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CHAPITRE 17 : L'OBSESSION DE KYLE



— Kyle ralentit ! JE CROIS QUE JE VAIS VOMIR ! hurle Eden depuis le siège passager.

Mais Kyle semble complètement indifférent, continuant à dépasser la limite autorisée dans cette agglomération animée.

Maddy et moi sommes à l'arrière, on observe la tête d'Eden se balancer de gauche à droite à cause des manœuvres brusques de Kyle. Nos regards se croisent parfois avec ceux de Kyle à travers le rétroviseur, qui est plus préoccupé par sa conduite que par notre confort.

— Je n'ai même pas pu chanter ! se plaint Maddy en se tenant au dossier du siège devant elle.

— Et moi, je n'ai même pas pu obtenir le numéro de ma Señorita. Merci beaucoup, Kyle ! ajoute Eden, le sarcasme palpable dans sa voix.

— Je n'ai qu'une envie, c'est de vous coudre la bouche ! cracha Kyle, sa frustration évidente.

Je souffle d'exaspération, le comportement de Kyle me révolte de plus en plus. Il semble avoir remarqué mon irritation, car il effectue un virage brusque, me propulsant contre Maddy, qui pousse un petit cri de surprise.

— Tu as trouvé ton permis dans un Kinder Surprise ou quoi ? crie Eden en se tenant au plafond pour se stabiliser.

— Ferme ta putain de gueule ! rétorque Kyle, ses dents serrées, les yeux fixés sur la route.

Eden continue à se balancer d'un côté à l'autre, rigolant nerveusement, tandis que je me cramponne à Maddy pour ne pas tomber à nouveau. La voiture semble jouer un jeu de montagnes russes improvisé, et notre équilibre est constamment mis à l'épreuve.

— Continuez à parler, et je vous dépose en plein milieu de la route, menace Kyle, sa voix pleine de menace.

Maddy lève les yeux au ciel, un sourire amer sur le visage.

— Ce ne serait pas si mal, non ? On serait enfin libérées de ce chaos.

Je hoche la tête en signe d'accord, partageant son sentiment malgré la situation. On pourrait presque envisager ça comme une petite aventure nocturne, si ce n'était pas pour la tension palpable dans l'habitacle.

Eden, toujours secoué par les secousses et les virages serrés, s'accroche désespérément au siège, son visage passe de pâle à vert. Il tente de se faire entendre à travers le bruit du moteur et le vacarme de la voiture.

— Kyle, sérieux, ralentis ! Je vais vraiment...

Il ne termine pas sa phrase et se penche en avant, signe de son malaise.

Kyle, exaspéré, s'arrête en plein milieu de la route. Eden en profite pour sortir et aller vomir plus loin.

Je souffle profondément. Cette soirée ne devait pas se passer comme ça.

— C'est bon, il est sorti, dit Kyle en secouant la tête.

Je lève les yeux au ciel. Avant que je puisse répondre, Kyle me regarde à travers le rétroviseur avec une expression de défi.

— T'as quelque chose à dire ? demanda-t-il sèchement.

Je fronce les sourcils et le regarde.

— Je ne t'ai pas parlé ?

— Mais ton souffle exaspéré m'était destiné, alors soit tu parles, soit tu te tais.

Je secoue la tête tandis qu'il repose ses yeux sur la route, mais Maddy ne peut s'empêcher de faire une remarque.

Super, l'atelier de diplomatie est ouvert ce soir. On finit la soirée en se disputant ou on peut rentrer sans autres incidents ?

— Toi aussi, ferme-là.

— Ne lui parle pas comme ça, rétorquai-je.

— Je lui parle comme je veux.

— Tu es vraiment détestable, siffla mon amie.

— Je ne cherche pas à être aimable, répondit-il sèchement.

— On l'a bien remarqué, dis-je en le fixant à travers le rétroviseur.

Il esquisse un sourire, continuant à nous parler, son regard toujours rivé sur moi.

À ce que je vois, vous avez déjà fait la paix. Ça a été rapide.

Qu'est-ce que ça peut te faire ? répliqua Maddy, les bras croisés, un sourcil haussé.

