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10. Peter

Chapitre 10 – Peter

Il est aux alentours de 3h15 quand Peter se réveille en hurlant.

Sa poitrine se serre quand il s'assoit, ses côtes pulsant douloureusement alors que l'électrocardiogramme bipe frénétiquement dans la pièce vide. Les draps fins d'hôpital sont enroulés autour de ses jambes, le tissu est humide à cause de la sueur, et le garçon frémit.

La lumière de la lune filtre à travers la chambre. Les lueurs clignotantes provenant des machines dessinent des ombres mouvantes sur les murs beiges et Peter sent la panique qui commence à l'étouffer.

Il ouvre et referme frénétiquement ses paupières, les yeux rouges et vitreux, ramenant ses genoux contre sa poitrine et coinçant son visage dans le creux créé par sa position, alors que les larmes coulent le long de ses joues contusionnées. Le silence de la pièce devient rapidement étouffant, et le jeune Stark laisse échapper un gémissement quand les souvenirs surgissent derrière ses paupières serrées.

Obscurité, humidité, terreur, mains rugueuses qui l'agrippent, crainte et douleur et oh mon Dieu non non nononononononon laissez-moi tranquille, cours cours cours, ne me touchez pas, non s'il-vous-plait s'il-vous-plait stop ! pourquoi ? pourquoipourquoipourquoi ? le sol s'ouvre sous ses pieds et l'avale l'avale l'avale... tête douloureuse, yeux ouverts, hurlements stridents et couloirs détrempés résonnant avec son rire fou Peter Peter Peter Peter Peter peterpeterpeterpeterpeter

- ...eter ! Peter ! dit soudainement une voix, trop proche, trop proche.

Des mains agrippent soudainement ses épaules, la prise étant trop douloureuse pour que ce soit son père, et Peter se met à crier instinctivement, essayant en vain de se reculer malgré la barre en métal froide dans son dos.

La personne prononce de nouveau son nom, le ton est désespéré et ses doigts se serrent davantage autour de ses bras, le secouant et le forçant à ouvrir les yeux, en dépit de la lumière aveuglante qui illumine désormais la pièce. Il lève alors les yeux, hoquetant à cause des sanglots coincés dans sa gorge, et il se relâche légèrement quand il reconnait qui est face à lui.

- O-Oncle Happy ? croasse-t-il, la voix brisée.

Son parrain soupire de soulagement, ses yeux sombres brillant légèrement alors qu'il relâche l'adolescent. Passant une main dans ses cheveux, l'homme habituellement bougon fait un pas en arrière, le visage fatigué, gardant quand même un œil sur son neveu torturé.

- Mon Dieu, petit, tu m'as fait flanqué une des ces trouilles.

Happy pose une main chaude sur l'épaule tremblante de Peter, et le contact est réconfortant maintenant qu'il s'est légèrement calmé.

- J'ai cru que quelqu'un était en train de te tuer, sérieux.

Peter se sent rougir, et il baisse la tête pour ne pas avoir à regarder son oncle dans les yeux, alors qu'il cligne des yeux pour retenir ses larmes. Avec des mains tremblantes, il joue avec les électrodes rattachées à sa poitrine, essayant d'ignorer la douleur qu'elles provoquent contre sa peau ultrasensible.

- Je suis désolé, souffle-t-il en ravalant la boule qui obstrue sa gorge.

La prise d'Happy se raffermit alors que Peter se rallonge contre les oreillers. Pour la première fois, Peter remarque qu'Happy est pieds nus, et porte un bas de pyjama bleu avec un t-shirt gris.

- Ne t'excuse pas, Pete. C'est pas de ta faute.

Hésitant légèrement, il tousse avant de poser la question qui suit.

- Est-ce que – euh – est-ce que tu veux en parler ?

Secouant la tête, Peter tire nerveusement ses draps vers lui, sentant sa bouche s'assécher tandis que son Oncle continue à serrer maladroitement son bras. Pendant quelques minutes, la seule chose que l'on peut entendre est le bip incessant du moniteur cardiaque. Ignorant la douleur causée par ses blessures, Peter se repositionne dans le lit, rapprochant ses jambes plus près de sa poitrine, tremblant à cause de l'air froid qui circule dans l'hôpital.

Du coin de l'œil, l'adolescent voit Happy lever la main vers lui, les sourcils froncés et le regard inquiet. S'écartant brusquement au mouvement, Peter sent la culpabilité nouer son estomac tandis que son Oncle réajuste les draps autour de lui pour le garder au chaud.

L'homme semble étudier son visage, ses yeux se posant sur les sombres contusions et les coupures le long de son épaule. Croisant ses bras sur son torse, Peter humecte ses lèvres, tressaillant quand il sent le goût du sang envahir sa bouche.

- Où est papa ? demande-t-il doucement.

