

Tu sais pas comment ça me tord l'esprit de te voir te balader avec cette nuisette en dentelle.

Il avance d'un pas, le regard toujours fixé sur moi. Dans son lit, je me souviens bien du moment où on se regardait comme si nous étions coincés dans notre bulle, où la tension était presque insoutenable avant qu'il ne me repousse, arrêtant brusquement notre étreinte.

— Et encore plus le fait que tout le monde te voit avec...

Il s'arrête net, face à moi malgré la distance qu'il reste. Son regard glisse le long de mon corps avec une intensité presque palpable, comme s'il voulait me déshabiller d'un simple regard. La chaleur augmente, rendant chaque respiration plus difficile à contrôler.

Tu attends quoi de moi ? demandai-je, ma voix trahissant l'accélération de mon cœur sous la pression de cette tension insoutenable.

Il esquisse un sourire lent et satisfait. Il lèche ses lèvres, un geste à la fois bestial et provocant.

Te prendre, partout, contre tout ce qui nous entoure.

Ses mots sont des caresses brûlantes, des promesses que je ne peux ignorer. Mon intimité se serre instinctivement à ses paroles, un mélange de choc et de désir m'envahissent. La perspective de ses intentions laisse un goût amer de désir dans ma bouche.

Il se rapproche une nouvelle fois, toujours dans la lenteur. Il pose son verre sur une commode tout en avançant.

Je veux... murmure-t-il d'une voix rauque...laisser mes doigts agripper ta mâchoire comme j'ai l'habitude de le faire... descendre doucement le long de ton cou... et descendre encore et encore, jusqu'à ce que tu me supplies de ne pas arrêter.

Si tu fais ça, il n'y aura pas de retour en arrière. Ne te pense pas tout permis avec moi, Kyle.

Il se rapproche encore, me pressant contre la porte, son torse collant ma poitrine. Je ne peux plus reculer ; l'espace entre nous est devenu inexistant. Son souffle chaud effleure ma peau, intensifiant la tension entre nous.

On dit que le client est roi, il est permis de tout.

Il prononce cette phrase avec un sourire en coin, les yeux rivés sur mes lèvres, comme s'il attendait le moment où il pourrait les goûter.

— Mais je veux te forcer en rien, alors j'attendrai ton accord.

Son regard se pose sur ma perruque, et il l'enlève lentement, d'un geste délicat mais déterminé. Le mouvement est si lent qu'il accentue chaque battement de mon cœur, chaque vague de chaleur qui envahit mon âme.

Je vais exploser, merde !

J'arrange mes long cheveux bruns en le regardant jeter la perruque dans un coin de la pièce, puis se rapproche encore plus. Ses bras encadrent ma tête, m'empêchant de fuir. Son front se colle au mien, l'espace entre nous réduit à un souffle chaud et des regards intensément fixés.

Il se mord la lèvre, luttant visiblement pour garder le contrôle.

Je vais finir par devenir totalement fou, princesse. Alors, soit tu me stoppe tout de suite, soit je vais écraser mes lèvres contre les tiennes. Mais il va falloir que tu me donnes vite une réponse, murmure-t-il d'une voix chargé de menace et de désir.

Il tente de reculer, comme pour me donner une chance de fuir, mais il revient immédiatement près de moi.

Tu es ma putain de drogue, murmure-t-il, la voix rauque. J'en ai besoin.

Chaque mot semble imprégné de sa soif, de son besoin insatiable. La pièce devient une bulle étouffante de désir. Sa présence est écrasante, un rappel constant de l'irrésistible attraction entre nous, de la promesse d'un contact que je n'ai pas le choix de refuser.

— Kyle...haletai-je. Ça va nous attirer que des problèmes.

Il secoue légèrement la tête, un sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres, comme s'il savait exactement ce que ses mots font sur moi.

Il amène son pouce pour le frôler à mes lèvres.

— Je n'en ai rien à faire. Juste une fois, une dernière fois. Et je te promets qu'on ne commettra plus cette infraction.

Les mots résonnent dans ma tête, et la raison semble s'évanouir sous le poids du désir qui s'intensifie. L'embrasser pourrait amener des complications que je ne suis pas prête à affronter, mais l'envie est trop puissante pour être ignorée.

Chaque seconde, chaque soupir partagé entre nous devient une décharge d'émotions que je ne peux plus contenir. L'envie se fait insupportable.

Il se retire par la frustration, se positionnant dos à moi.

Juste une fois...
Je le veux.

Fais-le.

Les mots quittent mes lèvres, tremblants d'un mélange d'anticipation et de soumission alors que je ne me suis jamais donner à un homme.

Il émit un sourire, avant de revenir près de moi d'une incroyable rapidité et d'écraser mes lèvres en une fraction de seconde. Je ferme les yeux par ce contact soudain et brutal.

Ses lèvres sont d'abord douces qu'elles explorent les miennes avec une lenteur, comme s'il savourait chaque instant. Je place mes mains sur sa mâchoire, mes doigts se serrant autour de ses contours pour maintenir notre proximité.

Il approfondit le baiser avec ses lèvres qui se font plus pressante, plus insatiables. Ses mains se posent sur ma taille, ses doigts se serrent avec une force croissante, comme pour me garder contre lui. Chaque mouvement transmet une fièvre animale.

— Putain, murmure-t-il entre deux baisés d'une voix rauque.

Nos langues se rencontrent et s'entrelacent. Il recule légèrement, me laissant un instant de répit avant que je n'ouvre la bouche, lui permettant de saisir mes lèvres avec ses dents.