Kyle hausse les épaules.

Rien du tout. C'est juste amusant de voir à quel point vous changez d'avis aussi vite.

— C'est toujours comme ça avec toi, pas vrai ? Tu cherches juste des conflits pour t'amuser, questionna-t-elle.

— Moi ? Jamais. Je laisse juste les tensions s'exprimer, déclara-t-il.

— Laisse-le, Maddy, on ne peut pas sauver une cause perdue, dis-je en le fusillant à travers le rétroviseur.

Tu as la bouche bien trop grande pour quelqu'un qui a désobéi à ma règle, riposta-t-il.

Tu n'as aucun ordre à me donner, répliquai-je en croisant les bras à mon tour.

Peut-être que j'aurais dû laisser ces hommes te trouver finalement.

Un sourire mauvais s'étire sur mes lèvres.

Mais pourtant, ton seul plan était de simuler un baiser, rétorquai-je avec un air de défi.

Il serre immédiatement la mâchoire.

SIMULER UN QUOI ?! intervient Maddy, outrée.

Je sens la panique monter. Je n'aurais peut-être pas dû dire ça...

Oui, Tara. Simuler un quoi ? On n'a pas très bien compris, ajouta Kyle en fixant le rétroviseur avec un sourire qui en dit long.

Je détourne les yeux, essayant de trouver une réponse, mais le silence pesant me trahit.

Elle doit sûrement halluciner. Jamais je ne ferais une telle chose, répondit-t-il avec un sourire en coin, sans lâcher le rétroviseur du regard.

Mon amie fronce les sourcils et je vois du coin de l'oeil qu'elle me regarde d'une manière interrogatrice.

C'est vrai, Tara ? Tu te fais des films maintenant ? ajouta-t-elle, mi-amusée, mi-sceptique.

Je me redresse, croisant les bras, cherchant désespérément une échappatoire.

Eden n'est peut-être pas le seul à avoir pris un verre de trop, murmurai-je en visant Kyle.

Il tourne la tête vers la fenêtre, probablement pour échapper à cette conversation. Ça fait maintenant dix minutes qu'Eden est parti.

— Il est parti vomir tout son arbre généalogique ou quoi ?

Après plus de plusieurs minutes, Eden revient parmi nous. Il ouvre la portière avec une lenteur exaspérante. Il se glisse dans le siège passager, essayant de réajuster son t-shirt et de se remettre de son malaise. Kyle, sans un mot, en profite pour redémarrer la voiture. Le moteur ronronne doucement alors que la voiture reprend la route.

*******

11 H 00

— Comment on peut avoir de si beau cheveux brillant, mais ne jamais en prendre soin ! S'extasia Eden en me brossant les cheveux.

Il tenait à le faire, même si je ne comprenais pas pourquoi. Il a l'air de s'ennuyer en soit.

— La nature fait bien les choses, je suppose, éludai-je en haussant les épaules.

Je n'ai jamais vraiment prêté attention à mes cheveux. Ils ont toujours été ainsi, et ça m'a toujours semblé normal.

— Il faut impérativement que tu me prêtes tout tes shampoings !

Je ne peux m'empêcher de rire face à sa demande.

Après qu'il a terminé de brosser mes cheveux, je me lève et branche le fer à lisser. Tandis qu'il chauffe, je passe mes doigts dans mes cheveux pour les démêler encore un peu.

— Bon, alors, raconte-moi tout ! s'exclama-t-il en s'installant sur un tabouret.

— Raconter quoi, exactement ?

— Oh, je ne sais pas. Tu bosses dans le plus grand gratte-ciel de Manhattan, aux côtés du maire, il doit bien y avoir des anecdotes intéressantes ! On n'a pas vraiment eu l'occasion de se connaître, contrairement à Maddy. Je connais déjà toute sa vie.

— Elle est plutôt bavarde, admis-je avec un léger sourire.

— Ça, tu l'as dit ! Je ne comprends pas pourquoi elle est encore accrochée à son ex... Jeremy, c'est bien ça ? Après toutes les horreurs qu'elle m'a racontées sur lui, elle ne voit toujours pas le problème.