Happy se balance d'un pied sur l'autre, gêné. Son ombre recouvre Peter, et celui-ci en est soulagé, parce que la lumière de la chambre est beaucoup trop vive et lui brûle les rétines.

- Il n'est pas là pour le moment, Peter. Tu te souviens, il est parti hier soir, et je suis supposé veiller sur toi en attendant.

Adoucissant sa voix quand il remarque de l'adolescent tremble de plus en plus violemment dans son lit, l'homme se rapproche.

- Il va revenir dans peu de temps, petit, je te promets.

Et bon sang, Peter le sait. Il sait que Tony est parti pour discuter avec le S.H.I.E.L.D. et qu'il ne voulait pas y aller, refusant de laisser son fils qui vient juste d'être secouru et qui allait rester seul dans une Tour vide sans sa protection.

- Il faut que tu ailles à cette réunion, Tony, avait dit son Oncle Bruce, d'une voix basse, alors que le soleil déclinait sur l'horizon.

Son père avait soupiré, le son à peine audible à cause du bruit des machines.

- Je sais, Bruce ! Je sais – mais je peux pas juste laisser Peter, pas après ce qui s'est passé... Je dois le protéger.

Les pas s'étaient arrêtés dans le couloir, près de sa chambre, et Peter avait senti qu'on l'observait, alors que son Oncle et son Père regardaient sa silhouette supposément endormie. Quand Bruce parla ensuite, sa voix n'était qu'un murmure.

- Si tu veux que cet enfoiré soit emprisonné pour le reste de sa misérable vie, il faut que tu ailles à cette réunion. C'est la seule manière de protéger Peter pour le moment.

Son père avait soupiré à nouveau et avait embrassé son front, contre le bandage enroulé autour de sa tête. Il lui avait soufflé un « je t'aime » et était parti avant même que Peter ait pu ouvrir les yeux.

Alors, oui, Peter sait qu'il reviendra plus tard dans la journée, et qu'ils regarderont des films et que tout ira bien et qu'il sera en sécurité. Mais ça n'étouffe pas la panique qui s'est installée jusque dans les os du jeune Stark, alors que les ombres sombres de la pièce semblent se resserrer autour de lui, ses démons louvoyant dans un coin de la chambre avec un air sournois.

Alors, le cœur au bord des lèvres et son estomac se retournant violemment avec crainte et culpabilité, l'araignée lève les yeux vers Happy, des larmes débordant de ses yeux clairs alors que son corps continue à trembler violemment.

- Je veux mon père, s'il-te-plait, Oncle Happy. E-est-ce qu'on peut juste l'appeler ? S'il-te-plait, j-j'ai vraiment besoin de lui, s'il-te-plait. Je veux juste mon père.

Levant des mains tremblantes, Peter agrippe faiblement le t-shirt de son parrain, et voit l'homme flancher face à son visage plein de larmes.

Laissant échapper un souffle, le Chauffeur plonge rapidement sa main dans une des poches de son pantalon de pyjama, et la vitre noire reflète la lumière au-dessus d'eux. Il s'assoit sur le lit, juste à côté des jambes de son neveu, et tape le numéro de Tony, avant de se pencher vers Peter et de poser sa main sur son bras quand le garçon recommence à pleurer.

Le téléphone semble sonner pendant une éternité, et les sonneries renvoient de mauvais souvenirs à Peter, qu'il voudrait oublier, le faisant se perdre une nouvelle fois dans ces idées noires.

Obscurité froid douleur peur, pars, cours cours courscourscourscours, trop noir, une voix profonde, rire fou Peter Peter Peter Peterpeterpeterpeterpeter –

- Hey, Tony, pardon de te déran – hey, hey, calme-toi, il va bien ! il a juste eu un cauchemar et veut te parler.

Une pause, et seule la respiration difficile de Peter brise le silence, avant qu'Happy reparle avec son père.

- Non, il ne saigne pas ! Oui, j'ai vérifié... ouais, ses bandages sont toujours bien serrés autour de lui, tout comme ses couvertures... non, il ne s'est pas levé du lit, je l'aurais su s'il l'avait fait – ok, ok, Mama Bear, tiens !

En roulant des yeux, ce à quoi Peter aurait ri en tant normal, son Oncle lui tend le téléphone, et il voit apparaître une photo de son père sur l'écran. Essayant désespérément de se calmer et d'arrêter de péter un plomb, Peter tente de se râcler la gorge, en vain, et il porte le téléphone à son oreille, l'écran chaud au toucher.

- S-Salut ?

Ouais, très détendu, ça, Pete.

- Peter ?

La voix de son père est stressée et inquiète, le froissement des draps à l'autre bout de la ligne indiquant que l'homme est dans son lit.

- Tu vas bien, petit ? Tu as mal quelque part ?

- Non-non, je vais bien !

