Revenant.
– Mila, soupire-t-il tout en posant son front contre le mien. Je ne mérite pas ton pardon, ni ton amour. Je ne te mérite pas, plongeant son regard dans le mien.
– Ça, c'est à moi d'en décider, tu ne crois pas ? prenant ses mains dans les miennes, lui souriant. Écoute Negan. On savait dès le départ que nos rapports seraient difficiles. Je veux dire. On a voulu s'entretuer tellement de fois, dis-je, amusée par ces souvenirs.
Negan sourit aussi face à ma remarque avant que je ne poursuive.
– Mais on ne peut pas nier le fait que nous sommes liés tous les deux. Comment ? Pourquoi ? J'en sais rien. Mais nous le sommes. En tout cas, moi je le suis, marquant une pause, lui lâchant les mains tout en lui tournant le dos. J'ai lutté tu sais. De toute mes forces. Vraiment.
– Comment ça ? demande-t-il tout en venant se placer devant moi.
– À cause de toi. La première fois que tu m'as embrassé ou devrais-je dire, la première fois que tu as kidnappé ma bouche, j'ai ressenti quelque chose. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, parce que je ne comprenais pas mes émotions. Puis quand tu es rentré de Woodsayr et que j'ai vu que tu avais été mordu. Là, j'ai su. J'ai su que j'étais en train de tomber amoureuse de toi. C'était impossible pour moi de l'imaginer, ni même de le concevoir, alors j'ai lutté, faisant taire mes émotions. Mais j'avais tellement mal à en crever que je ne pouvais plus nier l'évidence. Alors, j'ai fait ce que je devais faire.
– Qu'est-ce que tu as fais ? s'approchant dangereusement de moi.
– J'ai lâché prise. Tout simplement, et voilà où nous en sommes aujourd'hui, posant ma main sur son visage.
Il me regarde avec intensité, prenant ma main posée sur sa joue avant de la porter à sa bouche et d'y déposer un baiser
– Je ne suis pas bon pour toi Mila. Que tu l'acceptes ou non, ne changera rien. Ça ne changera pas qui je suis, ni tout le mal que j'ai pu faire. Tu le sais aussi bien que moi, même si tu ne veux pas l'admettre. Parce que l'admettre, ça signifierait m'éloigner de toi, relâchant ma main tout en reculant d'un pas en disant cela.
– Qu'essaies-tu de me dire ?
– Tu savais dès le départ que nous deux, c'était perdu d'avance, me souriant maladroitement, alors que des larmes se forment dans ses yeux.
– Alors cette nuit là. Celle où je me suis donnée à toi, corps et âme et que tu t'es offert à moi, ça ne signifiait rien pour toi ? demandé-je, laissant couler une larme le long de ma joue.
– Je t'interdis de dire ça. C'est le plus beau moment que j'ai vécu de toute ma chienne de vie. Pourtant, il y en a eu beaucoup. Quand tu m'as rencontré, j'étais un connard sans scrupule, qui battait, torturait et humiliait, juste parce que je devais me faire entendre et surtout parce que je devais me faire respecter. Puis t'as débarqué dans ma putain de vie blondie. Et ma perception des choses a commencé à changer. Et là où les autres y voyaient du bien, moi j'y voyais de la...
– Faiblesse ? le coupé-je en terminant sa phrase.
– Écoute moi bien Negan, plongeant mon regard dans le sien. Tu n'es pas faible, d'accord. Au contraire. Il faut avoir une sacré force de caractère pour admettre ses erreurs. Tu as fait du mieux que tu pouvais pour protéger ton peuple étant donné les circonstances. Et c'est vrai, tu ne t'y ai pas forcément pris de la meilleure des façons. Mais tu as le droit de tout reprendre à zéro et de recommencer là ou tu penses avoir échoué. Ce n'est pas de la faiblesse ça. C'est même plutôt honorable.
– Alors c'est comme que tu me vois ? Vraiment ? me souriant intensément.
– Je ne peux pas te convaincre de savoir qui tu es. Ni même le prétendre parce que tu es le seul à pouvoir répondre à cette question.
– Quelle question ?
– Celle de savoir si tu es devenu la personne que tu voulais être, lui souriant à nouveau avant de m'éloigner de lui.
– Tu t'en vas ?
– Oui. Je vais retrouver Carl et Judith. Je pense avoir mérité une bonne nuit de sommeil.