Je me fige immédiatement, le fer à lisser suspendu en l'air. Maddy m'avait confié que sa relation avec Jeremy devait rester secrète, malgré tout ce qu'il lui avait fait subir.

Elle t'a dit quoi exactement sur sa relation avec lui ?

Euh... Du style qu'il est très jaloux, extrêmement même. Qu'il avait déjà harcelé sa famille quand elle ne répondait pas au téléphone, qu'il surgissait à ses cours alors qu'elle était en pleine séance.

Et encore...

Il lui faisait vivre un cauchemar, mais elle trouvera toujours un moyen de l'excuser.

Jeremy est un homme impulsif, jaloux, toxique. Il y a tellement d'adjectifs pour le décrire, expliquai-je, essayant de garder ma voix stable. Mais souvent, je soupçonne qu'il force Maddison à faire des choses qu'elle ne veut pas.

Il me regarde avec une expression grave, absorbant ce que je viens de dire.

Tu penses qu'il la manipule ?

Pas seulement. Je pense qu'il la contrôle. Elle n'est plus elle-même quand il est dans les parages. C'est comme si elle était... sous son emprise.

Il hoche la tête, son visage marqué par une expression de profonde réflexion.

Je saisis une mèche de cheveux et commence à la lisser, prenant une grande inspiration avant de continuer.

J'ai longtemps essayé d'en parler avec Maddy, mais elle nie tout, dis-je en fixant mon reflet dans le miroir. Je sais que ça l'énerve quand je mentionne Jeremy, alors j'essaie de garder mes distances sur ce sujet. Mais en réalité, je scrute chaque geste, chaque parole de cette pourriture, avouai-je.

C'est comme marcher sur des œufs avec elle, non ? murmure-t-il finalement.

Exactement. Mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle.

Je continue de lisser mes cheveux tout en écoutant les blagues exaspérantes d'Eden, qui essaie de détendre l'atmosphère.

Est-ce que j'ai tout bien lissé ? demandai-je en me retournant vers lui, prête à ranger le fer.

Eden ouvre la bouche pour répondre, mais soudain, ses yeux s'écarquillent de stupéfaction.

Quoi ? Ne me dis pas que j'ai raté une mèche ? Je viens tout juste d'éteindre le lisseur.

Non, non... balbutie-t-il, l'air complètement déconcerté. Tes yeux... ils ont changé de couleur.

Je le regarde, incrédule.

Quoi ?

Je me retourne immédiatement et découvre avec stupeur que mes yeux sont maintenant d'un vert émeraude éclatant. Pourtant, je n'ai pas retiré le bracelet qui m'empêche d'utiliser mon don.

Mon regard se pose sur mon poignet, et la panique monte en flèche. Le bracelet a disparu. Je ferme aussitôt les yeux, essayant de maîtriser ma peur, consciente qu'Eden est totalement sous le choc.

Eden, surtout, ne me regarde pas droit dans les yeux, dis-je d'une voix tremblante, les yeux toujours fermés.

C'est incroyable... Je n'ai jamais vu d'aussi beaux yeux que les tiens, murmure-t-il, sa voix remplie d'admiration.

Mais je sais que mes yeux pourraient bien plus qu'émerveiller, ils pourraient compromettre sa santé, voire pire.

Je secoue la tête pour chasser son compliment.

Fait chier ! crachai-je, passant nerveusement une main dans mes cheveux.

Kyle.

Il n'y a que lui qui possède la clé pour ouvrir mon bracelet. Mais pourquoi faire ?

Alors que je tente de comprendre la situation, une voix plus autoritaire, plus puissante que celle d'Eden, résonne soudainement dans la salle de bain.

Viens dans ma chambre, ordonne Kyle avant que le bruit de ses pas ne s'éloigne.

Je reste figée un instant, la panique continuant de me submerger. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir davantage. Je prends une profonde inspiration et me dirige rapidement vers sa chambre, mon esprit tourbillonnant de questions et de craintes.

Pourquoi tu m'as retiré le bracelet ? demandai-je, toujours les yeux fermés, ma voix trahissant l'inquiétude qui me ronge.