Se sentant soudainement stupide et coupable de réveiller l'homme alors qu'il était clairement en train de dormir, Peter essaie de dissimuler les trémolos de sa voix, mais sa terreur à peine voilée fait claquer ses dents.

- J'ai juste, euh, e-eu un tout petit mauvais rêve, mais je vais bien, maintenant, je te p-promets !

- Mmh, fait son père à l'autre bout du fil, le bruit d'une lampe qu'on allume produit un bruit lointain dans les haut-parleurs, et Peter grimace en imaginant les cernes noirs qui doivent sans doute se former sous les yeux de Tony à cause de lui. Ouais, quelque chose me dit que ce n'est pas toute la vérité, ça, Peter.

Sa voix est douce et le garçon sent sa détermination commencer à flancher à l'entente de l'amour qui émane des propos de son père.

- Je sais que tu as dit à Happy de m'appeler parce que tu avais besoin de parler, et je sais aussi que tu te sens mal de m'avoir réveillé. Mais si tu as besoin de moi, bébé, je serai toujours disponible pour parler ou pour n'importe quoi d'autre, parce que tu es la personne la plus importante de ma vie.

A ces mots, Peter finit par craquer, des sanglots franchissant la barrière de ses lèvres alors qu'il se recroqueville contre le bord du lit.

Happy ne dit rien, et le regarde juste pleurer avec un air torturé. L'adolescent agrippe le téléphone avec ses deux mains, l'enfonçant presque contre sa joue, si fort que la douleur irradie de son visage jusque dans son cou, alors qu'il essaie de se rapprocher le plus possible de la voix rassurante de son papa.

Il babille des mots et des phrases dans un même ensemble, tout en pleurant. Alors qu'il continue à lui raconter son cauchemar, Tony chuchote des mots apaisants dans le téléphone, sa voix se brisant quelques fois à l'entente de l'agonie que subit son enfant.

Du coin de l'œil, Peter voit Happy prendre une teinte blanchâtre alarmante quand il décrit la façon dont Jason l'a frappé et humilié, et lui explique que son rêve se répète encore et encore et encore et encore et encore et encore...

Enfin, Peter termine son histoire, ses pleurs et sanglots se calmant légèrement alors que l'épuisement lui tombe soudainement dessus. Son père est toujours en ligne, sa voix chaude et profonde alors qu'il continue à le rassurer. La seule indication de la fatigue du génie est un petit bâillement qui coupe une de ses phrases.

Un coup d'œil vers l'horloge sur l'écran lui indique que ça fait une heure qu'ils parlent, et seuls les ronflements sonores d'Happy emplissent la pièce.

- Est-ce que tu penses pouvoir retourner dormir, maintenant, petit ?

Le jeune Stark hoche la tête, puis se rappelle que son père ne peut pas le voir, et répond donc :

- Ouais, je pense.

Tony semble se recoucher, à en juger par le froissement des draps qui se font entendre dans les haut-parleurs. Quand le son redevient clair, le Millionnaire continue.

- Okay, Pete. Je vais te laisser, maintenant, mais n'hésite pas à m'appeler à n'importe quelle heure si tu as besoin de quoi que ce soit. D'accord ? Je répondrai toujours. Je serai à la maison plus tard dans la journée, et on pourra finir de regarder notre film. Je t'aime.

Soudainement, l'adolescent halète, se sentant idiot alors qu'il serre plus fort ses mains autour du téléphone.

- Attends ! Attends, est-ce que tu crois que tu peux – que tu peux chanter pour moi, s'il-te-plait ? C-comme tu avais l'habitude de le faire quand j'étais petit ?

Son visage rougit, mais il ne peut se forcer à regretter sa demande quand son père rigole doucement, car son rire fait que quelque chose se desserre dans la poitrine de Peter et semble éloigner toutes les pensées sombres qui flottent autour de sa tête.

- Bien sûr que je peux, mon cœur. Qu'est-ce que tu veux que je chante ?

- Je m'en fiche. N'importe quoi.

S'appuyant plus profondément dans les oreillers, Peter réajuste le téléphone contre son oreille et remonte la couverture sur lui en faisant attention de ne pas réveiller son Parrain qui continue à ronfler près de ses jambes. Les larmes sèches sur ses joues sont essuyées alors qu'il renifle contre le tissu doux du coussin.

Sentant ses yeux commencer à se fermer pour la seconde fois, cette nuit, l'araignée s'envole vers un monde de rêves grâce à la douce voix protective de son père qui résonne dans ses oreilles.

Fermes tes yeux

N'aie pas peur

Le monstre est parti

Il s'est enfui et ton papa est là

Merveilleux, merveilleux, merveilleux

Merveilleux garçon

Merveilleux, merveilleux, merveilleux

Merveilleux garçon...

**

La chanson chantée par Tony ici est "Beautiful boy" de John Lennon, qui apparaît notamment dans Mr. Peabody

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