– Très bien. Va te reposer. On reparlera de tous nos problèmes demain.
– Hum, m'approchant vers la porte, avant de m'arrêter brusquement et de me tourner vers Negan. Tu sais. Tu pourras dire et faire tout ce que tu veux pour me dissuader de continuer à me battre pour toi, tu n'y arriveras pas, lui souris-je sincèrement. Tu n'arriveras pas à me décourager, je te l'ai déjà dit. J'ai su lire en toi et j'ai réussi à pénétrer ta carapace. On le sait tous les deux. Je t'aime. Je suis amoureuse de toi, tu entends. Alors ne compte pas sur moi pour m'empêcher de ressentir ce que j'éprouve pour toi, car c'est la première fois depuis longtemps que je me sens aussi vivante, avoué-je, marquant une pause avant de reprendre. Je sais que tu ressens la même chose à mon égard, même si tu es trop fier pour l'admettre, lui souriant chaleureusement. Mais c'est pas grave. Je saurais être patiente.
– Comment ça ?
– Je y'aimerai pour nous deux. Tu sais, j'ai toujours cru à la rédemption et je reste persuadée qu'une fois que tu auras fais la paix avec toi même, tu seras libéré de tout ce poids qui te ronge depuis trop longtemps. Et quand ce jour arrivera, je serais là pour toi, lui souriant une dernière fois avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière moi.
En le sachant réticent à nous et à notre relation, je devrais me sentir triste par ses paroles, parce qu'une fois de plus, il veut s'éloigner de moi. Pourtant, c'est tout le contraire qui se passe. Je suis soulagée d'avoir eu cette discussion avec lui. Je pense que j'en avais besoin. Lui aussi, même s'il ne s'en rend pas forcément compte pour le moment.
De retour à mon appartement, je vais vérifier que tout aille bien pour Carl et Judith. Ils dorment paisiblement. Alors, je m'installe confortablement sur le canapé, retirant mes chaussures et mes chaussettes, ne gardant que mon pantalon et mon tee-shirt pour dormir. Je prends le plaid posé sur le bord du canapé, avant de m'allonger et de le poser sur moi. Je ferme les yeux, repensant à ma conversation avec Negan et c'est sur cette note positive que je finis par m'endormir.
Le soleil est déjà levé quand j'ouvre mes yeux doucement, me les frottant, avant de me redresser sur le canapé. J'aperçois Carl à la cuisine, donnant à manger à Judith. Cette image me fait sourire. Je me lève pour les rejoindre.
– Salut Carl. Coucou toi, souriant à la petite, tout en caressant sa joue.
– Bien dormi ? me sourit Carl.
– Pour une fois, oui, lui souriant à mon tour.
Je me dirige vers le placard afin de sortir un verre et le remplir de jus d'orange.
– Si tu as faim, j'ai fait des œufs brouillés, dit-il, fixant la poêle derrière lui.
– Merci, prenant une assiette pour me servir. Comment tu te sens ?
– Comment ça ? demande-t-il, surpris par ma question, continuant de donner à manger à sa sœur.
– Je t'ai éloigné de ton père, dis-je en baissant mon regard. Je ne suis pas certaine que...
– Mila, me coupant la parole. Je vais bien. On va bien, reportant les yeux sur la petite. Ne t'inquiète pas pour ça. Et toi ?
– Quoi moi ?
– Comment tu te sens ?
– Mis à part mes courbatures, mes ecchymoses et ça, lui montrant mon bras blessé. Je vais bien. Ça ira mieux quand je n'aurai plus cette impression.
– Laquelle ?
– Celle d'être passée dans une machine à laver en mode essorage, me mettant à rire.
Carl se met à rire à son tour. Il vient de terminer de nourrir Judith. Il lui essuie la bouche avant de la faire descendre de la chaise.
– Allez. Va explorer le monde, la déposant sur le sol.
Il part ensuite dans la chambre récupérer quelques jouets dans son sac pour les lui donner.
– Voilà qui est mieux, tu ne trouves pas, dit-il, se mettant à sa hauteur, lui souriant avant de déposer un baiser sur sa joue.
– Elle est tellement gentille, la fixant. Si tu veux te doucher, fais comme chez toi Carl. Je m'occupe de surveiller Judith en attendant.
– Ça ne te dérange pas ?
– Pas du tout.
– Okay. Merci, me tournant le dos, se dirigeant vers la salle de bains pour aller prendre sa douche.