J'entends Kyle fermer la porte derrière moi, le bruit du verrou qui se tourne, résonne dans la pièce. Mon cœur bat à tout rompre, mais la pression dans mes yeux commence à diminuer, signe que mon pouvoir s'apaise.

Je me permets d'ouvrir doucement les yeux, découvrant une vue plus claire de sa chambre. Contrairement à la dernière fois, l'endroit est remarquablement ordonné. La première chose qui attire mon attention est un mini-frigo soigneusement placé sous une télé. Les draps du lit sont tirés, et tout semble à sa place.

Je te retire le bracelet pour une expérience, affirme-t-il enfin.

Une expérience ? Je ne suis pas ton cobaye, Kyle !

Il lève les yeux au ciel avant de se pincer l'arête du nez. Se dirigeant vers la table où il a laissé le verre, il me le tend.

Bois.

Qu'est-ce que c'est ?

Bois, et je te le dirai après.

Je ne vais pas boire ton poison.

Il pouffe de rire. Je croise les bras, anticipant sa réponse.

« C'est culotté de ma part »

C'est toi le poison, princesse, murmure-t-il avec un sourire narquois.

Je le fixe, essayant de déchiffrer ses intentions dans ses yeux sombres. Kyle a toujours eu un penchant pour le dramatique, mais cette fois, il semble particulièrement sérieux. Je prends le verre de ses mains, hésitante.

Quand faut y aller...

Je bois le liquide cul-sec malgré moi. Le goût est amer, imbuvable, comme une potion médicinale ratée. Une chaleur désagréable envahit ma gorge et mon estomac. Je lutte contre une grimace, tentant de maintenir une façade stoïque.

C'est quoi cette horreur ? crachai-je en posant brusquement le verre.

Il sourit fièrement, avant de sortir un serpent d'une cage posée sur son lit. C'est le même serpent que je lui ai remis lors de mon premier jour ici.

Tu viens de boire le poison de ce serpent, déclare-t-il calmement. Dis-lui bonjour.

Je le fixe, sans expression, comme si mes traits du visage sont figés par sa mentalité totalement déconcertante.

Tu es complètement fou ! hurlais-je, la peur envahissant ma voix. Pourquoi m'as-tu fait boire ça ?

Il hausse les épaules, son attitude demeurant calme.

Le poison de ce serpent est mortel pour tout le monde, mais pas pour toi.

Et si je meurs ? Peut-être que je ne peux pas le supporter !

Tu ne mourras pas, affirme-t-il avec une certitude inébranlable.

Comment peux-tu en être si sûr ? crachai-je, le doute et l'angoisse se mêlant dans ma voix.

Je me suis suffisamment renseigné sur toi pour savoir que ce poison ne te tuera pas, même si tu en bois. La Therasya est un mélange de tous les poisons réunis, qu'ils soient vitaux ou mortels.

— Et tu m'as fait boire ça pour en avoir la certitude ?

— Exactement.

Il retire d'un coup son t-shirt, dévoilant des centaines de serpents sur son corps et l'Hydre de Lerne qui me procure toujours autant de frisson, un bébé pourrait mourir rien qu'en voyant ce putain de tatouage qui à l'air si réel.

Arrête de fixer mon dos, ça en devient vraiment malaisant, dit-il avec une note de satisfaction dans sa voix.

Tu n'as qu'à éviter de te déshabiller devant moi !

Il se dirige vers un fauteuil près de la table, où se trouve une machine semblable à celles utilisées par les tatoueurs. Il place une pierre pointue et spéciale sur la machine, qui remplace les aiguilles traditionnelles.

Avec une précision minutieuse, il ajuste la machine et commence à se tatouer le bras. Il applique la pierre avec des gestes experts, créant des motifs complexes qui apparaissent nettement sur sa peau.

Je le regarde avec admiration, même si j'essaie de me contrôler pour ne rien montrer. Il semble parfaitement maîtriser la technique : chaque mouvement est fluide et précis, et les dessins prennent forme de manière impressionnante.

Tu sais vraiment bien faire ça, dis-je, impressionnée par son habileté.

C'est juste une question de pratique, répond-il sans interrompre son travail. Chaque détail compte.

