Chapitre 14 - Quand Theodora embrasse Neville...
Theodora se promenait dans les couloirs au niveau du quatrième étage, frottant le dos de sa main qui la chatouillait. D'habitude, elle évitait de se promener seule, mais là, elle avait besoin de réfléchir et ce n'était ni Allegra, ni les idioties de Ben qui allait l'aider.
Depuis que Neville lui avait dit qu'il ne tenterait plus rien tant que Theodora ne faisait pas un pas vers lui. Mais comment faire un pas vers lui si elle ne savait absolument pas comment s'y prendre. Autant dire qu'elle avait besoin de soufflé, se recentrer et enfin décidé ce qu'elle voulait. C'est vrai qu'il l'avait prise au dépourvu par son baiser dans la tour de Gryffondor, mais bon Dieu, rien que de penser au bien-être qu'elle avait ressenti ce jour-là, lui donna le courage de se décider enfin. Au diable, la clique des Serpentard est ce que son père pourrait penser d'elle s'il le réapprenait. Elle était sûre d'elle, et elle voulait se jeter à l'eau, si Neville l'avait fait, elle pouvait le faire.
Elle fut surprise lorsque au détour d'un couloir elle vit passer Neville d'un pas presser.
— Neville tout va...
— Pas le temps de parler, viens avec moi! dit-il sur un ton presser en lui empoignant le bras.
La poigne dont Neville faisait preuve, surprit Theodora qui le suivit sans le moindre bruit, mais à l'intérieur, elle était un véritable volcan en ébullition. Elle se demandait ce qui pouvait faire fuir son ami ainsi, mais elle avait déjà une petite idée. Les seules personnes qui faisaient fuir Neville, étaient Crabbe et Goyle, les deux grosses brutes de Serpentard. Depuis leur première année, ils prenaient un malin plaisir à s'en prendre à Neville.
Et d'un coup, son condisciple de maison s'arrêta net, la jeune fille le heurta surprise qu'il s'arrête en chemin. Theodora surprit son regard hébété et regarda dans la direction du regard de Neville. La bouche de la jeune fille s'ouvrit et se ferma par la surprise, une immense porte en chêne se dressait devant eux, alors que Theodora était déjà passé mille fois par ce couloir et il n'y avait qu'un mur en pierre vide de toute porte.
— Neville, tu peux te cacher on te retrouvera toujours, cria Goyle au loin.
Theodora regarda en arrière, pas de signe des deux idiots, mais ils ne devaient pas être très loin pour les entendre aussi fort dans les couloirs.
— Neville, tu peux te cacher on te retrouvera toujours, cria Goyle au loin.
Theodora regarda en arrière, pas de signe des deux idiots, mais ils ne devaient pas être très loin pour les entendres aussi fort dans les couloirs.
Neville qui serait toujours son bras, poussa la lourde porte en chêne et l'entraîna avec lui dans la pièce. Sans un bruit Theodora le suivit à l'intérieur et la porte claqua derrière eux. Elle eut alors une exclamation de surprise. Ils se trouvaient dans une salle aussi vaste qu'une cathédrale. Filtrant à travers de hautes fenêtres, des rayons de lumière illuminaient ce qui ressemblait à une ville aux immenses murailles constituées d'objets cachés par des générations d'occupants de Poudlard. Il y avait des allées, des rues même, bordées de meubles cassés ou endommagés, entassés en piles vacillantes, relégués là pour dissimuler peut-être les mauvaises manipulations magiques ou entreposées par les elfes de maisons fières de leur château.
Theodora n'eut pas le temps de profiter du spectacle, Neville l'entraîna plus loin dans la salle, plus loin il serait de la porte, plus il serait en sécurité.
Neville s'arrêta après une longue minute de marche, il y avait une immense armoire, des vieux fauteuils miteux et d'autres objets cassés, tout autour d'eux. Theodora tourna autour d'elle-même ébahie, Neville quant à lui s'assit sur un canapé rouge défoncé par les années.
— Tu crois, qu'ils vont justes passer devant la porte et te laisser tranquille? demanda Theodora.
— Je n'en sais rien, dit-il. Je suis désolé de t'entraîner là-dedans.
— Ne t'inquiète pas, je commence à être habituée, dit Theodora en souriant.
Neville transpirait, cette course pour semer les deux balourds avait dû le fatiguer. Theodora l'observait, ses lèvres, son corps entier criait d'envie, et préféra détourna un rien le regard sentant la gêne l'envahir. C'était le moment, elle n'aurait pas plus belle occasion, ils étaient seuls tous les deux, dans une pièce que personne ne connaissait.