Je m'approche alors de Judith et me mets à jouer avec elle un moment, avant d'aller vers la bibliothèque et d'en sortir un un livre.
– Et si je te lisais, une histoire. Ça te tente ? lui souriant alors qu'elle attrape le livre entre ses petits doigts.
Je la prends dans mes bras et pars m'assoir sur le canapé. Une fois installée sur mes genoux, j'ouvre le bouquin et commence à lire, une main sur le livre, l'autre, posée sur la taille de la petite.
– Sur une île vivait Écho, pauvre femme qui ne possédait qu'un petit lopin de terre. Chaque jour, elle cultivait et soignait le taro qui lui fournissait toute sa nourriture. Un matin, alors qu'elle allait à son champ, elle aperçut un œuf dans une touffe de broussailles. Elle le ramassa et l'examina de tous les côtés. Comme elle le tenait en main, elle le réchauffa et l'œuf grossit. Écho le rapporta chez elle, car ses mains et sa tête lui disaient que ce n'était pas un œuf d'oiseau, mais du Soleil, que c'était le soleil qui l'avait pondu afin qu'elle ait un enfant. Elle l'installa dans une corbeille encore plus douillettement qu'une mère l'aurait fait pour son petit, car Écho n'avait pas d'enfants, marquant une pause, avant de poursuivre. Tu sais, moi aussi j'ai eu un enfant. Zachari. Je ne me souviens pas de lui. Ma mémoire est partie suite à un accident. J'ai perdu six ans de ma vie, dis-je les yeux remplis de larmes. Mais pourquoi, je te raconte tout ça hein, la tournant face à moi. Tu ne comprends sans doute pas un seul mot de ce que je te raconte, lui souriant.
– Elle comprend, suis-je interrompue.
– Carl, surprise. Ça fait longtemps que tu écoutes ?
– Suffisamment oui. Je suis désolé.
– Pourquoi ?
– Pour ton fils.
– Ne le sois pas, me levant tout en déposant la petite sur le sol, à côté des ses jouets. Je vais aller prendre une douche, me dirigeant vers la salle de bains.
Une fois terminé, j'enfile mes fringues, me coiffe et passe un peu d'alcool sur la plaie de mon bras. Je suis prête et sors de la pièce pour rejoindre Carl.
– Écoute, j'ai des choses à faire alors je vais devoir vous laisser. Je veux que tu refermes la porte derrière moi d'accord.
– D'accord.
– Je sais que ce n'est pas ce que tu espérais en venant ici. Je veux dire, tu ne t'attendais sans doute pas à rester enfermé toute la journée, mais crois-moi, ça ne durera pas, m'approchant de lui. J'ai certaines choses à régler et quand ce sera fait, je te promets de t'amener dans un endroit sur ou tu pourras sortir sans avoir la peur au ventre.
– On dirait que tu as déjà pensé à tout.
– Je n'ai pas le choix Carl. J'ai fait une promesse à ton père.
– Et je sais que tu la tiendras, me souriant.
Je lui réponds pas et me contente de lui faire un signe de tête avant de quitter la pièce. Je me dirige directement chez Negan. J'allais frapper sur la porte lorsque celle-ci s'ouvre subitement face à moi.
Simon est là, devant moi, me fixant avec son air de connard comme si j'étais une pestiférée. Il passe à côté de moi, tout en me poussant violemment avec son épaule.
– T'es sur mon chemin, pouffe-t-il en me regardant de nouveau avec haine.
Je le fixe mais ne di rien, alors qu'il me rit au nez avant d'approcher son visage près du mien.
– J'espère que t'as de bonnes explications à donner à Negan, parce que tu risques de dérouiller, lance-t-il, me poussant de nouveau contre le mur avant de partir.
Une fois barré, j'hésite à aller voir Negan. Qu'est-ce que ce crétin a voulu dire ? Et pourquoi m'en voudrait-il ? Je m'apprête à partir, quand il m'aperçoit.
– Blondie, m'interpelle-t-il alors.
Je m'arrête net dans le couloir à l'énonciation de mon surnom.
– Où tu fuis comme ça ?
– Je ne fuis pas, réponds-je tout en lui faisant face, mal à l'aise.
– Alors viens, me faisant signe de le suivre dans son appartement alors qu'il se tient debout, dans l'embrasure de celle-ci.
J'hésite un moment lorsqu'il reprend la parole.
– Alors, tu bouges.