Et c'est toi qui t'es tatoué tout ça ? demandai-je, intriguée.

Il soupire, puis lâche un petit « oui ».

Tu aimerais en avoir un ?

Cette réflexion ne m'avait jamais traversé l'esprit jusqu'à présent.

Je... je ne sais pas encore. dis-je finalement.

Il hoche la tête, se reconcentrant sur son tatouage.

Tu as aussi fait l'Hydre de Lerne sur ton dos ?

Pourquoi mes tatouages t'intéressent-ils autant ? demande-t-il, un sourcil arqué.

Comme ça, sur ton flanc est dessiné la Therasya avec son serpent protecteur, c'est fait exprès ?

Il pose un regard sur son flanc avant de revenir vers moi.

Qu'attends-tu de cette question ?

La vérité.

La vérité n'est pas toujours facile à accepter, alors mêle-toi de ce qui te regarde.

Il reprend son travail sur le tatouage, me laissant avec des questions sans réponse. Soudain, la voix d'Eden résonne, rompant le silence.

Reste assise, et ne fais rien de stupide.

Il sort de la chambre en fermant la porte derrière lui.

La voie est libre !

Je scrute la chambre avec ennui et me dirige vers le rideau qui dissimule le dressing.

Dès que j'entre, je découvre un mélange de vêtements éparpillés sur le sol et d'autres soigneusement rangés. Un coin du mur est occupé par une collection impressionnante d'armes. En plein milieu de la pièce, des meubles de rangement avec un toit en verre permettent d'apercevoir leur contenu : des montres en quantité, ainsi que des bijoux d'une valeur inestimable.

Kyle est vraiment un homme plein de surprises. Je savais qu'il était riche, mais je ne m'attendais pas à ça.

Je prends quelques vêtements éparpillés sur le sol et commence à les plier pour les ranger. En saisissant une chemise, je la porte à mon nez et une odeur de masculinité puissante et affirmée m'envahit.

Tout en rangeant, je remarque un coin du dressing qui semble légèrement différent des autres. En me penchant pour mieux examiner, je découvre une section du mur qui est décalée. Curieuse, je pousse doucement la paroi. Elle bouge avec un léger grincement, dévoilant une pièce cachée derrière.

Lorsque je fais un pas dans la pièce, je suis immédiatement accueillie par des néons rouges. Des photos couvrent les murs, toutes reliées entre elles en une longue série. Je m'approche pour examiner les images de plus près, et je découvre avec horreur que chaque photo me montre, avec une date inscrite au verso.

Les photos sont accompagnées de notes manuscrites et de remarques, toutes datées.

Cet homme est un fou, un psychopathe, un obsédé, un dérangé, un malade mental, un déséquilibré, un détraqué, un cinglé, un dément, un aliéné, un perturbé, un lunatique... Les mots tournoient dans mon esprit à force de regarder chaque photo qui ont l'air d'être prise suite à mon nouveau départ avec Irina et David.

Pourtant, en tentant d'apaiser mes craintes, une série d'images horrifiantes se présente à moi : Kyle derrière les barreaux, son regard glacial transperçant l'objectif ; des articles de journaux relatant ses méfaits avec des titres sur ses actes criminels.

La panique me submerge alors que je tente désespérément de contenir mes tremblements. L'oxygène me manque par cette découverte.

Chaque photo montre des scènes de ma vie quotidienne : moi avec mes amis, en famille, au travail. Mais aussi avec des flirts, quand j'étais au restaurant avec, ou quand j'échangeais un bisous.

C'est comme si chaque moment de ma vie avait été surveillé, enregistré et analysé avec une précision inquiétante.

Je recule en trébuchant contre un mannequin portant la robe que j'avais mise pour l'expédition de la statue de Joey. Mon regard se pose sur un morceau de tissu étendu sur une table, de la même dentelle que la robe, puis sur un autre mannequin, portant une robe noir longue à moitié transparente dont le tissue à l'air si léger.

Une autre de ses créations.

De l'autre côté se trouve une machine à coudre.

Kyle crée ces putains de robes.

La révélation me frappe comme un coup de tonnerre : Kyle a créé cette robe spécialement pour moi.