Il tire brusquement sur ma lèvre inférieure pour intensifier le baiser tout en explorant ma taille avec ses grandes mains. Ses doigts glissent lentement sur mes hanches et me rapproche encore plus de lui, comme pour fusionner nos corps dans une étreinte brûlante et irrésistible. Je peux sentir sa bosse durcir au contact de mon intimité qui se resserre à chaque coup de langue qu'il laisse échapper dans ma bouche.

Il me tire doucement mais fermement vers le canapé d'angle, ses mains n'abandonnant jamais ma taille. Le mouvement est fluide, presque instinctif, comme s'il savait exactement ce qu'il veut. Une fois assis, il m'attire sur ses genoux.

Nos baisers continuent de se déchirer avec une fièvre incontrôlable. Ses lèvres explorent chaque recoin de ma bouche, ses mains remontent le long de ma taille, se posant sur mes hanches pour m'ancrer contre lui. La chaleur entre nous devient presque suffocante.

Je peux sentir la bosse de son entre-jambe une nouvelle fois contre mon intimité déjà humide qui devient encore plus dur, ce qui m'arrache un léger gémissement que je tente de masquer en approfondissant notre baiser.

Soudain, il le rompit, retirant ses bagues sous mon regard interrogateur.

Il ne va quand même pas me faire ce que je crois ?

Je ne suis pas prête pour ça...

D'une main, il agrippe mes cheveux avec une possessivité brûlante, sa domination éclate dans chaque mouvement.

— Je veux remplacer ton collier par mes doigts, murmure-t-il contre mes lèvres.

Il incline doucement ma tête en arrière, ses doigts traçant un chemin lent et sensuel le long de l'os de mon cou. Le contact de sa peau contre la mienne me fait frémir, chaque caresse augmentant le désir qui brûle entre nous.

Ça n'avait rien à voir avec notre premier baisé près du bassin. Tout laisse paraître que c'est de cette façon qu'il perçoit les choses. Toujours dans la brutalité, dans n'importe quel terme, la sexualité, l'amitié, la rancœur. Tout est fait de brutalité en lui. Et pour le coup, rien que dans l'intimité, j'adore ça.

Il remplace mon collier par ses doigts, les enroulant autour de mon cou avec une fermeté à la fois contrôlée et sensuelle. Ses doigts se resserrent doucement, affirmant sa domination tout en restant délicats.

— Je pourrais te faire tellement de choses...

Il dirige ma tête près de lui, comme une marionnette sous son contrôle, un gémissement échappe à mes lèvres.

— Mais si je le fais, je vais finir par ne plus pouvoir m'arrêter du tout.

Les mots me manquent, une chaleur intense m'envahit, mon cœur bat à tout rompre. J'ai l'impression que je vais mourir face à sa domination.

Son index trace des dessins imaginaires sur la peau de mon cou, chaque mouvement me rappelle les baisers brûlants qu'il m'a donnés la dernière fois à cet endroit. Je sais qu'il désire intensément reprendre là où nous nous sommes arrêtés.

— Kyle...

La douceur de son toucher me fait suffoquer de plaisir, même si je tente désespérément de reprendre le contrôle.

Je reste assise sur lui, face à son visage, tandis que sa main libre remonte le long de ma colonne vertébrale avec le bout de ses doigts, me faisant frissonner de plaisir. J'essaie de m'accrocher à son épaule. Mais il attrape mon poignet avec une fermeté dominante et continue sa montée le long de mon dos, savourant ma réaction.

C'est une torture, une putain de torture.

Je me mords les lèvres, savourant la sensation de sa main sur mon dos, traversant le tissu léger de ma nuisette. Mon corps se cambre naturellement, amplifiant le contact de mon intimité contre sa bosse, ce qui me fait frémir.

Il incline légèrement la tête, un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres.

— Tu es tellement belle comme ça, murmure-t-il d'une voix rauque.

Je laisse sortir un léger bruit face à ses mots en sentant les pulsations de mon intimité s'intensifier alors qu'il continue à explorer chaque courbe de mon dos avec une précision lente.

Il s'est très bien s'y prendre.

Il se penche un peu plus près, sa respiration chaude effleurant ma peau, et ses lèvres murmurent dans un ton à peine audible :

— Je sais exactement ce que je fais, et je compte bien en profiter jusqu'au bout.

Puis, de manière inattendue, il cesse tout mouvement. L'instant d'après, je me retire de ses jambes, le souffle court, et m'installe à côté de lui sur le canapé. J'essaie de reprendre une respiration régulière, encore tremblante.

Kyle, de son côté, bascule sa tête en arrière contre le dossier du canapé, les yeux fermés, savourant probablement la tension de l'instant et le contrôle qu'il exerce.

— Il est préférable qu'on s'arrête là, murmure-t-il.

J'hoche la tête, il a raison.

C'était bon, mais maintenant qu'on a goûté chacun au poison de l'autre, on ne pourra plus recommencé.

— On a laissé nos envie prendre le dessus, dis-je en ajustant ma nuisette.

— Et maintenant que c'est fait, on ne peut plus commettre cette erreur.

Il se redresse et finit son verre près de la commode.

— Ne sort pas en même temps que moi, ils trouveront sa suspect.

Je hoche la tête, tentant de rassembler mes pensées éparses. Je regarde Kyle ouvrir la porte, prêt à partir, et une question me brûle les lèvres.

— Kyle ?

Il s'arrête, sans se retourner, me laissant un moment pour formuler ma pensée.

— Tu penses que... tout ça va vraiment changé quelque chose entre nous ? Dans cette mission ?

Je peux voir son dos se tendre légèrement à la question, une vague de silence s'installe.

— Non, ça ne changera rien.

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J'ai cassé ma playlist pour rester dans ce mood ! 🍾

J'ESPERE QU'ILS VOUS A PLU CE PETIT CHAPITRE

À SUIVRE...

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