Je finis par le suivre quand il referme la porte derrière nous. Je m'avance au centre de la pièce, lui tourne le dos, quand je sens ses mains se poser autour de ma taille, avant qu'il ne dépose un baiser dans le creux de mon cou.
– Negan. Qu'est-ce que tu fais ? retirant ses mains, me tournant face à lui.
– Je te dis bonjour.
– Je vois, reculant d'un pas, le dévisageant sans vraiment le comprendre. Je viens de voir Simon sortir d'ici, croisant mes bras sous ma poitrine.
– Et ?
– Il m'a dit que j'allais dérouiller. On peut savoir ce qui se passe ?
– Tu as peur ?
– Devrais-je ?
– Assieds toi blondie, poursuit-il, me faisant signe de prendre place sur le fauteuil, alors qu'il s'assoit sur le canapé face à moi. J'ai eu une discussion avec lui.
– Tu lui as dis que tu savais, me levant brusquement. C'est pas vrai.
– Hey ! se levant à son tour. Pose ton joli petit cul Mila, me fixant droit dans les yeux. Je ne lui ai rien dit. Relaxe.
– Alors qu'as-tu fais ?
– Je l'ai piégé, s'amuse-t-il, un sourire malsain sur les lèvres.
– Comment ça ?
– Comment démasque-t-on un traître ? On évoque un super plan, tout en lui faisant croire que l'idée vient de lui, me souriant tout en me faisant un clin d'œil, visiblement très fier de lui.
– Qu'est-ce que t'as fais ? Negan ? insistant face à son silence.
– Je lui ai dit que Rick Grimes était encore en vie.
– Quoi ? haussé-je, devenant pale d'un coup, mes mains tremblant. Pourquoi t'as fais ça ? me levant brusquement, m'éloignant de lui pour partir.
– Hey ! Reviens, me rattrapant par le bras.
– Tu n'as même pas idée de ce que tu viens de faire Negan, me dégagent violemment de son emprise. Je suis morte. Tu viens de signer mon arrêt de mort, me dirigeant vers la sortie.
– Attend, m'attrapant de nouveau par le bras, me tournant face à lui, plaquant mon dos contre la porte. J'ai un plan, attrapant le bas de mon visage.
– Lâche-moi, retirant furieusement sa main de mon visage.
–Fais pas chier Reed et écoute moi, m'engueule-t-il tout en approchant son visage près du mien. J'ai fait croire à cet enfoiré de Simon que je t'avais demandé de tuer Rick pour moi, du moins de faire croire à sa mort afin de le constituer comme mon prisonnier, pour pouvoir négocier avec mon frère.
– Sauf que tu as l'air d'oublier une chose, le fusillant du regard.
– Laquelle ?
– Comment pouvais-tu savoir que Rick serait retenu captif chez Gavin ? Ton histoire ne tient pas debout.
– On le saura bien assez vite, répond-il en se reculant.
– Comment ça ?
À peine-je ai-je eu le temps de poser la question que le talkie de Negan se met à grésiller avant que l'on entende une voix. Cette voix, je peux la reconnaître entre mille. Il s'agit de Gavin.
– Tu vois, qu'est-ce que je te disais blondie, me souriant à pleine dents avant de répondre. Gavin. Tu as reçu mon message on dirait.
– En effet. Alors comme ça, Rick Grimes est vivant hein. On peut dire que cette pétasse en a une sacré paire.
En l'entendant m'insulter, le regard de Negan s'assombrit subitement et je dois bien avouer, qu'à cet instant, malgré les circonstances, je suis heureuse. Mon cœur bat la chamade comme une ado de quinze découvrant l'amour pour la première fois.
– Je ne suis pas là pour t'écouter déblatérer.
– Alors que veux tu cher frère ?
– Je veux négocier.
– Je t'écoute "
– Tu voulais me voir mort pas vrai ? Alors voilà ce que je te propose. Demande à Simon de m'amener jusqu'à toi et tu seras libre de faire ce que tu veux de moi.
En entendant ce plan débile, je m'approche de Negan, posant ma main sur son bras, plongeant mon regard dans le sien, lui faisant comprendre qu'il ne peut pas faire ça.
– Cet abruti aura fini par se faire démasquer. Quel connard. Je savais pourtant que ça finirait par arriver. Mais ce ne sera pas suffisant. Ce n'est plus ce que je veux. Pas pour le moment en tout cas.