— Tu sais... commença Neville, à propos du baiser dans la tour...
— Non, ne dit plus rien, l'interrompit Theodora avant de se dégonfler. Tu sais, j'y repense sans cesse et tu as raison de ne plus vouloir rien tenté tant que je ne fais pas le premier pas.
Neville parut surpris.
— Je sais que tu as souvent besoin de remettre de l'ordre dans tes idées avant de foncer à nouveau, dit-il avec un sourire.
Theodora lui rendit son sourire.
— Merci!
Neville la regarda surpris.
— Ferme les yeux s'il te plaît, dit-elle en respirant profondément.
— Pourquoi ne veux-tu que je...
— Ferme les yeux s'il te plaît, fais-moi plaisir!
Neville ferma les yeux et attendit.
Theodora s'approcha de lui doucement et se pencha pour se trouver à hauteur de son visage. L'expression de Neville trahissait son stress, et Theodora observa le moindre de ses traits, comme si elle voulait absolument tous les étudiés les connaitre par cœur. Elle déposa une main sur son visage et du bout des doigts, elle sentit les frissons sur la peau de ce garçon qui lui plaisait temps. Le petit garçon qui lui amenait une rose tous les mois, comme s'il avait toujours su que ça lui remontait le moral.
Doucement, elle approcha ses lèvres des siennes, elle pouvait sentir son souffle sur la peau de son visage, se délectant de ce petit moment qu'elle s'apprêtait à vivre encore une fois. Tel un souvenir, qu'elle voulait absolument retrouver.
— Théa, si tu ne le veux pas tu n'es pas obligé, dit Neville en gardant ses yeux fermer.
— Et si moi aussi je le voulais...
Et elle toucha ses lèvres, ressentant ainsi cette dose de bien-être et d'ivresse qu'elle avait ressentie la première fois tout comme les autres fois. Lorsqu'elle mit un terme à son baiser, son corps entier tremblait.
Neville l'observa un court instant surprit par son baiser. Elle se releva et se tourna un instant, prenant pleinement conscience de ce qu'elle venait de faire. Theodora était grisée par l'excitation, certaine qu'il n'oserait rien faire de plus. Grossière erreur venant de sa part, il ne fallait jamais sous-estimer Neville. Il se leva de son siège, attrapa le bras de Theodora et rapprocha son corps du sien et l'embrassa.
La fougue dont faisait preuve Neville dans se baiser, finit d'achever les dernières barrières de Theodora, la faisait monter au paradis, si ses baisers avaient déjà cet effet-là, elle n'osait pas imaginer s'ils allaient plus loin et ce qu'elle ressentirait.
Elle en oubliait tout, son père, la disparition de sa mère, sa retenue avec Ombrage qu'elle devait encore subir le soir, Crabbe et Goyle qui cherchaient encore Neville.
Là ou il n'y avait que colère, haine et frustration, elle préférait laisser entrer ce petit bout de paradis l'envahir.
🌙
C'était son dernier soir de retenue, et cela semblait durer une éterniter. Ombrage observait la moindre trace de souffrance sur son visage. Mais Theodora, ne pensait qu'à ce qu'il lui était arrivé l'après-midi, la douleur sur sa main paraissait tellement superficielle, alors qu'elle avait l'impression d'être sur un petit nuage.
Le professeur Ombrage se leva de son bureau et se plaça près de Theodora et regarda sa main. La jeune sorcière arrêta d'écrire.
— Je pense que cela suffira, dit Ombrage de sa petite voix d'enfant. J'espère que cela vous servira de leçon.
— Ne vous inquiétez pas, vous ne me verrez plus de sitôt, dit Theodora avec un sourire faux.
— Parfait! Vous pouvez partir! Bonne soirée, miss Jedusor.
— Bonne soirée, professeur Ombrage.
Theodora quitta le bureau d'Ombrage à la vitesse de l'éclair. Dans son cerveau, un plan se dessinait, mais elle allait avoir besoin des jumeaux Weasley. Quitte à devoir passer une année entière, à pourrir la vie d'Ombrage, elle allait regretter ses instants de tortures. Sa vengeance allait être terrible, Ombrage avait réveillé le pire en elle et Theodora allait lui faire payer. Car après tout, il ne fallait pas s'en prendre à l'enfant du plus grand mage noir de tous les temps sans en subir les conséquences.
Une seule pensée la réconforta, Neville devait certainement l'attendre dans leur salle commune et courut à travers les couloirs, presser de retourner dans un endroit familier et sécurisant.