Mon cœur s'emballe alors que je réalise l'ampleur de son obsession.

En levant les yeux vers le mur, je découvre une scène qui ressemble à une enquête policière en cours. Les photos continuent, mais cette fois, elles montrent non seulement moi, mais aussi les personnes qui me sont chères, toutes reliées entre elles par des fils. Des épingles marquent des connexions entre les visages, et des notes sont épinglées à divers endroits.

C'est quoi ce bordel.

La gravité de l'obsession de Kyle est écrasante, et elle m'effraie profondément. Depuis toutes ces années, j'étais surveiller sans même m'en rendre compte.

Et si cela se trouve, il m'observait bien avant encore.

Une main se plaque sur ma bouche tandis que l'autre me soulève et me projette hors du dressing. Je tombe lourdement sur le lit, et Kyle se met aussitôt califourchon sur moi, maintenant ma mâchoire avec une force implacable pour m'empêcher de crier ou de me débattre.

Je reste figée, complètement prise au dépourvu par sa violence soudaine. Sa prise sur ma mâchoire est impitoyable, et son regard, désormais glacial et déterminé. 

— Je t'ai dit qu'une seule chose, commence-t-il.

Son autre main s'empare d'une lame dans le tiroir de sa table de chevet et la rapproche dangereusement de mon œil. La menace est palpable, et je sens une panique croissante. Instinctivement, mes yeux se teintent de vert.

— De rester tranquille sagement.

Il me met immédiatement le bracelet pour m'empêcher d'utiliser mes dons.

— Si on avait pas besoin de toi en vie, je découperai chacun de tes membres, dit-il d'une voix si froide qu'elle me glace jusqu'aux os.

La froideur dans sa voix me glaça jusqu'aux os. Je sentis la pointe acérée de la lame effleurer ma peau.

— Kyle, s'il te plait...balbutiai-je mes mots étouffés par sa main toujours fermement plaquée sur ma bouche

Alors qu'il retire sa main de ma mâchoire, un soulagement temporaire m'envahit. Mais ce répit est de courte durée. Il fait glisser la lame froide sur ma bouche, descendant lentement le long de mes vêtements jusqu'à atteindre ma poitrine. La pointe de la lame se rapproche dangereusement, me faisant sentir sa menace près de mon corps malgré que je porte toujours mes vêtements.

— Laisse-moi !

— Donne-moi une bonne raison ?

— LACHE-MOI !

Ma voix se brise sous le poids de la peur, mais je refuse de pleurer. Après un petit moment qui me semble une éternité, il retire la lame d'en bas, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas en colère.

Je suis totalement à sa merci, Kyle peux faire de moi tout ce qu'il veux car il me bloque chaque membre.

— C'est toi qui m'obliges à te faire ça, poursuit-il en serrant sa prise sur mes poignets.

Il les place au-dessus de ma tête.

— Rien ne t'oblige, répondai-je,...Kyle tu me fais mal

Tout ce qui se passe me ramène à l'asile, à ces moments où le personnel m'attachait pour des tests. Même si Kyle n'a rien à voir avec eux, j'ai peur de retrouver cette place, d'être à nouveau cette enfant impuissante.

Et finalement, les larmes coulent sur mes joues, je me sens étouffée par la terreur et le désespoir, toussant comme si je me noyais. Mais alors, Kyle relâche sa prise, se redresse, et me regarde avec une expression perdue, comme s'il regrettait ce qu'il a fait en ne fraction de seconde.

Mais il est trop tard...

Kyle a réveillé l'un de mes plus gros traumatisme.

Sa main s'approche doucement de mon visage mouillé. Je me tends à son contact, hésitante. Malgré la violence de ses actions précédentes, il caresse doucement ma joue et essuie mes larmes. Sa tendresse inattendue contraste fortement avec sa brutalité.

Mon coeur s'emballe immédiatement.

— Je... je suis..., bégaye-t-il, le regard rempli de regret.

Il me fixe avec une lueur de remords, révélant une fissure dans son impassibilité. Je reste sur mes gardes, incapable de lui accorder ma confiance.