– Alors qu'est-ce que tu veux bordel ? dit-il entre ses dents serrées, approchant sa bouche près du talkie, le regard noir.
– On sait très bien tous les deux ce que je veux.
– Éclaire-moi.
– Reed. Je veux Mila Reed.
– Pourquoi ?
– Allons Negan, ne fais pas comme si tu ne savais pas.
– Comme si tu ne t'étais pas servi pendant ces cinq mois.
–Si, bien sûr que si. Mais entre elle et moi, c'est devenu une histoire personnelle. Tu sais ce que ça signifie pas vrai ?
En entendant ces dernières paroles, Negan me lance un regard d'inquiétude. À cet instant, je sais qu'il n'en restera plus qu'un de nous deux. C'est plus qu'une évidence. Alors, sans réfléchir, je me dirige vers la bibliothèque ou le leader cache ses clés de voiture avant de quitter précipitamment l'appartement. Toutefois, Negan arrive à me retenir par le bras, tentant de faire le moins de bruit possible, plongeant son regard dans le mien.
Je le fixe et l'embrasse furieusement avant de laisser en plan.
Je pars rejoindre Carl, le pas pressé.
– Carl, m'agitant dans tous les sens. Prend tes affaires. On s'en va.
– Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
– Vous n'êtes plus en sécurité ici. Gavin sait que ton père est en vie. On doit partir, le fixant droit dans les yeux. Maintenant, persisté-je en réunissant quelques une de mes affaires dans mon sac à dos.
Carl sans comprendre quoi que ce soit fait de même et après quelques minutes, nous quittons l'appartement, avant de rejoindre la voiture de Negan.
– Restez là, j'en ai pas pour longtemps d'accord.
Je pars ensuite rejoindre Dwight à la salle des armes.
– Dwight ! hurlant son nom. Amène ton cul par ici.
– Mila ? surpris de me voir. Qu'est-ce qui se passe bordel ?
– J'ai besoin d'armes.
– Quoi ?
– Des armes. Donne moi des putains d'arme Di. Ça urge, lui hurlant dessus, le regard mauvais.
– Okay. Suis-moi.
Dwight me fournit ce qu'il me faut, en plus d'ajouter munitions et couteaux. Je range le tout dans mon sac à dos.
– Merci, le serrant dans mes bras une dernière fois avant de rejoindre Carl.
Une fois derrière le volant, je mets le contact et commence à partir lorsque Negan se met en travers de mon chemin. Il se tient debout devant la caisse, l'air décidé à ne pas me laisser partir. Sauf qu'à cet instant, j'en ai décidé autrement. J'appuie donc sur l'accélérateur et commence à foncer droit sur lui, en espérant vraiment qu'il finira par s'écarter.
– Mila ! Qu'est-ce que tu fais ? hurle Carl.
– Il faut qu'on parte d'ici Carl et si Negan doit mourir pour ça, alors qu'il soit en ainsi. Fais attention a ta sœur et accroche toi bien, fonçant droit sur Negan.
Au moment où j'arrive à sa hauteur, il se jette violemment sur le côté au sol, évitant de peu la voiture, tandis que je continue ma course folle.
– Accrochez vous, ça va secouer, répété-je en fonçant droit sur le portail pour quitter le sanctuaire.
Une fois dehors et suffisamment éloigné, je ralentis et poursuis ma route.
– Où est-ce qu'on va maintenant ?
– À la colline.
– Pourquoi ?
– Ce serait trop long à t'expliquer, continuant de rouler.
Carl ne dit rien et se contente d'un signe de tête, avant de reporter le regard sur sa sœur.
– Tout va bien se passer Judith. Tu verras, lui sourit-il d'une voix douce et calme afin de la rassurer.
Après une trentaine de kilomètres, de la fumée s'échappe du moteur avant qu'elle fasse un bruit bizarre et que tous les voyants s'allument, avant de nous lâcher.
– Merde ! haussant le ton, tout en tapant sur le volant. C'est pas vrai. On va devoir continuer à pied, me tournant, fixant Carl. Tu te sens apte à le faire ?
– Oui.
– Bien. Prend le stricte nécessaire. On bouge, dis-je tout en sortant du véhicule.
Carl m'obéit sans rien dire. Il prend le stricte nécessaire et un peu de nourriture et de l'eau pour sa sœur. Il met tout dans son sac à dos avant de prendre sa sœur dans ses bras et de me suivre, alors que je tiens une arme dans mes mains.