Lorsqu'elle pénétra dans la tour, elle remarqua qu'Harry, Ron et Hermione étaient eux aussi présent. Neville prenait soin de son Mimbulus Mimbletonia dans un coin de la pièce. Hermione se précipita sur elle, pour regarder l'entaille de sa main, la plaie saignait et son autre main était tâchée de sang.
— Tiens, dit-elle en lui tendant un bol rempli d'un liquide jaune. Trempe ta main là-dedans, c'est une solution filtrée de tentacules de Murlap marinés, ça devrait te faire du bien.
— Merci, Hermione, dit Theodora pleine de reconnaissance en plongeant sa main dans le bol.
— De rien, tu peux le prendre.
Theodora emporta le bol avec elle et le déposa sur la table où se trouvait Neville. Theodora remit sa main dans l'essence de Murlap et son autre main attrapa celle de Neville sous la table.
— C'est douloureux, dit Neville inquiet.
— Ça va passer, dit-elle d'un ton rassurant.
Theodora observait Harry, Ron et Hermione, sa condisciple de maison, avait un petit sourire aux lèvres qui ne manquèrent pas d'à lamer Harry et Ron, qui les regardèrent tous les deux. Elle se tourna ensuite vers Neville.
— Alors comment se porte ton Mimbulus? demanda Theodora.
— Bien, dit-il.
— Je vais en devenir jalouse, murmura-t-elle.
Neville sourit.
— Parce que je le touche plus que toi, tu n'as aucune raison d'en être jalouse, dit Neville en se penchant pour l'embrasser.
Lorsque ses lèvres touchèrent les siennes, Theodora sentit tous ses ennuis disparaitre. Et lorsqu'ils se séparèrent, Theodora remarqua le visage surpris de Ron et Harry et l'immense sourire qu'affichait Hermione.
— Qu'est-ce que vous avez à nous fixer comme ça? demanda Neville avec une certaine gêne.
— Depuis quand êtes-vous ensembles, dit Ron.
— Seulement aujourd'hui, répondit Hermione, même si je sais qu'il y a eu une tentative il y a quelques semaines, dit Hermione en souriant.
— Tu sais de qui elle est l'enfant? demanda Harry en montra Théa du regard.
Theodora soupira, son côté paternel refaisait encore surface.
— Oui, je suis la fille de Voldemort et alors, dit Theodora en fixant Harry. Tu crois que cela me fait plaisir d'être l'enfant d'un mage noir.
— Et peu importe de qui elle est l'enfant, dit Neville, elle m'a tapé dans l'oeil depuis qu'on est petit.
Theodora se souvenait de son mini-poing qui frappa Neville au visage le jour où il avait fait une allusion à son père. Ce jour-là, Theodora avait crié que son père n'était pas un monstre. En y repensant, cela fit rire la jeune sorcière, car l'innocence dont elle avait fait preuve à cette époque, elle aurait tant voulu la retrouver.
— Elle t'a réellement tapé dans l'oeil? demanda Ron surprit.
Neville et Theodora rièrent.
— Qu'est-ce que j'ai dit de si drôle? demanda Ron.
— Rien, c'est ta manière de le dire, dit Neville en se reprenant. Oui, quand j'ai dit à Theodora que son père avait torturé mes parents, c'est à ce moment-là qu'elle m'a donné un petit coup de poing dans l'oeil. Ce jour-là, elle s'est fait gronder par sa tante Elliope, je m'en suis voulu quand je l'ai entendu dire que son papa n'était pas méchant puisqu'il était mort. C'est ma grand-mère qui m'a expliqué, que Theodora était petite et que pour elle, son père n'était pas Voldemort mais avait son nom d'origine, Tom Jedusor. À cette époque, je ne savais pas encore que ses deux personnes étaient la même.
— Eh bien, il ne fallait pas t'ennuyer quand tu étais petite, dit Ron.
Theodora sourit.
— Et elle a toujours ce tempérament, dit Neville amusé par la situation.
Theodora expliqua à Ron, Hermione et Harry, son enfance chez sa tante Elliope jusqu'au retour de sa mère, sa vie avec sa mère, le mensonge raconté à toute la famille pour éviter au plus jeune les cauchemars que les adultes faisaient encore. Et elle expliqua tout sur l'année précédente, ce qu'elle avait appris durant la coupe du monde de Quidditch, elle omis juste à leur raconter les scellers qui avait été poser sur ses pouvoirs magiques.
— Ce que je ne comprends pas, c'est comment tu n'as pas entendu le basilic et le serpent durant le club de duel? demanda Ron.
— Je ne pouvais pas les comprendre, à cause d'un blocage au niveau de certaine de mes facultés, expliqua Theodora.