Je reprends vite mes esprits et me relève en le repoussant. Mes mains tremblent alors que je passe mes doigts dans mes cheveux, mon esprit en désordre et mes yeux secs. Kyle reste silencieux, les yeux perdus dans le vide, absorbé par ses propres tourments.

— Comment as-tu osé me faire ça ?! m'écriai-je. Si tu connaissais vraiment mon histoire, tu saurais que j'ai longtemps été retenu comme tu l'as fait ! Tu réalises la gravité de tes actes ?

Il ne me regarde pas, absorbé par mes paroles mais la rage prend possession. Cet acte est totalement impardonnable.

— Tu viens de me violenter ! Tu te rends compte de ça ? Tout ça juste parce que j'ai découvert ce que tu cachais ! Bordel !

Son silence m'exaspère encore plus. Je perds patience.

— MAIS BORDEL, DIS QUELQUE CHOSE !

Il me regarde enfin.

Un flot de pitié m'envahit alors que je vois son regard. Je tourne les talons et me dirige vers la porte tout en me plantant les ongles dans le bras. Un des seuls moyens pour essayer de calmer la tempête qui urge.

— Je ne voulais pas faire ça..., dit-il enfin.

Je me fige, dos à lui.

— Je te l'ai dit, tu n'as pas à fouiller dans mes affaires.

— C'est ta seule excuse ? répliquai-je en me retournant. Tu m'as violemment agressée, tu t'es jeté sur moi, tu m'as menacée avec une lame...j'ai cru que j'allais mourir étouffée et toi, tu ne trouves que ça pour te justifier ?

— Je ne cherche pas à me justifier, je suis comme ça et c'est tout, que tu l'acceptes ou non, je n'en ai rien à foutre, répondit-il en s'approchant de moi.

Je recule jusqu'à ce que mon dos colle la porte.

— Peut-être que je ne suis pas stable, voire pas du tout. Mais dans cette maison, il y a une règle : ne pas fouiller dans mes affaires.

— Mais putain ! Tu as joué avec un de mes traumatismes !

— Je... je ne savais pas, je ne voulais pas..., murmure-t-il, comme s'il cherchait les mots justes.

Je secoue la tête, les larmes monte en moi malgré que je ne veux laisser aucune trace de ma vulnérabilité.

— Comment peux-tu ne pas savoir ? Tu as vu mes réactions, mes peurs ! Je t'ai demandé plusieurs fois de me lâcher !

— Je sais ! crache-t-il.

Il détourne le regard, les poings serrés, comme s'il essayait de contenir une tempête intérieure.

Je prends mes jambes à mon cou et sors immédiatement, mes pensées tourmentées par les images de cet instant. En courant dans le couloir, je tente de chasser la scène de la pièce secrète et la violence de Kyle de mon esprit, mais l'angoisse reste collée à moi.

— Tara, est-ce que ça va ? Me demande Eden dans le salon.

Je veux répondre, mais aucun mot ne sort. Ma langue semble collée au fond de ma bouche, incapable de former des phrases.

Des pas précipités se dirigent vers le salon. Kyle apparaît, son visage marqué par une expression entre la frustration et la confusion.

— Qu'est-ce qui se passe ?! s'exclame Eden, regardant successivement Kyle et moi avec une inquiétude croissante.

Je me recroqueville contre le mur, mon souffle court, tentant de reprendre mon calme. Les images de la pièce secrète et de la confrontation avec Kyle continuent de défiler devant mes yeux.

Une crise me submerge.

Des voix, trop de voix....

THERASYA...THERASYA...THERASYA...

— Kyle ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Questionne Eden.

— Eden, sort de là. Elle est en train de faire une crise.

— Tu veux que je sorte alors qu'elle était dans un état déplorable quand elle est sortit de ta chambre ?

Les battements de mon cœur s'accélèrent, et une douleur lancinante envahit ma tête. Mes tremblements deviennent incontrôlables, et une terreur glaciale s'empare de moi. J'ai l'impression que je vais mourir, étouffée par l'angoisse qui m'écrase.

— Il faut qu'elle prenne ses médicaments ! Suggère Eden.

— Sort de là ! Cracha Kyle.