– Tiens, lui tendant un flingue. Tu t'en sers qu'en cas d'urgence.
– Mila, je sais comment fonctionne ce monde, répond-il, blasé.
– Excuse-moi. Je ne voulais pas, m'arrêtant subitement avant de reprendre. Allez, on y va, coupant par les bois. On est plus qu'à quelques kilomètres. En continuant dans cette direction, indiquant le nord, n devrait arriver d'ici deux heures.
Cela doit faire un peu plus d'une heure que nous marchons, faisant des pauses de temps en temps afin de boire et manger, quand nous entendons des bruits de branches cassées non loin de nous.
– Stop, murmuré-je. Ne bouge plus.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Nous ne sommes pas seul, me mettant près d'eux afin de les protéger.
– Des rôdeurs ?
– Non. Ils nous seraient déjà tombés dessus. Montrez vous bande de lâches ! hurlé-je soudainement pour savoir à qui nous avons affaire. Je sais que vous êtes là.
Soudain, des serpents apparaissent devant nous. Ils sont une dizaine, peut-être un peu plus.
– Regardez qui voilà, sourit l'un d'eux.
– Restez où vous êtes, leur ordonné-je tout en les menaçant de mon arme.
Mais bien sûr, ils en ont décidé autrement. La panique commence à m'envahir, non pas parce que j'ai peur pour moi. J'ai peur pour Carl et Judith. J'ai peur de ne pas pouvoir les protéger.
Un des serpents s'approche de nous, tandis que les autres suivent. Je tourne mon visage vers Carl afin de lui murmurer :quand je te le dirais. Cours. T'as compris. Carl, insistant face à son incompréhension.
Celui-ci ne me répond que par un signe de tête. Une fois que le serpent est suffisamment près de moi, je lui porte un violent coup au visage, avant de tirer en direction des autres.
– Maintenant Carl ! Cours ! me prenant un crochet en pleine face, avant de tomber au sol. Cours !
Carl se met alors à courir, s'arrêtant un moment, avant de me regarder alors que je suis agrippée par deux serpents, genoux au sol, le visage en sang, avant de me prendre un coup de genou en pleine poire.
En voyant Carl sain et sauf, un sourire de satisfaction esquisse mes lèvres, car je sais qu'il sera à l'abri.
Alors, dans un élan de rage, je réussis à me dégager de l'emprise de ces deux pourritures et me relève afin de leur porter des coups. Nous continuons de nous battre, me retrouvant de nouveau à terre, lorsque nous entend une femme hurler.
– Ça suffit !
D'un coup, tout le monde s'éloigne, tandis que cette femme s'approche de moi. Elle a une autorité naturelle sur ces serpents qui n'ont pas bronché en la voyant. Elle s'avance davantage et me tends la main afin de m'aider à me relever.
– Je suppose que tu dois être Mila Reed, me sourit-elle, sa main toujours tendue vers moi.
Je ne lui réponds pas et accepte la main qu'elle me tend pour m'aider à me relever.
– Tu as perdu ta langue ? Est-ce que c'est toi ? Mila Reed. Celle dont tout le monde n'arrête pas de parler.
– Si je vous le dis, vous allez me tuer, réponds-je en la fixant droit dans les yeux.
– Non, dit-elle, visiblement amusée par ma réaction. Bien au contraire. Je suis là pour t'aider. Nous sommes là pour t'aider, reprend-elle en fixant ses hommes qui nous entourent.
– Vous avez une drôle de façon de le montrer.
– Je te demande d'excuser mes hommes, ils ont parfois tendance à être excessifs. Des vrais hommes des cavernes. Ne leur en tient pas rigueur. Ils ne connaissent plus la civilisation.
– Alors que vous oui. Qu'est-ce que vous me voulez ?
– En fait, je désire la même chose que toi.
– C'est-à-dire ?
– Je veux anéantir les frères Khal.
– Quoi ? dis-je, les sourcils froncés, dans l'incompréhension la plus totale.
–Je veux la peau de ces deux enfoirés. Gavin et Negan vont mourir. Et toi, la blondasse. Tu vas m'aider à y contribuer.
– Mais putain. Vous êtes qui bordel ? haussé-je en la fixant droit dans les yeux, commençant sérieusement à perdre patience.
– Oh oui. Excuse-moi. J'ai oublié de me présenter, me nargue-t-elle avec désinvolture. Lucille. Je m'appelle Lucille...
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