— Un blocage?! dit Harry suspicieux.
— Dumbledore a posé quelque chose pour bloquer certaines de mes facultés, dit Theodora.
— Bien sûr, ça évitait au monde des sorciers, de te suspecter durant toute ta scolarité, dit Hermione.
Theodora affirma avec un léger signe de tête.
— Et maintenant? demanda Ron curieux.
— Je comprends quelques phrases et commence à le parler, répondit Theodora en soupirant.
— Trop dément, dit Ron. Harry et toi, vous pourriez vous faire des conversations sans que personnes d'autres que vous ne comprennent.
Pendant quelques instants, Theodora qui n'avait jamais réellement su supporteur Ron, le trouva fort sympathique.
— Mais je te plaind, avoir un père comme lui, cela doit être un fardeau, dit Ron avec un sourire qui ressemblait à une grimace.
Theodora rit, comme elle ne l'avait plus fait depuis la troisième année. Elle regarda sa main. Hermione l'observait.
— On devrait faire quelques choses pour les cours de défense contre les forces du mal, on n'apprend absolument rien, dit Hermione.
— Et qu'est-ce que tu proposes? demanda Ron.
— Il faut trouver quelqu'un qui fasse cours, même en cachette, dit Hermione.
— Je suis d'accrod, mais qui? renchéri Theodora.
Hermione réfléchit un instant.
— Harry pourrait nous apprendre, lâcha-t-elle finalement.
— Je suis d'accord! dit Theodora.
— Pourquoi, moi? demanda Harry.
— Tu en connais beaucoup, qui a combattu Vol... Voldemort et s'en est sorti indemne.
Theodora avait remarqué à quel point Hermione avait pris sur elle pour prononcer le nom de son père et la trouva encore plus admirable. Dans tous les cas, elle avait réussi à toucher la corde sensible d'Harry.
— De la chance! dit-il avec gêne.
— Le basilic en deuxième, le patronus en troisième, le tournoi des trois sorciers, c'est de la chance peut-être? dit Theodora.
— Sans oublier la confrontation avec Tu-sais-qui lorsqu'il était attaché à la tête de Quirrel, renchérrit Ron.
— Juste de la chance, dit Harry.
Theodora soupira.
— Si je suis venue au monde, ce n'est pas de la chance, dit Theodora, c'est à cause de son obsession pour ma mère. Et le fait que ma mère, l'a laissé entré dans sa vie. Sinon je ne serais pas de ce monde à l'heure qu'il est! Ça c'est de la chance. Toi, tu as réussi à le combattre et en ressortir vivant plus d'une fois. Appelle cela de la chance, mais je pense que tu ferais un bon professeur, tu serais le seul à nous aider à rester en vie.
Theodora remarqua qu'Harry avait détourné le regard. Elle savait que ses paroles l'avaient toucher dans son amour-propre. Oui, par moments Potter et elle ne s'entendaient pas, mais elle l'appréciait.
— Comment peux-tu dire cela alors que c'est en partie de ma faute si t'as famille à voler en éclat, dit Harry en regardant le sol.
— Tu as juste affaibli mon père, ma mère est finalement revenue auprès de moi lorsque j'ai eu huit ans, mais j'ai eu la chance de ne connaitre que l'amour au sein d'une famille. Pas ce que mon père aurait eu à offrir, expliqua Theodora en souriant. Si je suis celle que je suis aujourd'hui, capable de ressentir l'amour et l'amitié, c'est grâce à toi!
Neville resserra sa main et l'embrassa sur le front.
— Ok, j'accepte, dit Harry.
⭐🌟🌙🌟⭐
Vous l'avez longuement attendu et le voici enfin en ligne.
Je suis désolé de l'attente de la mise en ligne de ce chapitre. Mais le voici enfin!
J'espère que vous avez apprécié ce chapitre, c'est l'un de mes préférés dans ce deuxième tome et il y en a des chapitres que j'adore.
Comme je l'ai mentionné sur mon profil, Theodora Jedusor sera en pause durant un mois ou l'entièreté des grandes vacances, cela dépendra de mon inspiration et de ce qu'il se passe dans ma vie. Afin de pouvoir bosser sur mon autre histoire Queen Of the Underworld que je vous invite à découvrir si vous aimez la mythologie grecque avec une touche de science-fiction (mot qui décourage tout le monde.)
Le prochain chapitre, qui est le chapitre 15, paraîtra le 27 juin en ligne et sera le dernier avant les vacances.
Je vous fais de gros bisous et on se retrouve au prochain chapitre.
Emy
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