Eden me lance un dernier regard, empreint d'inquiétude, avant de céder à l'ordre de Kyle et de sortir de la pièce. Je veux lui dire de rester, de ne pas me laisser seule avec lui, mais aucun mot ne franchit mes lèvres. Seuls des sanglots étouffés s'échappent de ma gorge, trahissant la terreur qui me paralyse.

Kyle s'approche lentement, ses yeux rivés sur moi. Je tente de reculer, mais le mur derrière moi m'en empêche. Mon corps tremble, paralysé entre la peur et l'impossibilité de fuir. Il s'arrête juste en face de moi, les mains levées comme pour montrer qu'il ne va rien faire de mal.

— Tara, je...je ne peux pas effacer ça, mais laisse moi essayer...

Il s'agenouille devant moi.

— Fais-le avec moi. Inspire... expire... lentement.

Il commence à respirer profondément, ses épaules se soulevant et s'abaissant lentement pour que je puisse suivre. Il ne me touche pas, mais il crée un espace calme autour de nous.

Je ferme les yeux et tente de respirer comme lui. Inspirer, expirer. Mon cœur bat encore trop vite, mais les battements se régularisent peu à peu. Les voix dans ma tête s'apaisent lentement, noyées par son rythme.

— Voilà... continue comme ça, murmure-t-il. Respire... encore...

Il reste agenouillé devant moi, sans bouger, me guidant seulement avec sa présence.

— OK, maintenant laisse moi essayer autre chose, dit-il. Inspire profondément par le nez pendant quatre secondes.

Il fait une pause pour me montrer, puis il continue.

— Maintenant, retiens ta respiration pendant quatre secondes. Puis, expire doucement par la bouche pendant encore quatre secondes.

Il commence à respirer comme il le décrit : inspire, retient, expire, en comptant doucement les secondes. Il me regarde attentivement, s'assurant que je suis en train de le suivre.

Je ferme les yeux et essaie de copier ses instructions. J'inspire par le nez, compte jusqu'à quatre, puis retiens ma respiration. Enfin, j'expire lentement par la bouche en comptant jusqu'à quatre. Mon cœur bat encore un peu fort, mais le rythme de la respiration m'aide à me calmer.

— Encore une fois, murmure-t-il. Inspire... un, deux, trois, quatre... Retient... un, deux, trois, quatre... Et expire... un, deux, trois, quatre.

Je continue à respirer avec lui, comptant chaque étape avec attention. La panique s'éloigne peu à peu, et le calme que Kyle parvient à créer commence à m'envelopper.

— Je n'attends pas à ce que tu me pardonnes, car moi même, je ne me le pardonne pas, murmure-t-il en se relevant.

Je le fixe tout en reprenant peu à peu mes esprits.

— J'AI RETROUVÉ TES COMPRIMÉS, TARA ?! s'exclame Eden en courant vers nous.

Ses yeux se posent sur moi, maintenant calme.

— Oh... je suis venu en retard, dit-il, réalisant que la crise est passée.

Kyle esquisse un sourire, posant une main amicale sur l'épaule d'Eden avant de se détourner pour partir.

Je me redresse avec l'aide d'Eden, lui exprimant ma gratitude. Mais mes pensées restent accrochées à Kyle.

Cet homme est incompréhensible, à la fois dangereux et surprenant. Il ne m'a jamais fait aussi peur qu'aujourd'hui, et pourtant, son aide a été précieuse. Il savait exactement quoi faire pour me calmer, même sans mes comprimés.

Il regorgeait de culpabilité, bien qu'il ne l'admettra jamais.

Kyle est plein de surprises, et je suis certaine que d'autres révélations m'attendent à force de cohabiter avec lui.

Mais une chose est certaine : je suis son obsession, pour une raison encore inconnue.

Et je ne peux m'empêcher de me demander quelles autres facettes de sa personnalité je découvrirai dans cette quête troublante de vérité.

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Que dire de Kyle...🧍🏽‍♂️

Il mériterait peut-être plus que de simple gifle.

Mais son obsession est troublante 📸

J'espère qu'il vous à plus !!!!!!!!!!!

A SUIVRE ....🐍

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